Désolée de rouvrir ce post (pas encore trop enfoui), je prends le temps de répondre avant de redisparaître.
Pour moi, diverses approches expliquent l’avantage du végétarisme, a fortiori du végétalisme, dans la pratique sportive:
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La digestion des protéines est très énergivore: 25% des calories qu’elles apportent servent à leur propre métabolisme, donc sont perdues en terme d’énergie disponible pour l’activité musculaire. 15% pour les glucides (sucres) et 3% pour les lipides (graisses). Ceux qui suivent auront compris que les oléagineux (noix, coco…) sont idéaux en plein effort. Ceux qui rechignent préfèreront le sauc’ au jambon sec!
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La digestion des protéines animales (et d’ailleurs de celles des céréales ) est acidifiante donc pro-inflammatoire. Cela concerne viande, poisson, œufs, produits laitiers. Que ceux qui n’ont jamais calmé une tendinite en stoppant les produits laitiers se lèvent…
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La viande est bien sûr riche en fer. Or il est lui aussi pro-inflammatoire, et oxydant… Contrairement aux idées reçues, les hommes et les femmes ménopausées sont très majoritairement en surcharge!
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La viande est également riche en certains acides gras pro-inflammatoires. Pas les poissons (surtout gras).
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Inversement, fruits, légumes et oléagineux apportent à foison des nutriments anti-inflammatoires, qui se potentialisent les uns les autres, bien mieux que les poudres magiques… Intéressant pour les tissus mous et cartilagineux des sportifs.
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Avec une alimentation végétale la plus variée possible, les carences en fer, calcium et protéines ne sont pas d’actualité. Il est plus judicieux de s’inquiéter des éventuelles et fréquentes déficiences dans la population générale en:
- Magnésium, qui intervient dans toutes les réactions menant à la production d’énergie. On le trouve dans les oléagineux, les algues, l’ortie.
- Zinc, qui joue un rôle dans la construction musculaire. Dans les mêmes!
- Vitamine D en effet, mais les sportifs qui mettent régulièrement le nez hors des salles de muscu ou d’escalade devraient recevoir assez d’UV pour fabriquer leur dose.
- vitamines B
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Quant au fructose, celui des fruits ne pose pas de problème, ingéré avec les fibres. Rien à voir avec le fructose ajouté aux produits industriels. Olivier, les précautions de l’article de FoodIntolérances ne valent que pour les intolérants au fructose!
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Pour info, et contrairement aux idées reçues, les protéines ne devraient pas représenter plus de 10% de l’apport calorique global. Le lait maternel, prévu pour une forte croissance, n’en contient que 8%!!! Les végétaux couvrent largement ces besoins. Celles des poudres de perlinpimpin ne font que flinguer les reins…
Pour ce qui est du plaisir de manger, il a pour ma part été décuplé avec ce changement!
Sur plusieurs jours en montagne, aucun souci, avec graines et fruits séchés et oléagineux, tomates et olives séchées, biscuits aux légumes et noix. Et m^me du chocolat noir . Je n’ai par contre pas encore réussi à me passer des soupes automatiques, bien pratiques pour l’apport en sodium, même si pas terrible. Et pour réchauffer!
La transition ne devrait pas être difficile, c’était l’alimentation de l’Humanité durant 2 millions d’années, a priori sans wikipédia Mais c’est bien sûr plus facile quand on est de la partie. Ne pas hésiter à rencontrer un spécialiste en nutrithérapie.
Pour ceux qui auraient encore le courage de poursuivre la lecture, 2 articles récents sur la viande en général; et sur l’alimentation moderne (occidentale):
du Dr Curtay, le spécialiste français en nutrithérapie : To meat or not to meat ? (les études) | La Nutrithérapie
et de spécialistes (qui semblent) indépendants : http://www.lanutrition.fr/les-news/il-faut-manger-un-peu-de-tout-la-fin-dun-mythe.html
Je reviendrai bien un jour dans cette discussion, quand j’aurai avancé dans cette formation!
Belles randos à tous, avec ou sans civet de chamois