Signification de "quand verte ne veut, mont blanc ne peut"

Posté en tant qu’invité par Fanny:

G trouvé plusieurs versions différentes sur le sens de ce vieil adage et je me demande lequel est le bon ?

Merci, Fanny

Posté en tant qu’invité par mathieu:

moi je connaissais « si la Verte ne veut,le Mt Blanc ne peut »
enfin bon c presque pareil

Posté en tant qu’invité par laurent:

je pense que : quand la verte ne revêt pas son chapeau d’âne(son alto cumulus lenticulaire), alors celui qui se trouve sur le Mont-blanc ne laisse pas présager forcément un changement de temps.
Autrement dit si la verte a son chapeau en même temps que le Mont-Blanc alors…reste au bercail!

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Tout juste.

Un proverbe qui marche bien… mais pas toujours.

Explication :

Quand « l’âne » (altocumulus lenticulaire nommé ainsi dans ce cas précis) se forme uniquement sur le Mt-Blanc, cela indique un renforcement du vent en altitude, signe le plus souvent de l’approche du mauvais temps. Mais les plus hauts sommets étant le plus favorables à ce phénomène, la présence uniquement sur le Mt-Blanc indique que le mauvais temps est encore très loin de Chamonix et qu’il peut donc passer à côté. Par contre, lors de la formation sur la Verte (l’Aiguille Verte), le mauvais temps est bien plus proche.

Mais il existe des cas où la présence de l’âne sur les deux sommets n’est suivi d’aucune dégradation, dont voici quelques exemples :

  • Passage d’une perturbation à proximité (Je me souviens de deux cas où la perturbation était sur sur la Suisse dans un flux de nord).
  • Passage d’une zone d’air assez humide mais non nuageux. Le vent d’altitude a uniquement créé les deux ânes sans former de nuages ailleurs.

Quand Fanny le veut… Oncle Bill le peut.

Posté en tant qu’invité par mathieu:

lol oncle bill!!!

Posté en tant qu’invité par l’insupportable alain:

le fait qu’il y ait un ane sur le mt Blanc signifie deja une certaine humidification de l’air.
le fait que l’aiguille Verte se couvre à son tour alors qu’elle est à une altitude nettement inferieure signifie que la masse d’air s’est humidifiee d’une façon sensible,mais cette fois ci a une altitude nettement plus basse,caracteristique des fronts perturbes.
(je la ramène…)

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Je la ramène encore plus :

Et pourquoi que l’air il est plus humide hein?

En ben pasque quand il y a du vent en montagne, l’air est obligé de se soulever dessus. Plus il monte, plus il se refroidit et donc plus il devient humide. C’est pas logique? Mais c’est la vérité vraie. Bon j’arrête, j’ai du boulot!

Posté en tant qu’invité par l’insupportable alain:

oui,il monte…et il se refroidit.
Pourquoi il se refroidit??
Pasque il se detent!!!
…ouh!la vache!
bon,ben je crois que je ferais mieux d’aller me coucher…
bonsoir Bill,et merci.

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Stop ! Oncle Bill ?
Pourquoi devient-il plus humide parce qu’il monte ? Je comprends pas ?
Si tu prend un mètre cube d’air vers Bourg-en Bresse, à 200m d’altitude, et que tu le balade dans un flux d’ouest , il va progressivement monter. Sa teneur de départ en humidité ne va pas changer, si ? Il va se refroidir, par détente, ca c’est sûr, sa capacité à tolérer l’eau sous forme de gaz va diminuer d’ou apparition de nuage, mais j’arrive pas à comprendre pourquoi son taux d’humidité changerais ?
Jeff, tout perdu…

Posté en tant qu’invité par l’insupportable alain:

c’est exact…

Posté en tant qu’invité par l’insupportable alain:

je crois que bill voulait surtout couper court…

Posté en tant qu’invité par Michel Tollenaere:

Comme quoi les ânes ne sont pas toujours où on le croit. J’ai une affection particulière pour ces bêtes costauds, opiniatres, mais oh combien intelligentes. J’ai aussi remarqué que les ânes (les quadrupèdes , pas les nuages) ont autant d’affinité que la plupart des alpinistes pour les milieu humides :: comme quoi, leurs ancetres aquatiques (mamifères marins) doivent remonter encore plus loin que les notres.

Sur ces considérations météorologiques et biologiques, bon week end,

Michel,

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

En fait, le taux d’humidité absolue, c’est à dire la quantité de vapeur d’eau, ne change pas. Par contre l’humidité relative (appelée communément humidité, c’est celle qu’on mesure en % avec un hygromètre) change :

L’air monte, donc il se détend (comme le dit fort justement l’Insupportable Alain) ce qui veut dire que sa pression diminue, donc il se refroidit (à l’inverse, quand on comprime de l’air, par exemple dans une pompe à vélo, il s’échauffe).

