Saint-Gervais tribune libre du 23 septembre

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Bonjour,

La surfréquentation du mont-blanc par la voie royale fait parler.

Quelle est la ou (les) meilleure(s) méthode(s) pour parvenir à réguler cet accès et éviter que l’ascension du mont-blanc ne se banalise.

Comme je m’y suis engagé, et comme j’ai l’habitude de le faire dans le cadre de la gestion de la Commune de Saint-Gervais, je vous invite tous à venir donner votre opinion, faire part de vos expériences le 23 septembre à partir de 16h00 à Saint-Gervais (possibilité d’organiser l’hébergement de ceux qui viendront de loin).

Il appartient à tous ceux qui aiment la montagne de prendre leurs responsabilités afin que le mont-blanc ne devienne pas un produit de supermarché ou ne soit pas le terrain de jeux de quelques privilégiés.

Je suis bien conscient que la proposition que j’avais faite de limiter cette course aux seules cordées accompagnées d’un guide n’était pas la bonne solution car elle aurait créer une sélection inadmissible par l’argent et aurait été une limite inacceptable pour les alpinistes capables de faire cette course. Cette proposition n’est donc pas la bonne, j’en conviens bien volontiers.

Alors quelles autres solutions, je vous donne rendez-vous le 23. Si vous voulez en savoir plus vous pouvez vous connecter sur le site

http://www.saintgervaislesbains.fr/

Au 23.

Merci d’avance pour contribuer à m’aider à règler ce problème.

Cordialement
Jean-Marc Peillex
Maire de Saint-Gervais les bains

Posté en tant qu’invité par Erick:

Trop de monde par rapport aux capacités d’accueil (=refuges + aires de bivouac + latrines).
1 - diminuer le monde = démontage du TMB au delà du col de Voza, démontage du téléphérique de l’Aiguille du midi (c’est pas gagné…), démontage du Montenvers (c’est pas gagné non plus !!)
2 - augmenter les capacités d’accueil « controlées » = aires de bivouac obligatoires, avec latrines hélitreuillables quand elles sont pleines comme à l’Aconcagua. Ce pourrait être sur les dessus du Nid d’Aigle, au niveau des Rognes (éventuellement) , et à Tête Rousse, au col du midi également pour ceux qui arriveraient par la remontée de la Vallée Blanche… Je suis contre l’augmentation de la capacité d’accueil des refuges existants car c’est sans fin…
3 - Pour financer : un permis le plus modeste possible, mais il me semble difficile de descendre en dessous d’une trentaine d’euros pour une validité de 3 à 5 jours (suffisant pour une ascension). L’attribution du permis serait conditionné uniquement par l’obligation de présenter : soit ses titres de réservation en refuge, soit son matériel de bivouac.
4 - Aucune autre ségrégation par l’argent.
5 - Un Parc National pour gérer tout ça hors des « cuisines locales ».
6 - Coordination avec nos voisins italiens
Quant-à l’affluence sur les secteurs à risque ( rimaye et « couloir » de l’épaule du Maudit, traversée du Grand couloir, Arête des bosses un peu exigüe…etc…) = à chacun de prendre ses responsabilités d’alpiniste.
Ma vision des choses présente un risque : la difficulté d’accés à la voie des trois MB et donc le risque d’un report partiel de l’affluence sur la voie du Goûter. A étudier.
Le préalable, c’est une volonté politique de l’intérêt public, et non des corporatismes locaux. Ca passe par un Parc national.
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin » (Charles de Gaulle)
Signé Erick Kamp, élu local à Aubaine (21), onze fois « summiter », dont le Freney à 42 balais…comme AlbanK aujourd’hui !!! (Bon anniversaire AlbanK)
Mes respects Monsieur le maire pour les fonctions que vous occupez.

Posté en tant qu’invité par jc:

Tout à fait d’accord, je partage cette analyse très complète, avec une réserve sur le point n° 3 (le permis payant), dont on pourrait se passer me semble-t-il et pour éviter de créer un précédent fâcheux.

