Relais en glace

Posté en tant qu’invité par elion:

Je me trompe peut-être mais j’ai tendance à penser que l’absence de multidirectionalité n’est pas un problème mineur. Il est très difficile d’anticiper la direction d’une chute possible, qui ne sera pas la même pour le second arrivant au relais, pour le premier au départ, suivant le départ qu’il choisit, puis après qu’il ait posé un premier point. Et si le choc ne se fait pas dans l’axe du relais, il peut se faire qu’une seule broche encaisse l’essentiel du choc.
Donc pour moi le relais avec mousqueton fixé à un noeud minimise les risque d’arrachement de la seconde broche si la première lâche, mais augmente les risque d’arrachement de la première. Le relais avec mousqueton mobile et vrille minimise les risques d’arrachement de la première, mais augmente sérieusement le risque pour la seconde. Choisir entre les deux, c’est un peu choisir entre Charibde et Scylla…
La méthode du mousqueton avec deux noeuds me semble pour cela la meilleure, à la condition que les deux noeuds soient assez distants pour qu’il y ait une vraie multidirectionalité (mais pas trop bien sûr).
Est-ce qu’il y a eu des tests sur les résistances des relais en cas de chute qui ne se font pas dans l’axe du relais? Parce que si les tests pour comparer relais à noeud et relais à vrille se font avec des chocs dans l’axe, il est normal que le premier ait de bien meilleurs résultats, mais ce n’est pas forcément représentatif des conditions réelles.
Si qulequ’un peut me montrer que je me trompe, ce serait bien, car j’ai conscience d’introduire un peu de confusion…

Posté en tant qu’invité par elion:

Pardon pour la faute, Charybde avec y !

[quote=« elion, id: 990812, post:42, topic:95463 »]Je me trompe peut-être mais j’ai tendance à penser que l’absence de multidirectionalité n’est pas un problème mineur. Il est très difficile d’anticiper la direction d’une chute possible, qui ne sera pas la même pour le second arrivant au relais, pour le premier au départ, suivant le départ qu’il choisit, puis après qu’il ait posé un premier point. Et si le choc ne se fait pas dans l’axe du relais, il peut se faire qu’une seule broche encaisse l’essentiel du choc.
Donc pour moi le relais avec mousqueton fixé à un noeud minimise les risque d’arrachement de la seconde broche si la première lâche, mais augmente les risque d’arrachement de la première. Le relais avec mousqueton mobile et vrille minimise les risques d’arrachement de la première, mais augmente sérieusement le risque pour la seconde. Choisir entre les deux, c’est un peu choisir entre Charibde et Scylla…
La méthode du mousqueton avec deux noeuds me semble pour cela la meilleure, à la condition que les deux noeuds soient assez distants pour qu’il y ait une vraie multidirectionalité (mais pas trop bien sûr).
Est-ce qu’il y a eu des tests sur les résistances des relais en cas de chute qui ne se font pas dans l’axe du relais? Parce que si les tests pour comparer relais à noeud et relais à vrille se font avec des chocs dans l’axe, il est normal que le premier ait de bien meilleurs résultats, mais ce n’est pas forcément représentatif des conditions réelles.
Si qulequ’un peut me montrer que je me trompe, ce serait bien, car j’ai conscience d’introduire un peu de confusion…[/quote]

La multi directionnalité a un intérêt pour l’assurage du second parce qu’il est fait soit directement sur le relais (plaquette), soit à travers un renvoi sur le relais. Mais dans ce cas les chocs ne devraient jamais être importants (facteur 1 max si traversée juste avant le relais).

L’assurage du premier par contre ne se fait jamais directement sur le relais. Le dispositif d’assurage est placé sur le baudrier et sauf dans le cas de points « béton », le point de renvoi doit être dissocié du relais et pré-mousquetonné. Il s’agit principalement d’éviter le facteur deux mais accessoirement ce point de renvoi dissocié évite de solliciter directement le relais. Il n’y a donc pas à tenir compte de la direction de la chute. La position de l’assureur par rapport au relais (bien dans l’axe) est par contre importante puisque c’est à travers lui que le relais sera sollicité si le point de renvoi cède.
Il faut par contre prévoir le fait que si le point de renvoi tient, l’assureur peut être tiré violemment vers le haut (surtout en cas de relais sur coinceurs, ce qui est un peu hors sujet ici).

Posté en tant qu’invité par elion:

Merci, je comprends mieux avec l’idée d’un point de renvoi hors du relais prémousquetonné lors de la construction du relais. Mais en cas de choc du premier, c’est bien sûr lui qui encaissera tout. S’il tient il tirera l’assureur vers le haut et le type du relais avec noeud ou vrille n’a pas beaucoup d’importance. S’il ne tient pas, j’ai l’impression que le problème continue à se poser. Difficile de prévoir la direction de chute et si elle tire sur le côté je ne suis pas sûr que la position de l’assureur suffise à équilibrer le choc sur les deux broches. Il faudrait faire un dessin pour l’expliquer, mais en imaginant l’assureur sur le schéma de Petzl on se le représente bien.
Quelqu’un est-il au courant pour des tests?

Posté en tant qu’invité par Binoo:

Salut,

est ce que quelqu’un pourrait expliquer le coup du point de renvoi préclipé svp?

Je vois ça comme ça (je me trompe sûrement) dans le cas où l’on ne grimpe pas en réversible : le premier clip son brin et redescend un peu faire son relais plus bas, c’est ça? Le second est assuré normalement et le premier peut repartir avec son brin déjà dans le renvoi.