S’il se refroidit, sa capacité à contenir de la vapeur d’eau (de l’eau sous forme gazeuse, elle est invisible) diminue, mais il contient toujours la même quantité de vapeur, comme il a été dit au début. L’humidité relative étant le rapport de la quantité de vapeur contenue dans l’air à la quantité maximale possible, elle augmente donc. Je sais ça n’est pas aussi simple que ça en aurait l’air. Voyons un exemple (avec des valeurs bidon) :
Si un mètre cube d’air contient 5 g d’eau à l’état de vapeur à une certaine température et qu’à cette température, le maximum possible est de 10 g, alors, l’humidité est de 50%. Si l’air se refroidit, il ne pourra plus contenir 10 g au maximum mais par exemple 6 g; Vu qu’il en contient 5, son humidité sera alors de 5/6=83%. Si la température continue à s’abaisser et que le « taux de vapeur saturante » s’abaisse à 5 g, l’humidité augmente jusqu’à sa valeur maximale : 100%. L’air est alors saturé en vapeur d’eau. Si le refroidissement continue, l’air contient toujours 5 g d’eau, mais il y a moins de 5 g de vapeur, le reste s’est condensé en micro gouttelettes d’eau (ou cristaux de glace), il y a donc formation de nuage.

On en déduit la définition de la température du point de rosée : c’est la température à laquelle il faut abaisser l’air pour obtenir la saturation, donc la condensation (ce qui au niveau du sol se traduit par un dépôt de rosée ou de gelée blanche).

Ouf!

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
Tu es lumineux, mon Oncle ! Tu es notre Tati ! (pas celui qui vend de la merde, celui qui donne à la hulotte son jour de fête…!).
Ah, au fait, toi qui est de Servoz (si j’ai bien compris…), j’ai fait mon UF2 de l’AMM avec une postière de Servoz, en septembre. Je ne me rappelle plus de son prénom, mais elle était super sympa…
Bye
Jeff

Posté en tant qu’invité par Dédé:

Merci à Tonton Bill de nous avoir éclairé si brillament.
J’en a une autre.
Dans le Sud Ouest, Béarn en particulier, on donne aux anes le surnom de ministres. Sauriez-vous pourquoi ?

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Mais quels ânes ? Les vrais, les baudets, ou les alto-cumulus lenticularis ?
Sinon, moi, je vois bien de quoi il s’agit si ce sont les vrais ânes…
Quand on sait comment ils sont montés, c’est la comparaison avec la douleur consécutive au agissements des ministres dont il doit s’agir…
Avec ce qu’ils nous mettent !
Jeff, qui a du mal à s’assoir après chaque élection…

Posté en tant qu’invité par flam:

c’est sûr que les ministres (et autres politiciens ) sont payés pour baiser les électeurs ( mais ça nous éloigne des ânes « nuageux » … ).

Posté en tant qu’invité par Charles:

Quand je vois 2 ministres qui sont venues ce week end sur la côte basque pour vérifier la mise en place du plan contre la marée noire je comprend facilement que l’on puisse nommer des ânes ainsi .
Je ne résiste pas au plaisir de citer encore 2 perles (aneries ne seraient pas sympa pour nos amis les ânes)de notre ministre de l’écologie et autres conneries durables :

  • il vaut mieux être au point 2 jours avant que 2 jours après (en parlant de l’arrivée de la marée noire)
  • l’imminence n’est pas encore imminente (tjr pour le même problème)

Bref avec tout ça , je crois qu’on va être bon pour foutre les mains dans le camboui ici sur la côte basque , pasque c’est pas c’est pas la ministre qui va nous sortir d’affaire!!

Posté en tant qu’invité par l’insupportable alain:

zut!je ne peut plus enfiler mon bonnet avec ces « # »"@ù%*~~{^% oreilles

Posté en tant qu’invité par Yeti:

« Quand la verte ne veut, le Mt Blanc ne peut » est en fait une déformation de « quand l’averte ne veut, le Mont Blanc ne peut ». « Averte » qui est une particularité savoyarde pour prononcer « l’averti » (il est en effet courant dans ces régions de tronquer la fin des mots).
Au moyen age, à Chamouni(x) avant de monter à l’alpage, d’aller chercher des cristaux ou aller chasser le chamois, on allait consulter l’Averte. Celui-ci était un sorte d’Oracle érudit qui logeait dans une grotte au pied du Rocher des Gaillands. Il inspectait les couleurs du ciel, humait l’humidité et la température de l’air, sacrifiait un poulet ou un mouton et lisait dans ses entrailles le devenir des impies désirant braver les lieux maudits de l’altitude.
Il se trouve que, comme tout voyant ou charlatan de ce genre, il avait ses petits trucs pour minimiser les erreurs de prédiction. Plus futé que les autres il avait constaté la relation entre le nuage lenticulaire de la Verte et l’arrivée prochaine du mauvais temps.
Malheureusement pour lui, dans une soirée où il abusa du Génépi, il dévoila son secret à la cantonade. Les bergers, chercheurs de cristaux et chasseurs de chamois qui traînaient dans la taverne s’empressèrent d’utiliser gratuitement ce tuyau pour planifier leurs sorties. Et plus tard pour amener les Monchus au Mont Blanc.