Posté en tant qu’invité par Nechalla:
Je prends le fil de la discussion un peu tardivement.
Je voudrais évoquer mon expérience au refuge du Gouter il y a quelques années.
Telephone au gardien fin mai pour un projet d’ascension (et donc une réservation de nuitée) en aout.
- réponse du gardien : « Désolé, on est complet »
- Aïe le projet d’ascension commence mal : « Allo Manu, le Gouter est complet, qu’est ce qu’on fait? »
- « Bah on monte quand même, et puis sur place on verra bien ».
Effectivement, on a vu.
Arrivés au Gouter, évidemment complet, on nous a tout de même eu droit de manger, de payer notre nuitée, et de dormir… sur les tables!
Alors oui, il y a sans doute beaucoup de culot dans le fait de monter au refuge en sachant pertinemment qu’il est complet. Mais il y en a sans doute pas mal aussi de la part d’une structure d’hébergement qui accepte des gens au delà de sa capacité d’accueil. Et pas seulement quelques personnes en trop, nous étions au moins 50 a dormir dans la salle de réfectoire ce soir la.
Je ne sais pas si la situation a évolué au Gouter car je n’y suis pas remonté depuis.
Mais pour prendre un exemple, je me garderais bien de faire ca avec le refuge d’Argentière, parce que je sais que dans ce cas, j’aurais de grandes chances de passer la nuit dehors!
Alors un refuge a t-il un devoir d’accueil ou doit il « éduquer » les alpinistes en refusant un accès, je penche plutot pour la 2eme solution.
Dans le cas de la fréquentation du MB, cela apporterait une partie de réponse car le nombre de grimpeurs serait alors limité à la capacité d’accueil du refuge (je n’évoque pas ici le bivouac dont le matériel nécessaire limite quelquepeu le nombre de postulants)