Re Mont Blanc

Posté en tant qu’invité par quent:

je suis tout à fait d’accord avec toi Pave. le plus grand danger, c’est la foule.
en grimpant sous le gouter, un guide m’a marché sur la main, parceque je le génais.
il nous a doublé (moi et mon pote) avec sa cordée de 3 pauvres types qui souffraient de se faire trainer à cette vitesse. ils se sont excusé en me montrant le guide des yeux.
plus haut, sur l’arete somitale, un autre guide qui descendait avec ses clients m’a donné un coup d’épaule pour me dégager de son chemin. j’ai fait un pas de coté chaque fois que je croisais un guide qui redescendait.

Attention, je ne généralise pas. je raconte un truc vécu. c’est tout.

les pierres volent dans tous les sens, et ce n’est pas toujours la faute du dégel.

maintenant, on a rien sans rien, et si ça se faisait en ascenseur, on irait pas…

Posté en tant qu’invité par zip:

Je suis tout à fait ok avec toi quand tu affirmes que le principal danger sur la VN du Mont Blanc vient de la foule. Parce qu’en fait s’il fait beau le Mont Blanc est est à la portée de toute personne en bonne forme. Ce qui tue un peu le délire « haute montagne » c’est qu’en saison c’est noir de monde. Et c’est d’ailleurs pour ça que lorqu’on pose la question sur les forums « Alors le Mont Blanc, facile ou pas ? », beaucoup s’empressent de décourager le plus de prétendants possible en leur affirmant que c’est une course très difficile, qu’il y a du danger, des morts chaque année, qu’on ne commence pas par le Mont Blanc… afin de dépeupler un peu l’endroit. Je trouve que c’est assez égoïste, mais les alpinistes sont comme ça. Et puis si un p’tit guguss de la ville qui n’est jamais allé en montagne, se pointe dans le massif et réussit le mont blanc, tout seul, ça les rabaisse. Forcément ! Ils ne sont plus les surhommes qu’ils croient être.

Posté en tant qu’invité par Mont-blanc:

Mais si Zip, le MontBlanc c’est pour les surhommes.
Tant de dangers à éviter:
D’abord, tu évite de te faire piétiner, en prenant le train, ça pousse un peu derrière à la montée comme à la descente, à croire qu’ils vont arriver en retard au boulot.
Aprés, tu évite toutes les pierres qui tombent sous l’accés au refuge et si tu veux passer sans te faire écraser les mains, fait quelques petits détours.
Ensuite, au refuge, repére vite les gens pas trés dans leurs assiettes, ça t’évitera la soupe au vomi ou mieux la soupe à la grimace, deux spécialités du lieux.
Sinon, fait attention où tu marche, c’est miné, des taupes brunes font quelques apparitions furtives sur la trace, ainsi que des renards musqués.
Sur les bosses, fait gaffe à ne pas confondre bowling et alpinisme.
Et si tu arrive au sommet, essaye d’avoir du beau temps, c’est mieux.
La descente, c’est pire, les gens ne sont plus du tout dans leurs assiettes…et vont tout faire pour ne pas arrivé en retard à leur boulot.
Pas facile le Monnnnt Blaaaanc.

Posté en tant qu’invité par Alain:

zip a écrit:

Je suis tout à fait ok avec toi quand tu affirmes que le
principal danger sur la VN du Mont Blanc vient de la foule.<

Quoique se retrouver tout seul sur la voie n’est pas tres securisant si t’as un pepin.

Parce qu’en fait s’il fait beau <

Si c’est pas grand beau, ça peut se gater rapidement.

le Mont Blanc est est à la
portée de toute personne en bonne forme.>

Et bien acclimatée

Ce qui tue un peu le
délire « haute montagne » c’est qu’en saison c’est noir de monde.
Et c’est d’ailleurs pour ça que lorqu’on pose la question sur
les forums « Alors le Mont Blanc, facile ou pas ? », beaucoup
s’empressent de décourager le plus de prétendants possible en
leur affirmant que c’est une course très difficile, >

Facile techniquement, mais difficile pour le reste

qu’il y a
du danger, des morts chaque année, qu’on ne commence pas par le
Mont Blanc… >

Il faut un minimum d’experience, sinon il peut t’arriver un pépin.