Posté en tant qu’invité par Erick:

Salut jc.
Financer les moyens humains (gardes nationaux) et matériels (entretien du parc avec notamment évacuation héliportée des déchets et déjections) a un coût dont il conviendra de choisir qui le supportera : le contribuable (=la collectivité nationale), ou l’usager du parc, ou une répartition entre les deux. Pour un site particulier comme le Mont Blanc, je pencherais pour un financement davantage supporté par l’usager, vu le particularisme et l’importance de sa fréquentation essentiellement ciblée sur l’ascension de son sommet.
Je ne pense absolument pas la même chose pour les autres parcs nationaux français.
L’autre solution, c’est de foutre la paix aux alpinistes et notamment les plus modestes, en exigeant simplement qu’ils dorment aux aires de bivouacs proposées et sanitairement controlées. Mais devant une telle fréquentation, j’admets qu’il y ait des interrogations.
Ceci étant, ce serait bien qu’on démonte le TMB au moins au delà du col de Voza.
Tu te doutes bien qu’aucune majorité municipale ou départementale ne prendra une telle décision…Trop d’intérèts en jeu.
Pour un montagnard épris de liberté comme toi ou moi, un Parc national, c’est pas la panacée. Mais je préfère cela à une gestion-privatisation locale larvée.

Posté en tant qu’invité par ben:

une chose est sure c’est que si on devait partir à pied de la vallée, il y aurait beaucoup moins de monde qui se baladerait la haut…
quel bel exemple celà serait si on démontait tout celà…

ou alors autoriser l’accès uniquement aux personnes munis de chaussures de villes…

Posté en tant qu’invité par Manu:

ben a écrit:

ou alors autoriser l’accès uniquement aux personnes munis de
chaussures de villes…

ça ne suffirait pas, il y aurait encore trop de monde…

Posté en tant qu’invité par ben:

ouais enfin les gonzes en talon aiguille ne vont pas se trimballer dans le couloir du gouter

Posté en tant qu’invité par Bruno:

Monsieur le maire,

je vous remercie de votre franchise et de votre courage d’oser le contact avec ceux qui se sentent concernés. Cela vous honore car il faut dire que vos collègues n’ont pas toujours le même cran.

Toute cette opération de com autour du Mont Blanc est louable. Toutefois, il me semble que l’absence de parc national soit la cause première du problème. Je suis donc très content de voir qu’en fait vous appuyez la création d’un parc naturel (enfin) au pays du mont blanc.

J’espère que vous avez lu les propositions d’Erick et le complément de JC, elles sont très intéréressantes et permettraient de résoudre cet épineux problème.

Pourtant, la pureté retrouvée du Mont Blanc ne devra jamais occulter ce qui se passe dans les vallées attenantes : surpopulation, absence quasi totale de moyens de transports en commun, urbanisme délirant sans limites, problème naissant de l’approvisionnement en eau…

Et il ne faut pas oublier la moyenne montagne sur laquelle poussent de si nombreux pylônes et où l’extension des domaines skiables semble ne devoir connaître aucun frein.

Vouloir préserver les symboles est nécessaire mais il ne faut pas que cela détourne l’attention sur des problèmes autrement plus sérieux.

Ces questions vous les connaissez et je suis sûr que vous faites tout vôtre possible pour y remédier. Et si malgré les obstacles sans nombre, vous proposez des réponses efficaces avec la même énergie que celle dépensée pour préserver le sommet alors je dis bravo. Et l’opération « publicitaire » que vous menez sera alors, à mes yeux, pleinement justifiée.

Sincères salutations.

Bruno DELOUSTAL,
amateur de montagnes

Posté en tant qu’invité par Rosette (de Lyon):

30€ ? c’est hyper cher pour beaucoup. Moi dans ce cas je ne demanderai pas le permis et je ferai officiellement l’ascension de la 2eme bosse (pas du sommet), et par malchance j’irai trop loin! Il faudra qu’ils mettent des gardes entre la 2eme bosse et le sommet pour m’arreter!
Il suffit de taxer à l’extreme limite de 1€ supplémentaire tous les billets de toutes les remontées mécaniques du massif et là tu aurais de quoi faire des élitreuillages de latrines et des nettoyages annuels. (et je ne pense pas que ceux qui montent à pied soient les plus crades, ils ont l’habitude de porter et ça ne les dérangent pas de descendre une poubelle)

Posté en tant qu’invité par tilt:

Bonjour à vous,

Inversons le problème : rendons les refuges existants comme des « abris » en cas de force majeur (accident, mauvais temps etc…) et privilégions le bivouac « organisé ». A instaurer sans arrêt des moyens d’accès rapides et aisés et une offre d’hebergement en dur et confortable, il ne faut pas s’étonner de l’afluence générée. Inversons les conditions d’hébergement en les rendant plus rustiques, plus montagne quoi et la sélection se fera d’elle même je pense. Quant au permis, cela reste encore une sélection par l’argent quoi que l’on dise. Cette notion sous-jacente de parc d’attraction payant, me crispe. La nature appartient à l’Humanité, tout démarche mercantile est à proscrire. Bon courage à vous Mr le Maire et bravo pour votre initiative.

