Posté en tant qu’invité par Alexandre:
salut,
pour information, un bonhomme du nom de Jean-Michel Cambon qui habite à Saint-Martin-d’Hères équipe depuis une dizaine d’années des « voies modernes », essentiellement sur le gneiss et le granite des Ecrins. Il a ouvert aussi beaucoup de voies de montagne plus engagées et des itinéraires calcaires en préiphérie (Cerces, etc.). Ses 2 topos « phare » sont Oisans sauvage oisans nouveau et oisans sauvage oisans moderne qui couvrent les Ecrins.
Je ne suis pas d’accord avec toi, avec ce nouveau type de voies, on n’a plus besoin de s’engager à fond pour atteindre un beau sommet en grimpant dans du 4, 5, 6 ou 7.
On grimpe légers, on peut descendre facilement en rappels, sans oublier le caractère montagne (prévoir un manteau et de quoi passer la nuit en altitude, des cordelettes pour renforcer les rappels, tenir compte de la météo…).
A chacun sa pratique, mais les voies nouvelles de Cambon et autres ouvrent de nouveaux horizons à la grimpe en haute montagne et ainsi cela donne accès à des endroits magiques (Sialouze, faces nord du Glacier Noir, etc.) à des gens qui n’ont pas les moyens de se payer du matériel de bivouac, un jeu de friends, des coinceurs et pitons à tirelarigo, ou bien qui n’ont pas le courage (ou la témérité?) de s’engager dans des dalles de gneiss de 10m sans protection, donc je trouve ça intéressant.
Pour conclure, je ne pense pas que tu suives une telle voie si tu sais que les spits sont là pour faire joli. C’est pourquoi je me posais la question de savoir si ces protections étaient psychologiques ou bien plutôt bétons. J’attends toujours des tests « réels » (avec du matériel usé ou corrodé ça serait bien).
Alexandre