<afin de dépeupler un peu l’endroit. Je trouve

que c’est assez égoïste, mais les alpinistes sont comme ça.>

Ils en ont rien a cirer, le Mont blanc ils l’ont dejà fait et ils ont d’autres sommets moins frequentés a faire

Et
puis si un p’tit guguss de la ville qui n’est jamais allé en
montagne, se pointe dans le massif et réussit le mont blanc,
tout seul, ça les rabaisse. Forcément ! Ils ne sont plus les
surhommes qu’ils croient être.>

Le Mont Blanc n’est pas une réference pour un alpiniste, du moins par la voie normale.
C’est une course facile, c’est toi même qui le dit

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Ender:

Auteur: zip (171.18.2.—)
Date: 02 fév 2007 10:29
« Et c’est d’ailleurs pour ça que lorqu’on pose la question sur les forums « Alors le Mont Blanc, facile ou pas ? », beaucoup s’empressent de décourager le plus de prétendants possible en leur affirmant que c’est une course très difficile, qu’il y a du danger, des morts chaque année, qu’on ne commence pas par le Mont Blanc… afin de dépeupler un peu l’endroit. Je trouve que c’est assez égoïste, mais les alpinistes sont comme ça. Et puis si un p’tit guguss de la ville qui n’est jamais allé en montagne, se pointe dans le massif et réussit le mont blanc, tout seul, ça les rabaisse. Forcément ! Ils ne sont plus les surhommes qu’ils croient être. »

Je crois sincèrement que tu exagères un peu !
Celui qui se croit un surhomme parce qu’il a fait le Mont-Blanc, il n’est pas près d’être alpiniste et en tout cas c’est une belle andouille !
Selon moi, l’idée de mettre un minimum en garde les participants qui n’ont jamais fait de montagne est bonne. En effet, dire qu’il est préférable d’avoir déjà mis des crampons avant de se lancer et de dire qu’il existe des risques objectifs n’est pas prétentieux, c’est un fait. Maintenant, c’est clair, les conseils ne doivent pas tourner vers une certaine condescence envers les futurs « summiters ».
Le Mont-Blanc est (heureusement) encore ouvert à tout le monde ayant un minimum de condition physique. De plus, avec un guide, on est quand même, statistiquement, en sécurité et on peut même se faire littéralement tirer jusqu’en haut !
En tout cas je dis bravo au « débutants » qui ont parfois bien plus de volonté et de courage pour aller au bout que certains « alpinistes ».
Mais attention quand même, on est en haute montagne !

Posté en tant qu’invité par typloum:

première fois que j’entend un avis aussi objectif.

Moi aussi je l’envisage cet été. Ma copine m’interdit même de le faire sans elle. allez comprendre! On est des débutants mais de là à avoir 0 expérience non plus, non quand même.

Bref pour moi ce sont quelques courses F à mon actif, Faurio, traversée du Pelvoux et Rateau avec l’ucep, coolidge, but à la meije orientale avant l’arete (trop de neige et tard le soir)
Ma copine, c’est quelques 3000 rando, de l’escalade en club, le pigne d’arolla en suisse, le bishorn…tous les 2. Elle suit très bien mais elle n’a pas de technique et mon interrogation c’est si je tombe dans une crevasse, et ses 45 kgs tout mouillée…

Une école de glace cet été tous les 2 plus qq courses d’acclim dont une avec un guide, type arete des cosmiques, qu’est ce que tu en penses de notre programme ? puis le MB en fin de séjour. merci

Posté en tant qu’invité par Ender:

Si le Mont-blanc tu le fais avec guide (il peut emmener 2 personnes), ton programme est nickel. Grandes chances de succès.
Par contre si tu veux faire sans guide, ça me paraît « chaud », mais encore une fois ce n’est que mon humble avis. Pas de jugement ni de commentaire.

