Situation piégeuse avec les avalanches ?

oui, en avion car ça ne dépend pas de toi.
Mais en montagne à priori ça dépend de toi, ou des risques objectifs que tu dois estimer.
À la rigueur, si c’est une autre personne (que tu n’avais pas vu) d’une autre cordée qui te balance des pierres.

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Le problème du ski de randonnée est surtout le caractère ludique. C’est fun de tirer des rails de poudres. On passe donc parfois à la limite de la correctionnelle sans s’en rendre compte, voir même en ayant passé une très bonne journée. Qlq part c’est addictif et on y valide donc souvent dans le bonheur des mauvaises décisions. Le pb est donc quasi tjrs le facteur humain.
En alpinisme, cascades et autres escalades sérieuses, on se rend compte qd on passe à la limite et qu’on grille une vie. Ama, ça change beaucoup de chose, hormis qd la passion conduit à vouloir tjrs plus de risque et à une pratique quasi suicidaire.

La faute à pas de chance, c’est généralement de la flûte. Qd on ne peut pas évaluer le risque, il faut considérer qu’il est maximum, et en tirer les conséquences. Mais le facteur humain préfère parfois le rail de poudre à une journée à EV.

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Où j’ai dit et répété que c’est la faute à « pas de chance » dans la majorité des cas ???!!!
J’ai dit tout le contraire, justement (et le secours je connais !) que la majorité des cas sont dus à la faute humaine, soit par le manque de connaissances, soit par la sur-connaissance !
Quant au skis de rando, ou le freeride, bref, toute pratique qui se fait en milieu non aseptisé, oui, il y a une prise de risques, qui certes peuvent être limitées selon les conditions, mais qui restent néanmoins potentiellement réalisables. Comme celui qui sur une piste se fait exploser par un surfeur/skieur qui ne contrôle pas sa vitesse.
Nager en mer seul sans surveillance est potentiellement plus risqué que de nager en piscine municipale avec surveillance !
Donc il faut arrêter de prendre un élément hors contexte.
Oui, oui et oui, la plupart des accidents sont dus à soi même, mais il y a aussi ceux dus à « autre chose », à « autrui », et qu’il faut accepter car ils font partie de l’activité, bien qu’ils soient peu fréquents.
C’est clair.

Non, ca s’appelle les pièges de l’inconscient. Je te conseille une formation Risque et avalanches :stuck_out_tongue:

Article intéréssant:
Club Alpin Toulouse - Les pièges de l’inconscient dans les accidents d’avalanches

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Il faudrait donc connaitre, juste ce qu’il faut mais surtout pas plus. Pourrais-tu indiquer les bornes hautes et basses de cette connaissance ?

AMA, tu n’as pas compris grand chose au facteur humain.

.

C’est « marrant » d’écrire ce genre de chose de cette façon. Tu écrits qlqs tirades de « blabla » pour ensuite monter sur les grands chevaux du civisme pour critiquer tes propres tirades.

Qd bien même il y a des accidents, y compris parmi les contributeurs c2c, j’ai tout de même le sentiment que le niveau moyen vole plus haut que tes propos.

Quand elle sera mise en ligne, tu devrais lire la thèse de Maud Vanpoulle : Accidentologie des sports de montagne : combiner les approches quantitatives et qualitatives pour définir des axes de prévention.

Où se connaitre soi-même, ce qui n’est pas le + facile…

Ouep, javais découvert ce regard ici

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La distinction entre la chance et le reste me semble une affaire sémantique. À moins d’avoir des informations rigoureusement exactes sur la pente sur laquelle on s’engage en particulier (donc on parle d’une échelle encore plus locale que le BERA), on ne peut que donner une probabilité de départ d’avalanche spontanée et/ou une limite de rupture par surcharge. On pourrait imaginer attribuer des probabilités de départ d’avalanche dans la pente: 10%, 30%, 95%…

Dès lors que cette probabilité est >0% (absence de neige), on peut s’estimer « chanceux » de ne pas avoir été victime. On peut ensuite discuter de ce qui constitue une limite raisonnable avant de partir – est-ce raisonnable de partir avec un risque de déclenchement d’avalanche de 30%? Non? Alors disons 15%? À chacun de fixer sa limite.

Je pense que là où @Bubu et d’autres veulent en venir, c’est que dans un certain nombre de récits d’accidents, on a l’impression que les pratiquants ont une tolérance au risque très élevée est se lancent même lorsque les probabilités sont fortes.

Par exemple en lisant le CR de l’accident de La Grave, ont voit que les pratiquants sont sortis avec un BERA de 3/5 (ce qui est déjà considérable!), sur un itinéraire non prévu au départ, avec descente sur des pentes > 30° « pas étudiées attentivement avant la descente », ce qui est rappelé plus tard: « pas de vérification de la carte des pentes avant la descente », le tout après des épisodes neigeux relativement récents. La lecture du BERA informe également qu’un vent du Sud va souffler, et les pentes sous le Signal de la Grave semble exposées à ce vent qui va pouvoir renforcer la cohésion de la couche supérieure du manteau sur une couche potentiellement fragile.

En combinant tous ces éléments, on peut s’imaginer une probabilité relativement élevée de déclenchement d’avalanche. À voir à partir de quelle valeur de cette probabilité on considère que des pratiquants qui décident de partir malgré une probabilité X sont « malchanceux » lorsque l’accident survient, c’est une limite sémantique arbitraire.

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Et quant au facteur humain, il se raréfie, à part en fin d’année pour les calendriers… :grinning:

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A posteriori, en ayant toutes les cartes en mains, à froid dans le canapé et en connaissant l’issue, c’est en effet facile comme calcul.

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Un BERA de 3 est par définition indicateur d’un risque « marqué » ce qui est effectivement relativement élevé et pas anodin. L’ensemble de ma remarque sur la caractère arbitraire de la notion de chance s’applique aussi à l’échelle du BERA. À chacun de définir le risque acceptable. Par ailleurs les auteurs du CR reconnaissent eux-mêmes un manque de préparation, mon message ne porte aucun jugement.

On dit « le préposé «.

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Dans le cas du risque d’avalanche, je ne pense pas qu’il faille poser le problème en ces termes. Je ne pense pas qu’il s’agisse de tolérance plus élevée au risque mais plutôt d’une mauvaise évaluation de celui-ci : on est passé à côté des bonnes infos.
Certes à posteriori et depuis notre canapé, c’est facile, mais en croisant les données de data-avalanche avec le BERA du jour, on se rend compte que les pentes en question étaient généralement mentionnées.

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Merci de le rappeler.
Cette échelle est très trompeuse, dans la pratique pour nous elle s’arrête à x/4.
Risque 2 nécessite déjà de bien lire les détails du bera, connaître un minimum l’historique de la saison du coin où on souhaite skier. Alors 3 c’est encore plus, y compris étude des pentes et retours récents des autres pratiquants. 4 généralement tu préfères un billard avec tes potes. Ou un bowling.

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Mdr… Alors de manière plus précise, ce que j’évoquais, puisque visiblement de faire court ça ne connecte pas pour certains mais qui font des commentaires et donnent des conseils :

  1. le syndrome de l’expert : De la logique du plaisir à la stratégie de l’évitement : résoudre le syndrome de l'expert
  2. la thèse de Maud (déjà diffusée, quand on sait) : Fondation Petzl

Donc oui c’est connu…par certains…en plus de la conférence faite à l’ENSA, et même signalé à présent dans de nombreuses formations !!! Mais bon…

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Un de plus… malheureusement.
Et pourtant…c’est pas faute d’informer…

Décidément la pente à l’air sensible (départ naturel?).

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Les informations, c’est utile si on les regarde et si on en tient compte.

Même dans les industries très processees, on sait très bien que l’information (y compris si on la regarde et si on veut la prendre en compte) n’est pas suffisante ds les demarches sécurités.
Ça m’étonne donc tjrs de lire des propos reinventant l’eau tiède sur le même sujet en montagne. Ben oui, il y a l’homme !
En montagne, avec donc un milieu non procèsses, des organisations parfois mal définis (au sens de la prise décision), et une activité plaisir, il serait plus qu’etonnant que l’information soit suffisante. A fortiori ds un monde de surinformation.

En résumé, il y aura entre 2 et 4 dizaines de décès par avalanche cette année en France, comme les années précédentes.
C’est pas en rabachant « c’est pas faute d’informer » sur un vieux forum avec qlqs dizaines de personnes que cela changera qlq chose.

T’as rien compris.
Justement quand je dis ça, c’est pour montrer qu’in fine cela ne changera pas les choses !!! J’ai expliqué pourquoi.
Il ne suffit pas d’informer pour stopper un comportement. Il ne suffit pas de dire que le tabac tue pour autant que les fumeurs arrêtent TOUS de fumer, mais en même temps, ça ne peut pas, ne pas être dit. Je te laisse réfléchir pourquoi…
Terminé

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