"Respecter c'est protéger", et l'interdiction d'itinéraires de ski

Posté en tant qu’invité par Jerome-g:

[Modération forum] : ce sujet a été initié comme commentaires de cette sortie, et détaché afin de pouvoir donner lieu à discussion sur le forum.
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Et la Creta de Vella est aussi dans la zone d’après la carte. C’est une blague !? Y’a pas d’autres priorités pour protéger la nature et la faune que d’interdire les randonneurs ? Je sais pas moi, on peut mettre Verbier en zone de tranquillité peut-être.

Posté en tant qu’invité par CH:

La Cretaz de Vella est autorisée sur les itinéraires rouges présents dans la zone rouge. Le Mourin n’a en revanche pas d’itinéraire autorisés. Les infos se trouvent sur le site internet mentionné ci-dessus.

A vous randonneurs et skieurs, en sortant des itinéraires autorisés, vous pourriez effectivement déranger un chasseur en train de traquer un animal en voie d’extinction :mad: . Comme le grand tétralyre par exemple. Il n’y en a bientôt plus mais les chasseurs ont le droit de l’abattre.

De qui se moque-t-on ?

Posté en tant qu’invité par Jerome-G:

ok je n’avais pas regardé la légende en détails.
Quoi qu’il en soit la tranquillité en montagne qui se fait au détriment des randonneurs je trouve ça vraiment limite…

[quote=« Hacim de l’Est, id: 1482513, post:3, topic:130767 »]A vous randonneurs et skieurs, en sortant des itinéraires autorisés, vous pourriez effectivement déranger un chasseur en train de traquer un animal en voie d’extinction :mad: . Comme le grand tétralyre par exemple. Il n’y en a bientôt plus mais les chasseurs ont le droit de l’abattre.

De qui se moque-t-on ?[/quote]

Bonsoir,

Le Tetras lyre fait partie des espèces dites « prioritaires » selon l’office de protection de l’environnement (Tetrao tetrix). La liste de ces espèces est téléchargeable ici : http://www.bafu.admin.ch/publikationen/publikation/01607/index.html?lang=fr

Si tu as des questions spécifiques sur les mesures prises pour la sauvegarde du Tetras lyre en Suisse et sur la situation actuelle, le plus simple est de contacter directement l’OFEV.

La question soulevée ici ne relève pas de l’éventuelle insuffisance des mesures de protection du Tetras lyre en Suisse, mais bien de l’interdiction de fréquentation d’une zone, en l’occurrence un district franc fédéral, dans laquelle se trouve le Mourin. Seuls les itinéraires spécifiés étant autorisés, le Mourin ne peut plus être fréquenté en pratique hivernale. Ce site ayant (entre autres) pour vocation d’être une base de données à disposition des pratiquants pour préparer ou planifier leurs sorties, il est judicieux qu’il contienne un maximum d’informations.

Il y a d’ailleurs - et tu le sais bien - suffisamment d’endroits autorisés pour pratiquer le ski en Suisse …

Bonne suite de saison à toi !

C’est sur qu’il y a quelques « incohérences »: vallon de pont de Nant interdit au vélo mais à coté à la dent de Morcles les militaires peuvent s’en donner cœur joie, Mourin interdit au randonneur mais dépose en face au petit Combin… :frowning:
Bref il vaut mieux être chasseurs, militaires ou héliskieurs que randonneur pour ne pas déranger la faune !

[quote=« sylv@in74, id: 1482606, post:6, topic:130767 »]C’est sur qu’il y a quelques « incohérences »: vallon de pont de Nant interdit au vélo mais à coté à la dent de Morcles les militaires peuvent s’en donner cœur joie, Mourin interdit au randonneur mais dépose en face au petit Combin… :frowning:
Bref il vaut mieux être chasseurs, militaires ou héliskieurs que randonneur pour ne pas déranger la faune ![/quote]

Oui et non… Les zones interdites au skieurs le sont également aux héliskieurs et aux militaires. Tu as le droit d’aller faire du ski de rando au Petit Combin comme à la Dent de Morcles. Il ne faut pas tout mélanger… Quant à la chasse, la période est bien définie… et ce n’est pas l’hiver.

