Saccage en cours des pins Cembros au lac Achard

#1

Cela fait déjà pas mal de temps que j’avais constaté que des campeurs au bord du lac Achard sciaient ou cassaient des branches « vivantes » sur les pins cembros au bord du lac Achard pour faire du feu.
Le problème va en s’accélérant de manière inquiétante car il n’y a plus de bois sec tout près du lac, les gens amènent des scies et coupent toutes les branches du bas des arbres, parfois jusqu’à assez haut voire scient les troncs d’arbres pas trop gros. Ceux qui n’ont pas de scie cassent les branches.
Outre que le résultat est très moche sur le plan esthétique (les arbres ainsi dépouillés ressemblant à des « balais chiotte ») je pense que ces trop nombreux campeurs posent un problème plus grave de destruction de cet environnement au bord du lac : très nombreux foyers, diminution des zones d’ombre par suppression des branches voire arbres entiers, sol très érodé par endroits.
J’ai fait quelques photos au smartphone pour donner une idée :
https://drive.google.com/folderview?id=0BxW80fLPOipfZFQtc0lJSGNXeE0

Je croyais que ces magnifiques arbres étaient protégés dans ce secteur.

Si on ne fait rien, ça va être un désastre, c’en est déjâ un, hélàs.

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#2

En effet, la surfréquentation du site amenant son lot de public novice de la montagne ignorant tout de la fragilité de l’écosystème, va a terme tuer le site.
Il n’y a plus le remplacement des générations d’arbres: seuls les gros sujets demeurent et il n’y aura rien pour les remplacer.

Reste à voir ce qu’aurait envie de faire la commune de chamrousse pour protéger le site… mais peut être que l’heure est plus à l’extension du domaine skiable qu’a la protection de l’environnement.

#3

Fin de l’histoire…

#4

Ce ne sont pas tous des novices de la montagne, loin de là !
Ce sont simplement des gens qui n’ont pas conscience de la portée immédiate de leurs actes sur la nature à certains endroits précis. Il y a beaucoup de familles qui viennent camper avec de jeunes enfants, sans doute pour leur faire apprécier la beauté du site, le bonheur d’une soirée autour d’un beau feu de camp en pleine nature, et une chouette nuit sous tente dans un cadre magnifique.
Et ils n’ont aucune idée qu’ils détruisent ce site (que je croyais classé « Natura 2000 » !)
Il y a même un jeune homme fort sympathique qui faisait un bon feu avec un jeune arbre qu’il venait de scier, j’ai essayé de lui faire comprendre le problème, mais d’après lui, « heureusement que les campeurs scient les arbres car la forêt envahit tout ». Il était carrément persuadé de faire quelque chose de bien. Surtout qu’il trouve que « les pins Cembros il y en a tout plein même tout le long du chemin, ils ne sont pas en voie de disparition ».
Il y a vraiment un besoin d’information et de formation auprès du public.

En fait, si ! grâce aux cassenoix mouchetés il y a des jeunes arbres qui poussent, malheureusement ces arbres-là passent ces temps-ci bien vite entièrement à la casserole.
Donc si on les protège, ça peut redémarrer.
Bon, un pin Cembro ça met quand même assez longtemps pour arriver à maturité mais ça peut vivre très longtemps.
http://www.onf.fr/activites_nature/sommaire/decouvrir/arbres/resineux/20071025-094947-90656/@@index.html

#5

Tu veux dire, comme ceux qui brûlent les bancs dans les refuges et cabanes non gardés ?

#6

Mettre un panneau à l’entrée du site comme dans les parcs nationaux seraient déjà un premier pas et ca coutera pas grand choses à la mairie. :confused:

#7

Il faudra aussi que j’aille compter les aiguilles : il y a en effet aussi des pins à Crochet parmi les victimes. C’est tout aussi grave.

#8

Pour faire un feu avec de bois vert, un peu quand même!

Quand j’étais étudiant et un peu bête, je montais avec mes amis en ramassant du bois sec sur le chemin car j’avais quand même conscience que c’était compliqué d’en trouver la haut!

#9

@Courgette J’ai bien peur qu’hélas un gentil panneau d’information ne soit pas suffisant.
Difficile (« impossible ») pour beaucoup de ne pas faire de feu si ils ont monté la scie, la grille de barbecue, les saucisses etc… et qu’en plus ils visualisent tous ces coups de scie, tous ces emplacements de feu (plus de 20, peut-être 30 voire plus).

Il y a de sacrés connards dans notre monde, même en montagne, et qui n’ont rien à faire des autres, ni même de leur environnement (sauf si c’est leur bagnole).

#10

Tout le problème est là. La fermeture des paysages est vraie en général dans les Alpes. D’autre part, les photos du site au début du siècle montrent-elles seulement des arbres ?

La fermeture des paysages ou leur ouverture, la « conservation » de l’état de la nature dans les Alpes … Ce n’est qu’une approche politique et des choix à faire dans un jardin entièrement façonné par l’homme depuis le moyen-âge.

#11

La question se pose effectivement globalement pour cette extension des forêts.
Mais ensuite chaque cas est particulier.
Par exemple il y a eu abattage d’arbres au niveau de la zone humide du Luitel. Ces arbres avaient germé sur la tourbière et l’asséchaient, ce qui tendait à faire disparaître cet écosystème remarquable.
Par contre au niveau du lac Achard, c’est différent, le coin est plus minéral, la forêt est beaucoup moins dense.
Mais s’il y a une action à mener pour gérer ces arbres il me semble que c’est quand même mieux que cela soit fait par des personnes compétentes, et non par une destruction systématique autour du lac par des randonneurs-campeurs.

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#12

c’est du bois vert d’arbres (très) résineux. ça brûle bien, et ça sent hyper bon.

#13

ça me rappelle cette triste découverte : https://forum.camptocamp.org/t/bivouac-au-mont-aiguille-pour-les-nuls/147611

Il me semble que de toutes façons on n’a pas le droit de couper un arbre comme on veut !

#14

En allant voir quelques vieilles cartes postales sur delcampe.net, on s’aperçoit que le paysage n’a pas trop changé: ce sont toujours les même pins au niveau du resserrement des berges au milieu du lac (de mémoire ils sont aujourd’hui beaucoup plus rabougris)… Ils ne doivent franchement pas pousser vite, certes pas autant que les genevriers américains contemporains de Jésus, mais ils devraient encore voir passer quelques générations de campeurs irresponsables…