Risque et Alpinisme

Posté en tant qu’invité par Francois:

Pour compléter ma réponse ci-dessus, si vous permettez, chers amis, je dirai que, à mon avis (soyons prudent, je ne voudrais pas paraître péremptoire, je me ferais bouffer tout cru) ce qui définit l’alpinisme, outre la limite de la pelouse, seraient les qualificatifs suivants: engagement et autonomie.
J’entends par autonomie la faculté de mettre en oeuvre un certain nombre de connaissances dans un milieu où la progression demande une attention de tous les instants, afin d’aller dans le sens d’une sécurité maximale. Autrement dit, la faculté de se démmerder quelque soient le terrain et les conditions.
La notion d’engagement implique une prise de risque. Je veux dire de vrai risque, pas de chuter de 2.5 au-dessus d’un spit béton. Cette prise de risque est le fruit d’une réflexion où entrent en compte les connaissances acquises par l’expérience.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bon, sur ce, je vous laisse méditer et je vais fabriquer un clafouti aux pommes.Je tiens la recette à votre disposition…

Posté en tant qu’invité par laurent13:

Ce que j’ai l’impression… mais je peux me tromper… c’est que les alpinistes prennent moins de risques qu’avant:
Voila ce qui me fait dire ça:

D’une part on a du matos qui n’a rien à voir (baudriers, friends, broches…et tout le tralala…) + la meteo.
Il y a plus de monde à l’envers des aiguilles qu’à l’envers du Mont blanc…
Certains alpinistes vont jusqu’à dire (je ne sais plus qui sait) qu’aujourd’hui il ne doit rien arriver à une cordée bien préparée dans les alpes…
Beaucoup pratiquent avec un guide, ou encadres via des clubs…

Ensuite une majorité de pratiquants à davantage une pratique loisir/ plaisir de l’alpinisme qu’une pratique engagée (c’est la frequentation des voies qui me fait dire ça; voir aussi les sorties ctoc). J’ai l’impression que il y a plus de gens qui cherchent à se faire plaisir sans chercher à trop se faire peur.
C’est pas pour ça que dirais « ouahhh c’etais mieux avant » (surtout que j’etais pas ne).

j’en arrive à la conclusion…la majorité des alpinistes d’aujourd’hui ont plus tendance à
accepter le risque qu’à le rechercher (est ce que c’est une evolution vers une pratique « aseptisée? » là j’en sais rien, qu’en pensent les « vieux » alpinistes plus experimentes que moi?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Francois a écrit:

J’entends par autonomie la faculté de mettre en oeuvre un
certain nombre de connaissances dans un milieu où la
progression demande une attention de tous les instants, afin
d’aller dans le sens d’une sécurité maximale. Autrement dit, la
faculté de se démmerder quelque soient le terrain et les
conditions.

Si par autonomie tu veux également dire que tu es en mesure de faire face à l’absence d’un équipement préalable pour tenter de passer je pense qu’on est sur la même longueur d’onde.

Posté en tant qu’invité par baghirati:

La notion d’engagement implique une prise de risque. Je veux dire de vrai risque, pas de chuter de 2.5 au-dessus d’un spit béton. Cette prise de risque est le fruit d’une réflexion où entrent en compte les connaissances acquises par l’expérience.

tu ne parlerais pas de l’exposition ?

J’entends par autonomie la faculté de mettre en oeuvre un certain nombre de connaissances dans un milieu où la progression demande une attention de tous les instants, afin d’aller dans le sens d’une sécurité maximale. Autrement dit, la faculté de se démmerder quelque soient le terrain et les conditions.

et si tu sors une voie d’alpinisme sans avoir les connaissances en question , par exemple en ayant un niveau d’escalade nettement supérieur à celui de la voie , as tu fait de l’alpinisme ?

merde je suis en train de devenir pire que J2LH ! faites quelque chose ! sauvez mon âme ! laissez moi du clafoutis au moins …

Posté en tant qu’invité par claudio:

proverbe : « mieux vaut un simple randonneur qu’un alpiniste compliqué »

claudio

fabrice a écrit:

On pourrait dire où le simple randonneur pas inconscient peut
aller…
On a déjà vu des japonais en basket au cervin…

Posté en tant qu’invité par Michel:

Pour faire simple à défaut de mettre tout le monde d’accord :

  • ski-alpinisme : parcours à skis de randonnée de montagnes enneigés.
  • randonnée : activité exercée professionnellement par des AMM.
  • escalade : activité exercée professionnellement par des BE escalade.
  • canyon : activité aquatique exercée professionnellement par des BE escalade.
  • alpinisme : activité exercée professionnellement par des guides BHM, hors les 4 catégories précédentes.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Michel a écrit:

Pour faire simple à défaut de mettre tout le monde d’accord :

  • ski-alpinisme : parcours à skis de randonnée de montagnes
    enneigés.
  • randonnée : activité exercée professionnellement par des AMM.
  • escalade : activité exercée professionnellement par des BE
    escalade.
  • canyon : activité aquatique exercée professionnellement par
    des BE escalade.
  • alpinisme : activité exercée professionnellement par des
    guides BHM, hors les 4 catégories précédentes.

Ce ne sont bien sûr pas des définition mais une simple correspondance activité-métier un peu approximative.

Le ski alpinisme n’est il me semble que le nom donné au ski de montagne quand il s’agit de compétition.

Pas besoin d’être AMM, BEE ou guide pour pratiquer, la façon dont tu tournes tes phrases peut le faire penser. De toute évidence tu parles du cadre dans lequel les pros peuvent pratiquer mais les pros n’ont pas exactement les mêmes restriction que les initiateurs par exemple. Les BE escalade sont limités a une altitude de 1500m, les initiateurs en escalade ne le sont pas (à ma connaissance).