Ce type d’approche « les autres ont le droit, mais pas moi » (ce qui est en l’occurrence inexacte puisque dans les zones interdites, les autres n’ont pas plus de droits que toi) montre simplement un trait (tout à fait humain), à savoir qu’on n’aime pas se voir limiter par des règlements et que l’on réagit de façon affective et non rationnelle. Dans les faits, ces interdictions ne posent pas de problèmes factuels, car il y a bien assez d’endroits où faire du ski de randonnée en dehors de ceux qui sont interdits. Elles semblent par contre poser un problème de principe à certains, d’où la réaction un peu « calimero » « c’est pô juste »…

Bon ski à toi !

Posté en tant qu’invité par jeromeg:

Ok mais il ne faut pas être naïf : c’est beaucoup plus simple d’établir des interdictions qui visent deux trois bouseux de randonneurs à ski ou vététistes qui ne consomment rien que de s’attaquer à des entités tels les chasseurs ou le secteur du tourisme.

Certes il reste de nombreux endroits pour skier ou rouler mais les interdictions se multiplient alors que les stations de ski par exemple peuvent attaquer au bull la montagne (voire les lapiaz comme à Flaine) pour lisser les pistes et faire des retenues d’eau pour les canons.
Ce n’est pas pour faire caliméro, c’est juste une constatation de comment fonctionnent les choses, des choix qui sont faits, des priorités qui sont données par les décideurs.

Moi je suis super content que des zones « wilderness » subsistent, merci aux organismes / associations qui s’occupent de préserver tout ça. Je suis juste un peu énervé de voir comment en parallèle certains secteurs peuvent faire plus ou moins ce qu’ils veulent et comment la montagne est massacrée et transformée en parc d’attraction.

Mouais en faite on ce donne bonne conscience(c’est aussi une tendance humaine) en érigeant des sanctuaire(facile pas de lobbies des randonneurs), pour ensuite faire nimp en station, la vrais cohérence serait de s’attaquer à l’héliski par exemple mais quand ça rapporte ça ne dérange pas apparemment.
Les endroit sauvages diminue dans les Alpes comme ailleurs et quand je vois une décharge je me dis pas « il y a bien assez d’endroit propre ailleurs »…

[quote=« jeromeg, id: 1482638, post:8, topic:130767 »]Ok mais il ne faut pas être naïf : c’est beaucoup plus simple d’établir des interdictions qui visent deux trois bouseux de randonneurs à ski ou vététistes qui ne consomment rien que de s’attaquer à des entités tels les chasseurs ou le secteur du tourisme.

Certes il reste de nombreux endroits pour skier ou rouler mais les interdictions se multiplient alors que les stations de ski par exemple peuvent attaquer au bull la montagne (voire les lapiaz comme à Flaine) pour lisser les pistes et faire des retenues d’eau pour les canons.
Ce n’est pas pour faire caliméro, c’est juste une constatation de comment fonctionnent les choses, des choix qui sont faits, des priorités qui sont données par les décideurs.

Moi je suis super content que des zones « wilderness » subsistent, merci aux organismes / associations qui s’occupent de préserver tout ça. Je suis juste un peu énervé de voir comment en parallèle certains secteurs peuvent faire plus ou moins ce qu’ils veulent et comment la montagne est massacrée et transformée en parc d’attraction.[/quote]

En Suisse, les chasseurs sont utilisés pour réguler les populations de gibier et la pratique est très précisément règlementée. Quant aux stations de ski, je n’ai pas connaissance de « nouvelle » station qui se soit créée en Suisse ces dernières années. On hérite surtout (avec quelques réaménagment certainement) de ce qui a été fait auparavant et que l’on peut - pour des raisons économiques il est vrai - difficilement démonter actuellement. Si les stations n’étaient pas déjà construites, elles ne se construiraient pas (ou en tous cas pas comme ça) : les temps ont changé et les préoccupations d’aujourd’hui ne sont en l’occurrences pas celles d’hier. C’est pareil pour l’ensemble des décharges du XXe siècles, qui devraient être assainies pour des milliards de francs.

Quant à l’héliski : je trouve aussi que c’est une pratique qui serait à bannir, mais qui est maintenue, car certains y tiennent pour des raisons économiques. Heureusement, seules certaines déposes sont autorisées, ce qui limite un peu les désagréments que cause la pratique.

