Ski hors-piste en station

Posté en tant qu’invité par Baboin:

Est-ce que le ski de piste ou hors piste dans ton idée veut dire que le skieur a payé un forfait ?
Est-ce que le skieur de montée, celui qui monte au bord de la piste avec ses peaux pendant que les autres descendent, est un skieur de piste ?
Est-ce que par station tu veux dire territoire communal ?
Quant à ceux qui disent que le ski de piste c’est nul et qu’ils iront bien où ils veulent quelque soit le temps, qui doit aller les chercher s’ils ont un problème ?

[quote=« Zian, id: 1799421, post:51, topic:160458 »]

Dans le cas présent ça ne l’est pas[/quote]
Effectivement, car la piste, non balisée, n’existait pas …

Mais malgré tout la station l’avais sécurisée la veille.
Sécurisation non renouvelée le jour du drame malgré les chutes de neige (20 cm) et le vent (cf. déclarations du direction de la station) et pourtant le temps avait viré au beau ce qui laissait présager une augmentation de la fréquentation de ce hors-piste …

En ce qui concernent les secours, si ce sont pisteurs qui interviennent donc périmètre station, tu reçois la facture !
Hors domaine skiable, secours par Sécurité Civile ou PGHM, c’est pris en charge par la collectivité.

[quote=« Olivier-C., id: 1799410, post:50, topic:160458 »]J’avais aussi posé cette question, tu as le droit d’y répondre:

[url=/viewtopic.php?pid=2150801]Olivier-C. a écrit :[/url]

Sinon que devraient faire les stations ?[/quote]

Ben, non, justement, je n’ai pas le droit d’y répondre. Ou plus exactement, je n’ai aucune légitimité pour y répondre. D’où mon énervement contre les yakafokons qui fleurissent ici pour dire ce qu’il faudrait faire, surtout pour donner LA solution, comme si à un problème ultra-complexe on pouvait avoir une seule et unique solution simple. Regardons la réalité en face : on n’a que peau de nibe en matière d’infos réelles ; on ne sait que ce que la station ou le préfet nous disent sous leur « parapluie en kevlar », ou ce que rabâchent les médias généralistes qui n’y connaissent rien. En revanche, tu as raison de poser la question. Je ne me sens simplement pas l’autorité d’y répondre, ni même d’émettre un avis.

Il y a des familles en deuil. À entendre tous ces yakafokons, on dirait que la perte d’un enfant est une chose banale, et qu’il est plus important de désigner rapidement LE coupable, de préférence pas une autorité compétente mais un bouc émissaire. Aller expliquer aux familles qui ne peuvent plus embrasser leur gamin le soir, et qui cherchent à comprendre pourquoi, que c’est LA faute à celui-ci qui a pas fait son boulot, c’est faire preuve du plus grand mépris pour leur douleur.

[quote=« Heuuu, id: 1799332, post:47, topic:160458 »]A mon avis c’est parce que des relou comme toi il doit en croiser 10 par nuit donc au bout d’un moment…

C’est drole sur c2c tout le monde critique les stations, mais personne connait vraiment. Et bien en station il y a des gens qui travaillent, dur, tous les jours et qui tous les jours voient des gens faire nimp et se mettre en danger.
Alors arretez 2 secondes de cracher sur les stations mais d’y venir remonter les pistes en catimini.[/quote]
Relis mon post, j’ai écrit qu’on avait fait demi tour sans chercher à négocier ou argumenter, puisque le type est payé à bosser, et qu’il n’est pas responsable de l’interdiction.

Mais ce qui me gêne, c’est que l’accès à une montagne soit interdit sauf à prendre une remontée mécanique. C’est aussi que j’ai parfois peur des tirs que j’entends alors que j’essaie de suivre un itinéraire justement hors station, mais pas forcément loin, ça arrive. Surtout en essayant de skier en utilisant les transports en commun.

Ah oui, dans les Pyrénées c’était plus simple, plus sauvage. En Tarentaise par contre, bon courage pour être loin des pistes donc des tirs…

Posté en tant qu’invité par D’autant que:

  • D’autant que, faut-il le rappeler, les personnes généralement les plus expérimentées sont concernées, en premières ligne, par les accidents dans les activité de pleine nature (bien davantage que les novices ou « ignorants »). Les « inconscients inexpérimentés » sont une images autant véhiculée…, qu’elle est fausse.