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

J2LH a écrit:

Là au contraire tu descends sérieusement le niveau et si la
randonnée pedestre là où l’alpinisme commence tu fais entrer
dans la catégorie alpinisme un nombre incalculable de
randonnées pédestres (le Buet par la Pierre-à-Bérard par
exemple)

Non, tu m’as mal compris : j’ai donné deux conditions pour être en haute montagne : au dessus de la zone végétale ET innaccessible aux randonneurs. L’un sans l’autre, ça ne vaut plus.

Ca exclue évidemment le Buet ou le Toubkal en été. Mais tout autant Presles.

Et je t’explique que ça ne tient sans doute pas la route, faut
pas le prendre mal pour autant.

Je ne le prend pas mal, rassure-toi ; c’est juste que ces LONGS échanges où je n’ai guère l’impression qu’on ait avancé m’ont un peu fatigué…

Mais je pense que ma définition, un peu étoffée, tient la route…

Et oui, je suis têtu, moi aussi…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

baghirati a écrit:

de mémoire edlinger 7b solo à vue aux usa … et moffat a fait
pire je crois

L’américain John Bachar faisait énormément de solos à vue ; mais plutôt dans le 6c max.

Il n’engageait que des pas qu’il était sûr de pouvoir désescalader, au cas où ça ne passait pas au dessus.

Il est encore en vie.

Il fut le premier à se faire photographier pendu sous un surplomb, la main dans le sac à pof ; avant Edlinger… (mais encordé).

Posté en tant qu’invité par J2LH:

J.Marc a écrit:

Non, tu m’as mal compris : j’ai donné deux conditions pour être
en haute montagne : au dessus de la zone végétale ET
innaccessible aux randonneurs. L’un sans l’autre, ça ne vaut
plus.

Ce qui regroupe alpinisme et escalade sportive et ça me gêne pour les raisons que j’ai déjà expliquée.

Il faudrait de toute façon que tu précises « inaccessible aux randonneurs en été » sinon tu vas mettre les raquettes et le ski de rando dans l’alpinisme.

Posté en tant qu’invité par Michel:

J2LH a écrit:

De toute évidence tu parles du cadre dans lequel les pros peuvent
pratiquer mais les pros n’ont pas exactement les mêmes
restriction que les initiateurs par exemple.
Oui en effet, je « définis » l’activité par l’exercice des professionnels, comme cuisine = activité exercée professionellement par un cuisinier, (tu peux noter que ce terme est polysemique parce qu’il désigne aussi un lieu. Les anglais distinguent cooking et kitchen). Evidemment, pooint besoin d’etre pro pour cuisiner.
La définition des pratiques (randonnée, escalade, alpnisme) par le lieu a l’inconvénient de faire abstraction des conditions : or par exemple, le Ben Nevis en été c’est de la randonnée, en hiver de l’alpinisme, de meme Moulins marquis, en été du canyon, en hiver de l’alpinisme.

Les BE escalade

sont limités a une altitude de 1500m, les initiateurs en
escalade ne le sont pas (à ma connaissance).
Dans ce cas, les initiateurs escalade peuvent encadrer le pilier S des ecrins ou la Cresta Sud à la Noire de Peuterey (pas d’approche glaciaire) !!!
Bon courage.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Michel a écrit:

Oui en effet, je « définis » l’activité par l’exercice des
professionnels,

Où ça ne tient pas la route c’est qu’alors l’activité ne peut se « définir » que par l’existence de professionnels or elles existaient avant qu’il n’y ait des professionnels. Le BEE est même assez récent.

La définition des pratiques (randonnée, escalade, alpnisme) par
le lieu a l’inconvénient de faire abstraction des conditions :

On est d’accord.

Dans ce cas, les initiateurs escalade peuvent encadrer le
pilier S des ecrins ou la Cresta Sud à la Noire de Peuterey
(pas d’approche glaciaire) !!!

Oui si c’est équipé façon falaise sportive (j’en doute :wink:

Posté en tant qu’invité par Dom:

J2LH a écrit:

Le ski alpinisme n’est il me semble que le nom donné au ski de
montagne quand il s’agit de compétition.

nan; le ski de montagne est la nouvelle dénomination « fashion » et FFME du ski-alpinisme.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Bon ben j’ai encore rien compris :wink: M’en fous j’en fait pas.

Posté en tant qu’invité par Nukem:

J2LH a écrit:

Bon ben j’ai encore rien compris :wink: M’en fous j’en fait pas.

Mais que ça ne t’empêche surtout pas d’en parler.

Sinon, j’ai la solution

Alpinisme == Froid et humide
Escalade == chaud et sec

Quand c’est chaud et humide, on peut aussi parler de grimpe mais c’est pas à sa place sur les forums C2C

Ne me remerciez pas, j’aime rendre service.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Nukem a écrit:

J2LH a écrit:

Bon ben j’ai encore rien compris :wink: M’en fous j’en fait pas.

Mais que ça ne t’empêche surtout pas d’en parler.

"Si on devait parler que de ce qu’on connait… " je ne sais plus si c’était de Desproges ou de Coluche.

Tiens, un scoop, je risque d’être chargé de former des initiateurs en ski de rando (de montagne pardon)

Posté en tant qu’invité par Dom:

J2LH a écrit:

Tiens, un scoop, je risque d’être chargé de former des
initiateurs en ski de rando (de montagne pardon)

Ah oui ??? C’est toi qu’on va enfouir sous deux mètres de neige pour les recherches de victimes d’avalanches ?

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Option: on a oublié de changer les piles des Arva

Posté en tant qu’invité par Nukem:

J2LH a écrit:

Tiens, un scoop, je risque d’être chargé de former des
initiateurs en ski de rando (de montagne pardon)

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