En résumé, les autres secteurs sont également réglementés contrairement à ce que tu sembles penser. Et ce n’est pas parce que d’autres font moins bien qu’il ne faut pas respecter les zones de protection de la faune…

Posté en tant qu’invité par jeromeg:

[quote=« miss, id: 1482675, post:10, topic:130767 »]En Suisse, les chasseurs sont utilisés pour réguler les populations de gibier et la pratique est très précisément règlementée. Quant aux stations de ski, je n’ai pas connaissance de « nouvelle » station qui se soit créée en Suisse ces dernières années. On hérite surtout (avec quelques réaménagment certainement) de ce qui a été fait auparavant et que l’on peut - pour des raisons économiques il est vrai - difficilement démonter actuellement. Si les stations n’étaient pas déjà construites, elles ne se construiraient pas (ou en tous cas pas comme ça) : les temps ont changé et les préoccupations d’aujourd’hui ne sont en l’occurrences pas celles d’hier. C’est pareil pour l’ensemble des décharges du XXe siècles, qui devraient être assainies pour des milliards de francs.

Quant à l’héliski : je trouve aussi que c’est une pratique qui serait à bannir, mais qui est maintenue, car certains y tiennent pour des raisons économiques. Heureusement, seules certaines déposes sont autorisées, ce qui limite un peu les désagréments que cause la pratique.

En résumé, les autres secteurs sont également réglementés contrairement à ce que tu sembles penser. Et ce n’est pas parce que d’autres font moins bien qu’il ne faut pas respecter les zones de protection de la faune…[/quote]

Je respecte les réglementations ce n’est pas moi qui ai fait cette sortie.
On peut quand même donner un point de vue, qui en vaut bien un autre, au lieu de dire amen à toutes les évolutions de la société le doigt sur la couture du pantalon.
Plusieurs sommets importants totalement interdits ce n’est pas rien.

Quant aux stations de ski (que je fréquente avec plaisir), les retenues pour canons à neige (qui régulent les précipitations certainement) ça ne date pas de 50 ans.

Pour avoir un peu (beaucoup) observé ces zones sur la carte pour mettre à jour les balises « warning » dans les itinéraires c2c (gros travail toujours en cours), en tout cas pour les zones Muveran, Combe de l’A, Chasseral, Lauenen presque toutes les courses classiques sont toujours praticables, sauf la Becca Colinta et le Mourin.
Il faut savoir que ce qui (entre autre) a fait arrivé à ces zones de protection de la faune est d’une part la nouvelle loi sur la chasse, qui comprend comme son nom ne l’indique pas, la gestion des forêts entre autre, les zones de protection et la faune.
Et l’autre gros problème est l’explosion ces dernières années du nombre des personnes pratiquant la raquette à neige, « sport » permettant d’aller n’importe où, notamment en forêt. Ce qui génère un stress énorme pour la faune de ces zones (forêt et surtout les lisières) d’être dérangés en permanence en hiver.
Et il faut savoir que si on trouve une zone ou un iti pas clair, il est toujours possible de lancer un coup de fil au garde chasse pour avoir plus de détails.

En tous les cas, ce qui frappe à la lecture des différents commentaires, c’est l’intelligence de la discussion : personne n’a encore insulté personne et tout le monde expose son point de vue avec courtoisie… :slight_smile:

Bonne suite de saison à tous !

On sent bien qu’il y a un certain malaise avec le bien fondé de ces interdictions qui reposent sur une affirmation dénuée de preuve scientifique : que les randonneurs « dérangent » et mettent en danger la faune. A lire le site donné en référence, il n’est mentionné aucune étude démontrant cela malgré ses nombreux et sérieux partenaires ! Il conviendrait alors de préciser qu’il ne s’agit que d’une hypothèse !
Mes nombreuses observations sur le terrain m’ont amené à une autre hypothèse : lors de mes fréquentes sorties, je fais la plupart du temps la trace (dans les zones autorisées). Les traces d’animaux sont alors rares surtout si le manteau neigeux est épais (comme c’est le cas actuellement). Par contre, dés que la trace est faite, les animaux la fréquentent assidument. La présence de traces de randonneurs attire incontestablement les animaux qui les utilisent pour se déplacer. Je pense que beaucoup ont fait la même observation. J’ai donc formulé l’hypothèse suivante : il existerait une collaboration positive entre les randonneurs hivernaux et la faune, les traces laissées par les premiers ouvrant de nouvelles possibilités de déplacement aux seconds et donc de possibilité de trouver de la nourriture pour une dépense énergétique nettement diminuée.
Cette hypothèse, pertinente, selon laquelle les randonneurs aideraient indirectement les animaux dans leur survie hivernale mériterait d’être confrontée dans de vraies études scientifiques avec l’autre hypothèse selon laquelle les randonneurs dérangeraient les animaux et mettraient en péril leur survie.
Cela serait pourtant simple, alors pourquoi le sujet n’est-il pas clarifié ? Le puissant loby des chasseurs aurait-il intérêt à ce qu’on accuse les randonneurs de menacer la survie de certaines espèces pour éviter que l’on remettre en cause leur pratique ?
La question mérite d’être posée.
Merci de m’avoir lu.

