Relais non chainé mais béton !

Pourquoi dis tu un des deux points ? Désolé mais comment est ton relais ?
Je te dis cela car selon leur placement il est plutôt conseillé d’assurer sur le point du bas, qui est bien évidemment relié au second, même s’il est vrai que c’est moins pratique et confort. En cas de rupture de ce point il y aura peu de choc sur le deuxième et sur le système de liaison. Dans le cas inverse ce n’est pas la même chose… Mais peut être ne parle-t-on pas du même type de relais…

relais pré-contraint alors…

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Merci de rester courtois et dans le thème de cette discussion à savoir le relais non chainé mais béton

Pour amener un peu d’eau au moulin, si tu comprends l’anglais, cette vidéo montre quelques techniques pour relier un relais sur points « béton » à l’aide d’une sangle.

Quand c’est béton, un cab’ sur chaque point fonctionne bien si tu grimpes en réversible.
Rien ne t’empêche de trianguler. À la limite, ça peut te servir « d’entraînement » pour le jour où tu auras à trianguler un relais avec des points douteux : voir quelles peuvent être les contraintes, les méthodes adaptées pour y répondre…

Un nœud sur une sangle la fragilise, c’est vrai. Mais sans nœud, sur un relais multidirectionnel, si un point pète, la sangle et l’autre point (ou les autres points) vont prendre cher… Avec un nœud proche de ton point de triangulation, le choc sera moins important.

Ca fragilise la sangle certes, mais la résistance reste au delà de ce qu’un relais est censé supporter.

Perso, je triangule dans tous les cas : dans les niveaux où je navigue, les avantages sont, pour moi, supérieurs aux inconvénients.

Tout à fait, et de manière générale il est important de faire le « distingo » entre l’info qui consiste à dire « attention, sachez qu’un noeud réduit la résistance de la… » et le fait que même avec un noeud, la résistance de la sangle (ou corde) reste bien supérieure à ce qu’elle va encaisser dans les limites de son utilisation. En revanche c’est plus sur la notion de facteur de chute et donc de force de choc qu’il faut, je pense, attirer l’attention et notamment avec des sangles ! (cf. test ENSA)

Excellent ton site !

Et enfin un reconnaissance du relais Mc Gyver !! :slight_smile:

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Rebonjour tout le monde !

Merci pour vos réponses et vidéos très instructives ! Je remets deux euros dans la machine :

Je viens de découvrir une nouvelle méthode intéressante, tirée tout droit du site Mammut, qui semble être désormais privilégiée et qui surpasserait la méthode de la triangulation :

Au cours d’escalades grande voie sur rocher, sur glace et sur terrain mixte, le relais revêt une importance cruciale. Il est donc impératif qu’il puisse résister à une chute éventuelle.
En règle générale, il faut veiller à créer une forme de redondance, afin de pouvoir bénéficier de plusieurs points fixes (ou points d’ancrage). Ce résultat peut être obtenu en installant différents types de relais. Alors que l’ancrage équilibré (ou triangle des forces) était autrefois considéré comme la solution la plus pratique pour l’installation d’un relais, l’ancrage avec assurage compensé est, à l’heure actuelle, la méthode privilégiée. Les deux approches requièrent au moins deux points fixes distincts. L’ancrage équilibré utilise un triangle de forces pour répartir la charge sur les deux points d’ancrage. L’ancrage avec assurage compensé fait en sorte que toute la charge soit supportée par un seul point fixe, le second ayant uniquement une fonction de redondance. Cette méthode est privilégiée lorsque au moins un point d’ancrage solide (cheville de sécurité, spit) est déjà présent au niveau du relais. Si, en revanche, les deux points fixes sont jugés inadaptés (pitons, coinceurs ou autres dispositifs d’assurage mobiles), il faut privilégier un ancrage avec assurage compensé.

L’ancrage avec assurage compensé utilise le principe du point central :
Un mousqueton à vis est accroché sur le point fixe inférieur. Il faut ensuite prendre un anneau de sangle de longueur suffisante et réaliser un nœud de vache afin de constituer une petite boucle. Celle-ci forme le point central qu’il faut ensuite accrocher sur le mousqueton à vis. L’anneau proprement dit est arrimé sur le point fixe supérieur au moyen d’un mousqueton supplémentaire et d’un nœud de cabestan formé avec les deux brins. L’extrémité de l’anneau qui dépasse du nœud de cabestan est accrochée une deuxième fois sur le mousqueton du point fixe supérieur, afin d’empêcher toute ouverture du nœud.

