bonjour,
Je souhaitais savoir s’il existe sur le web un récapitulatif des avalanches qui se sont passées en France ces dernieres décennies jusqu’à 1990 si possible. J’ai regardé sur le site de l’Anena, j’ai rien vu… merci si vous avez l’info
bonjour,
Je souhaitais savoir s’il existe sur le web un récapitulatif des avalanches qui se sont passées en France ces dernieres décennies jusqu’à 1990 si possible. J’ai regardé sur le site de l’Anena, j’ai rien vu… merci si vous avez l’info
merci
data avalanche n’est absolument pas exhaustif. Ce que tu recherches est quasi impossible, il y a trop d’avalanches ! à moins que tu ne cherches que les avalanches avec victimes ?
Le mieux est à chercher du coté des PPRA, par exemple ceux de Cham : les zones en couleur désignent statistiquement les endroits où on a recensé le plus d’avalanche.
Si c’est pour savoir si une avalanche s’est produite à un endroit, c’est la Carte de Localisation des Phénomènes d’Avalanches (CLPA)
Données publiques et dispo sur http://www.avalanches.fr/clpa-les-donnees/ (cartes en jpg ou interactives)
Posté en tant qu’invité par Matt7:
Ta demande manque un peu de précision pour pouvoir y répondre correctement.
L’Anena recense les « accidents d’avalanche » avec une stat annuelle et des récap longue période (http://www.anena.org/5041-bilan-des-accidents.htm#par36720).
Il n’y a pas d’analyse des causes du déclenchement.
Data-avalanche recense un certain nombre d’avalanche avec les détails (exposition, pente, etc…) à des fins d’analyse et de prévention.
en fait pour etre plus précis, je voulais savoir ce qu’était devenue une personne avec qui je faisais un peu de montagne dans les années 2000 et en furetant sur le web j’ai eu un petit choc de savoir qu’elle était décédée le 29 janvier 2006 dans une avalanche. Je n’étais plus en contact avec lui depuis qqs années, ni avec des amis communs, je ne l’ai donc pas su à l’époque.
Il n’y avait pas plus de précision, ni sur le massif, ni les circonstances… C’est pour ça que je voulais voir sur le site si cette date correspondait à une avalanche. J’ai trouvé effectivement une date correspondant ici data-avalanche mais bon, je ne sais pas si c’est lui… sinon je n’irais pas plus loin dans cette recherche.
« Pour vivre, il faut risquer »
JMB avait prononcé cette phrase, parce que c’était sa façon de penser et il ne le cachait pas. Alors pourquoi cacher ses sentiments ? A quoi cela sert-il ?
Comme toujours, l’homme a critiqué l’homme parce que c’est dans sa nature. Au-delà de l’analyse, des faits et des pensées, quelles soient rigoureuses ou farfelues, il y a l’envie.
C’est à mon sens, un bon résumé pour couper court aux éternels débats, aux critiques, aux livres et aux théories qui tentent, tentaient et tenteront d’expliquer l’inexplicable. L’homme a envie, la femme aussi et peu importe pourquoi parce qu’on ne le sait pas nous même parfois (heureusement dans certains cas )…L’essentiel n’est-il pas de se sentir pleinement « soi » ?
Quand on demande à une personne pourquoi elle risque en montagne, certaines ont répondu, adroitement, parce que c’est comme ça. Et cette réponse est synonyme de dire : « parce que j’ai envie ». Voilà.
L’homme se compare à la montagne (H1) il se compare aussi à lui-même (H2).
Le risque est omniprésent en montagne, il ne peut être quantifié, mais il est là, à tous les coins. Au détour d’un rocher, sous un pont de neige (crevasse mais aussi ruisseau, accumulation en bas d’une paroi rocheuse, etc…), au dégel mais pas seulement (les cigares s’écroulent même en dessous de zéro), le vent, l’altitude, le froid…L’homme se confronte à la montagne.
