Posté en tant qu’invité par AlbanK:
Gaston, je me bats pour la montagne pour tous et on me répond : la montagne, ce n’est pas pour tous, relis tous les posts à ce sujet.
Moi aussi je crois aux valeurs fondamentales du monde montagnard, aux images de respect mutuel, aux fondements universels véhiculés par nos passions, en particulier par l’alpinisme et la randonnée.
Entre-aide, amour de la nature, écologie avant la lettre sont ces fondements, que deviennent-ils, qui les véhicule et qui y croit encore réellement ?
J’ai des amis très chers ( en particulier sur C2C ) qui y croient encore, mais j’ai cette désagréable impression de faire parti d’une tribu de fantômes, de dinosaures, tous appelés à disparaître un jour ou l’autre et plutôt un jour que l’autre…
Le militantiste exacerbé à vécu, charge est la nôtre de contenir et de protéger le peu qu’il reste.
Dans mon post, je crois que tu n’a pas compris ou que j’ai mal exprimé mon avis, je pense qu’il faut sauver tout ce qui peut l’être, coûte que coûte, l’abnégation fut en son temps la compagne quotidienne de l’alpiniste, ce n’est plus le cas.
La montagne, la tienne, la nôtre, celle qui est nôtre a été sacrifiée sur l’autel implacable du quota de progression et de l’urbanisme à tout crin.
Nous avons nous-même utilisé et usé des stratagèmes menteurs qui nous mirent les sommets à nos pieds, téléphériques, télésièges, tramway, routes écorchant les vallons étroits et lointains.
Nous avons participé de cette dynamique destructrice que tous nous réccusons aujourd’hui.
C’est notre cancer, c’est aussi notre très grande faute.
A nous maintenant de revenir à ces fondements qui fondirent les légendes, retournons à l’essentiel afin d’y ouvrir la voie à nos filles et à nos fils.
A nous de redécouvrir la bonne direction, si tu la connais, alors, vas-y, je t’y suivrai les yeux fermés et le coeur confiant.
La route est longue.
Très amicalement, AlbanK.
[%sig%]