Posté en tant qu’invité par Dani:

l’araignée au plafond a écrit:

si puis le temps se gate,
vaut mieux etre bien en forme et pas un manche en orientation,
c’est du serieux.

j’ai vraiment été impressionné par la masse du truc : sans dec,
ce sommet degage une puissance qui n’a rien a voir avec
d’autres sommets connus ( meije, barre des ecrins…)

On s’est fait surprendre par la tempête une fois qu’on était monté depuis l’Italie.
En 5 heures on est passé d’un ciel étoilé a les pires conditions météo
que j’ai jamais vécu en montagne.
Des disparus, des surglacés… la tragédie.
Nous, ma cordée et 48 autres gars, avons passé dans le Vallot une partie de l’épisode, qui a duré 36 heures. Lendemain on était a la une du Dauphiné Liberé, et le titre n’exagérait pas:
« Une nuit dans l’enfer »

Ceci dit, j’ai perdu deux amis dans une tempête au Balandrau, un pic de seulement 2600 m dans les Pyrenees. 10 skieurs sont morts ce jour là, sur ce sommet. Ils sont morts de froid, d’épuisement, et puis sepultés par les 2 m de neige souflée dans la combe où ils se sont fait pieger. Un seul survivant a pu le raconter.

En fin… faites gaffe.

Posté en tant qu’invité par typloum:

Ben…ouais, on pensait le faire sans guide…!

Je préfère ne pas le faire du tout que de le faire avec un guide. Il y a des courses que je souhaiterais faire un jour, après avoir appris le nécessaire, et y arriver par moi même.

Je n’ai rien contre les guides, on prévoit d’ailleurs une école de glace et une course « guidée » mais je me demandais si après ça et nos expériences de l’été dernier dans le Valais et cet automne dans les ecrins, on pourrait pas tenter le coup…

Après ça, c’est clair que je garde mes réflexes de marin, toujours un oeil sur le temps, puisque c’est la météo qui peut rendre les choses délicates à cette altitude…bref, on va se rencarder …merci de ton avis en tout cas Ender.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

typloum a écrit:

Ben…ouais, on pensait le faire sans guide…!

C’est également une course que je ferais sans guide. Il est à mon avis bien plus satisfaisant de faire des courses pour se former avec un guide, si possible des courses originales et belles où il n’y a pas grand monde et le jour où tu te sens capable tu pars faire le Mont-Blanc. Le Mont-Blanc c’est le plus haut, c’est un mythe, c’est un belle montagne alors si c’est pour le faire comme un touriste derrière un guide je trouve ça moyen.

Posté en tant qu’invité par seb:

je suis moi aussi pyrénéen et je connais très bien les courses que tu mentionnes (j’ai fait également le mont blanc par la voie normale)… Il est évident que ça n’a rien de comparable en ce qui concerne la difficulté liée à l’altitude. c’est très fréquenté d’où un risque de chute de pierres ds le couloir du gouter notamment mais bon pas forcément plus que sous la pique longue une journée normale d’été…
je te conseille tt de même de t’entourer de personnes compétentes car même si la voie normale du mont blanc est classé F (facile techniquement), elle n’en est pas moins dangereuse (altitude, fréquentation, météo…). et oui, on évolue tt de même bien au dessus des 4000m et sur un terrain glaciaire avec ts les risques que cela comporte…

Posté en tant qu’invité par Ender:

Tu as raison sur le fond, c’est une course qu’on à tous envie de faire sans guide !
Personnellement, je l’ai faite avec un guide (un copain c’est vrai, ça change un peu la donne) mais de toute façon je ne me sentais pas capable de le faire tout seul à l’époque.
Ce qui me faisait le plus peur c’était de bien trouver l’itinéraire (je l’ai fait par les 3 monts en traversée) et surtout l’inconnu du mal des montagnes et ma réponse physiologique à l’hypoxie. Ben ça a pas loupé, malade à partir de 3900 jusqu’en haut (violentes nausées à chaque expiration !). Ensuite nickel à la descente. Pourtant il me semblait être relativement bien acclimaté, comme quoi ! Bref c’est mon expérience. Encore une fois ce n’est pas un conseil. Mais ton projet est bien réalisable quand même.
Dernier point à prendre en compte : tout dépend aussi du niveau de la personne avec qui tu pars. S’assumer c’est déjà pas mal, mais assumer pour quelqu’un d’autre aussi en étant éventuellement pas très bien, c’est autre chose.
De toute façon il n’y a qu’en y allant que tu sauras ! Bonne course !