Comme le dit une belle image, ce n’est pas la montagne qui est dangereuse, c’est l’homme qui commet des bêtises. Cette métaphore résume bien le premier chapitre : l’homme évolue en montagne, il y risque donc quelque chose parce qu’elle vit, et par là, il se compare à elle.
Mais cette première hypothèse engendre une deuxième. L’homme apprend en montagne, et plus il apprend, plus il veut réciter ses leçons. Même s’il les connaît par cœur, même s’il sait se maîtriser, l’homme est avant tout, un humain. Qui n’a pas vu un gymnaste raté son saut après 3000 répétitions, qui n’a pas vu un parachutiste mal plier son précieux ralentisseur après 6000 sauts, qui n’a pas vu un descendeur faire une faute de carres, qui n’a jamais fait une erreur d’appréciation alors qu’il avait tout prévu. L’analyse s’arrêterait ici si elle ne combinait pas les deux hypothèses.
Et quand des combinaisons sont énumérées, elles amènent à une probabilité. Cette dernière, anticipée par le calcul dans des cas mathématiques, est bien difficile à évaluer dès lors que l’un des paramètres est aléatoire. Que dire d’un châssis s’il peut trembler, que dire d’un métal s’il peut se dilater. Que dire alors d’une pente neigeuse en zone sismique, et que dire d’un rocher chauffé et refroidi par le climat…
Par sa réflexion, l’homme vis-à-vis de l’homme reste dans la seconde hypothèse. En revanche, l’évolution de la densité de population a poussé la multiplication des comparaisons. Si l’homme accepte ce que son prochain fait, il campe alors dans la première hypothèse.
En se comparant à la montagne, l’homme inclus le paramètre « improbable ». Et par là, admet que quand il part, il risque. Et peu importe quel est ce risque car certains diront qu’untel s’est blessé sur une piste rouge, qu’untel s’est tordu la cheville dans les sapins, d’autres diront qu’ils ont mal préparé leur matériel, d’autres enfin, pourront avancer hypothétiquement que la rondelle du bâton a été la cause de la chute mortelle.
Mais le débat pourrait être clos, si des faits n’étaient pas brodés, authentifiés, développés comme c’est le cas aujourd’hui.
En chacun de nous, il y a la phrase de JMB. Que nous soyons, homme, femme, skieurs, surfeurs, monoskieurs, télé-markeurs, parapentistes, base-jumpiste, speed rider, ou que sais-je, raquetteurs ou fondeurs, véliplanchistes, windsurfer, le risque de se faire mal au cours d’une séance d’entraînement ou d’une sortie entre amis existe.
Je reprends deux exemples qui évoquent ce risque omniprésent mais difficilement comparables et donc, opposés dans les hypothèses : le premier relate les disparitions de deux aspirants guides, un jour de juin sur l’Eperon Frendo il y a 14 ans, partis avec une plaque à vent…indécelable…le second, les deux morts à nouveau au-dessus du lac de Tignes en 2013…si les premiers se sont comparés à la montagne et ont payé malheureusement le prix cher, les deux autres ne se sont pas comparés à leur maîtresse, ils ont voulu être positionnés en parallèle aux multiples autres skieurs qui sont décédés au-dessus de ce malheureux lac, toujours dans les mêmes circonstances. Regrettable.
