le type qui a déclenché était simplement plus dodu que les autres
Situation piégeuse avec les avalanches ?
Ou bourrin.
Une avalanche se déclenche par une augmentation de charge ou de pression. Même sur une simple traversée cela peut partir si des passages précédents ont affaibli la resistance et l’avoir amenée à son seuil de rupture, ce qui peut être le cas ici puisque cela avait déjà été tracé.
Des traces peuvent en soi rassurer mais peuvent être aussi encore plus piégeuses que de la vierge car les personnes, justement, se poseront encore moins de questions et pourront penser que c’est ok puisque c’est tracé…et que tout est ok.
Et vu son ampleur cela n’avait pas du être pré-déclenché.
Mais au fait, ben ça alors, comme c’est bizarre…, cela n’avait pas été sécurisé alors que c’est juste à côté d’une piste et que… soit disant… cela doit être fait ?! La réponse est simple…
Pour moi des traces c’est quand même un facteur de réduction, donc je ne dirais pas que c’est encore pire.
Après c’est pas pour ça que ça ne va pas partir, ça peut toujours partir.
Je ne pense pas qu’il faille raisonner en « charge ». Le moteur principal de l’avalanche, c’est le poids de la neige. L’image que j’aime bien, c’est plutôt la voile gonflée par le vent : si je fais une petite incision dans la voile, tout va craquer.
La plaque est sur le point de partir, mais tient par la cohésion de la couche supérieure. Si on passe au mauvais endroit, si on donne une impulsion suffisante (un virage qui augmente la poussée en bas), alors se produit une déchirure, le poids de la neige fait le reste, et tout part…
@Paul-G : Slt, j’ai employé le mot charge car en soit le poids est une force. Ce n’est pas que le poids de la neige comme tu dis, car : le seul poids de la neige fait partir ce que l’on appelle des coulées naturelles, gravitaires, notamment en pente forte, et évacue déjà une partie du « surplus » non stable, mais cela peut aussi être du au « poids » (charge) d’une personne, alors que la neige seule n’avait pas déclenché, notamment dans les pentes moins soutenues, et cela peut arriver au passage de la première personne… comme cela peut arriver au passage de la Xième personne, comme peut être cela a été le cas ici.
De plus c’était pour faire l’allusion avec le déclenchement par charge explosive , donc volontaire.
C’est pour cela qu’on fait référence aux notions de charges et de pressions !
Ce n’est pas le modèle admis aujourd’hui, en particulier l’idée de la voile ne pourrait pas expliquer les déclenchements à distance.
On parle plutôt d’effondrement de la couche fragile et propagation. La plaque ne tient pas que par la cohesion de la couche supérieure, elle tient aussi par la cohésion de la couche fragile.
Je pense que quand il parle de charge, il parle justement de la charge qui va initier la rupture, suivi de propagation de fissure
Au passage je ne sais pas si ça a été partagé mais il y a une super vidéo de simulation d’avalanches de l’EPFL qui illustre parfaitement bien le déclenchement à distance.
Sur le sujet de la pente avec énormément de traces, en mécanique de la rupture il y a aussi des notions de propagation de fissure suite à une charge répétée de même amplitude (même faible), c’est ce qu’on appelle la fatigue. Un matériau peut subir une contrainte périodique dont l’amplitude maximale ne suffit pas à provoquer une rupture en une seule fois, mais peut le provoquer à force de répétitions. Peut-être qu’il y avait une couche fragile plus résistante que certaines peuvent l’être et qu’elle a subit une telle « fatigue ». Ou peut-être qu’une couche fragile s’est formée après la majorité des passages suite à un gradient de température important ? (Ça me semble peu probable car ça a l’air d’être un manteau très épais) Il manque plein d’informations pour se faire une idée.
C’est bien ce qui me semblait. Certains dans cette discussion raisonnent toujours avec un modèle erroné du déclenchement d’une plaque.
Non, une plaque n’est pas prête à partir avant d’être déclenchée.
Au départ la plaque tient très bien, elle peut supporter des tonnes, en particulier des rafales de vent qui peuvent exercer des centaines de kilo en cumulé sur plusieurs hectares. D’ailleurs souvent au départ, la plaque n’existe pas : elle n’a pas de contour, ou plutôt ce qui partira ne correspond pas forcément au contour qu’on pourrait lui donner en analysant le manteau tous les m².
