Sauriez-vous identifier ce phénomène?

Pour que ça marche, il faut qu’il y ait un chalet d’alpage (une ruine ?) pas trop loin pour transformer le lait.
Sus aux cartes zanciennes !
(mine de rien on progresse, non ?)

On dirait des plantations RTM/onf pour la protection avalanche.

C’était pas ce qu’il manquait en 1950.

Nota : ils sont encore sur les cartes actuelles

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il n’y a peut être aucune antonymie à y voir ?
mais n’étant pas du coin je ne peux que poser une question !

Le truc c’est que je ne sais plus de quel coin on parle. Tous les coins paumés des Alpes je crois. C’est sûr que le manque d’iode…

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R. Frison-Roche décrit le procédé dans Le Versant du soleil, vers le début. Je n’ai pas le texte sous les yeux, juste le souvenir. Dire qu’à l’époque je m’étais imaginé dix vaches dans un immense champ… Je n’aurais pas pensé à ces pieux en voyant la photo en tête de ce fil. En fait il pouvait y en avoir des quantités phénoménales !

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Ça semble assez localisé au Beaufortain mais peut-être que ca déborde sur d’autres massifs ?

Le Versant du soleil, c’est plein Beaufortain ! Souvenirs d’enfance de l’auteur au début du livre, chez les grands-parents entre Beaufort et les montagnes d’autour. Je n’en ai pas entendu parler ailleurs, mais ça ne veut rien dire, on va peut-être trouver des vieilles photos…

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Chapitre V :

Sur le pâturage brouté de la veille, on attache, le soir venu, chaque vache à son piquet individuel. L’ensemble forme une « pachenée ». Tout l’été en montagne et l’automne jusqu’à la Toussaint, le bétail de Tarentaise et du Beaufortin ne connaît pas l’étable. La pachenée est déplacée chaque jour, de telle sorte que l’ensemble du pâturage soit fumé par le troupeau lui-même ; vieille économie rurale pratiquée depuis les anciens temps.

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Fascinant.

Oui mais si c’est déplacé chaque jour ca ne correspond pas trop aux traces pérennes visibles aujourd’hui.
A moins que si. Déplacé carrément ailleurs.

Les trous sont creusés par l’homme, ils sont plus profonds que les sentiers des vaches. Avec le temps ces derniers n’apparaissent quasiment plus, les trous se devinent encore. On peut imaginer qu’il y en a beaucoup plus que des vaches pour maintenir un roulement.

C’est une hypothèse que tu fais à partir de la taille des trous, ou bien tu as d’autres sources d’information ?

Un peu de lecture : https://gpthome69.files.wordpress.com/2019/06/versant_du_soleil_chabert.pdf

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Juste une supposition perso. La taille des trous, gros diamètre, pas trop profonds : ils doivent contenir une vache, ce n’est pas rien quand même.
Un sentier fait 50 cm de large environ pour 20 de profond s’il est très souvent utilisé. Quand on voit les sentiers d’animaux qui sont à moitié rebouchés d’une année à l’autre, on imagine facilement que 40 ans après il n’en reste plus beaucoup.

A la pointe du Riondet c’est quand même assez dingue la superficie.

Un autre exemple

Comme on peut le voir en bas de l’image, le piétinement de la vache au pachon tend à aplanir le terrain.

Et pourquoi pas juste par les vaches après des années à passer la nuit au même endroit ?

Oui, mais la publication indiquée par Florence_B indique explicitement un creusement par l’homme :

  • p. 110 (p. 114 du pdf) « …rendre toutes les parcelles fumables directement par le bétail. On y parvient en pratiquant sur les pentes trop rapides de petites plates-formes, appelées creux… »
  • p. 111 (p. 115 du pdf) « 1400 creux ont été créés depuis 1875, ils coûtent 0 f. 20 c. l’un ; un ouvrier en taille 25 à 30 par jour. » (ce qui donne en prime une idée du salaire d’un ouvrier agricole en 1896, date du texte !)

[passionnant ce fil de discussion !]

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