exactement et on peut discuter avec les contributeurs (ce qui peut dissiper des malentendus s’il y en a)!
Secours hiver 2018 au Nanga Parbat
ce titre d’article…
c’est le seul truc qui me « choque » dans tout ça. le titre est très mauvais
Pareil…
Après avoir suivi le sauvetage plus ou moins en direct (et qui je dois dire me mettait un peu mal à l’aise) on nous « impose » la même chose avec un suspense le nombre d’appendices qui vont rester…
A mon sentiment, les réseaux sociaux, comme on dit, permettant de suivre quasiment en direct le sauvetage ou la mort de telle ou tel, je trouve ce « reportage » d’une indécence confinant au voyeurisme, digne des meilleures pages de Ici Paris ou France Dimanche (bien que je ne sache pas si ces honorables feuilles de choux existent toujours)… Ça me fait penser aux grands drames de la face nord de l’Eiger entre les années 35 et 55 ou le peuple se bousculait aux télescopes de la Petite Scheideg « pour voir ».
D’autre part, je suis content d’apprendre (tant mieux pour eux) qu’on est capable de mobiliser tant de fric et une armada d’hélico pour quelques occidentaux bien nourris alors que les va-nu-pieds et les crève-la-faim du fin fond du Pakistan peuvent crever les doigts de pieds en éventail faute de pouvoir rejoindre à temps un simple dispensaire.
C’est tout ce que j’ai dire sur le sujet.
Concernant le fric, y a pire…
Je partage en grande partie ton point de vue.
Que l’on ne vienne pas dire, tu n’as qu’à ne pas lire si cela ne t’intéresse pas. Depuis vendredi dernier, il est progressivement devenu impossible de ne pas tomber sur ces informations sur tous les sites webs, que cela soit réseaux sociaux ou médias nationaux (Libé, Monde …).
Ce voyeurisme quasi imposé est indécent.
« D’autre part, je suis content d’apprendre (tant mieux pour eux) qu’on est capable de mobiliser tant de fric et une armada d’hélico pour quelques occidentaux bien nourris alors que les va-nu-pieds et les crève-la-faim du fin fond du Pakistan peuvent crever les doigts de pieds en éventail faute de pouvoir rejoindre à temps un simple dispensaire. »
Faut lancer une campagne de don pour sauver un va-nu-pieds au fond du Pakistan et qui a besoin d’urgence d’un soin que la famille ne peut se payer. Ca fonctionnera, comme toutes les opérations de financements, car ils sont basés sur des dons individuels majoritairement de personnes pas spécialement riche d’ailleurs à mon avis…
A l’inverse, s’occuper de l’ensemble des va-nu-pieds relèves de la macro économie et ça, c’est la politique qui s’en charge.
Sinon à ce titre là on peu se demander pourquoi on est capable d’utiliser des dizaines de milliers d’euros pour traiter des cancéreux qui ont passés leur vie à fumer… comme dirait nos médias, « on frise la démagogie ».
+1. Cette partie du message était d’une démagogie sans nom.
c’est tout de même incroyable, Masha Gordon à cette idée merveilleuse de lancer à la communauté grimpante un crowdfunding pour receuillir assez d’argent pour donner le feu vert pour les secours d’éli et tomek, redirigé depuis vers un soutien financier pour les enfants de Tomek … et quel succès !!!
Chacun est libre de donner de l’argent à une cause qui lui plait.
Et tu fais un lien vers les pauvres pakisnais qui auraient bien besoin de cet argent.
Rien ne t’empêche de lancer un crowdfunding pour les vas nus pieds pakistanais si ce sujet te tient à coeur !!
C’est un peu comme si, imaginons deux secondes sur un autre sujet d’actualité, quelqu’un via camptocamp proposerait a la communautaire grimpante un crowdfunding pour aider quelques equipeurs à entretenir notre terrain de jeu, ou pour équiper une nouvelle falaise… et que tu viendrais nous dire … euh croyez vous pas qu’en France il ne vaudrait mieux pas penser à nos pauvres plutôt que de donner tout cet argent aux equipeurs pour du materiel !!!
Et si on retournait à l’actualité de l’expédition du K2 ?
Pas vraimenet d’accord, et une chose nous manque pour le moment : les faits.
