Risque surévalué?

Posté en tant qu’invité par Jean:

J’ai l’impression que le risque pour le samedi 01/02 par MF74 était surévalué (donné à 4 puis 3) : de ce que j’ai pu voir dans les Aiguilles Rouges, tous les itinéraires hors pistes étaient tracés (combe des Crochues, combe sous le clocher de Planpraz etc.) et je n’ai vu aucun départ, que ce soit spontané ou accidentel. J’aurais plutôt tendance à dire risque 2 ou 3.
A voir les sorties postées sur skirando, je ne suis pas le seul à le penser.
Résultat, je suis allé faire de la piste pensant qu’une rando n’était pas raisonnable; en réalité la rando était bel et bien possible sur maintes courses…

Questions :

  • Le risque est-il proportionnel au cumul de fraîche ! Et doit-il être à 4 dès qu’il neige ?
  • Si les prévisionnistes se mettent à surévaluer le risque (sous prétexte de faire plaisir à je ne sais qui), comment se bâtir des références ?
  • Est-ce que par hasard j’éructe en vain, là ?

Posté en tant qu’invité par Dje:

avalanche a la clusaz samedi, 1 mort … sur un hors piste hyper parcouru !!! :frowning:

vu les accumulations qu’il y a eu ds la semaine et la violence de la bise vendredi, je trouve pas que le risque etait franchement surevalue…

Posté en tant qu’invité par Francois:

Voilà le piège à con typique!
Risque 4, beaucoup de monde en montagne, tracé de partout, il ne se passe rien donc on se dit « risque surévalué ».
Manque de pot, cette fois-ci, il s’est passé quelque chose…

« C’est tracé de partout, ça ne risque donc rien »
C’est une question qu’on pose dans « les idées reçues » dans les stages neige-avalanches du CAF.

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Bêêêêeee !!! Bêêêeee !!! Bêêêeeeee !!

Posté en tant qu’invité par Francois:

J’ajoute qu’on avait progammé une sortie dans les Aravis samedi et qu’on l’a annulée.

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Quand la météo n’est pas bonne pour la rando,
Le skating est le sport qu’il te faut.

Pas vrai :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par François:

L’échelle de risque est le fruit d’un intello burocrate frileux qui a voulu donner un aspect indiscutable et scientifique au bulletin de niveau-météo.
Je ne vois vraiment pas comment un risque naturel est quantifiable et encore moins sur une échelle aussi petite.
Le problème à vouloir tout cadrer ( surtout ce qui ne l’est pas), dès que l’on est sur une frontière par peur de représailles jurudiques, on prends des marges de sécurités annormalement exagérés.( cette remarque ne concerne pas forcément les risques annoncés ces derniers temps)
Du coup certains se rabattent sur des courses de raison, d’autre frustrés se lâchent et vont n’importe où.
On ne peut stimuler la réflexion et la recherche du possible suivant tel ou tel données de course si l’on est pollué par des chiffres.
Je suis pour la suppression de l’échelle de 1 à 5 , seul un texte descriptif conci des zones et orientations à risques devrait être publié. A chacun d’en déduire le type de course à réaliser.
Si cette idée séduit certain, regroupons nous pour faire pression et changer les choses.

Posté en tant qu’invité par Francois sans cédille:

Non, mais!

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Je suis d’accord avec ton idée François.
Mais il me semble qu’à ce jour, la pratique du ski de rando étant sauf exception complètement libre, que le niveau annoncé n’engage en aucune façon Météo France sur une responsabilité pénale par rapport à un accident qui pourrait survenir.

Mais effectivement tout est en place pour pouvoir le faire.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

L’échelle de risque est le fruit d’un intello burocrate
frileux qui a voulu donner un aspect indiscutable et
scientifique au bulletin de niveau-météo.

Je suis en ce moment un cours « Schnee und Lawinen » à l’ETHZ. Le responsable de ce cours, qui bosse au SLF, nous a parlé récemment des interminables discussions pour établir cette échelle que tu décries (du verbe décrier, pas décrire) et qui se veux être une harmonisation des des échelles établies auparavantpar chaque pays . Je ne pense donc pas, d’après ce que j’en sais, que ça soit le fait d’un burocrate frileux (voire vicelard) qui a organisé un complot contre les podefokeurs, mais plutot par des professionnels qui connaissent le sujet.
Le degré de danger, comme dit par l’autre francois, n’est qu’une synthèse sur un massif ou une région. Et, comme tu le precises, il faut bien entendu lire le bulletin dans son entier.

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

FAUX : Le bulletin du samedi annonçait un risque 3, c’est celui de la veille qui annonçait 4 puis 3 et ça n’était peut-être pas très bien précisé mais si tu avais bien lu le texte du bulletin, tu aurais dû remarquer que le risque 4 ne concernait que la soirée du jeudi 30.

Après, savoir si le 3 du samedi était surévalué, difficile de le dire, surtout en prévision. En tout cas, ça aurait été difficile de mettre moins avec une forte bise sur une grosse quantité de neige très légère donc très mobilisable.

Quant à l’avalanche de La Clusaz, elle aurait très bien pu se produire en risque 2, c’est un cas assez difficile à expliquer.

Pour la nuit prochaine surtout et demain… risque 5.

Posté en tant qu’invité par Dje:

salut oncle bill, as tu eu des infos precises sur l’avalanche de la clusaz ??? on entend plein de versions differentes sur les causes du declenchement : surcharge (tout un groupe) sur l’arete, 2 skieurs au dessus qui aurait fait partir …

???

