S'engager pour ce qu'on aime, pour ce en quoi on croit

Posté en tant qu’invité par Moosley:

« très importantes personnalités… » ?!?

Va pour Samivel… mais il est mort.

On peut râler contre l’héliski. Personnellement, je n’apprécie pas particulièrement cette pratique, alors que j’utilise toujours (avec de plus en plus de scrupules, certes, mais je continue) les remontées mécaniques plusieurs fois par an après avoir parcouru plusieurs dizaines de kilomètres en voiture…

L’héliski a été une pratique très popularisée dans les années 80, éprises de « liberté et de progrès », où l’essence ne coutait pas grand-chose, où le ski se démocratisait, où l’environnement et le souci de son voisin n’étaient pas importants, où la technologie devenait de plus en plus voyante.
Rappelez-vous une des scènes mythiques des « Bronzés font du ski », film emblématique de ma génération, où les protagonistes se font déposer avant un hors-piste mémorable. Chaque année ce film est diffusé, chaque année cette scène est vue apr des millions de téléspectateurs. Rappelez-vous ce vidéos de free-ride à ski, en monoski, en surf, où des stars de la discipline se faisaient déposer quelque part en Amérique du Nord avant de dévaler des pentes entre les sapins, de traverser des cours d’eau grâce à l’élan pris, de sauter des barres rocheuses : j’ai été abreuvé de ces images dans les années 80 et jusqu’au début des années 90. Pour qui allait quelque fois en boîte de nuit dans les stations de ski, ces images étaient systématiquement projetées.
AUjourd’hui encore, Montagnes Magazine n°324 de décembre 2007, page 95 : la boutique DVD. « Corduroy », (je cite) « un film de ski grandiose, avec des sauts de falaises, aussi incroyables que débiles, tourné aux US comme en Europe, et 12 jours d’héliski en Alaska »…

Alors oui, je pense qu’il est temps de prendre conscience que ces activités ne sont pas nécessaires au développement personnel, qu’elles sont néfastes pour la planète, etc. Mais il serait bien qu’en toute chose l’homme réfléchisse d’abord, prenne conscience que tout ce qu’il fait un jour peut s’avérer calamiteux le lendemain. Il faut réaliser que la mode d’un jour sera ringarde voire décriée le lendemain. Il faut rester critique.
Est-ce que toutes ces personnes qui s’élèvent aujourd’hui contre la pratique de l’héliski ont été aussi critiques hier dans leurs engagements?

Ceci est mon 500è post, histoire de sortir du Bistrot de temps en temps.

Posté en tant qu’invité par tof666:

ThomasR, je partage ton analyse.

J’ajouterai que les citations de Samivel datant de 1983 mélangé avec des propos actuels est une technique de communication très ambigu.
Ok, Samivel était contre l’Héliski mais était il pour une communication de ce type ?

très juste thomasR

même ici je te retrouve!!!
plus que 200 posts et je te rattrape ;-))

[quote=Moosley]« très importantes personnalités… » ?!?

Va pour Samivel… mais il est mort.[/quote]
Et bien oui, c’est une très importante personne alitée.

Posté en tant qu’invité par Engagé:

Up et (re)lecture: nous ne disposons que d’une seule planète Terre.
Où irons-nous, où irons nos enfants quand nous aurons définitivement détruit notre lieu de vie?
Toute action qui contribue à ménager l’environnement est louable.
Pourquoi polluer en montant en hélicoptère alors que, moyennant un peu de courage, d’entraînement et de transpiration on peut monter à pied?
Et les bénéfices personnels pour sa santé physique et morale?

Et pourquoi polluer la montagne en y allant, tout simplement? Alors qu’on pourrait rester picoler au bistrot et laisser les chamois tranquilles pour l’hiver, hein?

Posté en tant qu’invité par Engagé:

Mais comment ose-t-on, sans rougir de honte, inutilement polluer par le bruit et les gaz d’échappement, la limpidité, la netteté du ciel et des cimes neigeuses?

Posté en tant qu’invité par Engagé:

Pratiquer la montagne, c’est se hisser lentement, par ses propres forces ; visiter un univers de silence où scintillent les cristaux de glace ; s’imprégner de beauté.
Alors que le corps engage toutes ses ressources dans l’effort nécessaire, l’esprit s’élève.
Et soudain, dans un grand fracas et la puanteur de gaz d’échappement… surgit l’hélicoptère affrété par des touristes.
(L’utilisation de l’hélicoptère pour le sauvetage, le transport de matériaux de construction ou de marchandises n’est pas mis en question ici. C’est un autre débat.)

vas dans le Queyras (vers Ceillac, Molines, St Veran), vas dans le Tessin, vas dans les préalpes pres de Zurich, t’as une bonne centaine d’avions de ligne qui te passent au-dessus dans une journée, alors , je crois que, dans des regions aussi anthropisées et avec de telles pression demographiques (>100 hab/km2), le silence ça fait un bout de temps qu’il n’existe plus… :frowning:

Cela dit, c’est pas une raison pour rajouter en plus le bruit des helicos.