  • Par ailleurs, les déclenchements préventifs ne pourront JAMAIS garantir à 100% la stabilité des pentes concernées. Combien de tirs positifs et négatifs sur une saison??? Et quand bien même un tir s’avère négatif, rien n’empêche la pente de partir, plus tard, sous l’effet, ou non, de passages de skieurs. Les exemples d’accidents dans cette configuration ne manquent pas…

Posté en tant qu’invité par D’autant que:

Je reprends, car je n’ai pas été très explicite…

Par rapport aux propos d’Alain Calmet, qui propose qu’il faille une autorisation pour pratiquer le hors piste, je souhaitais rappeler que ce sont, généralement, les pratiquants formés (dont les professionnels diplômés) qui sont le plus victimes et/ ou impliqués dans les accidents d’avalanche (et dans les accidents relatifs aux activités de pleine nature en général).

Alors la pertinence de la formation… sur un domaine skiable, … j’en doute.

L’image de l’inconscient inexpérimenté qui se met en danger, et les autres…, est d’autant plus véhiculée qu’elle est fausse.

Lorsque la discussion évoque le déclenchement préventif, invoquant la responsabilités des domaines skiables en leur absence : Les déclenchements préventifs ne pourront JAMAIS garantir la sécurité des pentes, dans le cas, notamment, ou les tirs ont été infructueux.

Bonjour, être inscrit sur le site permet de reprendre et modifier ses propos.

A l’origine je suis rentré dans ce fil pour prendre la défense du prof.

A plus long terme la fréquentation hors pistes explose on le sait rien qu’à regarder les pratiquants, le matos qui est vendu et le discours des stations, personne ne peut le nier.
Donc les problèmes entre skieurs amont / aval vont forcément augmenter, ce n’est plus « chacun à ses risques et périls », ça aussi personne ne peut le nier.
Alors que faire pour éviter de retrouver des groupes de 15 skieurs dans une pente ?

Toutes les objections ci-dessous sont purement économiques :

Mais si les pouvoirs publics décrètent que pour avoir le droit de faire du hors piste en station, il faut avoir suivi une formation

  • rien ne dit que la station doivent la financer : après tout quelqu’un qui se paye tous les ans une semaines au ski à 500 € peut bien se payer une fois dans sa vie une formation avalanche validée par l’ESF ou par un guide.
  • rien ne dit non plus que la station sera responsable de tout accident ni qu’elle devra faire la police : sa responsabilité peut se limiter à remettre une information avec le forfait.

Si on ne propose rien, le risque est que les pouvoirs publics se mettent à interdire brutalement toute forme de hors piste.

Par le passé dans les Bouches du Rhône ils avaient interdit toute présence de randonneurs en forêt en juillet-août à cause du risque incendie (vos vacances d’été devant votre téloche !) qui sait seulement de quoi il sont capables ???

[quote=« Alain CALMET, id: 1799817, post:66, topic:160458 »]A plus long terme la fréquentation hors pistes explose on le sait rien qu’à regarder les pratiquants, le matos qui est vendu et le discours des stations, personne ne peut le nier.
Donc les problèmes entre skieurs amont / aval vont forcément augmenter, ce n’est plus « chacun à ses risques et périls », ça aussi personne ne peut le nier.[/quote]

Je ne crois pas que le ski hors-piste, pas plus que le ski de piste ne voit ses pratiquants augmenter depuis quasiment 30 ans. La comm’ a en plus toujours été faite sur la poudreuse, j’ai des images des années fin 80 et début 90 identiques à ce qui se passe maintenant.

Fais confiance aux pisteurs (humour suisse allemand) :

Bonjour
Tous ce qui est praticable depuis le haut des remontées mécaniques.
Bon ski à tous

Un lien qui peut être intéressant, notamment à partir de la page 23.

[quote=« jiel, id: 1799857, post:68, topic:160458 »]

Fais confiance aux pisteurs (humour suisse allemand) :


Super la vidéo. Merci. Elle me rappelle les 30 années que j’ai vécues outre Sarine (à Andermatt), comme guide :lol: .

Posté en tant qu’invité par Hugues705:

+1. Les engins de poudreuse que sont le monoski et le surf sont apparus il y a un peu plus 30 ans.

Comme tu le dis délivrer de l’info avec le forfait sur les risques du hp et peut-être quelques recommandations de base si on s’aventure hors des pistes, par ex. ne pas y aller à 15 (mais ce genre de comm est un peu délicat car cela peut s’avérer être une incitation implicite à la pratique du hp).

