Posté en tant qu’invité par strider:
bref on retourne toujours au vieux débat équipement/déséquipement ou comme d’hab il y a une dialectique intralpinistique où les pratiquants n’y mettent que leur nombril, c’est dire que l’intérêt général est en général défini sur l’intérêt qu’on veut bien accorder aux autres alpinistes selon sa vision à soi…quoi de plus naturel, d’ailleurs ? 
personnellement je pense qu’il ne faut pas aborder ce genre de question en terme purement éthique, parce que malheureusement chaque alpiniste a ses manières de définir l’éthique et l’intérêt général, dans une discipline où une certaine liberté de pratique est volontairement affichée, où l’éthique c’est d’abord la sienne.
bref il faut aborder cela de manière pragmatique en se posant deux simples questions :
[b]
- -il y a-t-il une législation existante qui peut régir sur l’équipement des voies dans cet espace?
2)- un équipement par spits est-il absolument nécessaire et ne peut-il être remplacer des équipements amovibles (sangle, coinceurs, pitons) ?[/b]
et en tirer des réponses
- nous sommes au Mont Blanc, le site est classé mais il n’y a pas de gestion, donc pas de législation sur l’équipement des voies. Cependant un plan de gestion est en cours de rédaction par Espace Mont Blanc : il est possible que dans un avenir proche (ou plus lointain…) la question de l’équipement au Mont Blanc sera réglementée et il faut se tenir au courant
si nous étions au Parc des Ecrins ce serait le cas , hé oui nous ne sommes pas sans savoir qu’il y a une convention sur l’équipement des voies, et qu’elle est opposable au tiers, donc les alpinistes doivent l’appliquer.
- la configuration du terrain : fissuration, présence de becquet etc permet-elle aux alpinistes de poser leurs propres protection?..si c’est le cas (ce dont je ne sais pas…) la question de l’utilité d’une ligne de spits se pose : d’une part, ce n’est pas gage de sécurité dans l’absolu, et d’autre part la liberté pronée dans la pratique veut que les alpinistes assurent la sécurité par la manière qui leur convienne, c’est à dire la leur, par leur propres moyens, autrement dit les protections qu’ils peuvent mettre.