Les moult débats de ces derniers mois sur le risque de la stabilité du manteau me sont apparus surprenants et dénués de bon sens. Si les critiques tous azimuts ont fusé, je ne retiens qu’une phrase qui m’a fait partir pied au plancher…. « A Cham par risque 4, tous les 4.1 sont descendus dans la journée » à quelques virgules près, c’est la description qui a été mise sur le net…ici, les hommes se comparent aux hommes en voulant en mettre « plein la vue »…mais il ne se comparent pas à la montagne, il jouent avec elle comme on lance une balle de golf pour miser le n sous le Par…du premier coup…et si on réussit, on lève les bras en guise de vainqueur, mais en aucun cas, on admet qu’on a eu de la chance …chose étrange…l’homme se revendique calculateur en montagne alors que c’est elle qui calcule…
Pour conclure, «si l’homme se maîtrise en montagne (H2), elle demeure néanmoins sa maîtresse (H1)»…dommage de voir toutes ces batailles sur le net…le risque 1 à 4/5 est purement théorique et n’a jamais résolu quelques équations que ce soit, le risque lui, existe…tout simplement JMB
Ce billet aurait pu être écrit il y a 10 ou 20 ans, le problème aurait été le même…
Merci Cyrille pour cet essai.
A noter que tu peux le ranger dans tes « articles personnels ».
Si je peux le compléter par cette phrase de Dominique Stumpert: « Le risque dans la vie, c’est comme le sel dans la soupe. S’il y en a trop peu, c’est fade, et s’il y en a trop, c’est dégueulasse ».
Quand tu écris
je repense à un † compagnon de montagne qui, à chaque fois qu’on revenait à la voiture, ne manquait pas de nous rappeler que « on a encore survécu à une sortie en montagne », ce à quoi je lui répondais invariablement que « il nous faut encore survivre à un trajet sur la route ».
Je te propose une suite de réflexion, au sujet des encadrants en montagne (aussi bien les bénévoles que les professionnels).
Pour moi, ce sont avant tout des gestionnaires de risques. Et ils y trouvent du plaisir. A mon sens on ne peut pas être un bon encadrant si on ne prend pas un certain plaisir à gérer du risque.
Et du risque humain principalement.
Comme je répondais à un stagiaire qui me demandait quel était le risque le plus important sur la sortie: « C’est toi, c’est moi. C’est le groupe. »
A toi ?
Je trouve stupide le discours tenant à faire passer le risque comme omniprésent, inévitable, voire recherché par les pratiquants. Comme beaucoup, dans la majorité de mes sorties en montagne, je ne prends pas plus de risque que quand je circule à pied ou en voiture dans la rue et c’est très bien comme ça. Je crois que jamais je n’ai considéré une prise de risque comme un élément à mettre au crédit d’une sortie réussie, au contraire. Les discours fatalistes comme les vôtres justifient toutes les imprudences.
je rejoins matt7 sur le bilan de l’Anena 2011 2012
plus précisément : (je cite l’Anena)
1971-1981 : 18 accident mortels 28 décès
1981-1991 : 22 ‹ › ‹ › 31 décès
1991-2001 : 20 " " 30 décès
2001-2011 : 24 " " 32 décès
Merci J2 de relancer le débat.
Mois aussi je trouve un tel discours stupide, puisque par principe le risque est omniprésent, en montagne comme dans la vie. « Pour vivre, il faut risquer » (JMB, encore lui). Mais c’est tellement vrai: la naissance, déjà, est un risque. Pour la maman et pour l’enfant. Même médicalisé, géré, encadré, le risque 0 n’existe pas. Est-ce pour cela que de moins en moins d’étudiants choisissent gynéco-obstétrique ? Tellement il est de plus en plus inconvenant d’accepter de vivre avec le risque, dans son travail qui plus est ?
Certains risques le sont, d’autres sont réductibles. C’est les gérer.
Dans certains cas, oui. Ca dépend de certains facteurs qui tiennent à la personnalité. Chacun va en montagne pour les raisons qui lui sont propres. Ca peut changer avec l’âge …
Donc dans quelques sorties à certains moments, tu prends donc un certain risque? Et comme ça à l’aire de te déplaire, j’imagine que tu le gère du mieux que tu peux ? C’est très sain comme comportement …
Tout pareil.
Si j’ai pris (ou fait prendre) des risques au-delà de ce qui est acceptable et accepté (ça m’est arrivé), je le déplore également et je cherche à ce que celà ne se reproduise plus.
