Sherpas, les véritables héros de l'Everest

Ce soir sur ARTE

merci, pour l’info…

Ah ?

merci, je vais jeter un oeil.

Posté en tant qu’invité par peio15:

encore faudrait-il que cette fichu chaine fonctionne , mais je suis plus que énervé,pour une fois qu’un documentaire superbe est diffusé, la diffusion déconne !! ça rriverait pas à secret story ç bein non, c’est pas assez intellignent comme programme !!! mais merde !!!

Posté en tant qu’invité par CHAUBET:

Magnifique reportage sur les sherpas en haute définition , montrant des images extraordinaires de haute montagne , ainsi que les conditions de vie , la volonté , le courage et bien sûr la force des sherpas , qui sans eux , les expéditions ne pourrait avoir lieu ! Porter plus de 25 kgr à plus de 7000 mètres , il faut le faire ! Sans compter q’ils font pour gagner leur vie un métier super dangereux.La moindre erreur ne pardonne pas ( voir dans le reportage) Les prises de vues sont parfaites réalisées sans doute dans des conditions extrêmes! Où faut-t’il s’adresser pour acheter cette cassette?

Note : Il semblerait enfin que le camp de base ne soit plus un dépotoir!

Posté en tant qu’invité par fred sechaud:

Superbe documentaire, à revoir !
Il devrait (conditionnel hypothétique…) être commenté longuement parmi nous…
Me paraît également très complémentaire de l’article du Monde Diplomatique (n° d’août)…
Dans le film, lorsque les clients laissent inopinément derrière eux leurs affaires au camp 3 et que les sherpas doivent monter au C4 le double de charge prévue, je pense que le mépris inconscient des premiers pour ces derniers atteint… un sommet.
Je m’interroge sur le mépris encore, lorsque le corps de Gianni est abandonné par ses compatriotes alors que les seuls sherpas reviennent le chercher pour le descendre et l’ensevelir ? Peu d’explications sont données sur les circonstances de cette action, emblématique - pour un sociologue - de la construction du rapport social qui définit la valeur d’une vie humaine.

Sur le plan technique, j’ai cru voir que le leader des sherpas qui installent les cordes fixes sur le Lothse était assuré avec l’une d’elle, donc avec une statique. Un spécialiste peut-il indiquer[1o] si ces fixes (dans le film) sont des statiques, et en conséquence [2o] que la sécurité du leader n’est pas assurée ?

J’ai été quand même tres surpris de voir l’installation des camps, même au dela du camp de base, les alpinistes bénéficient de chaises de tables, pas loin d’un camping de luxe :-o

Bien sur tout ça a été apporté par les sherpas…

Et fabriqué par des Chinois. L’amitié entre les peuples…
Bon, pour une fois que je décidais de pas allumer la télé, j’ai raté une émission qui aurait pu m’intéresser.

Sinon, les corps des alpinistes ne sont pas redescendus, j’avoue que ça m’a troublé…

Posté en tant qu’invité par Ju:

@ Fred
J’ai moi aussi été intrigué par la nature des cordes utilisées par les sherpas pour « s’assurer » lorsqu’ils équipent la Grande cascade de glace.
Non seulement on dirait bien de la statique (corde blanche, gros torons, aspect très bas de gamme), mais quand on les voit engager le pâté sur des dizaines de mètres sans poser un seul point, on dirait qu’ils ne font « que » monter une corde plus que s’assurer en progression (on le voit bien aussi quand ils montent du C3 au C4, dans les grandes pentes à 45° (et sans doute pas 45% comme le dit le commentaire). Franchement, les voir équiper cette cascade sans casque, avec un engagement de fou, j’étais pas tranquille dans mon canapé :stuck_out_tongue:

L’autre chose que j’ai découvert dans ce docu et dont je ne me doutais pas, c’est la relation, ou plutôt l’absence de relation entre les Sherpas et les clients. Je veux bien croire que ces images ne montrent pas tout, d’ailleurs ça se sent dans la peine que ressentent les sherpas quand celui qui tentait le sommet sans ox’ décède alors qu’on les avait peu vu ensemble. Mais je sais pas, quelque chose me dérange dans ces deux univers qui se côtoient sans avoir l’air de se mélanger. C’est triste et dérangeant à la fois.
Et puis jamais je ne me serais douté du niveau de confort apporté par les prestations des sherpas, le coup des tables, chaises, tente mess, cuisine lourde jusqu’au camp 3, je n’en revenais pas.

Je ne serais sans doute jamais capable d’aller pas là haut, mais si c’était le cas ça me ferait mal d’y aller avec une telle logistique. Ce n’est que maintenant que je comprends ce qu’est une expé lourde himalayenne, une étrange pratique de l’alpinisme.

Sacré docu en tout cas.

PS : quelqu’un sait des choses sur l’équipe de tournage, le projet précis à la base, en bref l’histoire de ce documentaire ?

Ce superbe reportage m’a laissé perplexe.
Le rapport à l’argent est le point central du documentaire. Les alpinistes donnent vraiment l’impression d’exploiter les sherpas jusqu’au mépris. Ce type de rapport devrait appartenir à d’autres siècles.
Les personnes qui grimpent la-haut devraient s’interroger sur leur préparation et sur leur capacité à atteindre le toit du monde. La finalité du sommet semble passer outre le respect des gens, de la vie. Un autre film docu traite du sujet : MOURIR POUR L'EVEREST
Dans ces deux reportages ont peut voir que pour certaines personnes, lorsque l’on paye une prestation aussi chère, on a le droit à son petit « confort ». Les choses désagréables sont gérés par les sherpas et même si la conquète de l’Everest est un rêve pour beaucoup d’entre nous, elle perd de son éclat en voyant des reportages comme celui-ci.