[quote=« Alain CALMET, id: 1799817, post:66, topic:160458 »]le risque est que les pouvoirs publics se mettent à interdire brutalement toute forme de hors piste.

qui sait seulement de quoi il sont capables ???[/quote]
cf. commentaire d’Alexis cité ci-dessus et de ma part.
Les accidents d’avalanche sont fortement médiatisés mais ils représentent peanuts comparés aux accidents de voiture et domestiques, il n’y a pas grand chose à craindre sur nos pratiques actuelles.
Les incendies de foret dans le sud sont par contre potentiellement nettement plus dangereux: ça peut concerner des habitations et leurs occupants et puis ravager une zone pour de longues années avant que la végétation reprenne le dessus.

[quote=« jacky005, id: 1799860, post:69, topic:160458 »]seb bsm a écrit :
Après le DOMAINE c’est quoi exactement, quelles limites exactes?

Tous ce qui est praticable depuis le haut des remontées mécaniques.[/quote]
Pas du tout. Par ex à SerreChe, tu peux descendre sur le vallon de chambran depuis les remontées mécaniques, mais ça n’est clairement pas le domaine skiable.

et là, on va aller chercher la responsabilité des gradés ?

Ça ne fait aucun doute !
Et les décideurs / organisateurs de la sortie (officiers / sous-officiers) vont « plonger » sévère comme on dit à l’armée !
Mais à la différence de l’affaire précédente, il y a peu de chance pour que ça débouche sur une procédure judiciaire « civile » avec un prof de gym qui va subir la double peine : sanction du 4° groupe au sein de l’Education Nationale + très probablement une condamnation pénale du genre 5 ans de prison avec sursis.

et encore une fois :
Mais le risque d’avalanche n’était établi qu’au niveau 3.
extrait de http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/18/cinq-militaires-meurent-dans-une-avalanche-en-savoie_4849239_3224.html#8Heg95LBKG71FBYG.99
Si nous utilisions les termes de l’échelle américaine nous aurions peut-être moins tendance à dire seulement 3, non ?

en Europe :
3 - Marqué
Le manteau neigeux n’est que modérément à faiblement stabilisé dans de nombreuses pentes raides* .
Des déclenchements sont possibles parfois même par faible surcharge** et surtout dans les pentes raides* indiquées.
Dans certaines situations, quelques départs spontanés d’avalanches de taille moyenne, et parfois grosse, sont possibles.

au Canada et Amérique du Nord en général :
3 - Considérable considerable avalanche risk
Conditions avalancheuses dangereuses.
Évaluer soigneusement le manteau neigeux.
Faire preuve d’une grande prudence dans le choix d’itinéraire et la prise de décisions.
Avalanches naturelles possibles; déclenchements par intervention humaine probables.
Petites avalanches dans de nombreux secteurs, grosses avalanches localisées ou très grosses avalanches dans des secteurs isolés.

[quote=« Hugues705, id: 1799866, post:72, topic:160458 »]

[quote]

[quote]jacky005 a écrit :
Après le DOMAINE c’est quoi exactement, quelles limites exactes?[/quote]
seb bsm a écrit :

Tous ce qui est praticable depuis le haut des remontées mécaniques.[/quote]

Pas du tout. Par ex à SerreChe, tu peux descendre sur le vallon de chambran depuis les remontées mécaniques, mais ça n’est clairement pas le domaine skiable.[/quote]
Affinons un peu ce qu’a écrit seb bsm :
Tous ce qui est praticable depuis le haut des remontées mécaniques et permet un retour sur les pistes ou la station par gravité.

[quote=« Bebere, id: 1799434, post:52, topic:160458 »]A Verbier il y a des remontées qui ne donnent accès à aucune piste balisée. Les descentes sont notées en jaune, le hors piste est noté en pointillés. Stopper les remontées en cas de mauvaises conditions semblent faciles. Si il y a plusieurs pistes balisées pour descendre et qu’une est fermée il reste les autres donc pourquoi fermer l’installation ?
Quant au ski de piste, ben si c’est génial. De la randonnee le matin à l’aube de la piste et des piquets l’après midi de la résine le soir.[/quote]

Oui mais ces itinéraires jaunes sont sécurisés (par exemple Tortin-Chassoure, Tortin-Les Gentianes, Col des Mines, etc.). En cas de danger, elles sont fermées. D’autre part, il ne me semble pas que les « vrais » hors piste non sécurisés soient indiqués sur les cartes??