Ton hypothèse est intéressante. Je ne pratique pas assez la montagne en hiver pour pouvoir te donner mon opinion. D’autant que les traces d’animaux ne doivent pas être marquées ou à peine lorsque skis et raquettes ont déjà bien tassé la neige.

Posté en tant qu’invité par jeromeg:

  • Après avoir regardé la carte d’un peu plus près il y a plusieurs sommets interdits qui se font à ski, certes ce ne sont pas des classiques comme les Monts Telliers mais ils se font (faisaient) quand même de temps en temps. Par exemple :

Muveran :
Pointe des Encrennes
Pointe de Paneirosse

Entremont :
Les sommets en rive gauche de la combe de l’A : Pte de Revedin jusqu’à la Tsavre
La Creta de Vella descente versant nord

  • Ensuite au niveau de la prise de décision : (http://www.respecter-cest-proteger.ch/wildruhezonen/mitwirkung/) on lit « Approche participative
    Dans les cantons pratiquant une approche participative, les représentants des groupes d’intérêt concernés sont activement associés à la procédure de délimitation par les autorités cantonales.
     »

Qui est intervenu pour tracer les itinéraires autorisés ? Y a-t-il la voix des randonneurs à ski dans « les groupes d’intérêt concernés » ? Je vois que le C.A.S est cité.

Et on lit aussi :
"[i]Vous avez le droit de faire entendre votre voix! En apportant votre connaissance du terrain et votre point de vue, vous participez à la recherche d’une solution optimale, permettant de dégager un consensus équilibré entre les intérêts de la protection de la nature et ceux des adeptes de sports de nature. Les services cantonaux de la chasse vous en diront plus sur la procédure.[/i] "

Je trouve que ce sujet mérite d’être débattu, il aurait sa place sur le forum (et ça risque d’être chaud) car interdire des zones entières à une circulation non motorisée ce n’est pas une décision anodine.

Posté en tant qu’invité par jeromeg:

Et le Bec des Rosses c’est à moitié en zone rouge. Ça va jouer pour l’Xtrem de Verbier ?
Comment ? Une dérogation ?

Au niveau du dérangement des animaux, je me suis également posée pas mal de questions…

Récemment au Val d’Aoste, j’ai croisé beaucoup de chamois et de bouquetins, parc national oblige j’imagine (le ski ne semble par contre pas interdit par là-bas). Il est évident que les chamois fuient même à une distance relativement importante et ça me gênait tout de même un peu de les déranger…

Autre expérience, alors que je faisais une randonnée avec un groupe sur un itinéraire autorisé d’une zone de tranquilité, nous n’avons pas croisé grand-monde. Un participant a vu un bouquetin, qui s’est semble-t-il éloigné, car nous ne l’avons pas vu. Une fois redescendu dans le village, nous avons vu plusieurs biches dans un bosquet au milieu des habitations.

Evidemment, on ne peut pas généraliser sur quelques expériences, mais cela montre déjà qu’il n’y a pas de règles générales. Oui, on dérange en faisant peur au chamois, ça cela semble indéniable. Après, la présence d’animaux (en plus grande quantité qu’ailleurs) dans les zones de tranquilité n’est pas garantie… tandis que les zones fréquentées ne sont pas forcément délaissées…

La question des traces, soulevée par Hacim de l’Est, est intéressante : une fois qu’il y en a une, ils l’utilisent… s’ils en ont besoin. Il ne faut par contre pas oublier qu’elle ne mène pas forcément où ils veulent aller… Et quand bien même ce serait parfois le cas, il n’est pas certain que cet avantage compense les inconvénients liés aux dérangements occasionnés par notre présence lorsque nous les faisons fuir.

