En écho au point 4 développé par FRLucinges :
Si je me souviens bien mes cours d’économie, le principe de ce libéralisme - et des délocalisations qui vont avec - est de faire baisser les prix d’achat pour le consommateur, et donc augmenter leur pouvoir d’achat. Cela permet ensuite de développer d’autres secteurs de l’économie, ceux pour lesquels on serait le plus performant.
Il faut quand même constater que depuis 50 ans, nos pays européens ont pu se développer économiquement, notamment à cause de la baisse du coût de l’alimentation, obtenue par l’industrialisation de la production. En contrepartie, on a acheté des voitures, des frigos, des ordinateurs, des voyages, des téléphones portables, … et même du matériel d’alpinisme.
Bon, mais ce système de développement marche avec un postulat qui est très hardi, c’est la dite « main invisible » qui ferait en sorte que tout le monde est gagnant dans ces chamboulements. On est obligé de constater au minimum que tout le monde n’est pas également gagnant, c’est un euphémisme !
Je crois aussi fortement, que comme toute activité humaine, l’économie, la finance, ne sont pas par nature auto-régulées dans le bon sens. La loi du marché peut devenir une loi de la jungle bien sauvage. A vouloir tout déréguler, tout devient possible, même le pire. Quand je regarde les services publics français, je ne suis pas convaincu que leur privatisation soit le bon remède à leurs maux, qui sont par ailleurs bien réels. Un salarié d’EdF me disait l’autre jour que maintenant on ne leur parlait plus que des actionnaires, les clients ne sont plus un centre d’intérêt. En plus, on est obligé de constater un relèvement des prix au consommateur … en parallèle de l’explosion des profits de l’entreprise. Combien de temps nos dirigeants vont-ils mettre pour rectifier le tir ?