Le refuge est situé entre deux torrents sur un cône de déjection où l’emplacement des torrents fluctue naturellement au cours du temps. Sauf à vouloir l’empêcher par des travaux conséquents un jour ou l’autre le cours d’un des bras repassera naturellement sur le refuge.
C’est donc peut-être pas plus idiot de penser à le déplacer à terme, reste à trouver un lieu assez sûr à proximité ce qui n’est pas forcément évident.
Comme d’autres c’est la répétition à un an d’intervalle qui m’interroge. Comme si une « brèche » était ouverte. (Le retrait glaciaire, la déstabilisation des moraines n’y sont peut-être pas étrangers)
Refuge du Châtelleret fermé !
En altitude c’est pas faux, il est au dessus de La Grave.
Pour que le gardien ait fait intervenir les secours pour évacuer, il n’ y a pas 2-3 bouts de vaisselle à remplacer. Ca a du tabasser fort.
Quand on voit les photos on se rend compte que le coup n’est pas passé loin. Et le prochain coup pourrait bien passer droit dessus, ou pas… En tout cas la question de l’emplacement est légitime.
On verra bien ce que vont décider les services ce l’état.
Personnellement je ne suis pas optimiste à la vue des photos.
Si on fait le parallèle avec ce qu’il peut se passer plus bas dans les vallées ce serait quand même drôle de se dire qu’il faut déplacer des villages entiers parce qu’il y a des inondations, des coulées de boues et les secours qui ont du intervenir.
Par exemple… la question de l’emplacement de Laruns n’a jamais été évoqué et pourtant …
Arrêtons de vouloir réagir à chaud. D’autant qu’on aime vraiment dramatiser les choses.
Et clairement à ce jour, imposer le déplacement du refuge c’est imposer qu’il n’y ait plus de refuge dans le vallon des étançons pour un bon paquet d’années. Moi je m’en moque je vais plus la bas. Et pas dit que le bivouac soit plus sécurisé ici.
D’un point de vue économique :
Si Laruns est exposé, il faut réfléchir à des aménagements du torrent, ce sera bcp moins cher que de refaire le village.
Si le Chatelleret est exposé, c’est ss doute moins cher de déplacer le refuge que de vouloir maitriser un torrent ds des moraines récentes.
On ne peut guère accepter d’avoir un logement collectif de 50 personnes ds une zone qu’on sait exposée.
Où que tu mettes le Chatelleret il sera exposé
Laves torrentielles au fond, chute de bloc et avalanche sur les bords. Les risques sont partout
Comme expliqué plus haut le problème n’est pas l’emplacement mais l’acceptation d’un risque résiduel.
Le risque a pu être modifié par le retrait glaciaire.
En montagne, les chutes de blocs sont acceptables : on définit les zones récurrentes et on se met aileurs.
Les laves torrentielles de moraines récentes (dc facilement chargées de blocs) le sont moins : les zones exposées sont restreintes, on ne peut mettre un habitat collectif ds cette zone.
C’était peut-être bon qd il y avait le glacier. S’il n’y est plus et qu’il laisse un creux, forcément les abords du thalweg qui suit sont exposés, alors qu’ils ne l’étaient pas à la contruction.
C’est toi qui le dit. Pas un préfet de montagne.
Le problème des refuges (et pas que) de manière générale, et pas que face aux risques naturels ; c’est que tu peux avoir raison techniquement, mais avoir tort administrativement et pire, avoir tort juridiquement.
On ne construit pas ds un couloir. Mais si on est sous une paroi, elle peut potentiellement tjrs s’ébouler. Ca n’empêche pas au départ de définir des zones à risques forts et d’autres à risques moindres - comme pour les avalanches de neige.
Ici, on sait que cette zone est maintenant exposée aux laves torrentielles - c.a.d. que forcément ca va se reproduire d’ici qqs années, parce que l’orage était fort, mais pas exceptionnel. Du coup difficile de prendre la responsabilité de loger des touristes…
Il y a des moyens de protéger le refuge sans devoir le fermer. Il y a une tourne ou autre ouvrage de dėtournement qui pourrait être faite mais encore faut il que le parc donne l’autorisation de construire un ouvrage artificiel.
