Posté en tant qu’invité par davidB:
996carrera4 a écrit:
Annapurna et Allègre sont 2 personnes que j’ apprécie .
Allègre est un pragmatique pur . Loin de tout dogme ou
idéologie .
Lorsque Allègre écrit "La science est un processus de démocratie différée " dans un article du Monde que l’on peut retrouver ici comme je l’indiquais dans mon message d’hier à 14h39, si ce n’est pas de l’idéologie, cela me paraît dépourvu de sens. Et il y en a d’autres de la même veine.
Annapurna est une jeune homme censé, écoeuré par la
médiatisation forcenée et la désinformation accumulée sur le
sujet par tous niveaux de communicants … même les instances
les plus officielles comme le GIEC ont parfois tendance à se
laisser manipuler lors de la publication de conclusions.
Je ne doute pas de la sincérité d’Anapurna, pas de celle d’Allègre, à moins qu’il n’ait pété un câble, ce que j’ignore.
Le GIEC, manipulé par qui et pour quoi ?
L’ exemple du problème chinois est édifiant : comment ne pas
reconnaitre que, si la moitié de l’ humanité (chine, inde,
indonésie, …), qui dispose d’ un potentiel de croissance de
10% par an, ne peut pas faire l’ effort de réduction ou de
limitation de rejet qu’ on demande aux pays industrialisé, il
n’ y aura AUCUN résultat visible ?
Les chinois voient bien les effets sur l’environnement de leur croissance très rapide. Dans les pays riches occidentaux on ne les aide pas forcément à gérer leurs problèmes en leurs achetant quantité de produits réalisés à des coûts très bas.
Et répondre « c’est déjà ça »
est inutile : le gain obtenu par nos réduction de 20% en 17 ans
sur des économies figées sera non seulement gommé par l’ écart
de croissance non- prévue des chinois,
Non prévue par qui et depuis quand ? Il fallait vraiment avoir la tête dans le sable pour ne pas s’en apercevoir et ne pas tenir compte des informations contenues dans la logique d’une croissance en progression géométrique.
De quelles économies figées s’agit-il ?
.
mais qui plus est
nettement inférieur à la marge d’ erreur sur les modèles de
calculs d’ aujourd hui .
???
L’ exemple des glaciers est aussi édifiant : on parle de
catastrophe pour l’ humanité et on montre la réduction des
glaciers de montagnes . Or, ceux ci , issus de la dernière
glaciation (le Würm , en Europe), avaient intégralement fondu
lors du précédent interglaciaire Eémien entre le Riss et le
Würm … l’ homme, déjà présent dans ces contrées
(néanderthal, puis sapiens) a vu successivement les glaces
jusqu’ à Valence ou Lyon (Fourvière), puis plus du tout …
puis de nouveau la Glace en vallée très bas … et nos
descendants, dans quelques milliers d’ années verront les
montagnes sans glace, avant que leurs descendants, dans 20.000
ans environ, assistent au retour d’ une nouvelle ére glaciaire.
Pardon, mais ni les néanderthaliens, ni notre espèce n’étaient pendant la dernière glaciation ou ultérieurement dans une situation comparable à celle que nous vivons . À cet époque il y avait très peu d’hommes sur Terre, si l’environnement se modifiait de manière considérable, les groupes humains pouvaient se déplacer pour aller vivre ailleurs.
Aujourd’hui il n’y a plus d’ailleurs qui ne soient déjà habités.
Entre la vitesse d’évolution des glaciers il y a 20 000 ans et celle qui se déroule sous nos yeux on n’est plus dans la même échelle de temps. Il s’agit, là aussi, d’un changement majeur, dont les conséquences sont inconnues, notamment en termes de capacités d’adaptation des espèces animales et végétales. Tout humains que nous soyons nous en restons très dépendants.
La part des émissions antropologiques restera , à l’ échelle
géologique un tout petit phénomène, car les réserves de charbon
et de pétrole/gaz s’ épuiseront dans moins de 0,25 milliers d’
années, c’est à dire rien . Ensuite, de nouveau, on sera en
équilibre carbone à la surface de la terre . la perturbation
aura duré moins d’ un demi millénaire et aura eu des
conséquences surtout en terme de vitesse de réalisation des
processus (accélération de quelques milliers d’ années au
maximum de l’ obtention du summum thermique interglaciaire) .
Ici je ne comprends pas ta réflexion sur la vitesse des processus en cours. Plus haut tu sembles considérer que la vitesse de croissance des économies de la moitié de l’humanité est un facteur décisif sur ce qui va se passer ensuite pour l’humanité. Mais maintenant tu sembles sous-estimer l’impact de changement très rapides à l’échelle géologique. Je te ferai remarquer à ce propos que si Allègre a des problèmes avec l’origine du réchauffement climatique et avec ses conséquences possibles, il s’inquiète de l’acification des océans. Encore un processus variant rapidement et aux conséquences redoutables.
Enfin, un dernier pavé dans la mare : si on compare la
prolifération des espèces durant les phases chaudes ou les
phase froides, et en particulier le développement humain, il
apparait que dans le passé, ce sont surtout les phases chaudes
qui ont vu une accélération du développement . L’ alternance
entre entre les 2 constitue un excellent « brassage », permettant
le renouvellement important des espèces .
Bref, le réchauffement, c’est sûr .
Le renouvellement des espèces à terme vu comme le lot de consolation de la disparition de beaucoup de celles qui nous entourent, serait-ce une nouvelle version du paradis après notre mort ? C’est une philosophie que je ne partage pas.
Le fait que ce soit l’ effet de serre qui provoque le
réchauffement plutot que l’ inverse est discutable à l’ infini
(poule et oeuf), mais ce débat est stérile
La part antropologique est primo faible (on a cité 25%, mais
est-ce sûr ?), limité dans le temps , et de toutes façons, l’
homme fait partie de la terre, il est une des espèces
contribuant à la biodiversité . … et on doit accepter le fait
que sa présence a des conséquences.
25 % de quoi ? De la part anthropique (et non anthropologique) de l’effet de serre ou de son accroissement ? La concentration en CO2 est passée de 280 parties par millions à 350 depuis le début de l’ère industriel. La quasi totalité du changement climatique est imputable aux activités humaines. Une variation des températures moyennes de 5°C en un siècle nous ferait rentrer dans l’inconnu le plus total.
Enfin, ne pas traduire « réchauffement » par « catastrophe » …
toute chose a du bon …
Du réchauffement à la catastrophe il y a évidemment une grande différence. C’est pourquoi beaucoup ne confondent pas les deux, en particulier au GIEC. On ne peut cependant pas écarter cette perspective, d’autant que le réchauffement va commencer à se faire lourdement sentir à un moment où le pétrole deviendra cher. Ce qui pourrait poser de graves problèmes en cas de mauvaises récoltes persistantes dans telle ou telle partie du monde.
Le fait qu’ à Kaliningrad on ne soit plus obligé d’ utiliser
des brise glaces nucléiaires pour sortir les méthaniers en
hiver devrait primo satisfaire les anti-nucléaires, secundo,
abaisser le prix du gaz (le marché du gaz, donc même celui
livré par pipe).
Pas de commentaires
Courtoisie dans les débats .
L’ avis de chacun a la même valeur .
Oui
Ce qui est mauvais , c’est d’ essayer de donner plus de poids à
son discours en biaisant le contenu et le vecteur médiatique
utilisé …
???
David