XB

Posté en tant qu’invité par BRUBRU:

Personnellement le Mt Blanc et l’Alpi sont un souvenir de jeunesse et je me concentre sur l’escalade et la cascade ( là aussi de plus en plus de monde mais le principe de la réservation n’est pas encore évoqué ).

Je souhaite juste vous faire part de quelques émotions :

1°) Pourquoi se fixer sur le Mt Balnc , du monde ou trop de monde sur certains autres sommets des Aples c’est aussi la règle mais que dire des stations de ski alpin , trop de skieurs et de surfeurs c’est dangereux ( même si on ne communique jamais sur le nb de morts ou de blessés ) mais là bien évidemment vu les enjeux économiques pas question d’aborder le problème de la surfréquentation , du danger et de la pollution ( voire en ce moment desctruction seait plus juste au vu des pratiques ).

2°) Le principe d’une sélection par l’argent et d’une réservation me choquent un peu mais bon au plan de l’organisation et de la gestion cela risque d’être un peu difficile à créer ( amendes pour les contrevenants , comment limiter les passe droits etc … )

3°) Le mieux serait effectivement de limiter les accès mécaniques mais les enjeux économiques liés au tourisme ne le permettent pas.

En gros j’ai pas du tout de solution mais même si aborder ce problème est un acte courageux et pourquoi pas un premier élément de réflexion , il serait bon d’utiliser une approche globale dite " sytémique " pour ne pas passer à côté de certains éléments du problème voire changer d’approche.

Ceci étant , bon courage , au moins votre initiative a le mérite de favoriser une relative large expression de tous , c’est pas si mal pour la démocratie , tiens on l’avait un peu oublié celle là , alors du coup au lendemain du 11 septembre ça fait pas de mal de finir dessus.

Posté en tant qu’invité par gilles:

bien d’accord
pas de ségregation par l’argent, c’est trop facile
et raccourcir le petit train
gilles

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Bonjour et merci pour votre message.

J’ai pris connaissance des propositions qui ont été faites. Il est clair qu’il y a bien d’autres problèmes à traiter dont l’aménagement de la montagne, en prenant bien soin de penser que chaque vallée, chaque montagne est différente, a des habitants différents…

Le massif du mont-blanc est un SITE CLASSE et malgré cette protection, son accès principal est surfréquenté parce que tout simplement personne jusqu’à présent n’a souhaité faire respecter les textes.

Depuis que je suis maire, le principe de mon équipe municipale est de concerter en permanence (réunions publiques, possibilité pour la population d’intervenir avant chaque séance de conseil municipal…), malgré les procès d’intention faits par quelques uns sur ce site, j’ai simplement souhaité connaître l’opinion du plus grand nombre sur ce sujet de la surfréquentation et sur les solutions à apporter.

J’espère que vous aurez la possibilité de venir le 23.

Cordialement
Jean-Marc PEILLEX
Bruno a écrit:

Monsieur le maire,

je vous remercie de votre franchise et de votre courage d’oser
le contact avec ceux qui se sentent concernés. Cela vous honore
car il faut dire que vos collègues n’ont pas toujours le même
cran.

Toute cette opération de com autour du Mont Blanc est louable.
Toutefois, il me semble que l’absence de parc national soit la
cause première du problème. Je suis donc très content de voir
qu’en fait vous appuyez la création d’un parc naturel (enfin)
au pays du mont blanc.

J’espère que vous avez lu les propositions d’Erick et le
complément de JC, elles sont très intéréressantes et
permettraient de résoudre cet épineux problème.

Pourtant, la pureté retrouvée du Mont Blanc ne devra jamais
occulter ce qui se passe dans les vallées attenantes :
surpopulation, absence quasi totale de moyens de transports en
commun, urbanisme délirant sans limites, problème naissant de
l’approvisionnement en eau…

Et il ne faut pas oublier la moyenne montagne sur laquelle
poussent de si nombreux pylônes et où l’extension des domaines
skiables semble ne devoir connaître aucun frein.

Vouloir préserver les symboles est nécessaire mais il ne faut
pas que cela détourne l’attention sur des problèmes autrement
plus sérieux.

Ces questions vous les connaissez et je suis sûr que vous
faites tout vôtre possible pour y remédier. Et si malgré les
obstacles sans nombre, vous proposez des réponses efficaces
avec la même énergie que celle dépensée pour préserver le
sommet alors je dis bravo. Et l’opération « publicitaire » que
vous menez sera alors, à mes yeux, pleinement justifiée.

Sincères salutations.