Mais comment fait on si l’on grimpe en réversible?

B.

[quote=« Binoo, id: 993014, post:45, topic:95463 »]Mais comment fait on si l’on grimpe en réversible?

B.[/quote]

C’est simple,
C’est la corde du second qui est pré-mousquetonnée. Le premier l’assure à travers le point de renvoi avec un nœud autobloquant sur le (les) brin(s) entre le second et le point de renvoi, nœud autobloquant qui est mousquetonné sur le relais et remplace la plaquette (ou le reverso).
C’est très simple et très efficace quand on sait mais c’est toujours pareil il vaut apprendre à le faire avec quelqu’un qui connait la manip.

Il y a un schéma dans le mémento alpinisme du CAF

Posté en tant qu’invité par actu:

Vu sur le site http://www.ice-fall.com

Salut Gérard, je t’ecris pour te faire part d’une mésaventure qui m’est arrivé a Kandersteg sur la cascade Arbonium il y a 15 jours. J’ai en effet chuté d’une trentaine de métres suite à la rupture d’un abalakov lors du dernier rappel. Je ne sais pourquoi mais par miracle, je n’ai rien de vital de touché, je m’en tire avec 2 vertèbres et une omoplate fracturées. Je devrais être mort ou paralysé mais pour que cet évènement reste utile à d’autres je souhaite faire quelques mises en garde. Apres réflexion et analyse du relai, j’en déduis que cette abalakov a été coupé mais le bout pris ds la glace n’a pas été enlevé et a probablement regelé au fil des jours presentant un aspect exterieur tout a fait respectable, corde correcte dans une belle glace opaque blanche (-15°C) et homogéne. A la montée on a pas pris le relai à droite et on a tiré 60m en faisant relai dans l’axe du cigare à bout de corde, nous avons clippé l’abalakov qui etait sur notre route et continuez l’ascension, jusqu’en bout de corde. L’abalakov en question etait dans l’axe du cigare juste quelques mètres aprés sa sortie à gauche du grimpeur, le relai officiel est quant à lui à droite ou l’on voit une cordée redescendre sur les photos. Il y a certains intégristes qui cassent les spits dans les voies de rocher et j’ai même deja vu des abalakovs coupés dans des sections raides afin que le grimpeur place lui même ses protections, chacun en pense ce qu’il veut et c’est un autre propos, mais ds la mesure ou un abalakov est tranché par éthique il me semblerait souhaitable de le couper à raz les deux brins pendant, de manière à ne laisser aucun doute sur son état; En tout état de cause il faut toujours assurer la descente du 1er avec une broche qui ne prend pas la tension de la corde de maniere à tester l’abalakov, cette dégaine devant être mousquetonnée sur la corde de rappel et non sur l’anneau de l’abalakoff comme l’on fait tous ;-). Je fais cela dans 90% des cas mais devant l’état du bout de 10mm neuf et d’une glace parfaitement homogéne cela ne m’a pas semblé nécessaire ce jour là, on c’est vachés tous les deux sur l’abalakov et ce n’est que lorsque j’ai mis la corde en tension dans la descente que l’extremité libre est sortie de la glace, mon ami ne doit son salut qu’à la sangle passée en tête d’alouette sur l’abalakov et lui a permis de se maintenir dans un équilibre précaire sans quoi, il serait tomber egalement, probabalement sur moi pour m’achever ou sur le bloc de pierre à coté qui sentait la pierre tombale ce jour là ! Tu vois on reviens de loin, alors pour que cette experience serve de leçon : penser à toujours rajouter la broche d’assurage pour le 1er et méfiance face a un abalakov existant, quant à ceux qui les coupent je les laisse méditer sur les conséquences que cela peut engendrer… J’ai eu énormément de chance dans cette histoire, le secours a été trés rapide car mon ami avait son portable sur lui et coincé a 30m de haut sans corde il ne pouvait pas faire grand chose (garder le portable sur soi me semble aussi une bonne chose), a présent je fais ma convalescence, cela m’a aussi permis de féter l’anniversaire de mon petit garcon de 5 ans avant hier, je suis immobilisé ds un corcet mais garde le moral et espere bien te saluer dés l’an prochain. je serais peut être un peu en retard pour les goulottes de printemps mais ne t’inquiètes pas tout cela devrait se remettre. Amicalement.

attention, le mousquetonnage n’est pas dans le même sens selon le cas

[quote=« actu, id: 993133, post:47, topic:95463 »]Vu sur le site http://www.ice-fall.com

quant à ceux qui les coupent je les laisse méditer sur les conséquences que cela peut engendrer…[/quote]

mais y en a qui « coupent » des abalakovs? Mais… pourquoi…?

je rajouterais : 2 points triangules pour un rappel
faire un deuxieme abalakov prend 3 minutes …
bon courage pour la convalescence

Il y a des pratiques surprenantes.

Il ne me viendrait vraiment pas l’idée de faire un rappel sur un bout de ficelle qui sort de la glace sans connaitre son histoire.
Un abalakov on le fait juste avant de l’utiliser (c’est en le faisant qu’on peu juger de la qualité de la glace, de la longueur de trous et donc de la résistance de l’abalakov) et sauf cas vraiment exceptionnels on passe la corde de rappel directement dedans. c’est propre et il n’y a pas de risque de voire la cordelette coupée ou utilisée alors que la glace à fondu ou changé de consistance.

Et puis un encrage de rappel ça se teste en étant contre assuré (sur le précédent par exemple) avant d’y confier sa vie.