Ce n’est vraiment pas le problème des médias. Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud, histoire de récupérer de l’audimat. Dans un mois, ça n’intéressera plus personne. Et pour un sujet racoleur, ça se pose là: pensez, un type en train de crever à plus de 7000 quasiment sous les yeux des réseaux sociaux !
Mais bon, j’ai déjà exprimé mon opinion sur la question.
Secours hiver 2018 au Nanga Parbat
A 6000m, la pression est plus faible en hiver qu’en été, car l’altitude des isobares baisse avec la température.
Et donc c’est le contraire, l’air est moins dense à une altitude donnée quand la température baisse.
Par contre la température plus basse de l’air augmente le rendement de la turbine.
Bon ben j’ai dit une connerie alors
Si tu as un pointeur sur le pourquoi du comment, je suis preneur !
La quantité (masse) d’air au-dessus de nos têtes est toujours la même (en se plaçant dans le même anticyclone par exemple).
Quand la température de l’atmosphère baisse (principalement la troposphère), elle est plus dense.
Si on prend une colonne de 1cm² de base et 1km de haut en été, ça représente une certaine masse.
A 600m du bas de la colonne, les 400m au-dessus représente une masse M1.
Quand on refroidis cette colonne à masse identique et base identique (la température est différente selon l’altitude, mais on refroidit tout de 10% par exemple), la colonne se contracte en hauteur, et ne fait plus que 800m par exemple. A 600m du bas, il reste 200m jusqu’au sommet de la colonne, ce qui représente une masse M2 < M1.
La pression à 600m générée par la partie supérieure de la colonne diminue donc quand la température baisse.
C’est peut-être vrai à 6000, je sais pas. Ce qui est certain de mon expérience, c’est que les levages compliqués dans les Alpes car en limite de poids, tu as intérêt à les prévoir aux heures froides de la journée = tôt le matin. En pratique, dans les Alpes, un hélico porte plus s’il fait froid que chaud, ça c’est certain.
Est ce qu’au delà des questions de variation des pressions d’air il n’y aurait pas des histoires d’efficacité réduite liée à une augmentation des turbulences en sortie de turbine quand il fait plus chaud??
Pour la colère,
le fil de l expedition Polonaise posté par hughes_g (80) semble en contenir un peu aussi,
mais la traduction anglaise est si approximative que c est difficile de comprendre précisément.
Ils semblent prendre la decision de porter secours un matin et ne volent que le lendemain.
Elisabeth semble droitière sur les photos,
et il y a moins de doigts emprisonnés dans des pansements que les précédentes, c’est un petit mieux.
Ca ne me parait pas complètement juste.
Si tu diminues tout de 10%, certes ta colonne est moins haute, mais l’air y est plus dense, donc la pression devrait rester égale à toutes les altitudes (sauf dans la partie qui n’est plus sous la colonne).
les hélicos de l’Armée Pakistanaise ne sont pas forcément en stand by au camp de base du K2 , leur vocation première n’est pas le secours en montagne .
J’ai quand meme l’impression qu’il y a un gonze qui a demandé du cash de maniere inflationiste pour s’en mettre une bonne partie dans sa propre poche. Le tout en perdant une journée précieuse. On va pas refaire l’histoire, et on sait comment les secours fonctionnent au Pakistan, mais si ca peut faire avancer les choses pour les suivants …
ce sont les conditions de fonctionnement de la turbine ( donc son efficacité) qui évoluent selon la temperature et pression d’admission, le degré d’humidité de l’air admis à également son influence.Pour résumer on peut dire que l’air froid est plus dense…on peut l’utiliser plus facilement que de l’air chaud moins dense et plus « fluide » et quand on s’eleve eh ben il y a de moins en moins d’air à « manger ».
Elle augmente d’heure en heure son prix, explique Ludovic Giambiasi : «15 000, puis 20 000, puis 25 000, puis 40 000 dollars, le tout avec un mot-clé : « on the table », en cash.»
c’est surtout que les suivants vont devoir payer le même prix en cas de secours.
A pression égale, un air plus dense donne une meilleure portance.
En été, tôt le matin, la couche de 30m d’air à la surface des montagnes a grossièrement la température de l’air hors sol (il y a juste des petits inversions dans des trous et une couche de qq dizaines de centimètres sur le sol qui est plus froide par ciel clair).
Dans la journée, le soleil chauffe le sol qui chauffe l’air de surface. Cette couche de qq dizaines de mètre se réchauffe, bien plus que le reste de l’atmosphère à même altitude mais loin du sol. Quand on regarde la colonne d’air depuis le sol, on a qq dizaines de mètres qui s’est réchauffé, et le reste qui n’a quasi pas bougé. La pression est donc la même, mais près du sol l’air est moins dense.
Un hélico qui travaille près du sol a donc moins de portance une fois que l’air près du sol s’est réchauffé. Et comme la différence de température entre matin et aprèm peut être de 10 ou 15°C (voire plus), ça n’est pas négligeable.
OK, c’est ce que j’imaginais. Merci.
Apparemment, c’est l’heure des règlements de comptes… comme d’hab.
Intéressant reportage ce soir sur France 2 / Envoyé spécial avec en prime comme conclusion un entretien avec Catherine Destivelle.
Les choses me paraissent plus claires maintenant.
Et quelle émotion avec les quelques images du sauvetage et le témoignage d’Urubko et Bielecki !
Des infos ici sur le site de Montagnes Mag
(pas encore dispo en replay sur le site de France 2 mais cela ne tardera pas)
le reportage super intéressant est resté sur l’Himalaya, l’ascension d’Eli et Tomeck, et de la redescente. aucun commentaires sur le déroulement, la collecte, les consulats ect…sauf Catherine D, qui a bien démontré le Cash Pakistan…et son raquette…
surtout merci Eli pour cette leçon,respect. Pierre-Yves
(par contre cette vidéo n’inclut pas le témoignage de Catherine Destivelle)
Merci pour le partage.