Bruno DELOUSTAL,
amateur de montagnes

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Bonsoir et merci pour ce message constructif même si effectivement la solution miracle n’est pas facile à trouver.

En fait je crois qu’il n’y en a pas, qu’il faudra piocher un peu partout, faire des essais et avoir l’humilité d’analyser les expériences, corriger…

Bonne soirée

Jean-Marc PEILLEX

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Bonjour, on peut tout imaginer c’est vrai y compris cette inversion mais je crois que notre confort quotidien à tous impose aujourd’hui ses règles.

La sélection par l’argent est à proscrire mais il faut un contrôle du nombre de personnes qui montent pour que cela corresponde au nombre de places en refuge ou au bivouac de tête rousse et il faut quand même pour activer les consciences que chacun verse un éco (éco-taxe) raisonnable pour la valorisation et le nettoyage de la montagne.

Enfin sur le fond, malheureusement il y a longtemps que montagne, mont-blanc riment avec argent…

Les grands idéaux que nous avons tous au fond de notre tête en prennent un coup, ma contribution pour les retrouver a simplement été de donner un coup de pied dans cette montagne d’hypocrisie qui entoure le monde montagnard. Tant pis pour ceux que j’ai bousculé, le débat est ouvert.

rendez-vous le 23 si vous pouvez.

Cordialement
Jean-Marc PEILLEX
tilt a écrit:

Bonjour à vous,

Inversons le problème : rendons les refuges existants comme des
« abris » en cas de force majeur (accident, mauvais temps etc…)
et privilégions le bivouac « organisé ». A instaurer sans arrêt
des moyens d’accès rapides et aisés et une offre d’hebergement
en dur et confortable, il ne faut pas s’étonner de l’afluence
générée. Inversons les conditions d’hébergement en les rendant
plus rustiques, plus montagne quoi et la sélection se fera
d’elle même je pense. Quant au permis, cela reste encore une
sélection par l’argent quoi que l’on dise. Cette notion
sous-jacente de parc d’attraction payant, me crispe. La nature
appartient à l’Humanité, tout démarche mercantile est à
proscrire. Bon courage à vous Mr le Maire et bravo pour votre
initiative.

XB

Posté en tant qu’invité par jacques:

ok avec toi pour la limitation des moyens mécaniques

PAS OK du tout ,même avec les limitations que tu proposes,pour l’aspect PERMIS PAYANT:aller en montagne quand on vient comme moi de Nîmes ou d’aiileurs revient déjà très cher;si l’on rajoute le refuge plus le permis bon nombre d’alpinistes devront renoncer à leur passion.
Même si le cas évoqué ne correspond qu’à la voie normale du Mont Blanc,il y aura obligatoirement une dérive vers les autres voies,autres sommets et autres massifs.

AUTRE SOLUTION que l’on a du mal à appliquer en france dans bien d’autres domaines: POLLUEUR=PAYEUR pour tous les déchets autres que les excréments;le PGHM est souvent en montagne et pourrait facilement controler/verbaliser ce genre de comportement;je pense que le bouche à oreille ferait le reste

Pour les déjections humaines je ne vois pas mais il ya certainement une solution.

LA MONTAGNE DOIT RESTER GRATUITE
CEUX QUI SE COMPORTENT MAL DOIVENT PAYER ET UNIQUEMENT EUX

cdlt

Jacques

Posté en tant qu’invité par gilles:

j’apprécie ce soir la tournure du débat (et le ton plus posé)
je reconnais également le travail de l’élu
j’espere que ça aboutira sur des compromis acceptables

je ne pourrais pasetre à la réunion publique (il faut bien bosser, vivement la retraite ou le congé sabbatique) mais espere que des assos , pro, CAF et autres y serons
j’attends un résumé de cette réunion

Posté en tant qu’invité par Erick:

Ok, trente euros, c’est beaucoup pour beaucoup de monde.
Mais faudra bien trouver un financement dans le cas d’un Parc : l’usager, ou le contribuable.

Posté en tant qu’invité par BC:

Monsieur le Maire,

Faites, comme a Londres, payer l'acces a votre ville, vous aurez moins de monde !!!

Posté en tant qu’invité par tom tom:

Mais pourquoi limiter l’accès ? Pourquoi limiter le nombre de personnes qui gravissent le mont blanc ?
Tout ce qui existe déjà est bien suffisant pour éliminer la pollution que génèrent certains : contre ceux qui laissent leur poubelles n’importe où et jettent leurs papiers par terre ===> amende.
Donc plus de « contrôleurs » là haut. Mais pas de sélection par l’argent avec des permis… les refuges sont déjà assez chers, ainsi que le coût des transports pour y venir.