[quote=« miss, id: 1483098, post:18, topic:130767 »]Au niveau du dérangement des animaux, je me suis également posée pas mal de questions…
Récemment au Val d’Aoste, j’ai croisé beaucoup de chamois et de bouquetins, parc national oblige j’imagine (le ski ne semble par contre pas interdit par là-bas). Il est évident que les chamois fuient même à une distance relativement importante et ça me gênait tout de même un peu de les déranger…
Autre expérience, alors que je faisais une randonnée avec un groupe sur un itinéraire autorisé d’une zone de tranquilité, nous n’avons pas croisé grand-monde. Un participant a vu un bouquetin, qui s’est semble-t-il éloigné, car nous ne l’avons pas vu. Une fois redescendu dans le village, nous avons vu plusieurs biches dans un bosquet au milieu des habitations.
Evidemment, on ne peut pas généraliser sur quelques expériences, mais cela montre déjà qu’il n’y a pas de règles générales. Oui, on dérange en faisant peur au chamois, ça cela semble indéniable. Après, la présence d’animaux (en plus grande quantité qu’ailleurs) dans les zones de tranquilité n’est pas garantie… tandis que les zones fréquentées ne sont pas forcément délaissées…
La question des traces, soulevée par Hacim de l’Est, est intéressante : une fois qu’il y en a une, ils l’utilisent… s’ils en ont besoin. Il ne faut par contre pas oublier qu’elle ne mène pas forcément où ils veulent aller… Et quand bien même ce serait parfois le cas, il n’est pas certain que cet avantage compense les inconvénients liés aux dérangements occasionnés par notre présence lorsque nous les faisons fuir.
Bref, beaucoup de questions et peu de réponses…[/quote]
Tout à fait, miss, on ne peut pas sur la base de nos simples observations, savoir quel est notre impact réel sur la faune. Nous faisons parfois fuir les animaux mais ils utilisent nos traces. Mais notre présence a-t-elle réellement un impact (positif ou négatif) sur la faune ? Seules des études scientifiques tenant compte des différents paramètres et menées sur des durées assez longues pourraient répondre à cette question.
Alors, définir des zones de tranquilité (avec les lois qui vont avec) en ne se basant que sur une interprétation qui exclut tout autre hypothèse, ce n’est à mon avis pas très sérieux venant d’offices et de groupements censés abriter des scientifiques.
D’où ma remarque concernant les chasseurs qui, eux, ne se contentent pas de « déranger » les animaux, mais les tuent. Même si c’est dans un cadre légal et dans un but (discutable) de « régulation » de la faune, on peut tout de même s’interroger sur les restrictions imposées aux randonneurs en comparaison.
En fait, dans ce débat, nous nous posons des questions sur lesquelles personne ne peut apporter de réponse définitive en l’état actuel de nos connaissances.
Mais le sujet est intéressant et mérite d’être débattu !