Série d'avalanches en Savoie et Haute-Savoie: 1 mort et 3 blessés

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Au risque de jouer les moralisateur j’aimerais réagir au sujet de l’article sur "Série d’avalanches en Savoie et Haute-Savoie: 1 mort et 3 blessés " sur Yahoo :http://fr.news.yahoo.com/03012007/202/serie-d-avalanches-en-savoie-et-haute-savoie-1-mort.html

Dans cette article on peut lire :

J’espère que cette phrase est sortie de son contexte parce il me semble totalement stupide de compter sur des moyens technologiques pour échapper aux avalanches. Le sac ABS n’offre qu’une sécurité toute relative, l’APS n’est qu’un équipement de secours. La sécurité ne peut venir que d’un comportement prudent, quel que soit l’équipement personne ne devrait se trouver dans des pentes de plus de 50% par risque 4.
Ces moyens technologiques coûtent au total dans les 1000€, autant dire que les pratiquants qui peuvent se les payer sont rares. Il est trop facile de culpabiliser les ceux qui n’auront pas les moyens de s’équiper du dernier gadget technologique à la mode. Ok pour l’APS dont on peut s’équiper pour 200€ mais non à la course à l’équipement.

Posté en tant qu’invité par Hugues:

Ouais ben, y en a qui ont du bol d’être encore en vie après plus d’une demi-heure sous quelques mètres de neige.

J’espère que cette phrase est sortie de son contexte parce il
me semble totalement stupide de compter sur des moyens
technologiques pour échapper aux avalanches. Le sac ABS n’offre
qu’une sécurité toute relative, l’APS n’est qu’un équipement de
secours. La sécurité ne peut venir que d’un comportement
prudent, quel que soit l’équipement personne ne devrait se
trouver dans des pentes de plus de 50% par risque 4.
Ces moyens technologiques coûtent au total dans les 1000€,
autant dire que les pratiquants qui peuvent se les payer sont
rares. Il est trop facile de culpabiliser les ceux qui n’auront
pas les moyens de s’équiper du dernier gadget technologique à
la mode. Ok pour l’APS dont on peut s’équiper pour 200€ mais
non à la course à l’équipement.

Ouais mais apparement, surtout depuis que le « freeride » est en vogue, on arrive pas à dissuader les d’jeunes de se précipiter dans la peuf juste après une chute de neige significative.
Du coup, il faut se résigner à à les inciter à porter tout ces équipements effectivement couteux, mais beaucoup de ces skieurs sont des fils à papa…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Hugues a écrit:

Du coup, il faut se résigner à à les inciter à porter tout ces
équipements effectivement couteux, mais beaucoup de ces skieurs
sont des fils à papa…

Ca je ne le sais pas mais c’est réserver la montagne aux fils à papa en leur donnant de plus un faux sentiment de sécurité et d’impunité, j’en image déjà qui vont se lancer dans des pentes la main sur le déclencheur… au cas où…

Pour moi l’ABS est sans doute très bien mais c’est un outil de gens responsables, de professionnels, de personnes qui parce qu’elles passent beaucoup de temps en montagne et donc s’exposent plus veulent se donner une chance supplémentaire le jour où malgré leur prudence ils vont être pris mais ce n’est pas l’équipement du pratiquant habituel.

Posté en tant qu’invité par No more:

hugue a ecrit:"…mais beaucoup de ces skieurs sont des fils à papa…"

tapa l’impression d’etre abruti sur le coup?

Posté en tant qu’invité par bouclettes:

il doit cherchr à se faire acheter des ABS le gendarme ? parceque malgré sa déclaration, je ne suis pas persuadé qu’ils aient ça daans leur équipement.

Posté en tant qu’invité par Kelly:

la question devrait etre plus simple que cela. Le risque est de 4 et un vent fort a soufflé ces derniers jours. On ne devrait pas sortir dans ces conditions en dehors des pistes sécurisées. Quand il y a force 10 en Bretagne, on ne part pas avec son dériveur en pleine mer. C’est pareil. Le bon skieur n’est pas celui qui sort dans toutes les conditions mais avant tout un montagnard qui sait faire des choix et parfois renoncer. La gestion du risque commence par une acceptation du renoncement et ça se passe d’abord dans la tete. Etre conscient du risque dans une pente (encore faut-il l’etre) n’implique pas une disposition à changer son comportement. Et évidemment, l’ARVA, la pelle, la sonde ne protègent en rien d’une avalanche. Il faut avant tout éviter une exposition au risque. Je reprends l’exemple de la mer: s’il y a des vagues de 5m sur un spot de surf, ce n’est pas une brassière qui va t’aider.
Au-delà de ça et sans vouloir faire d’amalgames, le marketing de nos grandes marques préférées ont bien aidé à faire de la montagne un espace d’exploits et de performances en tout genre alors qu’en hiver, elle reste un environnement a priori hostile dans lequel on ne peut s’engager qu’avec humilité.
Maintenant, personne n’est à l’abri d’un accident meme sur des courses peu exposées et nous devrions tous tirer des lecons des accidents qui viennent de se produire. Hier dans le Queyras, 2 autres skieurs ont été emportés.

Posté en tant qu’invité par XR:

D’après ce que j’ai entendu à la radio ce matin il faut déplorer deux morts supplémentaires dans les Hautes Alpes (randonneurs quinquagénaires). Grande méfiance le premier jour de beau après le mauvais temps…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Kelly a écrit:

On ne devrait pas sortir dans ces conditions en dehors des pistes sécurisées.

Ca c’est n’importe quoi, ce n’est pas le risque 4 qui empêche de sortir en montagne en dehors des parcs d’attractions (pardon, des stations) seulement il faut éviter toute pente suffisament raide pour être avalancheuse.

Quand il y a force 10 en Bretagne, on ne part pas avec son
dériveur en pleine mer. C’est pareil.

Ce n’est pas pareil, en mer il est difficile d’échapper au risque, en montagne c’est bien plus facile.

Posté en tant qu’invité par Kelly:

Cher ami,
à combien commence une pente raide pour toi, 35, 40 dg ?
les pentes vraiment raides ont d’ailleurs tendance à se purger seules (quoique) et il existe suffisamment d’exemples de coulées sur des pentes non raides. Je suis d’accord avec le fait qu’il existe beaucoup d’itinéraires surs meme par risque 5. Avec les conditions actuelles, la plupart de ces itinéraires supers surs ne sont pas accessibles (manque de neige). En plus, je doute qu’ils intéressent certains freeriders qui ne courrent qu’après de grandes pentes vierges.
En mer, le risque est rarement aussi soudain qu’en montagne. S’il est vrai qu’il est difficile d’échapper au risque, il est aussi plus facile de ne pas s’y mettre tandis qu’en montagne, les choses sont plus instantanées, plus accidentelles, plus violentes aussi. Je ne suis pas un fervent pratiquant des stations mais en début de saison, entre le risque d’avalanche, les conditions non stabilisées, la nécessité de se remettre un peu en jambe, une ou deux sorties en station ne fait pas de mal. Il faut accepter d’adapter sa pratique en fonction des conditions, ce qui n’implique pas une scission binaire entre la rando et la station. Les choses sont plus nuancées d’autant qu’il faut reconnaitre qu’il n’y pas foule non plus cette semaine (tout du moins en Haute-Savoie)

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Kelly a écrit:

à combien commence une pente raide pour toi, 35, 40 dg ?

Qui te parle de pente raide ???

Avec les conditions actuelles, la plupart de ces itinéraires
supers surs ne sont pas accessibles (manque de neige).

Dans ton coin peut-être.

En plus,
je doute qu’ils intéressent certains freeriders qui ne courrent
qu’après de grandes pentes vierges.

Si tu avais dis « pentes raides » j’aurais été d’accord avec toi mais que certains freeriders ne courrent qu’après les pentes raides ne veut pas dire qu’il n’est pas possible de sortir par risque 4.

Je ne suis pas un fervent pratiquant des
stations mais en début de saison, entre le risque d’avalanche,
les conditions non stabilisées, la nécessité de se remettre un
peu en jambe, une ou deux sorties en station ne fait pas de
mal.

Ne mélange pas les problèmes, ta nécessité de te mettre en jambe n’a rien à voir avec le risque d’avalanche et tu trouveras autant de situation avalancheuses plus tard dans la saison. Le risque d’avalanche n’est pas un problème de début de saison.