Et comment ose-t-on, sans rougir de honte, souiller la robe immaculée des montagnes par une trace sacrilège et impure?

Posté en tant qu’invité par Engagé:

PEUT-ETRE QUE…

La fréquentation des hauts sommets de la Terre apporte beaucoup à celui qui les aborde avec humilité, après s’être dépouillé de tout ce qui l’encombre au quotidien : vanité, égocentrisme, appétit de notoriété, appât immodéré du gain…

(… apporte beaucoup à celui qui les aborde avec humilité, A PIED…)

Posté en tant qu’invité par tof666:

La fréquentation des hauts sommets de la Terre apporte beaucoup à celui qui les aborde avec humilité, après s’être dépouillé de tout ce qui l’encombre au quotidien : vanité, égocentrisme, appétit de notoriété, appât immodéré du gain…

S’il fallait exclure ce genre de motivations, il est quasiment certains que nous n’aurions jamais mis les pieds sur les 8000.
IL faut arréter d’idéaliser. Nous ne sommes plus à l’époque de l’alpinisne mondain et cultivé du CAF des années 1900. Le GHM puis Pierre Alain ont enterré l’alpinisme mondain.
Messner n’aurait certainement pas fait les 14 8000 mêtres en les abordant avec humilité. Idem pour l’Everest sans oxygène.

Demande donc l’opinion des soldats de la guerre indo-pakistanaise sur l’interet de fréquenter les hauts sommets.

(… apporte beaucoup à celui qui les aborde avec humilité, A PIED…)
J’espère que tu part de chez toi à pied ou en vélo.

On peut ne pas accepter l’héliski, mais il faut arréter avec ces discours larmoyants idéalisant les montagnes et nos pratiques. On a presque l’impression de discours religieux laissant croire que l’altitude devrait rapprocher de Dieu et nous rendre meilleurs.

Et soudain, dans un grand fracas et la puanteur de gaz d’échappement… surgit l’hélicoptère affrété par des touristes.
(L’utilisation de l’hélicoptère pour le sauvetage, le transport de matériaux de construction ou de marchandises n’est pas mis en question ici. C’est un autre débat.)

L’hélicoptère permettant de secourire les touristes est donc acceptable.
L’hélicoptère permettant de construire des baraques à touristes (refuges) est donc acceptable.
L’hélicoptère permettant de monter les frites pour les baraques à touristes (refuges) est donc acceptable.
Il faudrait peut être cohérent.

:):):):slight_smile:
tof666 à dit:
l’altitude devrait rapprocher de Dieu
:):):):slight_smile:

Non mais ça éloigne des Hommes :smiley: au moins sur la majorité des sommets :confused:

Posté en tant qu’invité par Engagé:

PEUT-ETRE QUE…

Peut-être que ce qui me pousse à gravir les montagnes, alors que le danger peut surgir à chaque instant, est la beauté des paysages, le ciel mangé par les nuées, le grondement des torrents qui se précipitent dans un magnifique écrin de roches éclaboussées, les glaciers a l’intense luminosité, le calme du soir, les choucas qu’on voit tourner et voleter, la frange dorée jetée sur les cimes par le soleil levant… pas le boucan d’un hélicoptère, ni ses gaz d’échappement.

Posté en tant qu’invité par tof666:

Mon cher engagé, en France dans le massif du Mont Blanc, 95% des hélicoptères qui me dérangent sont des hélicoptéres :

  • assurant les secours des touristes alpins que nous sommes
  • ammenant la bouffe dans les baraques à touristes où nous logeons.

Oui ca tourne tout les jours mais c’est bien pour toi et moi.

Posté en tant qu’invité par Engagé:

A pied, c’est mieux.
Un pas
Un pas
Un pas
Un pas
Un pas
Un pas…

Posté en tant qu’invité par Engagé:

La montagne?
Une étreinte passionnée entre la chair fragile, éphémère, et le rocher rugueux, la glace noirâtre, la neige scintillante. L’aventure authentique. A pied.
Un pas
Un pas
Encore un pas
Un dernier pas…
Le sommet est là
Et la joie dans le coeur des alpinistes las

Posté en tant qu’invité par thomasr…:

c’est pas ceux qu’on voit le plus souvent…

Posté en tant qu’invité par Engagé:

Faire passer son idéal (une nature sauvage protégée) avant son porte-monnaie.
De la part des pros qui s’engagent contre l’héliski, n’y a-t-il pas là une certaine forme de grandeur?
A pied, c’est mieux.
Un pas
Un pas
Un pas…