Posté en tant qu’invité par Agnes:
J’écris pour vous faire part de ma petite « expérience ». Entre parenthèses, les nombreux témoignages de ce forum m’ont permis de mieux comprendre ce qu’il se passait… et merci à tous!
Je ne fais pas du tout d’alpinisme mais de l’équitation. En avril 2002, bonne chute sur l’épaule droite, luxation (d’après ce qu’en disent les médecins qui m’ont examinée par la suite), c’est à dire qu’après ma chute,j’ai eu l’impression d’avoir perdu mon bras,je pensais qu’il avait été sectionné, pas de douleur immédiate mais juste l’impression qu’il était au loin! Par réaction, je l’ai saisis avec mon bras gauche, l’ai agité et après avoir entendu un craquement, j’ai de nouveau senti qu’il était, fort heureusement, à mes côtés. Je suis bien sûr remontée immédiatement à cheval. Au bout de 10 minutes, douleur insupportable. Je suis descendue et suis allée directement dans un cabinet médical. J’explique ce qui s’est passé. Visiblement pas de fractures. Quelques mouvements effectués. Le médecin me prescrit des examens à faire si j’ai encore mal dans quelques jours. 3 semaines plus tard: j’ai toujours aussi mal et je passe une échographie: minime épanchement de la BSAD. Je pense que le radiologue m’a alors dit qu’il valait mieux que je rencontre un spécialiste. Rendez-vous pris pour la semaine d’après. Je passe une radio qui confirme l’aspect oedématié des parties molles,peut-être en rapport avec l’épanchement de la BSAD décrit antérieurement. Visiblement; cela n’inquiète pas outre-mesure le spécialiste qui me prescrit des séances de kiné. 10 séances … La douleur vive est présente environ pendant six mois, douleur que je mets sur le compte de la chute. Peu à peu elle s’atténue mais reste présente: je vieillis, je travaille trop sur l’ordinateur, j’ai trop de choses à faire… En juin 2005, je fais différents travaux, impossibilité de bouger le bras droit: douleur vive et grande fatigue (si j’étends du linge, je dois me reposer pendant dix minutes!). J’attends un peu, les vacances s’annonçant, je vais pouvoir laisser mon bras au repos. C’est trop insupportable: je vais voir un médecin en urgence qui me prescrit de la kiné. Séances effectuées sur le champ. Léger mieux? coincidant avec mon repos. Début septembre, mon omoplate se manifeste de nouveau. Rendez-vous chez le spécialiste (Dieu que c’est long quand on attend!). Il me demande de faire une radio avant le rendez-vous. Je me fais jeter par le radiologue qui m’informe que si je veux, il peut me faire des milliers de radios et qu’on ne trouvera rien, que j’aurais pu aller chez mon médecin traitant pour qu’il me prescrive des anti-inflammatoires…! Le spécialiste me prescrit malgré tout un arthroscanner qui nous mène en novembre et dont la conclusion est « rupture transfixiante du sus-épineux ». Il décide en décembre de m’opérer en février. Entre temps (?) (depuis la chute) les lésions se sont aggravées, la rupture est étendue au sous-épineux et le long biceps s’effiloche. L’opération s’est très bien passée. Un peu plus de 4 semaines avec une attelle, il faut prendre l’habitude de dormir sur le dos! On s’y fait au bout de plusieurs nuits, pas de calmants car les di-antialvic me donnent l’impression d’être un zombie. Dès le lendemain de l’opération, séance de kiné où l’on m’explique quels sont les mouvements (pendulaires) à effectuer et surtout j’apprends à m’habiller toute seule! Très utile, on y passe un peu de temps mais au moins on peut le faire! Je fais bien tous les mouvements qui m’ont été indiqués. Demain je commence la rééducation et dans trois semaines, je retravaille. Pour l’instant, je lève mon bras grosso-modo à 20 degrés. Il est pesant et j’ai l’impression que tout mon organisme s’en ressent. Ma douleur à l’omoplate est toujours présente. Je dois dire qu’honnêtement, c’est toujours du bas de l’omoplate dont j’ai eu à me plaindre et pas du tout du dessus de l’épaule. Si quelqu’un a vécu la même chose, merci de me dire quel diagnostic a pu être fait! Pour l’instant, je suis de nouveau dans l’attente, je me dis que ce sont peut-être les suites normales de l’opération, la rééducation résoudra peut-être mon problème…