Relance sur l'artif

Posté en tant qu’invité par Thosber:

Je relance le débat, car j’ai un peu du mal à m’y retrouver, bien qu’ayant une petite experience du sujet. L’artif commence à A0 quand l’on tire sur un clou ou autre pour s’aider à passer, ce n’est pas encore du terrain d’aventure, mais ce n’est plus tout à fait de l’escalade libre! Ce n’est pas vraiment de l’artif car il ne peut s’agir que d’un point d’aide.
Je scinderais en trois parties, le sujet :
1 l’escalade libre,
2 l’artif
3 le terrain d’aventure

Et maintenant, où commence l’un, où finit l’autre ou les autres…?
Et surtout, que l’on ne parle pas de cotations, juste de difficulté et de définition de pratique .

A +++ thosber

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Je comprends mal ta classification : on peut faire de l’artif et ou du libre en terrain d’aventure.
Pourquoi vouloir tout classifier ? Que veut-on prouver par là aux autres ou à soi-même ?
Ceci dit, je respecte l’artif, mais je trouve le jeu un peu dangereux à partir, disons, de l’A3 (oh j’ai un peu suivi la querelle des cotations !) : blocs bralants menaçants de couper la corde et très grande longueur de chûte (dans le calcaire Chartreuse Vercors). Je ne parle pas des expendings flakes du Yosemite !
Mais ceci n’est qu’une opinion.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Je crois que tu confond escalade libre et sportive.
Libre veut juste dire que tu n’utilise pas de point d’aide ou d’artifs : les points servent juste a proteger mais pas a tirer. Mais ces points peuvent etre des spits, ou des coinceurs ou des pitons.
Escalade sportive : escalade sur spit ou le geste est privilegie : il ne faut pas poser soi meme les points de protection (il faut juste clipper un spit).
Artif : tu utilises les points de protection pour monter (spit, piton, coinceur, crochet etc…)

Tu peux tres bien faire du libre sur coinceur et faire du tire-clou sur des spits.

Posté en tant qu’invité par alex:

M’intéressant au sujet depuis quelque temps, je te propose quelques explications, justes j’espère … Sache d’abord qu’il n’y a pas de délimitation précise entre ces trois pratiques.

On peut discerner les pratiques par la technique de progression :

  • en libre on ne s’autorise pour progresser que les prises naturelles, il est interdit de toucher à ce qui brille ;
  • en artif toute technique est bonne, la progression se fait en grimpant sur des étriers, eux mêmes fixés par une extraordinaire quincaillerie. Tu ne touches presque pas au rocher ;
  • hors-sujet : le terrain d’aventure, qui peut être aussi bien du libre pur (à l’anglaise) que de l’artif pur (dans le Verdon).

On peut aussi discerner les pratiques par la nature de l’équipement des voies :

  • en pur terrain d’aventure il n’y a aucun équipement en place. Tu ne te rends même pas compte si tu grimpes à côté de la voie !
  • en libre « à la française » les voies sont équipées en permanence, avec des protections inarrachables pour autoriser le vol ;
  • hors sujet : l’artif, qui est parfois complètement équipé (au Gerbier 9ème décennie en spits majeurs) ou pur terrain d’aventure (Yosemite). Bien sûr l’intérêt de l’artif de placer soi-même ses protections et non pas de grimper dans des étriers.

Pour conclure, l’ami Gérard disait « Le libre, c’est de l’artif psychologique ». Si tu a compris cette phrase, c’est que mon explication était claire. Ouf …

Posté en tant qu’invité par ZeBadGuy:

« Le libre, c’est de l’artif psychologique »

Ca veut dire quoi ?

Posté en tant qu’invité par Alexis:

alex a écrit:

  • en libre on ne s’autorise pour progresser que les prises
    naturelles, il est interdit de toucher à ce qui brille ;

Exit donc les prises patinées qui luisent au soleil ?