Si à chaque risque naturel, il fallait déplacer et reconstruire, on ne ferait plus que ça en montagne et sans être certain d’être à l’abri d’un autre risque naturel.
En tout cas, la fermeture de ce refuge serait une grosse perte pour la Bérarde encore plus importante que la fermeture de celui de la Pilatte. Avec le Carrelet qui a rėouvert (heureusement pour les familles) c’est le refuge le plus facile d’accès et un des plus fréquentés.
Une tourne est efficace pour les avalanches mais pour les écoulements torrentiels, ça me parait peu probable.
Heureusement que le promontoire est beaucoup plus sur
Il me semble qu’il y a quelques années un éboulement avait failli traverser la cuisine. Il y avait eu un gros travail de purge pourque le refuge puisse rouvrir. C’était lorsque Frédy gardait le refuge si je me souviens bien.
Vas dire ça à Chamonix. Certains « chalets » sont en béton renforcé et leurs fenêtres ont des « volets » métalliques pour espérer tenir si une avalanche se déclenche. Car oui, ils sont construits dans un couloir. L’argent fait des miracles sur le PLU.
Surtout si ces constructions datent d’avant les PLU ou měme des POS.
Triste mais passionnant événement.
En quoi l événement est-il lié au réchauffement climatique ? (orage pas particulièrement violent… mais lien avec recul du glacier) ?
Le CAF a t il une connaissance précise des risques pesant sur l ensemble de ses refuges, risques créés par le réchauffement climatique ?( Va t il augmenter nos cotisations de 5 euros pour financer une grosse étude ? :))))
Les scientifiques sont ils aujourd’hui en mesure d appréhender ces risques ?
Quel est le coût de la fermeture définitive d un refuge ? - pour les usages de la montagne, le patrimoine culturel local…
tant de questions !
A mon sens, oui.
Le glacier n’est plus là, cela fait un creux au milieu de moraines instables, et du coup l’orage entraine des matériaux qu’il n’aurait pas entrainé sinon.
Ils ont une commission refuges et des membres salariés qui bossent sur le sujet, aucun doute qu’ils suivent la chose. Ils sous-traitent aussi des études à des cabinets d’experts.
Mais ils ont un grand nombre de refuges, il faut répartir les moyens et choisir les priorités…
Ben oui : c’est une étude géotechnique assez classique, je pense. on ne cherche pas à évaluer l’évolution du climat, mais le risque induit par les orages, c’est le milieu local qui a changé et qui réagit différemment aux précipitations.
Pour le gardien, c’est la perte de son outil de travail. Il n’est pas salarié, il se rémunère sur ses prestations, dc pour lui c’est catastrophique, il va devoir chercher un autre boulot ou un autre endroit pour exercer.
Pour le patrimoine, je dois dire que je en trouve pas ce refuge spécialement beau…
Pour les usagers, ils peuvent tjrs se balader ds le vallon ou aller au promontoire. Ca limite l’offre de refuges, mais pas les possibilités de randos.
Concernant le Promontoire, on ferait bien de se méfier. Il y a déjà eu des frigos dans la cuisine, si je puis dire.
Les temps étant ce qu’ils sont, il y a toutes les chances que ça se reproduise.
Euh pas vraiment.
On s’approche plus de la cinématique des avalanches avec les laves torrentielles. Et autant la géotechnique c’est connu depuis très longtemps … autant la science de l’avalanche, sa trajectoire et l’impact du milieu sur sa trajectoire sans parler de l’impact de l’avalanche sur des constructions … les bureaux spécialisés arrivent à sortir des résultats d’études d’ouvrage de protection allant du simple au décuple.
Et là ben pour des coulées de boues j’ai peur que ce soit pareil.
Bref c’est pas vraiment de la géotechnique classique.
Je ne sais pas ce que tu entends par « connaissance precise ».
Les événements récents avec des risques naturels (chute de pierre, effondrement, avalanche, coulées de boues) sont suffisamment rapprochés pour qu’il y ait de véritables réflexions menées sur des refuges en particuliers.
Tout cela n’est pas nouveau, il est clair que le retrait glaciaire et le réchauffement climatique bouleverse la topographie et la stabilité des sols.
Mais on reste pour le moment sur des épisodes complexes à analyser. Et les temps que les études apportent des conclusions et des solutions il peut arriver beaucoup de choses.