Sara ALQunaibet victime d’une erreur d’assurage

Tout est sur le lien du 1er post. Tu peux y avoir accès sans avoir de compte, il suffit de comprendre des rudiments d’anglais…

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En fait, et je ne crois absolument pas que ce soit le cas en l’espèce, un accident est possible sans qu’une responsabilité autre que celle du grimpeur ne soit engagée (Ex : chute en bloc et mauvaise réception).

Je ne vois pas en quoi connaître l’identité de l’assureur pourrait être pertinent pour nous. Ce n’est pas une erreur isolée, ce type d’assurage est très répandu et est apparemment largement toléré puisque visiblement on peut assurer de cette manière dans un cadre professionnel sans que ça ne choque personne (tant qu’il n’y a pas d’accident). Dans le cas de cette personne, le risque s’est réalisé. S’il y a bien quelque chose à mettre au pilori pour faire avancer les choses de manière générale, c’est cette manière d’« assurer » et non pas telle ou telle personne. Au delà de la responsabilité individuelle, il y a une responsabilité collective.

Sur le cas particulier, si la médiatisation de l’affaire semble malheureusement nécessaire pour obtenir une réaction en face, révéler publiquement l’identité de l’assureur n’aurait rien apporté non plus à la victime.

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C’est un entraineur. S’il entraine des étrangers, il est bien installé. J’aurais aimé voir quel type d’entraineur c’est (mais en fait j’ai facilement trouvé, son nom traine dans des commentaires, c’est loin d’être un inconnu)

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En l’occurrence, cette manière de "ne pas assurer, et bavasser et rigoler sans regarder ni prêter attention à la personne en train de grimper.
Ce n’est pas « une manière d’assurer », c’est carrément un abandon d’assurage.

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Tout à fait, comme je peux me fiche en l’air tout seul au volant de ma voiture.
Mais ici on a pas mal d’éléments probants mettant en cause l’assureur. En outre, si j’ai bien compris, celui ci est un professionnel, donc avec des obligations ! Difficile d’échapper à ses responsabilités, a minima en faisant marcher son assurance responsabilité civile…

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Bien entendu.

:+1:t2: Voilà le problème bien posé.
La tendance qui consiste à se focaliser sur la personne ( son statut son identité etc…) qui a fait l’erreur ( jugement, opprobre etc…) est plus facile à adopter que celle qui consiste à identifier l’enchaînement précis des causes multiples (technique et humaine) que beaucoup reproduisent et qui ont conduit à cet accident.
Enchaînement de causes multiples qui ne peut être effectué ici que partiellement.
Je me demande s’il ne se superposerait pas à l’explication purement technique qui a généré l’accident des biais cognitifs liés au contexte spécifique de celui-ci ( rapport homme/femme compétition, entraîneur professionnel etc…) similaire à ceux que l’on retrouve dans les accident de groupe de skieurs de randonnée.

La vidéo de hard is easy là dessus il y a pas grand chose à rajouter

  • inattention
  • mauvaise utilisation de l’appareiil
  • non respect des règles d’utilisation du produit
  • inattention
  • utilisation de gants qui limitent la préhension
  • non respect des règles d’utilisation du produit
  • inattention
  • non respect des règles d’utilisation du produit
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Deux observations différentes que j’ai pu effectuer hier ( sur deux heures de mur ) d’assureurs au gri-gri avec une posture défectueuse repetitive des mains sur l’appareil en phase d’assurage d’un grimpeur en tête ( niveau 6c et supérieur ).
Un avec main aval avec prise à deux doigts de la corde et l’autre sans la corde dans la main aval. Et en supplément la boucle de mou une excessive devant eux et la posture u peu trop décontracté et le fait de ne pas suivre des yeux l’assuré.
On touche du bois.

