Posté en tant qu’invité par Pave:
Tu es a un endroit sur. tu places 3 ancrages sur la gace, tu attaches un bout de la corde.
Tu es attache a l’autre bout et aussi a par une poulie autobloc que tu fais avancer sur la corde au fur et a mesure que tu avances.
Arrive sur un autre point sur, tu y place le meme toutim et tu fais le chemin inverse pour tout recuperer, etc…
Si tu tombes, la chute ne peut (a priori) pas depasser la largeur max d’une crevasse (+ un chouia). Tu tombes avec une poulie autobloc deja en place (fixee au pontet et avec la corde en place) pour te hisser avec une simple pedale sur la corde.
Pour eviter le coincement, et partir la tete en premier on fait l’aller sans le sac.
Pour ne pas bousiller la corde on prends une corde tres longue et on met la pedale sur la seconde. Mais c’est pas oblige puisqu’a priori on ne descend pas tres bas.
Cette methode reste tres dangeureuse en cas de devissage (pendule…) mais c’est mieux que rien quand-meme, il faut se forcer a ne pas utiliser toute la longueur.
Pour les problemes dont tu parles, c’est souvent pas bien mieux quand on est seulement 2 dans la cordee. Les manips pour sortir seul un autre, c’est pas facile non plus. En tout etat de cause, seul, tu es toujours plus vulnerable et tu te sortiras moins facilement d’affaire, c’est certain. Perso, je ne le ferai pas, sauf a y etre oblige.
Paul G a écrit:
Pave écrit : « Sinon beaucoup de broches, de la corde (plus qu’a
2) , des poulies auto-blocantes, etc… + De quoi se sortir du
trou en autonomie, puisqu’on s’y est mis seul… sans
bousiller la corde sur la levre de la crevasse en plus… »
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris ce que tu expliques.
A mon avis, il est illusoire d’espérer se sortir seul d’une
crevasse. Parce qu’en général, on arrive « en vrac », ou la tête
en bas, ou coincé entre des lèvres de glace, ou dans la flotte
glacée qui se trouve au fond, etc… Le bouchon de neige qui
nous attend gentiment à l’étage en dessous existe parfois, mais
ce n’est pas du tout une généralité.
Par ailleurs, si on est encore valide, et avec tout son
matériel (piolet), il faut que la crevasse ait une forme
« gentille ». Parce que traverser la lèvre d’une crevasse
surplombante me parait à peu près impossible.
J’ai croisé à divers reprises des gens qui sont tombés dans des
crevasses, sur des glaciers qui paraissent « anodins » : celui
qui est sous le Promontoire, celui sur lequel on passe pour
aller au Gioberney… Je n’ai pas le détail de ces divers
accidents, mais leurs victimes (heureuses d’être en vie) ont
soit arrêté la montagne en solitaire, soit arrêté la montagne
tout court… La frousse, ca fait réfléchir.