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Avec de bonnes conditions météo et une bonne condition physique, il est tout à fait possible d’envisager le Mont-Blanc sans guide.
J’y suis monté 6 fois avec mes amis, toujours sans guide, et par 3 itinéraires différents, et nous n’avons qu’un niveau relativement moyen en alpinisme (mais nous ne sommes pas débutants non plus bien sûr !!).
Pour ce qui est de l’itinéraire, le problème ne se pose pas : il suffit de suivre les nombreuses cordées qui sont devant toi et mettre les pieds dans la trace !!
Pour les difficultés techniques, par la voie normale par le Goûter, il n’y en a pas vraiment.
Prendre simplement ses précautions pour traverser le Couloir du Goûter : casque obligatoire et 1 seul à la fois pendant la traversée, sans traîner, en ayant un coup d’oeil vers le haut, au cas où…
Par contre il faut avoir une bonne condition physique et ne pas hésiter à faire demi-tour si la météo se dégrade…
Comme je le disais dans un autre message, il ne faut pas sous-estimer la course, mais ne pas la sur-estimer non plus.
Chaque année des milliers de personnes atteignent le sommet et ne sont pas pour autant tous des alpinistes avec une très grosse expérience derrière eux.

Marc Lassalle

Posté en tant qu’invité par typloum:

Et bien merci pour vos conseils à vous 3.

Ce qui est sur, c’est qu’on ne tentera l’affaire qu’en forme, acclimaté, après s’etre formé un minimum, et que si la météo est incertaine, je ne suis pas à braver les éléments. Pas envie de me mettre au taquet.

En septembre dernier, on a un peu ragé de louper la meije orientale, à quelques metres. On était 2, on avait enchainé direct de la vallée, et la nuit n’était plus très loin. Retour au refuge pour la nuit. Le lendemain c’était bien pire, pas de visibilité on est descendu. J’ai donc appris aussi à prendre des buts, mais à partir du moment ou on essaie à son niveau, qu’on est en montagne, c’est déjà le bonheur.

Posté en tant qu’invité par pachaBE:

Salut Typloum !

Pourquoi tu penses que l’on passes des journées là haut à attendre comme des
cons !?

Pour taper la carte en cabanne ?

Non et tu le sais !

Météo, conditions, moral ,… ??? …

Mais on est bien là haut !!!

Nous sommes nous même !!!

A+ et tout de bon

Pacha

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Viser la Meije Orientale en direct depuis la vallée, il faut avoir la « caisse » !
Déjà la montée d’en bas au Refuge de l’Aigle est une bavante (la plupart de ceux qui visent la Meije Orientale s’y arrêtent pour dormir), alors tenter le sommet depuis en bas : je suis assez admiratif !
C’est beaucoup plus long que la montée au Refuge du Goûter ou que la montée Refuge du Goûter - Sommet du Mont-Blanc!!
On peut aussi tenter le Mont-Blanc en direct depuis la vallée, mais c’est une autre paire de manches ;-))

A+ Marc Lassalle

Posté en tant qu’invité par typloum:

Ben je me suis épaté moi même, on a grignoté un bon coup au refuge vers 15H et on a décidé de continuer, et je sais pas si c’est la motivation due au spectacle, d’être avec des potes…mais c’est vrai qu’on ne s’est jamais senti très fatigué, un bien être assez rare. Encore une fois que du bonheur d’être tranquille dans ce refuge, à se raconter des conneries la lumière éteinte, et le vent qui se lève la nuit, des bruits sinistre…le yéti qui va débarquer…

Posté en tant qu’invité par jc:

C’est bien, mais tu es parti beaucoup trop tard du bas. Si tu veux enchaîner, il faut attaquer du pied du col tôt le matin (montée au frais, peinard), afin d’être au refuge vers 10-11h et au sommet de l 'Orientale en début d’après-midi. Après tu gères tranquillement selon la forme.

Posté en tant qu’invité par david:

Quand toutes les conditions sont reunies… c’est cool. Ne pas hesiter a renoncer et a y retourner plus tard si tel n’est pas le cas. Ce serait dommage de ne pas retourner dans la vallee.
Perso, j’ai pu le faire par les 3 Monts et descente par les Gd Mulets a la journee en prenant la premiere benne: genial, superbe. Mais les CONDITIONS METEO (soleil, pas de vent, iso 0 plutot haut) ET PHYSIQUES y etaient.

Posté en tant qu’invité par typloum:

c’est vrai mais ce n’était pas prévu.

Mais on sort du sujet initial…