Posté en tant qu’invité par kai:
Je ne suis pas un spécialiste car j’ai peu d’expérience, mais voici ce que j’ai appris:
Le sac de couchage devrait « idéalement » être déperlant ce qui minimise la prise d’humidité, comme le DriLite, surtout si il est en plume. La tente devrait avoir un peu plus d’espace pour pas se frotter sur les parois sans être trop grande pour avoir moins froid. Les synthétiques supportent mieux l’humidité mais pour -20 ils sont trop lourds, par contre si tu acceptes de dormir avec tes habits, en ayant changé la couche près du corps, t’as pas besoin d’un sac aussi performant, mais alors y’a plus de marge si t’as pris froid, t’as de la fièvre, il fait plus froids etc. Tu prends tes habits à sécher dans le sac de couchage, le matin pendant que tu manges ce que t’as préparé la veille tu mets tes soulier dans le sac pour les réchauffer à moins que t’aie la place pour les avoir toute la nuit.
Il est impératif de bien sécher avant de rentrer dans la tente. Il faut régler les couches d’habillement pour que le travail corporel nécessaire à la préparation du camp te sèche au maximum. Si tu n’es pas encore parfaitement sec, tu fais quelques pas. Tu sera moins mouillé pour te changer, t’auras moins d’habits à sécher dans ton sac, tu dégagera donc moins d’humidité dans ton sac de couchage, la nuit suivante n’en sera que plus confortable. Avant de dormir, après avoir passé plus d’une heure ou deux dans la tente, tu passes un chiffon super épongeant sur la toile intérieure pour débarrasser la condensation plus importante au début. Ce chiffon séchera pendant la journée près du corps, ou il sera battu pour le dégivrer avant la prochaine utilisation.
L’humidité est l’ennemi du chaud.
Le rangement du camp se fait en dernier, t’as mangé, t’es chaudement habillé, t’as préparé ton eau, le repas du soir est dans le thermos. La chaleur des corps ne réchauffant plus la tente, les parois sont gelées. Idem pour les sacs de couchage laissés ouverts. Il faut les « battre » et les brosser pour essayer d’enlever le givre en surface, d’ou l’intérêt supplémentaire des matériaux déperlants sur lesquels le givre colle moins.
L’eau de la journée est dans le sac proche du corps ce qui évite qu’elle gèle. Les gourdes isothermes sont plus légères et moins chères que les thermos et peuvent suffire pour que l’eau ne gèle pas dans le sac. Les gourdes type platypus sont pratiques pour ça car certains sacs ont une poche spéciale derrière le dos, mais attention, le tuyau gèle, il faut impérativement le purger après chaque prise de boisson ce qui sera impossible si le sac est bourré à mort, quand tu vas reboire, la pipette est toutefois gelée avec l’eau résiduelle. il faut mordre dedans et faire venir un peu d’eau qui va la faire refondre, à force la pipette se fendille et il faut la changer, garde en une de rechange dans ton kit. Si tu peux escamoter la pipette dans le sac c’est l’idéal. Si tu prépares ton eau le soir, il faut la garder avec toi dans le sac de couchage. Attention aux fuites.
Pour faire l’eau, le gaz brûle mal quand il fait froid voir pas du tout. J’ai suiv les conseils de mettre une petite bougie à réchaud dessous , en très peu de temps le gaz brûlait à nouveau, une fois amorcé c’est bon surtout si t’as le coupe vent autours qui va garder un peu de chaleur. C’est pas super pratique mais si t’as pas d’autre réchaud ça marche bien.
Pour la bouffe il faut simplifier au maxi pour ne pas avoir de vaisselle. La tasse ou le termos dans lequel tu fais la soupe n’a pas besoin d’être particulièrement « nettoyé ». La soupe instantanée permet d’éviter de salir la casserole qui ne servira que pour faire de l’eau. Tu complètes avec des viandes séchées, saucisson etc. fruits secs, amandes, noix, barres de céréales bien énergétiques, pain noir.
Mais le mieux, si tu veux manger du chaud sous forme solide, il faut un thermos pour les repas à ouverture large, celui-ci non plus n’a pas trop besoin d’être nettoyé car il est fermé et comporte toujours le repas suivant. Par exemple, le soir tu mets ton avoine les fruits secs, le lait en poudre, le sucre et l’eau chaude dans le thermos. Le lendemain matin il à « cuit », tu manges sans sortir de ton sac et tu bois le thé préparé la veille pendant que tes souliers et tes habits pour le jour se réchauffent. Une fois habillé, le matin tu fais de même pour le soir avec des aliments hydratés, poisson séchés, riz à cuisson rapide, haricots séchés etc. ou des préparation toutes faites à hydrater. Il faut tester les menus à la maison pour être sûre d’avoir le bon ratio d’eau et que tu tolère ce que tu vas manger.
Pour les courses plus longues, il faut préparer son rythme de digestion pour aller aux gros besoins à heure relativement fixe, idéalement lors du campement le matin ou le soir. Faire un régime avec qq pruneau une semaine avant la course peut aider (paraît-il ;-)) à régler ses besoins. Avoir une grosse envie lors d’une traversée en plein vent par -20 et plus en fonction du vent sur une crête c’est pas le pied ;-).
A midi tu manges froid, tu bois du thé chaud favoris de ton thermos préparé le matin. Jamais de vaisselle!
Voilà c’est un peu long et j’espère que je n’ai rien omis d’important et que cela sera utile.
Kai