Si tu prends ce qui est marque dans l’article du dauphine mentionne plus haut :
« Élisabeth m’a expliqué qu’avec Tomek, après avoir fait le sommet, ce dernier n’arrivait plus à avancer dans la descente. Ils ont songé à atteindre la tente qu’ils avaient laissée lors du dernier camp, mais il n’a pas pu remonter. Ils sont donc descendus jusqu’à cette crevasse pour s’abriter où elle dût le laisser. Il ne voyait déjà plus rien »
Alors Elisabeth a fait son possible pour aider Tomek. Au moment ou elle le laisse, il est presque mort.
Aurait-elle du attendre avec lui qu’il soit mort ? sachant qu’a l’endroit ou ils etaient personne ne pouvait venir les sauver et que si lui ne pouvait plus bouger, ils ne pouvaient plus redescendre a deux?
Les alpes ne sont pas l’himalaya en hivernale : a n’importe qu’elle endroit dans les alpes, tu peux etre secouru a la premiere fenetre meteo ( ou plusieurs fenetres meteo plus tard si on pense a Demaison dans les jorasses)
La bonne comparaison (meme si je ne la pratique pas) me semble etre la speleo sous-marine : en cas d’accident l’autre ne peut aider qu’un minimum car il est lui aussi limite en oxygene.
comportement « individualiste » est à double tranchant. si on se met (si on ose se mettre) à la place de celui qui ne peut plus avancer dans une situation désespérée… tu demanderait à ton compagnon de rester auprès de toi… où tu lui dirait de foutre le camp tant qu’il en est capable?
Rob Hall aussi a fait ça en restant avec son client Doug Hansen à l’Everest en 96… aucun des deux n’en est revenu.
Et pourtant, à en croire une interview de Ken Kamler (médecin d’une autre expédition), tous les guides au camp de base lui disaient par radio d’abandonner Doug, de redescendre et sauver sa peau.
Pour chaque exemple de personne qui abandonne un compagnon de cordée dans une situation difficile, tu en trouveras dix où il reste jusqu’à la fin. Et vice-versa.
Je pense que c’est surtout un choix personnel qui se fait en fonction de la situation, de ton état, de celui de la personne, de la relation entre les deux (pas pareil si c’est un ami, quelqu’un rencontré au camp de base, ta femme ou ton frère).
Et que dans une situation aussi extrême, la frontière entre individualisme et réalisme est vraiment mince.
(En vrai je n’en sais rien, je n’ai jamais dépassé les 7000m encore)
Dans le cas particulier d’Eli et Tomek, attendons les récits plus détaillés d’Eli avant de nous prononcer et de nous faire un avis définitif.
Je me sens totalement incapable de porter le moindre jugement sur l’attitude à adopter dans ce genre de cas, qui relève selon moi de l’éthique personnelle exclusivement.
Entièrement d’accord… en plus de l’éthique personnelle, il y a la situation physique, psychologique, émotionelle… non vraiment, juger de cela depuis notre canapé est tout sauf une bonne idée
Moi je me demande pourquoi il ne se sont pas acclimaté plus longtemps… Oph et Oc en souvent des conséquences de l’incomplete acclimatation
Problèmes de budget ? De difficultés du terrain pour le faire
Car il y avait la fenetre meteo…et que cela faisait plusieurs fois qu’ils manquaient le sommet pour ne pas avoir profite de la bonne fenetre.
Ils ont juge le risque acceptable…et cela leur appartient.: mauvaise acclimatation vs fenetre meteo parfaite leur permettant de bivouaker s’ils sont trop lent (ce qu’Elizabeth a fait)
cela s’est joue a pas grand chose que ce soit un succes total
[quote=« DavidL, post:121, topic:204311, full:true »]
L’assurance d’Elisabeth ne fonctionnait pas, car le CB du K2 est trop loin de son sommet, et donc c’est hors de son sinistre dixit l’assurance. (Tomek n’avait pas d’assurance.) [/quote]
Comme j’estime cette « information » pas très crédible :
Est-il possible d’assurer ce type d’expédition ?
Si oui, pourquoi l’assurance n’est-elle pas financièrement intervenue ?
Par contre on peut lire de bons récits sur le questionnement de celui qui peut partir ou rester. Par exemple dans « les oubliés du Denali », un bon livre sorti récemment.