Série d'avalanches meurtrières dans les Alpes du Sud

Je n’ai pas dit que ceux qui descendent une pente alors qu’on ne l’aurait pas descendu soi-même ont une évaluation plus fine. Peut être bien qu’ils descendent une pente au hasard sans regarder la nivo.
Mais je fais juste le constat que s’ils prenaient des risques inconsidérés, il devrait y avoir des centaines ou des milliers de mort par an, ce qui n’est pas le cas.
Donc le discours « moi j’attend le risque 1 ou 2 hors orientation du bra pour descendre du 35°, et si on descend du 35° par risque 3 on est un inconscient qui prend des risques énormes », est pipo.
Il y a un continuum dans le risque, et on ne passe pas subitement d’un risque suffisemment faible à un risque trop élevé quand le bra passe de 2 à 3.
C’est plus compliqué que ça, et c’est ce que j’essaie d’expliquer depuis le début, mais bon, on veut faire croire qu’avec 2-3 règles simples on peut faire du bon ski sans risque…

Posté en tant qu’invité par Depassage:

Vous êtes mal barré les gars!
Le ba à ba est de ne pas se limiter au niveau de risque du BRA;
Par risque 3,il y a des expositions moins risquées que d’autres,c’est écrit dans le BRA qui donne aussi les endroits qui craignent dans ces expos.Exemple le BRA du 05 de ces derniers jours:risque 3 au dessus de 2000m,toutes les expos craignent sauf S mais dans les expos S attention à proximité de crêtes en altitude.Il faut tout lire en détail.
Risque 3:ça craint,je sors pas;Risque 2:c’est bon je vais partout;tout ça=monstrueuse connerie.

Qui a dit ça?

Il semble que le risque 3 est annoncé pour 9 situations sur 10 ( ou approchant…)dans la saison; alors si on ne regarde que cela ( c’est comme le drapeau à damiers!!!)on ne fait rien , ou on l’ignore!!et on recherche d’autres infos, comme dans les commentaires qui suivent le chiffre: orientation, altitudes, etc, et avec d’autres sources d’infos…fréquentations récentes, observations perso, connaissances plus précise du terrain ( point de repos abrités ou foireux…), etc , en remarquant que la nivologie d’un couloir à 40° étroit ,ou large est différente de celle d’une pente semblable ( par ex les virgules en chartreuse…avec probablement un tassement avec les spindrifs en cours de chute de neige…). au final la décision d’y aller ou pas, appartient à chacun, malgré la certitude d’un doute résiduel, qui font prendre les ultimes précaution: un par un, d’abri en abri…
Aller , bon ski!!

Faux, je n’ai plus les chiffres mais c’est beaucoup beaucoup moins, moins de 50% en tout cas.

C’est tout le piège, les accidents sont rares et font croire que les risques ne sont pas importants.

C’est également mon avis, dans ce cas c’est avant tout l’observation de la pente in situ qui permet de faire le choix d’y aller ou pas mais une bonne préparation maison permet d’éviter au mieux un but, au pire un accident si on n’a pas su renoncer. Dans cette situation le moindre signe de danger doit faire renoncer.

Posté en tant qu’invité par christian 73:

Quand on regarde les accidents d’avalanches avec un risque 3 c’est là ou il y a plus de morts ou blessés ,ce risque 3 comme je l’ai dit plusieurs fois je n’aime pas il faut plutôt lire à quelle altitude le risque est élevée les faces, orientation du vent…mais cela n’empêchent pas de sortir même avec le risque 4 je sors aussi, mais il faut choisir la rando, bien sur en skis de rando savoir lire une carte, lire les pentes à risque est primordiale et bien sure savoir s’orienter…pour le principe d’attendre 3 à 4 jours après une chute de neige oui mais…si le vent se lève après une chute de neige le risque va durer malheureusement… l’accident de Ceillac…alors vous allez dire on ne skie pas en poudreuse…j’ai souvent rencontré des bonne conditions au bout de 3 a 4 jours le manteau c’est stabilisé le risque descente à 2 toujours un peu de risque mais moindre et surtout quand on part en rando observé ,la poudreuse c est tassée mais elle est toujours bonne au bout de 4 jours ,savoir patienté ,mais je pense que tout ca ne serre a rien d écrire la prudence… une chute de neige est annoncé pour aujourd’hui alors…l’avantage s’il n’y a pas ou peu de vent le poids de la neige tombé va tassé les plaques à vent…suivant le cumule de neige…il y a des années bonnes et des années moins bonnes…c est cela la montagne c est elle qui commande et non l être humain…

Posté en tant qu’invité par XR:

???
Les plaques seront toujours là, la couche fragile ne va pas disparaître.

[quote=« XR, id: 1702270, post:27, topic:150281 »]

???
Les plaques seront toujours là, la couche fragile ne va pas disparaître.[/quote]

+1
A mon avis, les couches fragiles restent une bonne partie de la saison, jusqu’à que le manteau se transforme en profondeur en neige de printemps.
Dans la pratique, je pense qu’on passe à chaque fois sur des 10ne de « plaques », mais qu’on ne s’en rend pas compte parce que la neige qui recouvre la couche fragile a assez de cohésion.

