on parle de sorties solo, il y a une sacrée différence, oui.
tu as raison : il est connu que les guidos ou moniteurs sont rares parmi les victimes d’avalances
ben c’est ce que je fais : plus de sorties solo quand le risque est marqué.
on parle de sorties solo, il y a une sacrée différence, oui.
tu as raison : il est connu que les guidos ou moniteurs sont rares parmi les victimes d’avalances
ben c’est ce que je fais : plus de sorties solo quand le risque est marqué.
Idem + casque (+ protèges poignets quand suis en raquette/snow)
Posté en tant qu’invité par Matt7:
[quote=« La Baltringue, id: 1597293, post:21, topic:140581 »]
on parle de sorties solo, il y a une sacrée différence, oui.[/quote]
On parle de l’influence d’un élément de sécurité sur tes décisions non ?
Quand tu est en groupe je ne pense pas que tu coupe ton DVA et ceux de ton équipe pour être sûr que ça n’influence pas tes choix, si ?
J’ai le même raisonnement avec l’ABS quand je pars en solo = je ne vais pas le laisser à la maison de peur qu’il influence mes décisions, je vais plutôt essayer de prendre mes décisions comme si je ne l’avais pas.
[quote=« La Baltringue, id: 1597293, post:21, topic:140581 »]
tu as raison : il est connu que les guidos ou moniteurs sont rares parmi les victimes d’avalances[/quote]
C’est un petit peu plus compliqué que ça tu ne crois pas ?
Je voulais juste dire : sors avec quelqu’un que tu juge plus lucide que toi et qui ne fait pas d’excès de confiance…
[quote=« La Baltringue, id: 1597293, post:21, topic:140581 »]
ben c’est ce que je fais : plus de sorties solo quand le risque est marqué.[/quote]
Ca se conçoit très bien mais le problème est plus de faire des sorties adaptées au risque nivo, plutôt que de dire dans l’absolu, pour le solo risque 2=>ok, risque 3=>je sors pas.
Tu peux prendre moins de risque sur une sortie tranquille loin des pentes à 30° par risque 3 (les « bouses sans risque » dont tu parles), qu’une sortie dans du 35-40° par risque 2.
Posté en tant qu’invité par K3:
Tiens moi c’est le contraire. Comme j’ai une approche basée sur la sécurité (et non sur le secours), quand le risque est marqué, si je décide de sortir, je préfère partir seul. On y est plus concentré, moins distrait par sa nature grégaire, on subit moins les influences de l’autre. De plus s’il y a un accident le nombre potentiel de victimes est maximum de 1.
En termes de sécurité (et non pas de secours), plus on est, plus c’est risqué. Les collectives, c’est pire que tout.
Posté en tant qu’invité par Matt7:
Moins distrait, probablement mais les influences de l’autre, ça marche dans les deux sens : l’ « autre » peut aussi voir des signaux d’alerte que tu ne vois pas, te dire qu’il le sent pas et t’apporter des arguments objectifs pour faire demi-tour.
Bref tout dépend dans quel état d’esprit est l’ « autre »…
Accessoirement, il peut te sortir de la merde si tu t’est planté malgré ta concentration extrême (sinon pas de joker, game over)
Là oui, c’est indiscutable. Mais la victime en question a beaucoup plus de chance d’y rester.
Posté en tant qu’invité par DJ Népi:
[quote=« K3, id: 1597312, post:24, topic:140581 »]Tiens moi c’est le contraire. Comme j’ai une approche basée sur la sécurité (et non sur le secours), quand le risque est marqué, si je décide de sortir, je préfère partir seul. On y est plus concentré, moins distrait par sa nature grégaire, on subit moins les influences de l’autre. De plus s’il y a un accident le nombre potentiel de victimes est maximum de 1.
En termes de sécurité (et non pas de secours), plus on est, plus c’est risqué. Les collectives, c’est pire que tout.[/quote]
Tu penses à ta propre sécurité mais tu zappes totalement celle du grand barnum qui va se mettre en branle et tout mettre en oeuvre pour te secourir.
Posté en tant qu’invité par BLABLA:
ils ont choisi ce métier avec les risques qui vont avec si non qu’ils fassent autre chose.