Posté en tant qu’invité par Kelly:

« Ca c’est n’importe quoi, ce n’est pas le risque 4 qui empêche de sortir en montagne en dehors des parcs d’attractions (pardon, des stations) seulement il faut éviter toute pente suffisament raide pour être avalancheuse. »
C’est toi qui me parle de pente raide dans ton message précédent.
Peut-etre as-tu le sentiment que je mélange les problèmes. En fait non, je prends en considération plusieurs facteurs qui me semblent avoir du sens pour le pratiquant moyen que je suis. Je peux déjà te dire que le gars qui est mort dans les Alpes Bernoises était un amateur (au bon sens du terme) comme la plupart d’entre nous et que le gars qui est mort aux Arcs l’était aussi. On ne parle pas des pratiques des experts de haut vol ou des pros, moi je te parle de la pratique moyenne tournée vers le plaisir de la montagne. je ne suis pas un expert mais je vois qu’en 3 jours, il y a eu 4 morts dans des avalanches et qu’il ne faut pas etre sorcier pour si dire que les conditions actuelles poussent à la prudence. Et pour moi la prudence en ce début de saison, c’est le choix d’itinéraires très peu exposés ou une journée en station. Je me fie à mon bon sens et aux conseils des professionnels. Je me garde les « grandes » courses pour des jours meilleurs.
La montagne reste un espace de liberté et je suis sur que tes choix d’itinéraires sont judicieusement pensés alors bon ski !!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Kelly a écrit:

« Ca c’est n’importe quoi, ce n’est pas le risque 4 qui empêche
de sortir en montagne en dehors des parcs d’attractions
(pardon, des stations) seulement il faut éviter toute pente
suffisament raide pour être avalancheuse. »
C’est toi qui me parle de pente raide dans ton message
précédent.

Désolé mais je n’ai pas parlé de « pente raide » mais de « pente suffisament raide pour être avalancheuse », ça n’a rien à voir et si tu sais lire j’ai précisé dans mon tout premier message ce que j’entendais par là (>50%)

Et pour moi la
prudence en ce début de saison, c’est le choix d’itinéraires
très peu exposés ou une journée en station.

Alors on est d’accord, mais il ne faut pas dire qu’on ne peut pas sortir par risque 4.

Posté en tant qu’invité par Kelly:

Pour poursuivre ce débat riche et passioné et afin de parfaire mes connaissances, j’aurais tendance à considérer (je me trompe peut-etre) que par risque 4, 30-35% suffit à qualifier une pente d’avalancheuse ? Ou avec 50% tu considères que quelque soit le risque, c’est avalancheux ?

Posté en tant qu’invité par Looping:

En tout cas, moi, ça me fait toujours drôle de lire des rentrées comme la Pointe de la Carmélite, pour une journée comme celle d’hier.

Je me demande sincèrement ce qui se passe, le matin, dans la tête de ce randonneur (seul, qui plus est) pour se dire : « Ah ben aujourd’hui, c’est la Pointe de la Carmélite qu’il me faut! »… (Je ne dis même pas, une fois sur le terrain, en évaluant les conditions, mais chez toi, au moment de faire ton choix de course, en lisant le bulletin…)

Et je ne suis pas pour autant de ceux qui ne mettent pas une spatule dehors par risque 4! D’ailleurs, j’ai randonné hier…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Kelly a écrit:

Pour poursuivre ce débat riche et passioné et afin de parfaire
mes connaissances, j’aurais tendance à considérer (je me trompe
peut-etre) que par risque 4, 30-35% suffit à qualifier une
pente d’avalancheuse ? Ou avec 50% tu considères que quelque
soit le risque, c’est avalancheux ?

Attention à ne pas mélanger degrés et pourcentages.
30% = 17°
35% = 19°
50% = 26°

Une pente peut être considérée comme potentiellement avalancheuse à partir de 25° environ (50%=26° c’est pratique parce que ça fait 4mm d’écart entre deux courbes maitresses sur une 1/25000). La plupart des avalanches ont lieu sur des pentes entre 30° et 50°, le max étant vers 38°.

35% c’est trop faible pour être avalancheux. Attention, il faut considérer là pente où on se trouve mais également les pentes au dessus.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Looping a écrit:

En tout cas, moi, ça me fait toujours drôle de lire des
rentrées comme la Pointe de la Carmélite, pour une journée
comme celle d’hier.