Absolument pas.
La première étape du processus de réduction du risque est l’observation. Ici une analyse, qui peut aller jusqu’à l’introspection. Je t’encourage au contraire à aller sur cette voie, d’autant que tu es encadrant si ma mémoire est bonne.
[quote=« John D l’aventurier, id: 1548380, post:12, topic:136518 »]Absolument pas.
La première étape du processus de réduction du risque est l’observation.[/quote]
Ben désolé, mais des phrases du genre :
n’incitent pas du tout à l’observation ni à essayer de s’améliorer sur la gestion du risque. Le sous entendu est que ça ne sert à rien de regarder le niveau de risque et de le comparer à des observations, de toute façon on a perdu d’avance car il y a toujours un risque.
Je suis d’accord avec J2, c’est un discours fataliste, qu’on retrouve régulièrement dans les commentaires sur les accidents (du type « de toute façon il faut bien y passer un jour ou l’autre »). Ce n’est peut être pas ce que vous (toi et cyril) pensez, ben dans ce cas c’est bien mal exprimé !
Oui mais si je peux l’éviter, je l’évite, je ne le recherche pas.
Quand je dis « toutes les imprudences » ce n’est qu’une façon de parler mais on voit par exemple des gens qui reviennent tout contents d’une sortie dans du 35° par risque 4 en disant que le risque de toute façon il est toujours là, qu’on ne sait pas prévoir les avalanches, et que si on est revenu c’est qu’on a bien géré le risque… rien de plus stupide.
Je ne pense pas que le « bobo freeraïdeur » qui tient ce genre de discours, soit un lecteur assidu des forums de C2C.
[quote=« patrice38, id: 1548329, post:11, topic:136518 »]je rejoins matt7 sur le bilan de l’Anena 2011 2012
plus précisément : (je cite l’Anena)
1971-1981 : 18 accident mortels 28 décès
1981-1991 : 22 ‹ › ‹ › 31 décès
1991-2001 : 20 " " 30 décès
2001-2011 : 24 " " 32 décès[/quote]
A corréler avec la hausse du nombre de pratiquant.
On est bien d’accord. Cette attitude n’est pas favorable à la longévité.
Car on ne sait jamais quelle marge on avait par rapport au risque (d’avalanche dans ce cas, mais il y en a souvent d’autres …)
Comme dit Bubu, je me suis peut-être mal exprimé. Ce que je veux dire, c’est que le risque, en montagne, il y est, forcément, d’une manière ou d’une autre, à un endroit donné et/ou à un moment donné. A nous de l’identifier et de le gérer (éviter, diminuer, refuser), ça fait partie du jeu. A mon sens, refuser cette partie du jeu est suicidaire. C’est faire l’autruche quand le lion rôde.
Un montagnard est bien quelque-part un gestionnaire de risque, qu’il le veuille ou non.
Et un encadrant ajoute, sciemment, la gestion du risque humain.
[quote="$ac@ρø∫, id: 1548412, post:15, topic:136518"]
Je ne pense pas que le « bobo freeraïdeur » qui tient ce genre de discours, soit un lecteur assidu des forums de C2C.[/quote]
Ce sont des propos que j’ai lus ici.
Je suis à 200% d’accord avec ça, nos activités sont basées sur la gestion du risque.
Pour ce qui concerne les avalanches le problème se pose essentiellement par risque 2 et 3, par risque 4 ou 5 c’est très simple puisqu’il suffit d’éviter toute pente suffisamment raide pour présenter un risque d’avalanche.
avec la gestion du risque, il faut rappeler ça : entre dva anciens (analogiques) et nouveaux (numériques) :
l’anena pointait du doigt il y a 2 ans ce risque : un ancien dva qui a sa largeur de bande qui s’est élargie (avec l’usure) peut ne pas etre localisé par un dva numérique qui a sa largeur de bande bien calée à 457