Posté en tant qu’invité par christian 73:

oui c’est sur que cela soit du gobelet en profondeur face plane ou givre de surface ,mais cette année on trouve du gobelet a partir environ 2500m en dessous il y a eu pas mal de redoux ,mais surtout les grosses plaques peuvent partir naturellement s’il y a un gros cumul ,mais il en restera encore enfuie ,et de nouveau parce que manque de pot il va y avoir beaucoup de vent…et les accidents actuellement sont surtout du au plaques en moyenne altitude …

[quote=« XR, id: 1702270, post:27, topic:150281 »]

???
Les plaques seront toujours là, la couche fragile ne va pas disparaître.[/quote]
Tout à fait
Mais étant enfouie plus profondément elle sera moins sensible aux sollicitations. Par contre si ça part le volume de neige embarqué sera supérieur.

Posté en tant qu’invité par christian 73:

et je suis d accord avec vous entre l’ancien manteau neigeux et les plaques enfouis sous cette nouvelle neige il y aura par endroit toujours ce plan de glissement…alors pour remédier à cela il n’y a que le redoux…

Reste à inventer le téléphone qui sonde la couche de neige sur laquelle on progresse : épaisseur, homogénéité, densité, type de cristaux et couches successives.
Vous faites quoi les ingénieurs ce week-end ?

Et si l’appli vous dit « game over », ben vous savez ce qu’il reste à faire, tirer sur la poignée de l’ABS.

Ça ne sert à rien : Munter a montré (en faisant un bon paquet de coupes dans beaucoup de situations différentes, et en les étudiant statistiquement) que les conditions nivologiques d’un manteau neigeux peuvent changer à quelques mètres d’intervalle. A moins de faire une coupe tous les 5 m, cela ne donne une idée que très très localement. Et encore, certaines couches fragiles sont indécelables avec une coupe.

Il faut se faire à l’idée que dans l’état actuel des connaissances, le déclenchement d’une avalanche sur une pente est un phénomène aléatoire. Pour réduire le risque, il suffit de connaitre les principales variables dont dépend ce phénomène, à savoir, la pente, l’orientation et le comportement du groupe. On peut réduire le risque, mais non l’annuler.

Et si des pentes « risquées » « sont skiées régulièrement dans une saison, sans qu’il y ait des milliers de morts à la clé » c’est parce que malgré tout, « faire partir » une avalanche nécessite une cascade de facteurs « favorable » : il faut que la couche fragile s’effondre localement au passage d’un skieur (et donc qu’elle existe), que cet effondrement se propage (que la surface de la couche fragile soit suffisamment vaste), que le manteau neigeux au-dessus se fissure (l’effondrement de la couche fragile se propage verticalement), et enfin que la pente soit suffisamment importante pour le poids de la neige sous la cassure déclenche l’avalanche !

Tout cela est évidemment impossible à savoir quand on ski sur le manteau neigeux. D’où l’aspect aléatoire du truc.

En d’autres termes, il faut savoir renoncer, parfois, quand les variables ne sont pas favorables.

Alors, c’est aléatioire, ou non ? On peut réduire le risque en étudiant des paramètres ou non ? Si c’est vraiment aléatoire, on ne peut pas réduire le risque.
Tu indiques un certains nombre de paramètres permettant de réduire le risque (et donc de ne pas subir bêtement un phénomène aléatoire). Ok.
Mais peut être existe-t-il d’autres paramètres permettant d’affiner un peu plus le risque ?
Pour quoi supposer que ce n’est pas possible ?
« Tout cela est évidemment impossible à savoir », c’est toi qui le dit, faudrait le démontrer ! Il y a des situations (pas toutes bien sûr) où on peut facilement savoir si le risque est élevé ou faible. On n’est plus dans l’aléatoire.

Il me semble que si on parle de risque élevé ou faible, c’est qu’on est dans une approche probabiliste, donc qu’on considère le phénomène étudié comme aléatoire (ce qui ne signifie pas bien sur qu’il est réellement indéterminé).

Posté en tant qu’invité par christian 73:

Ca va quand même bien purger…j habite dans les Bauges a 720m d altitude 60 de fraiche ce soir alors plus haut…

[quote=« guillo, id: 1702541, post:33, topic:150281 »]

Ça ne sert à rien[/quote]
Et bien non ça ne sert pas à rien
Tu peux obtenir 2 résultats :

  • Tu ne trouves rien d’inquiétant : dans ce cas tu ne peux rien conclure
  • Tu trouves quelque chose d’inquiétant : tu agis en conséquence

PS : je parle plutôt de faire un sondage, pas de passer 2 plombes à faire une coupe de neige

et tu le fais comment ton sondage ?

ben… avec la sonde

C’est bien ce que je pensais