Je l’ai également remarquée celle là…

Posté en tant qu’invité par rab:

Quand j’ai lu le titre, je pensais à des accidents de montagnards. Mais non, toujours la même chose, on ne différencie pas les 2. Pourquoi ne pas mettre le label STATION à ces accidents ? Est-ce la peur de pointer le véritable fautif ?
Qui est ce qui préfère, avec une incroyable hypocrisie, faire du fric à outrance que d’éviter des morts (même quelques unes) car on sait qu’elles sont inéluctables chaque année ?
Les pâles jouisseurs de l’Alpe, projetés sur un sommet, se croient d’un seul coup montagnards parce qu’ils ont pris leur ticket comme au cinema. En dehors de cotiser la déstruction pure et simple du milieu, qui continue de plus belle avec le manque de neige (canons, gaspillage énormissime d’eau potable et pollution massive, extension de remontées !), on pourrait dire que faire de la montagne comme ça c’est la violer.
Et quelque part on paie toujours ses fautes.

Moi je vois deux solutions pour réduire à peau de chagrin les accidents d’avalanches (car les hors pistes sont l’énorme majorité, non ?) :

-une solution à la Sarko qui consiste à interdire tout hors piste, après tout les versants de montagne ont été ravagés à la base pour skier sur pistes, non ? donc mettre des flics à chaque filet. ça laisserait la paix à la faune au passage (ah ça on s’en fout ? pardon)
Mais cette solution de sagesse n’a pas été prise car les usines à frics ont compris que bien des clients en ont ras le bol des pistes (et on les comprend). Donc ils perdraient des clients, il vaut mieux pour eux en effet perdre quelques clients définitivement (qui ont payé juste avant de mourir, les braves) que de stopper le hors piste.

-Et puis il y la mienne, fermer les stations pour réduire aussi les morts sur les pistes.
La poignée de gens qui s’enrichit pourrait aller ouvrir des usines ailleurs et les autochtones et « pros » de la montagne vivant du tourisme pourraient faire aborder la montagne tout autrement, dans le respect, par des activités infiniment plus variées et plus riches.

Donc ça me dérange qu’on mélange ces accidents avec ceux qui arrivent aux vrais montagnards. Des accidents, hélas, mais qui sont plus instructifs au monde du ski de rando que ces faits « d’hivers » incessants.

Posté en tant qu’invité par jean:

je ne comprend pas ce genre de débat. Ma passion, mon tempérament et surtout mon emploi du temps me poussent souvent à skier (seul) des faces un peu craignossent. Mais je ne vois pas en quoi sa dérange qui que se soit (je n’ai ni arva, ni pelle et sonde, ni telephone et personne est prevenu… donc je ne compte en aucun cas sur une éventuelle aide), sa peut paraitre stupide mais je retrouve un minimum d’engagement et surtout je le répete je ne fais de mal à personne… pourquoi donc débattre, il me semble qu’il serait plus judicieux d’échanger des connaissances pour que chacun puisse sortir quand bon lui semble et surout pour ne pas aseptyser (orthographe incertain) un milieu qui le devient de plus en plus
bon ski

Posté en tant qu’invité par J2LH:

jean a écrit:

je ne comprend pas ce genre de débat.

La problème est que le comportement de chacun influe sur la pratique de tous, un randonneur prudent n’aime pas entendre parler des accidents qui arrivent à ceux qui ont pris des risques parce qu’il craint qu’on lui interdise de pratiquer comme bon lui semble.

Si je peux reprendre un sujet un peu différent, celui de la taxe raquette : parce qu’il arrive aux stations de trouver quelques raquettistes sur les pistes de fond elles utilisent se pretexte pour justifier la création d’itinéraires damés pour les raquettes et parce qu’il y a des accidents d’avalanches (ailleurs !) elles avancent également l’argument de la sécurité. Le comportement de certains est une menace pour la liberté de tous, disons que si tu t’équipais de l’APS et si tu évitais de randonner seul ce serait bien pour l’ensemble des pratiquants.

Posté en tant qu’invité par bouclettes:

« Une pente peut être considérée comme potentiellement avalancheuse à partir de 25° environ (50%=26° c’est pratique parce que ça fait 4mm d’écart entre deux courbes maitresses sur une 1/25000). La plupart des avalanches ont lieu sur des pentes entre 30° et 50°, le max étant vers 38°. »

attention si tu applique cette règle sur certaines zones comme la Meije… il y a une isocline tous les 20m ;-D