Posté en tant qu’invité par Bubu:
- Où, quand, comment avez-vous appris à skier ?
Intéressante question, j’ai beaucoup à raconter…
Sur les skis à 3 ans. 1er cours/crêche de ski : viré au bout d’1h parce que je chouinais tout le temps.
Mes parents (mauvais ou moyens skieurs) ont essayé de m’apprendre à skier : 4-5 journées par an jusqu’à 7-8 ans. Echec aux Saisies où les perchmen refusaient de m’aider pour prendre leurs téléskis bourrins (ben oui, faut qu’ils avancent vite pour remonter les km de pistes vertes jusqu’à Bisane :-).
Du coup peu de piste, mais pas mal de ski de fond alternatif, souvent en « hors piste », ou sans rail.
Entre 8 et 10 ans, école de ski avec un CE à Crest Volants: 1ère étoile. Puis ça m’a soulé.
De 10 à 15 ans, 10 à 15 journées de pistes par an avec mes parents ou avec des potes, essentiellement à Arêches, Crest Volant et les Contamines (depuis Hauteluce).
Comme j’ai des skis d’occasion et que je ne sais pas skié en parallèle, les pistes dures m’ennuyent vite, et nous allons souvent en bordure de piste.
A 14 ans, un pote me fait découvrir le monoski : ah oui, facile de godiller même dans la pourrie avec ça !
A 15 ans je ne sors plus qu’en mono. Mon frère essaye le surf (le vrai, alpin bien sûr).
Nous sortons au maximum en hors piste, vu que nous skions toujours dans ces 3 stations dont nous connaissons les pistes par coeur.
En hors piste, nous nous trouvons parfois au-dessus de petites barres : il faut parfois faire demi-tour sur place. Avec un mono de 8kg, dans 50cm de peuf, donc sauter avec le mono de 20cm au moins pour pouvoir faire demi tour en l’air en retombant au même endroit, car je suis à 30cm du bord de la barre. C’est dans ces situations que j’ai appris malgré moi à faire des virages sautés.
A 18 ou 19 ans, j’en ai marre du mono, car même en ne visant que du hors piste, il y a pas mal de piste pour les liaisons et le retour : mon frère en surf se fait bien plus plaisir.
J’hésitais depuis qq temps à passer au surf, mais les galères sur les plats ne me faisaient pas envie, ainsi que toute la période d’apprentissage (« tu as mal au cul les 15 premieres sorties »).
Je réfléchis à comment ça marche le surf, puis je tente le coup. Pour tenir debout, tourner en dérapage dans les 2 sens et faire des arrêts controlés, qq soit la piste, j’ai mis 1 jour d’apprentissage : le matin sur les pistes bleus, puis rouges à midi, puis noires l’après midi, et la dernière descente dans un hors piste à 40° avec des barres à éviter
Et pas une seule chute ce jour là. Et voilà, clic clac torché
Euh non, il reste à apprendre le virage coupé, ce qui se fera en 10 journées. Au cours des 60 ou 80 sorties que j’ai fait en surf, j’ai du faire une trentaine de chute. Et je ne suis tombé que 3 ou 4 fois sur les fesses. Comme quoi…
Dès 17 ans, j’ai commencé le ski de rando dans un club, mais je loose bien : pas de bon matos : ski lourd avec fix sans cales, chaussures de piste, … 2-3 sorties par an pendant 2 ans.
1995 (18 ans), je trouve des skis de rando d’occasion, avec des diamir : 3 cales, le rêve ! Mais pas de sortie pour cause d’incompétence et d’études.
1998, je force pour sortir, et donc n’importe où (pas de neige, loose en refuge dans la tempête, …). Début novembre, Etendard depuis la Croix de Fer, et l’Aiguille de Laisse la veille : bonne poudre, je vais essayer les godilles comme en mono. Hé, mais ça marche ! Depuis presque 10 ans que je n’ai pas skié en poudre (mais monoskié ou surfé), alors que je n’ai jamais réussi une godille avec des skis, hop ça marche du premier coup !
Dès lors, comme pour l’apprentissage du surf en 1 jour, j’ai compris que pour s’améliorer, il suffit de réfléchir un peu pour analyser le problème, trouver une solution, la tester dans la minute qui suit, la corriger si besoin, puis de se forcer à faire le geste durant 2 ou 3 jours pour l’acquérir en réflex.
Cela est bien plus rapide que n’importe quelle école de ski, lecture, etc.
J’ai fait de moins en moins de station, puis plus du tout depuis 2002 (1 à 2 sorties par an depuis 99). En rando, 15000m en 98, 50000m en 99, 80000m en 2000 et 2001. L’amélioration de ma technique n’a pas progressé aussi vite qu’elle aurait pu en station, mais j’ai progressé quand même par le dénivellé en rando.
Si j’avais appliqué cela 10 ans plus tôt, lorsque je ne faisais que de la station, j’aurais un bien meilleur niveau aujourd’hui, et je ne serai pas obligé de compenser par des skis de plus en plus gros.
- Que serriez-vous près à faire pour vous améliorer (pour ceux
qui estiment en avoir besoin) : stage du CAF, stage avec un
guide, cours de ski avec un moniteur, conseils d’amis … ?
Conseils d’amis.
- Quelle importance (en pourcentage) accordez-vous au plaisir de la descente ?
100%.
Mais ça ne veut pas dire que je ne prends pas de plaisir à la montée. C’est juste que si je veu me faire plaisir à la descente, je dois non seulement trouver de la bonne neige et de la bonne pente, mais que je suis obligé de monter. Donc pas besoin d’y penser.
D’autant plus que je suis adepte « où qu’on soit, c’est toujours beau » (si on y voit qqch et si ce n’est pas ou peu mécanisé - même sans remontées il y a toujours les inévitables lignes électriques), car, on peut toujours trouver qqch d’intéressant à un paysage : toucher le ciel dans un panorama à perte de vue, ou au contraire se faufiler dans le labyrinthe d’une vallée très encaissée qui daigne nous laisser passer.
Donc je ne recherche pas le plaisir à la montée : il y sera de toute façon.
Il serait évidement intéressant de préciser votre niveau
approximatif (randonneur du dimanche, randonneur assidu,
compétiteur). Les témoiganges de tous m’interessent.
Randonneur assidu : 70000m par an sur 50 sorties, autour de 600m/h le plus souvent, mais 400-500m/h avec les pauses photos et itinéraires.
Au niveau difficulté : à l’aise dans le 5.1 (le vrai, pas en poudre), serein dans le 5.2, limite ou taquet dans le 5.3 (le vrai, avec 2cm d’enfoncement). Plutôt du 4.x max ces temps-ci (en tenant compte des conditions : j’ai fait des 5.2 en poudre, donc des 4.2).