Sauvé par son airbag

Donc c’est NE PAS avoir de DVA qui modifie de façon certaine le comportement. Dans l’autre sens rien n’est sûr.

Je pense qu’on s’habitue aux équipements de sécurité, que ce soit la ceinture de sécurité ou l’ABS en voiture, le casque à ski et en alpinisme, et quand on ne les a plus ça fait tout drôle et on réduit sa prise de risque.
Par contre je ne suis pas du tout sûr qu’on puisse dire qu’à long terme le fait de les avoir nous fait augmenter significativement notre prise de risque.

Pas chez tout le monde. Quand j’ai appris à conduire, il n’y avait pas d’air bags. Aujourd’hui ma voiture en est équipée, et je ne pense pas avoir changé ma façon de conduire. Ce que je souhaite quand je prends le volant, ce n’est pas survivre à un accident, mais ne pas avoir d’accident. Et si jamais ça devait quand même arriver, malgré les précautions prises pour l’éviter, alors tant mieux si il y a un air bag qui minimise les conséquences.

Pour le ski de rando, c’est pareil. Je n’ai pas d’air bag mais j’ai toujours mon DVA, sans jamais m’être dit « je pense qu’il y a un risque, sans DVA j’irais pas mais puisque je l’ai j’y vais ». Je n’oublie pas que en cas d’accident on peut être blessé ou tué par l’avalanche, et qu’il faut que les autres vous dégagent rapidement (en moins de 15mn, après les chances de survie diminuent rapidement). Je n’ai pas envie de tenter ma chance, je préfère renoncer à une sortie ou faire autre chose en cas de risque, et tant pis si j’ai raté des belles descentes.

Je suis très surprise de voir des messages de gens qui disent avoir déjà vécu une ou plusieurs avalanches, et continuer à pratiquer sans, semble-t-il, remettre en question leur pratique, leurs choix de course, leurs connaissances de la neige, ne comptant que sur du matériel de sécurité supplémentaire (j’ai déjà un DVA, je vais acheter un air-bag et continuer tout pareil, j’aurais plus de chances de m’en sortir la prochaine fois).

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oui c’est ça; on accepte de moins en moins le risque. l’engagement maximal n’a donc pas forcément évolué.
Mais on ne peut pas non plus dire que DVA ou NON n’a pas d’impact. Seul on va choisir des courses très safe (car DVA ou non il ne sert à rien). En groupe on va engager plus car on compte sur le secours probable du reste du groupe, en cas d’avalanche.

Ou est-ce que tu as lu qu’ils « continuent tout pareil » ? ou qu’ils ne « compteraient que sur du matériel de sécurité supplémentaire »
Je ne peux pas parler pour les autres et chaque avalanche est de toutes façons un cas particulier.
En ce qui me concerne, bien sûr que ça m’a bien secoué et remis en question.
Mais j’ai fait une analyse et un compte-rendu détaillé que j’ai soumis à plusieurs instructeurs nivo, discuté avec le leader du groupe qui était passé dans la pente la veille, discuté avec des locaux.
J’aurais bien aimé qu’ils m’indiquent ce que j’avais fait comme erreur et ce que j’avais raté… mais ce n’a pas été le cas. J’ai juste pu en conclure que c’était une couche fragile persistante et que je l’ai déclenchée parce que l’épaisseur de neige était sans doute plus faible à l’endroit où je suis passé (à un mètre ou deux des traces de la veille…) La MRE donnait un chiffre à moins de 1. J’étais juste en mode méfiance puisque la pente était à 35 sous les skis et un peu plus au dessus, du coup on y est allé un par un.
J’aurais peut-être du me méfier d’avantage du site et de la configuration, peut-être qu’il y avait des signes que j’aurais pu voir, mais ça c’est facile à dire après. Le jour J tout me paraissait ok.

Le paradoxe c’est que ça a pu m’arriver plusieurs fois de me mettre involontairement dans des situations que je jugeais foireuses et rien n’a bougé ces fois là. Et là RAS et boum, toute la pente est partie.
La seule conclusion que j’ai pu tirer de cette avalanche c’est que j’ai bien fait de m’équiper d’un airbag et que j’ai bien fait de faire passer mon groupe un par un, pour le reste malheureusement, faute de mieux je considère c’était du risque résiduel et incompressible.

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C’est justement dans ces cas là que l’air bag, DVA et cie prennent tout leurs intérets.

Ah non, jamais. Désolé hein ! Mais j’essaierai de faire mieux la prochaine fois.
Faut dire que je ne fais jamais de pentes raides en neige dure, sauf sur de courtes sections. Pas fou !

@Bubu disait ça plus haut:

Je ne sais pas quelle proportion de skieurs ça concerne, évidemment pas tous, mais apparemment certains.

d’après Bubu…
On se demande donc où Dibona aurait vu « des messages de gens qui disent avoir vécu plusieurs avalanches etc… » et pourquoi elle en tire des conclusions :slight_smile: