Situation piégeuse avec les avalanches ?

Ben ouais mais ça c’est quand on est mauvais.
Le but est d’améliorer sa gestion du risque pour ne plus compter sur la chance pour passer sans encombre.
Ca me parait un concept élémentaire qu’on applique en permanence au quotidien. Est-ce que tu comptes sur la chance pour ne pas te mettre une boite quand tu descends des escaliers ? quand tu fais du vélo ? quand tu traverses la rue ? quand tu fais 200km de départementale sans te mettre dans le fossé ou dans les 38 tonnes que tu croises ?

Si ça se trouve, ça a failli partir plein de fois, mais il ne s’est rien passé, du coup tu te crois très fort :crazy_face: (tu l’es peut-être , mais pas sûr)

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C’est pour ça qu’il ne faut pas se contenter de sa propre expérience.

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Et que les retours des autres sont plus que pertinents. Y compris les retours du genre accidents. Ce qui n’a donc rien à voir avec du voyeurisme évoqué plus tôt

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Les niveaux de risque des BRA sont à 4 actuellement sur certains massifs des Alpes !
Faites attention !

cf Meta-Skirando : Nivoses et Météo dans les Alpes.

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Pensez à vous former, vous remettre à niveau, ou réviser vos connaissances !
L’ANENA organise 4 soirées sur les dangers d’avalanche, avec 4 thèmes différents

Et encore mieux que les soirées pour se former, il y a les formations sur le terrain :slight_smile: plusieurs formats sur 1 ou 2 jours selon l’expérience, c’est le meilleur moyen d’apprendre ou de consolider les bases de la gestion du risque hivernal, notamment :

  • Comprendre les différents mécanismes des avalanches et leur implication en terme de terrain et de conditions
  • comprendre finement le BRA et notamment les 5 situations avalancheuses typiques (normées), en lien avec la préparation d’une sortie et les observations sur le terrain
  • nivologie pratique pour repérer des indices sur le terrain
  • savoir lire le terrain à la maison et sur place (mesure ou estimation de pente, pièges de terrain, …)
  • Stratégies de progression pour éviter ou mitiger le risque
  • stratégies de prise de décision et gestion de groupe
  • Facteurs humains

Tout ça se passe ici : https://anena.org/formations-publiques/

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La formation et l’information sont les premières mesures à prendre pour savoir ce qu’il en est, ce qu’il faut prendre en considération, et ce qui permet de décider de faire ou de ne pas faire.
Mais…, accepter de se former, de s’informer, signifie qu’on est déjà dans une démarche responsable et conscient du risque / danger. Le problème est tous ceux qui ne sont pas responsables et conscients !!! Les remarques du type :

  • oui mais là ça va, ça craint pas,
  • oui mais je l’ai déjà fait, et c’est bon, ça passe,
  • oui mais on m’a dit que, (le on étant n’importe qui !)
  • oui mais on a le DVA (sous entendu donc on est…« protégé »! )
  • oui mais les clients ont payé et il faut y aller,
  • oui mais tout ça c’est des conneries, depuis 30ans que je fais ça il ne m’est jamais rien arrivé,
  • etc, etc,…
    sont des indicateurs du manque de responsabilité, conscience, civisme et surtout, surtout, de « bon sens ».

Après il y a aussi le « pas de chance » qui fait partie des aléas de la montagne, et qu’il faut accepter, même si c’est dur et difficile à entendre.
Donc on aura beau répéter, alerter, informer, prévenir, sensibiliser, former, avertir, conseiller, dire et redire, ou même interdire,… chaque année il y a aura des accidents et des pertes humaines. C’est récurrent.
Hormis le pas de chance, c’est toujours le manque de connaissances, ou la sur-connaissance, qui entraine la prise de risque et au final, le non retour.
Mais c’est la même chose dans d’autres domaines et qui, eux, ne sont pas « que » saisonniers et ponctuels.
Prudence et vigilance à tous !

Pourrais-tu donner un exemple d’accident d’zvalanche de type « Pas de chance » ?

Des skieurs / surfeurs en amont qui déclenchent une plaque et qui emporte des personnes situées en aval, même pouvant être sur une piste, ou le glaciériste qui se prend une coulée partant de bien en amont, etc,…
Donc je pense qu’on peut dire que ceux d’en bas n’ont pas de chance !!! Comme celui qui va se prendre un connard qui roule avec 3gr, à contre sens, sur l’autoroute, ou celui qui se prend une balle perdue par un connard de chasseur qui tire alors qu’il est aveuglé et par sûr, etc,…

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du genre ?

Voyeur !

Oui, et là encore ça peut « aller »…
Donc oui le « pas de chance » existe, mais heureusement il reste exceptionnel.

La passivité des skieurs est assez étonnante!

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Et quelle proportion des accidents ce genre de situation représente-t-il ?

Si on prend juste les morts par avalanche dans les stations de ski (sur piste damée ouverte) ça reste quand même assez fréquent.

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En station les accidents mortels c’'est plutôt en hors piste.

Oui la majorité mais sur piste ouverte ça arrive quand même assez fréquemment.
Y’a eu par exemple un mort à Cran Montana en 2019.
Ou plus ancien, 7 morts à Val Tho en 92.

Mais on s’en fout ! J’ai dit cela reste exceptionnel (mais déjà trop quand cela arrive) mais néanmoins existe, donc oui, le « pas de chance » ce n’est pas que de la sémantique.
Et tu veux savoir aussi combien de proportions d’hommes / femmes, adultes / enfants, français / étrangers, alpes du sud / alpes du nord, blonds / bruns, pfff… qu’est ce que cela peut faire ?!
Donc inutile de sortir une phrase de son contexte. La majorité, comme je l’ai dit, est due à des comportements irresponsables, inconscients, mais d’autres sont la conséquence d’éléments extérieurs à son propre comportement. Point.
Et ce n’est pas parce que statistiquement c’est « faible » que pour autant ce n’est pas important, ou avéré. Statistiquement Galilé était le seul à dire que la terre était ronde !!!

Si ces situations représentent seulement 2% des accidents, ce n’est pas du tout la priorité de se focaliser là-dessus.
Ce qui m’énerve, c’est qu’il y a constamment un discours qui laisse entendre que c’est principalement le manque de chance qui est responsable des accidents d’avalanche.
Alors que je prétends qu’au contraire, 99% des accidents sont dus uniquement à une erreur de décision de la victime (ou du groupe dont fait partie la victime).
Et pour améliorer ça, il faut d’abord accepter qu’on a fait des erreurs, éventuellement les mêmes depuis 30 ans sans conséquence jusqu’à présent, ce qui peut blesser son amour propre pour certains (difficile d’accepter qu’on fait de la merde depuis 30 ans alors qu’on se pensait compétent et avec « 30 ans d’expérience »).