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

L’avalanche s’est déclenché environ 100 m au-dessus de la victime, qui se trouvait sur une trace en traversée bien fréquentée avant son passage. Le déclenchement par la victime me paraît exclu.

Deux autres hypothèses :

1 - Deux personnes à pieds au-dessus du col sur la croupe bordant la plaque. Hier, il était retombé 10 cm de neige et nous n’avons pas pu voir les traces. Soient ils étaient à l’extérieur de la plaque mais dans ce cas sur une croûte de regel qu’on traversait à pieds en frappant mais dans ce cas ça serait bizarre que le déclenchement vienne de ces deux personnes. Soient ils étaient sur la petite partie de la plaque qui s’est décrochée mais a peu bougé faute d’inclinaison suffisante. Eux seuls pourraient le dire.

2 - Déclenchement spontané à cause de la fragilisation en profondeur dû à un gradient de température moyen à fort. Peu probable mais possible.

L’avalanche s’est déclenché sur 60 cm d’épaisseur en moyenne au sommet et sur 20 à 25 m de largeur, dans une pente à 30° avec un petit ressaut à 40° (25° environ d’inclinaison au sommet).

Posté en tant qu’invité par sommital:

Ouais, mais ce que je pense, mieux vaut regarder le bulletin de synthèse hebdomadaire ainsi que l’évolution du manteau neigeux. Tu n’est pas obligé de regarder le chiffre du risque. Pas la peine de se groupés contre cela. Chacun fait sa cuisine et estime les risques, reste l’expérience ainsi qu’une recherche dans les archives pour connaitre les lieux de glissements ou régulièrement on observe des coulées et autres.

Posté en tant qu’invité par Jean-Christophe:

L’échelle de risque est une info parmi tant d’autres… comme les combes des Aravis paraissaient difficilement fréquentables, je me suis rabattu sur une course de repli (SurCou - Versant Est) où il y avait nettement moins de neige que dans le secteur du grand Bornand ou de la Clusaz, et dimanche j’ai fait un hors piste dans des alpages tranquilles…
Une avalanche peut aussi se produire sur un terrain préalablement miné (comme la pente sous le col de la Roualle à la Clusaz).
Très fréquenté ne veut pas, hélas dire sans risques…
Et on peut faire confiance au service des pistes de la Clusaz pour avoir fait le maximum pour sécuriser ce secteur.
La neige est un matériel bizarre ! et les risques d’avalanches liés à des paramètres locaux…
Un risque 3 ne paraissait pas aberrant dans certains secteurs des Aravis ce week end et un risque 2 ne veut pas dire que certains secteurs ne sont pas dangereux…

Bonnes randos à tous et à toutes…

Posté en tant qu’invité par jean:

Oncle Bill, autant pour moi. Je sais que la prévision est un dur métier et que j’ai été un brin provocateur; mais je pense que la proposition de François va dans le bon sens : il faut mettre l’accent sur le texte du bulletin. De plus, le principe des « couleurs » sur la carte du danger de la Suisse (slf.ch) me semble mieux que le « chiffre » sur les départements français…

ölivier, je ne relançais pas le discours « a-t-on le droit de prendre des risques dans notre société ? »; mon propos portait plutôt sur la « régularité » de l’échelle de risque : autrement dit, pour des mêmes conditions les années passées, a-t-on annoncé le même niveau de risque ? ou est-on sensible de manière cyclique à un climat de frilosité (je suppute, je suppute…)

Enfin, je n’ai jamais dit « c’est tracé donc pas de risque » mais « malgré les traces nombreuses (de fait !), pas de départ en vue »…nuance. Si j’avais jugé que ça craignait, je ne serais pas sorti des piquets (si, si, je le jure ;-])

PS : j’aime pas le skating…

Posté en tant qu’invité par etienne:

Il me semble que l’essentiel est d’adapter son itinéraire aux conditions nivologiques (c’est sans doute une banalité de dire ça mais bon). Des rando restent faisables sans frémir par risque 5 alors que d’autres sont plus dangeruses par risque 2.
Pour randonner, l’échelle de risque est bien insuffisante pour l’aide à la décision et il faut plutôt s’appuyer sur une annalyse du bulletin nivo complet avec historique et bien étudier l’itinéraire et ce quil’entoure.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

De plus, le

principe des « couleurs » sur la carte du danger de la Suisse
(slf.ch) me semble mieux que le « chiffre » sur les
départements français…

???
Chaque couleur représente un chiffre, j’vois pas en quoi ça fait une diffénce!?!?

Par contre si on avait des belles cartes comme pur la suisse (enneigement, neige fraiche 3 jours…), ça ce serait bien ;o) Allez Tonton Bill, ch’ui sur que ça demanderait pas enormemement de boulot. Anyway, ce genre d’info, ch’ui sur qu’elle sont deja disponible pour ecrire le BRA. Alors pourquoi ne pas faire de belles cartes avec une info claire et lisible?

Posté en tant qu’invité par Dje:

ok, merci …

je suis passe a cet endroit precis 1 heure avant, donc ca m’interesse bien !!!

elle est partie directement sous le col ou a droite plus vers le sommet de la Roualle ???

Si c sous le col, ca doit etre du a la surcharge monstrueuse a cet endroit vente ( par moments plus de 10 personnes !!)

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Juste à droite du col, mais un peu plus haut, en orientation Ouest. Il n’y avait pas de forte surcharge par les skieurs sinon ils y aurait eu de nombreux emportés.