Posté en tant qu’invité par Marion:
Salut à tous!
Avant de me faire (ré)opérer le 22 Mai dernier de mon kyste, je suis venue chercher vos témoignages sur ce forum, témoignages qui m'ont simplement informé sur la diversité de vivre, ressentir ce problème. Il n'est donc pas "un" kyste mais "des" kystes et chacun vit le sien différemment. Ceci-dit vous lire m'a rassuré (je n'étais plus la seule à rencontrer ce problème dont on parle peu) et partager fait toujours du bien. Je remercie donc ceux qui ont laissé une trace de leur expérience, et m'étais engagée en moi-même à inscrire la mienne.
Si je peux seulement commencer par un petit conseil, il ne faut pas trop tarder à consulter ni à se faire opérer (seul traitement existant), dès les premiers symptômes (une gène, une petite douleur, un petit écoulement au niveau du coccyx). Moi j'avais cela depuis 10 ans environ. Avec un ou deux abcès par an en moyenne, une petite gène, la sensation d'une petite boule à ce niveau en permanence, mais qui ne m'empêchait pas de vivre... (on a vite fait de mettre ça de côté). Les années passant, les abcès sont devenus de plus en plus douloureux (au départ tout à fait supportables). L'an dernier la crise m'a immobilisée pour la première fois à la maison (je me suis soignée seule à coups d'antalgiques en attendant que l'abcès se perce naturellement). Cette année en Février, je ne pouvais plus du tout bouger, je ne dormais plus de douleur, aucun antalgique ne me soulageait et on a fini par m'opérer d'urgence sous anesthésie générale pour inciser et vider l'abcès. J'ai eu des soins de mêches pendant deux mois environ (trou de la taille d'une olive). Quand tout s'est refermé, on m'a réopérée sous A.G. donc le 22 Mai cette fois pour curer le kyste qui à force d'abcès avec le temps creuse un réseau malsain à l'intérieur. Le chirurgien injecte du bleu de méthylène pour repérer la zone atteinte et retire les tissus jus'à ce qu'il soit en limites saines. J'ai maintenant un trou de la taille d'un oeuf! Il ne faut pas attendre pour ne pas avoir un trou trop grand et pour ne pas prendre le risque (comme je l'ai bêtement fait) de subir un abcès trop important (le mien avait la taille d'un abricot quand on m'a opéré!). Car l'abcès est le plus douloureux dans l'histoire... Mon chirurgien a choisi les meilleures méthodes : opérer à froid (sans abcès) pour mieux repérer les limites saines, et les soins de mêches (même si c'est plus long), réduisant dans ces deux conditions une possible récidive.
Ce n’est pas bien méchant (sauf l’abcès), mais il faut le faire car ça ne part pas tout seul et que ça s’empire avec le temps. Point de vue douleur, chacun est différent. Moi j’ai eu très mal la première semaine (mais bien calmé avec des antalgiques), maintenant ce ne sont que des douleurs positionnelles que je peux maîtriser en bougeant le moins possible. Il faut du repos (prendre soin de soi est très important c’est la leçon que j’en tire). Puis on finit par s’en remettre tout doucement. Je regrette qu’on n’en parle pas assez, je l’aurais peut-être fait avant. Mais vu l’endroit, bien que ce soit très fréquent et bénin, chacun le garde pour soi. Pourtant ça peut être franchement embêtant (je pense toujours à l’abcès que je ne souhaite à personne!!!). C’est aussi pour cela que je témoigne. Plus on le fait tôt, moins on est embêté par cette histoire. Il faut mettre sa pudeur de côté et montrer ses fesses à un spécialiste!! (la pudeur a aussi participé du fait que j’ai laissé trainé ça trop longtemps).
Alors voilà, bon courage à tous. Vous n’êtes pas seul. On peut partager cela ensemble!
A bientôt.