Posté en tant qu’invité par kija:
Pat a écrit:
Gafi a donne la reponse, si tu ne relies pas les grimpeurs, ca
risque de ressembler au gag de la caisse de tuiles…
Lettre du Coyote:
Monsieur l'assureur,
Je vous écris en réponse à la demande d’informations complémentaires
concernant mon accident de travail du 8 mai dernier. J’ai précisé :
« Manque de chance » dans la case réservée aux « causes du sinistre » et
vous me demandez des précisions.
Je suis couvreur de formation. Le jour de l’accident, je travaillais
seul sur le toit d’un immeuble de 6 étages. Une fois le travail terminé,
cet après-midi là, j’ai constaté qu’il restait environ 280 tuiles,
ce qui représente un poids de près de 120kg.
Plutôt que de descendre à la main, j’ai décidé de les placer dans un
monte-charge manuel qui fonctionnait grâce à une poulie fixée au 6ème
étage.
J’ai donc chargé les tuiles dans la caisse du monte-charge sur le toit
et suis redescendu au bas de l’immeuble pour procéder à la descente du
chargement. Je tenais fermement la corde pour assurer la sécurité de
cette manoeuvre. Comme vous le noterez dans mon fichier médical ci-joint,
mon poids est actuellement de 78 kg.
Dès que le monte-charge s’est retrouvé suspendu en l’air, j’ai été
irrésistiblement attiré vers le haut et, je le reconnais, n’ais pas eu
la présence d’esprit de lâcher la corde. J’ai donc progressé à grande
vitesse vers le haut de l’immeuble et, au niveau du 3ème étage, j’ai
rencontré le monte-charge qui, lui, progressait à la même vitesse en
sens inverse. Cela explique la fracture du crâne que je vous ai
mentionnée dans mon courrier précédent.
Mon ascension s’est toutefois ralentie au niveau du 6ème étage et s’est
arrêtée lorsque mon index et mon majeur se sont retrouvés coincés dans
la poulie. Cela détaille les nombreuses fractures de ma main droite que
j’avais mentionnées. Suspendu en l’air et malgré la douleur intense,
je n’ai pas lâché prise. Mais au même moment, le monte-charge
percuta le sol à vive allure, ce qui brisa net le fond de la caisse.
Toutes les tuiles éclatèrent et se répandirent sur le sol.
Le monte-charge endommagé pesait à présent environ 20 kg, si bien que,
comme je tenais toujours fermement la corde, j’ai commencé une rapide
descente vers le bas. Au niveau du troisième étage, comme vous l’imaginez,
j’ai rencontré le monte-charge à très grande vitesse, ce qui explique
les quatre dents cassées et les deux côtes enfoncées que je vous ai
reportées précédemment. Cette percussion du monte-charge a toutefois
ralenti quelque peu ma descente, si bien que mon atterrissage sur le tas
de tuiles brisées ne m’a causé qu’une simple fracture du genou!
Le fait que je ne mentionne nulle part dans ce rapport la cause exacte
de l’enfoncement de la cage thoracique, que j’ai pourtant déclaré dans ma
lettre précédente, ne vous aura sans doute pas échappé. J’ai en effet le
regret de vous informer que me retrouvant ainsi étendu sur un tas de
tuiles brisées avec de multiples fractures, je n’ai pas eu la
présence d’esprit de tenir la corde quelques secondes de plus. J’étais
dans l’incapacité totale de bouger lorsque le monte-charge de 20 kg a
entamé sa rapide descente! …
Très cordialement, Will E. Coyote…
[%sig%]