[quote=« K3, id: 1597312, post:24, topic:140581 »]
Tiens moi c’est le contraire. Comme j’ai une approche basée sur la sécurité (et non sur le secours), quand le risque est marqué, si je décide de sortir, je préfère partir seul. On y est plus concentré, moins distrait par sa nature grégaire, on subit moins les influences de l’autre. De plus s’il y a un accident le nombre potentiel de victimes est maximum de 1.
En termes de sécurité (et non pas de secours), plus on est, plus c’est risqué. Les collectives, c’est pire que tout.[/quote]
Ca se défend… Mais attention, risque = probabilité d’accident x conséquences.
Or seuls, les conséquences sont vite désastreuses. Bref, pas facile
ben, ça c’est en théorie, et tu as raison bien sur ! Mais il est connu qu’il y a beaucoup de facteurs inconscients qui influent sur ta prise de décision, et que le matos en fait partie. Donc oui, le matos influe sur ta décision. Pas facile à accepter, on aime se croire libre, mais c’est vrai.
Enfin, pour mon cas, il m’a fallu une avalanche pour me rendre compte des forces de cet inconscient.
Tout à fait intéressant, le matos influe sur la décision, je le crois aussi.
En haut d’une belle face bien chargée de bonne poudre avec ARVA, sac ABS et une bonne paire de ski freeride rando avec rocker et 100mm sous le pied je suis bien plus tenté aujourd’hui de prendre des risques que dans le début des années 90 sans ARVA et une paire de yeti /silvretta 404 et des rossignol raid. Sûr que dans les années 90 je fais le tour par la pente tranquille.
La pelle toujours parce-que ça sert à plein de choses.
L’Arva par correction vis-à-vis d’éventuels secours même si je vais dans un coin paumé et qu’il y a peu de chances que je sois amené à porter secours.
Pour la sonde ça m’est arrivé d’hésiter, notamment pour un enchaînement de pentes raides, chassant le poids, je l’avais laissée.
Ca peut quand même servir à sonder un pont de neige sur un torrent ou une corniche sur une crête.
Pour ceux qui hésitent à aller seuls dans des coins paumés …
Non, je ne dirai pas ce que l’on y trouve …
Un exemple simple : beaucoup changent d’itinéraire ou tout simplement renoncent si au départ de la rando ils constatent qu’ils ont oublié leur ARVA ou qu’il ne fonctionne pas. C’est donner beaucoup trop d’importance et de confiance dans cet équipement qui n’est qu’un équipement de secours.
Jamais ces équipements de sécurité ou de secours (ARVA, Air-Bag, etc…) ne doivent être pris en compte dans la prise de décision (contrairement à ce qui est dit dans beaucoup de méthodes de réduction du risque). C’est un comportement stupide que de décider d’aller dans une pente parce qu’on a un ARVA et de se dire qu’on n’irait pas sans ARVA. Si on n’irait pas sans ARVA la bonne décision et de ne pas y aller avec un ARVA non plus.
La question est bien: matos de secours avalanche? Que viennent faire l’abs et le casque dans le matériel de secours? Je pinaille mais bon vu que c’est dans la discussion. Sauf si on considère que l’abs est d’un secours (ou un recours) en cas d’avalanche. Le casque étant de la protection/sécurité.
Matos pour porter secours et être secouru si cela devait être le cas: arva-pelle-sonde même en solo. Puis ensuite j’ajouterais une fois que t’as dégagé la victime ou que tu as été dégagé, ben le téléphone si besoin était de déclencher les secours. Et j’vais ajouter: je les ai baladés sur mon dos sans croiser qui que ce soit et ce… même sur des itinéraires bien fréquentés proches de Grenoble. Si c’est possible!!! Sauf que météo pas très bonne, visi ok, et neige excellente!!! Et même dans des pentes débonnaires ou des sorties qui « soit disant » sont « sans risque » :rolleyes:
Posté en tant qu’invité par DJ Népi:
L’ARVA n’est pas un équipement de secours mais de sécurité.Une trousse de
pièces de rechange, une peau de rechange font partie de l’équipement de secours.
Il faut saluer la décision d’annuler ou de modifier la sortie si le matériel de sécurité/survie a été oublié.C’est faire preuve d’intelligence et de maturité que de prendre une décision qui peut en coûter dans tous les sens du terme.On peut remettre la sortie à une date ultérieure plutôt que de jouer les têtes brûlées.C’est une question de bon sens qui ne vient pas forcément et naturellement à l’esprit de tous.