Dur de juger quand on ne fait pas d’expés, mais j’ai été surprise aussi. Je pensais que les rapports expés /sherpas avaient plus évolué.
Les « alpinistes » (comme si les sherpas n’en étaient pas…) et chef d’expés ont une façon de parler aux sherpas parternaliste, ça fait carrément néo-colonial des fois. Je pense au passage où un chef d’expé lit la liste des sherpas vainqueurs de l’Everest, il est gentil et on sent qu’il s’intéresse aux gens, mais la séquence est presque gênante (les deux en face ont l’air mal à l’aise, et visiblement l’occidental s’attendaient à ce qu’ils soient très fiers et heureux que leur nom y soit). Et puis un autre: « - des fois vous avez besoin de notre argent, moi j’ai besoin de votre force »… Tout ça avec la meilleure conscience du monde.
Oui, ça laisse perplexe.

Pour ceux qui aurait raté ce documentaire, il est possible de le regarder sur Arte tv pendant 7 jours.
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2825084,scheduleId=2799326.html

Il me semble même que sur une image la corde est attachée à un porte matériel (mais je ne suis pas certain). En tout cas j’ai eu la même réaction hier : corde statique? leur seul objectif, apparemment, est de fixer des cordes fixes.

Ceci m’a choqué lorsque, suite au retard dû à la météo, le guide suisse les boost en leurs disant qu’il faut mettre le paquet : « sometimes you need my money, sometimes I need your power » c’est vraiment une perception étrange de la montagne. Ok ta posté plus rapidement SDDDRO.

J’avoue avoir du mal à comprendre l’intérêt de gravir un sommet en tirant sur des cordes fixes. Je ne renie pas l’exploit physique et mentale, mais ceci me semble tellement loin des valeurs de l’alpinisme.
Je le respecte malgré tout.

Posté en tant qu’invité par Claude G:

a priori les seuls qui vont au sommet en alpiniste sont les quelques sherpas qui équipent de cordes fixes tout l’itinéraire y compris, et surtout, depuis le camp 3 : face du Lhotsé, sommet sud, ressaut Hillary, sommet.
Pour les « occidentaux », c’est-à-dire les non-sherpas, 2 poignées Jumar et beaucoup de persévérance alliée à la chance du bon créneau météo suffisent.

De toutes façons ça n’est ni dans mes moyens financiers ni dans mes moyens physiques.

Pas mal de ceux qui font l’Everest ne sont pas des alpinistes mais des gens friqués qui se « paient » l’Everest (et il en faut, du fric!). Il y a donc un rapport fournisseurs-clients avec tout ce que cela implique.

Posté en tant qu’invité par Claude G:

encore que… 30 000 € c’est le prix d’une voiture et c’est aussi dangereux

Je pense qu’il faudrait aller plus loin et installer une sorte de téléphérique / monte charge par dessus la grande cascade de glace…

Non, sérieusement, ce que j’ai vu hier soir à la télé, je ne sais pas ce que c’est, mais ce n’est pas de l’alpinisme.

PS : ceci n’est pas une critique envers les sherpas, qui font un boulot incroyable, mais envers les organisateurs occidentaux et locaux de ce grand cirque

Quelques éléments de réflexion:
(excuse Olivier, ce n’est pas une réponse directe à toi, mais je choisi uniquement quelques phrases de ton post, parce que tu as bien synthétisé plusieurs aspects)

Le but de mon post est essayer de voir si par hasard nous n’aurions pas une petite paille dans notre oeil, avant de critiquer celle de notre voisin.

et si je vous dis que dans quelques années vous verrez ça, ou son équivalent. (p.ex rotations régulières d’hélicoptères jusqu’au col sud+camps de tentes hyperbariques). Comment jugeriez-vous ça?

voyez-vous d’un œil différent le téléphérique de l’Aiguille de Midi? Pourquoi?

Et les voies spitées, cablées, ou avec des cordes fixes sur nos montagnes? c’est de l’alpinisme? (ex: traversée de la Meije, quelques voies sur Chamonix, le Cervin…)

et nos « camps » avec des hotels-restaurants tout confort? sont-ils plus ou moins critiquables que les camps avec tables et chaises de camping en Himalaya?

et déléguer toute la responsabilité de la course sur un guide dans les Alpes, c’est de l’alpinisme? (orientation, choix de l’itinéraire, gestion de l’effort et du temps, gestion de la sécurité…)

Sont-ils plus critiquables que les organisateurs occidentaux et locaux de notre grand cirque?
Qui sont-ils? Compagnie du MontBlanc? mairies impliquées (et donc ses électeurs)? SNGM? FFME? FFS? CAF/CAS/CAI? Montagnes Mag? Vertical?..

Je suis globalement d’accord avec toi sur le fond, même si je ne suis pas aussi « intégriste » que toi.

Mais justement, l’Himalaya est un de ces grands espaces où il existe encore la possibilité de s’éloigner de la civilisation, de gravir des cimes peu connues, de parcourir des vallées parfois mal décrites dans les guides et mal cartographiées… et aussi d’enrichir sa culture en discutant avec la population locale, souvent très accueillante et cherchant à communiquer avec les occidentaux.
Que l’on soit randonneur indépendant (trekkeur) ou alpiniste en style alpin, c’est un endroit extraordinaire si on a un peu d’imagination pour inventer un itinéraire.
Ce que j’ai vu hier est en opposition totale avec cette approche.
Je le savais un peu, pour l’avoir lu ici ou là, mais cette fois je l’ai pris comme une vraie gifle grâce à ce reportage.
Heureusement, l’Himalaya est vaste et ne se résume pas à l’Everest, tout comme les Alpes ne se résument pas à Chamonix et au téléphérique de l’Aiguille du Midi.