Au niveau du point central, il est désormais possible de réaliser un auto-assurage ou l’assurage d’un partenaire avec deux mousquetons HMS.Dans certaines circonstances, la liaison établie par l’anneau de sangle entre les deux points fixes peut revêtir une importance fondamentale, par exemple si l’un des points d’ancrage vient à céder et que la charge est transférée sur le deuxième point. Dans ce cas, le deuxième point fixe mais aussi la liaison entre les deux points jouent un rôle crucial. L’anneau de sangle doit être capable de supporter toutes les forces imaginables générées après l’arrachement d’un point fixe, le but étant d’éviter une chute de la cordée

(deuxième photo)

Qu’en pensez-vous ???

Quelque chose me rend perplexe : pourquoi ne pas mettre le mousqueton où se trouve l’assureur directement le premier mousqueton et pourquoi mettre cette boucle de sangle entre les deux ?? Je ne comprends pas comment ajouter cette boucle de sangle (avec un noeud en prime) rend le tout plus solide ???

Merci d’avance pour vos éclaircissements !!

Je comprends pas non plus l’intérêt par rapport au relais triangulé. C’est pas plus simple, ça rajoute un nœud, et qui plus est c’est un nœud qui risque de glisser (alors avec une sangle dyneema…).

Autre chose : [quote=« Cyan30, post:43, topic:193289 »]
L’ancrage équilibré utilise un triangle de forces pour répartir la charge sur les deux points d’ancrage. L’ancrage avec assurage compensé fait en sorte que toute la charge soit supportée par un seul point fixe, le second ayant uniquement une fonction de redondance. Cette méthode est privilégiée lorsque au moins un point d’ancrage solide (cheville de sécurité, spit) est déjà présent au niveau du relais. Si, en revanche, les deux points fixes sont jugés inadaptés (pitons, coinceurs ou autres dispositifs d’assurage mobiles), il faut privilégier un ancrage avec assurage compensé.
[/quote]C’est pas clair : quelle méthode ? J’imagine qu’il y a une erreur à la fin du paragraphe et qu’il faut lire « ancrage équilibré ».

Non, c’est l’ancrage avec assurage compensé qui est privilégiée lorsque au moins un point d’ancrage solide (cheville de sécurité, spit) est déjà présent au niveau du relais.

C’est la méthode montrée dans la video de l’ENSA (plus haut dans cette discussion).

Pour ne pas avoir un contact métal-métal, qui peut entrainer un porte à faux sur le doigt en cas de choc avec rupture du point où se trouve les 2 mouskif.

La sangle tient 2200daN, x0.5 à cause du noeud, reste 1100daN. Suffisant si le point de renvoi n’est pas sur le relai.
Dans la video c’est de la grosse cordelette qui est utilisée, les noeuds glissent moins.
Les sangles dyneema permettent d’avoir des sangles fines, évitant la réduction de la résistance sur un mousqueton (un sangle trop large voit sa résistance diminuer sur un mousqueton).
Par contre en cas de glissement du noeud sous charge, elle chauffe et risque de fondre (mais je ne sais pas si le risque est réel, faudrait trouver des tests).

Oui, et donc je dis qu’il doit y avoir erreur à la fin du paragraphe et qu’il faut lire « ancrage équilibré » au lieu de « ancrage avec assurage compensé ».

Voilà ce qu’ils écrivent :

Ah oui, j’avais mal lu.

Ok merci pour vos réponses, c est plus clair maintenant !!

Les sangles dyneema permettent d’avoir des sangles fines, évitant la réduction de la résistance sur un mousqueton (un sangle trop large voit sa résistance diminuer sur un mousqueton).

Bubu peux-tu préciser svp ??? Toutes mes sangles sont assez larges, je pensais que plus c’était épais plus c était plus solide :disappointed_relieved:

J ai les tubular slings de mammut (16mm) et des sangles petzls encore plus larges ! C est vrai que c est pas pratique pour les noeuds, mais est-ce que ça craint vraiment ??

Tu confonds avec « plus c’est long plus c’est bon » :wink:

avant d’atteindre la charge de rupture d’une sangle, meme large et nouée, tu seras transformé en carpaccio dans ton baudrier…

c’est plutot le mouqueton qui voit sa resistance diminuer si la sangle est large

En effet, c’est le mousqueton qui est fragilisé.
Un bon article sur les sangles : http://www.montagne-secu.com/sangles/
Il y a une ébauche sur c2c : Camptocamp.org