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Quoi ?
J’utilise toujours des gants pour assurer en salle et en couenne, et parfois en grande voie (j’emporte toujours des gants pour le rappel).
Je ne sais pas comment vous faites pour ne pas vous bruler les mains lors de la descente. Ce n’est pas seulement la pression sur la corde qui me brule les mains, un simple frottement léger mais à « grande » vitesse (50cm/s) durant plusieurs secondes me cause un échauffement qui me donne une sensation de brulure.
Sans parler des épines et grains de sables incrustés dans la corde qui me couperaient la peau si je n’utilisais pas de gants.

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Hum… là tu utilises la descente en rappel pour illustrer me besoin de gants pour assurer en salle ?

En couenne/salle, le besoin de gant le plus courant (pour l’assureur) est lors de la descente. Et lors des chutes, mais c’est bien plus minoritaire (en mètre de corde à faire défiler) que les descentes.

Après c’est quand même vivement conseillé par certains (genre ENSA) d’assurer avec des gants…(Pour limiter le risque de se brûler en bloquant une chute qui aurait déjà fait filer un peu de corde) Et j’ai récemment été témoin d’un accident grave dans les calanques où l’assureur aurait peut-être, pas sûrement évité la chute avec des gants

Ok, intéressant: dans ta pratique c’est le frottement de la corde sur la main (corde) qui contrôle la descente ? Quel appareil ?

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Avec un freinage assisté (mega jul pour être précis), pas besoin de gants pour l’assurage de mon côté, c’est l’appareil qui freine à ma place.
Un peu comme l’autobloquant (=ma main quand j’assure) en dessous du descendeur lors des rappels, c’est l’appareil qui freine, l’autobloquant fait que engager le freinage.
J’ai pas particulièrement la main qui chauffe lorsque je descends mon grimpeur non plus. L’assistance au freinage aide surement pas mal là aussi.
Peut-être un peu plus lorsque je descends en rappel, mais pas tant que ça non plus… Peut-être une histoire vitesse de descente ?

Moi aussi. Avec la différence qu’avec un grigri ou ATC pilot, pour la descente je débraye au maximum l’auto-freinage de l’appareil, pour réguler avec la main sur la corde uniquement. Car ces appareils ne sont pas faits pour utiliser l’auto-freinage comme aide continue au freinage. Le principe de l’auto-freinage de ces appareils est de pincer la corde sur une petite surface, et non pas d’augmenter la surface de frottement. La conséquence si on l’utilise en permanence est que la corde se déforme et devient plate sur un côté, éventuellement de façon hélicoïdale (en gros ça fait des torons), et c’est quasi définitif.
Mais même avec un frottement léger, quand la corde défile à 50cm/s ou plus, ça me brule quand même. Je ne dois pas avoir assez de corne. Mais comme je met quasi tout le temps des gants pour les activités manuels qui génèrent des frottement sur les mains, ça ne risque pas de changer.

Avec un grigri tu tire le levier à fond et tu contrôles au gant en laissant filer à vitesse constante ?

Quelqu’un d’autre fait ça ? C’est courant ?

Ben oui. Le bloquage de la came n’est pas fait pour gérer la force du freinage sur des milliers de mètres de descente, il est fait pour bloquer la corde en qq mètres. C’est comme gérer le freinage d’une bagnole avec le frein à main, ce n’est pas fait pour, même si ça marchouille.
La preuve que ce n’est pas fait pour, c’est qu’avec une corde un peu fine, pour passer de la position bloqué à débloqué, il suffit d’un petit mouvement de la came, il faut vraiment bouger la came au degré près pour doser le freinage. En pratique les gens combinent freinage par le pincement et tension de la corde dans la main, mais c’est difficile de doser le freinage si on applique un frottement constant à la corde dans la main. Et ceux qui n’y arrivent pas donnent des à-coup dont se plaint le grimpeur, on le voit et l’entend assez souvent…

Aucun problème pour confier une partie du freinage à la came (donc via la modulation de la poignée) le produit est bien conçu pour fonctionner comme cela. A condition et c’est peut être ce que tu voulais dire de toujours freiner le brin libre avec la main afin d’éviter une perte de contrôle de la descente.

C’est indiqué dans les notices :
" La poignée aide à réguler la descente, mais c’est la main côté freinage qui contrôle le défilement de la corde."

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