Posté en tant qu’invité par Francois:

L’artif n’est qu’une technique de progression comme une autre. Elle revient à la mode. Après avoir été exécrée pendant 2 décennies par les gourous du « libre » entre 2 spits béton installés à grand fracas avec perforatrice à batterie et outillage idoine, l’artif revient à la mode.
Donc, comme je disais, l’artif, comme toute technique, n’est qu’un moyen. On ne va pas dans une voie pour faire de l’artif, mais parce que c’est une voie qui nous plait (peut-être plaît-elle parce qu’il y a de l’arfif? chacun voit midi à sa porte). Mais, comme le dit Baltardive, pourquoi vouloir classifier?
Voila mon avis, et je le partage.

Posté en tant qu’invité par xav:

Mais non mais non, y pas que des grimpeurs soi-disant de salles d’escalade qui n’aiment pas l’artif.

De mon point de vue, ça m’indiffère vraiment. J’estime que j’ai encore une marge de progression énorme en escalade (vu mon niveau de chiotte, rien d’anormal), et du coup je n’ai jamais eu envie de voir à quoi ça pouvait ressembler l’artif.

En fait je me prends la tete toute la semaine sur des trucs et d’autres, et du coup j’ai pas envie de continuer le week-end, avec de la stratégie ou de la réflexion sur les meilleurs ancrages et pitonnages possibles.

Bon cette parenthèse est fermée, c’est pas ce que je voulais dire.

Je veux simplement dire que l’artif a été fustigée par Messner lui-meme (pas forcément à son honneur) de manière assez violente (et avant lui, par Preuss, meme).

Donc je trouve assez facile de classer tous les adeptes du libre dans le meme sac, et je trouve encore plus déplaisant sur ce forum, que tous les « adeptes du libre » soient balancés dans la catégorie « je bourrine de spit en spit, en fait je suis un gros boeuf inculte et l’engagement je connais pas ». Ya pas besoin d’engager quand meme pour etre respectable ?

Quand Alex Huber décide de retourner dans Bellavista pour la tenter en libre cette fois, personne ne le lui reproche (et pour cause), ni ne vient parler d’engagement. Ce débat fait un peu cliché…

Je me suis un jour retrouvé à plus de 10 m de haut avec mon sac qui se coinçait sur un rocher me surplombant légèrement, avant d’avoir posé ma première protection. J’ai pas été malin ce jour là et je ne revendique pas le statut de « type qui envoie du bois ».

J’aurais pu me vautrer en beauté sur une voie facile, et je ne considère pas avoir fait mieux que les grimpeurs de sites équipés…

C’est pas le terme « gourous du libre » qui m’a choqué, c’est le fait d’y associer sica, perfo et ferraille à gogo.

Les voies ouvertes par l’ami Edlinger comportaient un bon degré d’engagement, meme si lui s’y disait en totale sécurité.

Un gourou du libre (plus généralement en fait, de la technique alpine et de l’esprit de légèreté) a été Pierre Béghin, au moment où il s’est tué sur L’Anapurna. Alors merde, les spits ils y étaient pas, cette fois…

Alors cette réponse longue n’était pas pour reprovoquer une énième polémique, ni pour fustiger ta position.

Mais parceque pour moi, l’esthétique de l’escalade (qui doit etre ancrée dans mon cerveau de manière indélébile, je devais avoir 7 ou 8 ans) sera toujours associée à Patrick Edlinger, à l’aise au milieu d’un vide dément et de prises pas si grosses. Pour moi l’escalade est donc associée à ce rythme, à ces mouvements apparemment sans effort.

Après, engagement, pas engagement, c’est différent, c’est vraiment quelque chose d’indépendant.

Meme si je comprends bien le message que tu veux faire passer : l’attrait d’une paroi peut nous pousser à employer les moyens nécessaires pour pouvoir aller y trainer nos guetres.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Super, je voulais répondre à François dans le même sens, et tu l’as fait pour moi !