Ce qui fait que la plaque passe de l’état « ça tient bien » à « ça ne tient plus », c’est le déclenchement d’une couche fragile dans le manteau, souvent la couche juste sous la fraiche. « Déclenchement » de la couche fragile signifie que l’adhérence de cette couche diminue fortement suite à une sollicitation (la déformation du manteau causé par un skieur par exemple). Ca peut en rester là : déclenchement de la couche fragile sous ou juste autour de la trace du skieur.
Mais si la force de cisaillement entre la couche supérieure et la couche fragile dépasse un seuil (force du au poids de la couche supérieure), le déclenchement de la couche fragile s’étend tout seul, selon un cercle centré sur la zone de déclenchement initiale. Sur une zone de plus en plus grande, une partie du poids de la couche supérieure est supporté par la couche supérieure située à l’extérieur de cette zone. On a un poids qui augmente comme le carré du rayon, mais un contour qui supporte le poids qui augmente comme le rayon.
A un certain seuil, ça peut casser (mais pas obligé). Une fissure s’amorce aux endroits où la contrainte est la plus forte. Dans une pente homogène, la contrainte la plus forte est sur le bord du disque, là où la tangente est à 45°. Ce qui explique la forme en toit de la cassure.
Ensuite, la plaque peut glisser (mais pas obligé, elle peut rester en place, on ne voit que la fissure en surface).
Ca fait depuis 2005 qu’on sait ça. 18 ans quand même, il serait temps de se mettre à jour !
Effectivement, la couche fragile ne s’effondre pas sans raison, il faut une cause. Dans le cas d’un déclenchement accidentel (au sens de MF) la cause est évidemment le poids ou l’évolution du skieur, en général la contrainte induite par la présence du gugus.
On parle bien là des plaques.
Pour rendre plus explicite et pédagogique : C'est pas sorcier -AVALANCHE : neige à haut risques - YouTube
L’important est que tout le monde puisse comprendre et pas seulement que les normaliens
Et comme quoi, la photo montre bien encore une fois comme j’ai dit précédemment, que tout n’est pas sécurisé en HP…même proche !
trop de noeuds au cerveau.
C’est la faute du gros, c’est sûr.
tout n’est pas sécurisé, même sur les pistes
https://www.altitude.news/sports/ski/2022/03/23/avalanche-traverse-piste-balisee-emporte-tout/
Oui, je l’ai déjà dit et expliqué ! Mais bon…
=> S’il y a risque pour la piste (ou autre) ça devra être sécurisé.
Et tu oublies le gros bourrin qui ne maîtrise rien et qui dévale la piste comme un crétin, et percute une personne, ou pire, un enfant !
Le profil des pistes actuelles est fait pour encourager les gros bourrins qui ne maîtrisent rien.
Effectivement, l’apparition des skis paraboliques, plus courts et faciles, a entrainé aussi le fraisage systématique des pistes, de vraies moquettes, qui sont le paradis pour le skieur / surfeur expérimenté et le compétiteur, mais qui sont aussi un pousse au « carton » pour ceux qui ne maitrisent pas, mais qui grâce à la facilité du matériel et des pistes se croient être Alexis Pinturault !
Sans parler des autres snow Blade, snow scoop, ou snowboarder, complètement dangereux.
La vitesse du pratiquant lambda a augmenté et le matériel permet à quiconque de skier dans pratiquement toutes les conditions. Exemple des « fat » qui sont les skis de poudreuse pour le niveau1ère étoile !!! (je plaisante)
Le casque a d’ailleurs pris une importance avérée et justifiée depuis une 20aine d’années, là où avant, on en voyait pratiquement pas, très peu, à l’exception des compétiteurs.
On le sait : l’enfer, c’est les autres
Bonne descente !
C’est-à-dire ? Tu peux préciser sur quoi tu bases cette affirmation ?
D’après cette source, ce sont les monoskieurs les méchants :
On peut enfin mettre un visage sur ce pseudo étrange. Bulubuluplopplop … ça sort d’où ?