Bref, beaucoup de questions et peu de réponses…

[quote=« miss, id: 1483098, post:18, topic:130767 »]Au niveau du dérangement des animaux, je me suis également posée pas mal de questions…

Récemment au Val d’Aoste, j’ai croisé beaucoup de chamois et de bouquetins, parc national oblige j’imagine (le ski ne semble par contre pas interdit par là-bas). Il est évident que les chamois fuient même à une distance relativement importante et ça me gênait tout de même un peu de les déranger…

Autre expérience, alors que je faisais une randonnée avec un groupe sur un itinéraire autorisé d’une zone de tranquilité, nous n’avons pas croisé grand-monde. Un participant a vu un bouquetin, qui s’est semble-t-il éloigné, car nous ne l’avons pas vu. Une fois redescendu dans le village, nous avons vu plusieurs biches dans un bosquet au milieu des habitations.

Evidemment, on ne peut pas généraliser sur quelques expériences, mais cela montre déjà qu’il n’y a pas de règles générales. Oui, on dérange en faisant peur au chamois, ça cela semble indéniable. Après, la présence d’animaux (en plus grande quantité qu’ailleurs) dans les zones de tranquilité n’est pas garantie… tandis que les zones fréquentées ne sont pas forcément délaissées…

La question des traces, soulevée par Hacim de l’Est, est intéressante : une fois qu’il y en a une, ils l’utilisent… s’ils en ont besoin. Il ne faut par contre pas oublier qu’elle ne mène pas forcément où ils veulent aller… Et quand bien même ce serait parfois le cas, il n’est pas certain que cet avantage compense les inconvénients liés aux dérangements occasionnés par notre présence lorsque nous les faisons fuir.

Bref, beaucoup de questions et peu de réponses…[/quote]

Tout à fait, miss, on ne peut pas sur la base de nos simples observations, savoir quel est notre impact réel sur la faune. Nous faisons parfois fuir les animaux mais ils utilisent nos traces. Mais notre présence a-t-elle réellement un impact (positif ou négatif) sur la faune ? Seules des études scientifiques tenant compte des différents paramètres et menées sur des durées assez longues pourraient répondre à cette question.
Alors, définir des zones de tranquilité (avec les lois qui vont avec) en ne se basant que sur une interprétation qui exclut tout autre hypothèse, ce n’est à mon avis pas très sérieux venant d’offices et de groupements censés abriter des scientifiques.
D’où ma remarque concernant les chasseurs qui, eux, ne se contentent pas de « déranger » les animaux, mais les tuent. Même si c’est dans un cadre légal et dans un but (discutable) de « régulation » de la faune, on peut tout de même s’interroger sur les restrictions imposées aux randonneurs en comparaison.
En fait, dans ce débat, nous nous posons des questions sur lesquelles personne ne peut apporter de réponse définitive en l’état actuel de nos connaissances.
Mais le sujet est intéressant et mérite d’être débattu !

Mouais, je me plains assez souvent qu’une bande d’ongulés a ravagé la trace, voire même a chié dessus !
Mais l’utilisation de la trace des skieurs n’est pas toujours une bonne idée. Des tétras peuvent trouver intéressant de monter dans la trace à la tombée de la nuit, pour monter facilement haut dans la pente, à l’abri des prédateurs (qui peuvent aussi facilement suivre la trace, mais bon ce n’est pas très futé un tétras…). Ils se posent, et se laissent recouvrir par la neige qui tombe…
Le lendemain matin, tu vas faire un petit tour dans la fraiche avant le boulot, tu empruntes la trace qui se devine tout juste (mais c’est plus facile de la suivre car la neige est plus légère et il y a un fond tassé). Et à un endroit… vlam, vlam, vlam… tu fais envoler 5-10 tétras…
Vécu plusieurs fois, à Chamechaude et au Moucherotte (comme quoi la surfréquentation depuis plusieurs décennies n’a pas l’air de les décimer).