Il n’y a qu’à suivre le parcourt de Lionel Daudet pour s’apercevoir que les aficionados du libre et ceux de l’artif sont la plupart du temps les seules et mêmes personnes !

Posté en tant qu’invité par A.P.:

…rien à dire de mieux, ce qui clos le trop long « débat »…et passons à autre chose, grimper peut être ?xav a écrit:

Mais non mais non, y pas que des grimpeurs soi-disant de
salles d’escalade qui n’aiment pas l’artif.

De mon point de vue, ça m’indiffère vraiment. J’estime que
j’ai encore une marge de progression énorme en escalade (vu
mon niveau de chiotte, rien d’anormal), et du coup je n’ai
jamais eu envie de voir à quoi ça pouvait ressembler l’artif.

En fait je me prends la tete toute la semaine sur des trucs
et d’autres, et du coup j’ai pas envie de continuer le
week-end, avec de la stratégie ou de la réflexion sur les
meilleurs ancrages et pitonnages possibles.

Bon cette parenthèse est fermée, c’est pas ce que je voulais
dire.

Je veux simplement dire que l’artif a été fustigée par
Messner lui-meme (pas forcément à son honneur) de manière
assez violente (et avant lui, par Preuss, meme).

Donc je trouve assez facile de classer tous les adeptes du
libre dans le meme sac, et je trouve encore plus déplaisant
sur ce forum, que tous les « adeptes du libre » soient balancés
dans la catégorie « je bourrine de spit en spit, en fait je
suis un gros boeuf inculte et l’engagement je connais pas ».
Ya pas besoin d’engager quand meme pour etre respectable ?

Quand Alex Huber décide de retourner dans Bellavista pour la
tenter en libre cette fois, personne ne le lui reproche (et
pour cause), ni ne vient parler d’engagement. Ce débat fait
un peu cliché…

Je me suis un jour retrouvé à plus de 10 m de haut avec mon
sac qui se coinçait sur un rocher me surplombant légèrement,
avant d’avoir posé ma première protection. J’ai pas été malin
ce jour là et je ne revendique pas le statut de « type qui
envoie du bois ».

J’aurais pu me vautrer en beauté sur une voie facile, et je
ne considère pas avoir fait mieux que les grimpeurs de sites
équipés…

C’est pas le terme « gourous du libre » qui m’a choqué, c’est
le fait d’y associer sica, perfo et ferraille à gogo.

Les voies ouvertes par l’ami Edlinger comportaient un bon
degré d’engagement, meme si lui s’y disait en totale sécurité.

Un gourou du libre (plus généralement en fait, de la
technique alpine et de l’esprit de légèreté) a été Pierre
Béghin, au moment où il s’est tué sur L’Anapurna. Alors
merde, les spits ils y étaient pas, cette fois…

Alors cette réponse longue n’était pas pour reprovoquer une
énième polémique, ni pour fustiger ta position.

Mais parceque pour moi, l’esthétique de l’escalade (qui doit
etre ancrée dans mon cerveau de manière indélébile, je devais
avoir 7 ou 8 ans) sera toujours associée à Patrick Edlinger,
à l’aise au milieu d’un vide dément et de prises pas si
grosses. Pour moi l’escalade est donc associée à ce rythme, à
ces mouvements apparemment sans effort.

Après, engagement, pas engagement, c’est différent, c’est
vraiment quelque chose d’indépendant.

Meme si je comprends bien le message que tu veux faire passer
: l’attrait d’une paroi peut nous pousser à employer les
moyens nécessaires pour pouvoir aller y trainer nos guetres.

Posté en tant qu’invité par Thosber:

Grimper, oui, mais comment ?

 En artif ou en libre ??? Bon je déconne, le principal est de se faire plaisir sur le rocher,par contre en ce moment ou aller avec cette putain de météo ? On ne peut même pas skier, les conditions son infames.

Je devais aller dans les Calanques en fin de semaine, je commence à me faire du soucis quant à la méétéo…