Moi je ne fais que du héliski en cas où je croiserais quelqu’un qui aurait besoin d’un secours héliporté.
quand tu pars seul, tu peux rencontrer un autre solo et faire la ballade avec lui. du coup c’est quand mieux si chacun a son APS.
Pour la ballade , je n’essaierais pas l’APS mais le violon
Bonne balade
C’était facile je sais!
[quote=« DJ Népi, id: 1597508, post:34, topic:140581 »]L’ARVA n’est pas un équipement de secours mais de sécurité.Une trousse de
pièces de rechange, une peau de rechange font partie de l’équipement de secours.
Il faut saluer la décision d’annuler ou de modifier la sortie si le matériel de sécurité/survie a été oublié.C’est faire preuve d’intelligence et de maturité que de prendre une décision qui peut en coûter dans tous les sens du terme.On peut remettre la sortie à une date ultérieure plutôt que de jouer les têtes brûlées.C’est une question de bon sens qui ne vient pas forcément et naturellement à l’esprit de tous.[/quote]
Tu me semble pile-poil dans le comportement accidentogène dont je parle, tu donnes beaucoup trop d’importance à l’équipement. Considère seulement que l’avalanche a une chance sur deux de te tuer directement (un peu moins avec l’Air-Bag et le casque) et tu comprendras que l’ARVA ne t’apporte pas de la sécurité, c’est juste un moyen de secours qui te permet de tenter quelque chose mais rien de plus. (à ce sujet je rappelle que si on a 90% de chance de survie si on est dégagé en moins de 15mn ça ne concerne que pour les victimes encore vivantes au moment où l’avalanche s’arrête)
A première vue effectivement renoncer ou changer d’itinéraire quand on a oublié son ARVA semble logique, si on creuse un peu plus (ne pas oublier la pelle) ça n’a pas beaucoup de sens. Devant une pente ça revient à se dire « là je n’irais pas sans ARVA mais comme j’ai l’ARVA je n’y vais ». Ca ne te semble pas stupide comme comportement sachant que si tu es pris dans une avalanche tu as de toute façon une chance sur deux d’y rester ? Moi si.
Jamais il ne faut compter sur l’équipement de secours (ARVA, etc…). Non ce n’est pas jouer les têtes brûlées que de sortir sans ARVA, c’est au contraire en avoir compris les limites. Ce qui ne veut pas dire bien sûr que ne pas le prendre sciemment soit un bon comportement, mais qu’il faut toujours prendre les décision comme si on n’avait pas d’ARVA.
Si au départ de ta rando tu constastes avoir un problème d’ARVA tu fais comme si tu en avais un… c’est à dire que tu fais comme si tu n’en avais pas
ça peut être stupide ou très très très intelligent. Voyons:
imaginons que la personne en question a décidé qu’il est dispo à prendre un risque de mourir aujourd’hui de X (p.ex. 1%) ou plus petit.
et qu’il a estimé le risque d’avalanche étant Y = (0.01,0.02) c’est à dire étant dans l’intervalle entre 1 et 2%.
Avec ARVA il peut y aller puisqu’il réduit le risque de mourir de moitié (J2LH, personal communication) et donc Y/2 < X => dans sa limite de risque acceptable
Alors que sans ARVA il n’ira pas puisque Y > X et donc inacceptable.
Mais il faut être très très très intelligent, je vous l’accorde.
Le problème avec ton raisonnement J2LH c’est que tu considères tes critères de choix de course comme infaillibles, sinon en allant au terme de ton raisonnement autant dire que toute personne qui met un DVA sur elle prend des risques mal gérés.
On peut aussi voir l’inverse: les mecs considèrent les conditions comme bonne et le risque d’avalanche faible mais envisagent aussi de ne pas être infaillibles dans leur estimation du risque et prennent l’ARVA au cas où. Dans le cas d’un oubli d’ARVA soit ils vont dans une zone où ils sont vraiment sur d’eux sur la nullité du risque, soit ils rentrent à la maison.
D’ailleurs comme tu es toujours très sur de toi, ton raisonnement devrait te pousser à ne jamais porter d’ARVA