Moi je risque de raccrocher temporairement avec l’arrivée du petit en décembre (ou alors je ferai appel à la société alibi.com pour aller tamponner mon passeport pendant que je vais à Ailefroide une semaine).
Raccrocher définitivement les crampons
L’alpinisme j’ai laissé (en fait on a… c’est une decision de couple) tombé à l’arrivée des enfants. Plus envie de se lever tôt après plusieurs années de nuits interrompues…
Plus envie de prendre des risques sur une pratique où la saison est très courte, donc les attentes élevées et l’entraînement pas forcément optimal.
Plus envie de souffrir des hanches, genoux qui grincent et d’ampoules aux orteils pendant toute la semaine…
Par contre on profite des autres sports de montagne, beaucoup d’escalade, falaise et bloc, alors qu’avant on faisait presque que des longues voies. Du coup notre niveau à augmenté et nous ouvre d’autres possibilités pour les quelques GV qu’on fait encore.
Du ski de rando, y compris avec les enfants (6 et 8 ans), toutes les opportunités sont valorisées (chacun sort quand il peut, avec qui est partant dans notre cercle d’amis).
Du VTT, on a recommencé avec les enfants, et dans 2 ans je vais arrêter car j’aurais trop peur d’aller avec eux!
Donc fin de l’alpinisme mais plein d’autres activités en montagne ou sur les cailloux qui me conviennent plus actuellement.
Le Grec et le sens de la formule…
Pout les athletes de l’alpi de haut niveau, comme pour tous les athletes, c’est certain que le niveau de perf influe directement sur la longévité de la carrière. J’avais hésité a prevoir ce cas: " arret de l’alpin en raison d’un désintérêt croissant pour l’activité ".
Au vu des quelques réponses , ce n’est pas le cas dans l’alpi de loisir, même de bonne facture.
Est ce que tu " orienteras pousseras entraineras ou au contraire, dissuaderas tes enfants vers la pratique de l’alpi ?
Perso, je n’ai pas resolu cette question d’orienter ses propres enfants vers une pratique a risque dans laquelle, forcément, on a connu " quelqes mauvaises aventures". Disons que je n’ai rien fait pour.
l’arrivée des gosses, une blessure… m’ont écarté de l’alpinisme, sans vraiment complètement décrocher de l’escalade en extérieur, j’avais 23 ans en gros…
depuis qu’ils sont plus grands c’est reparti de plus belle. et je ne les ai jamais écarté de ce sport, ils en font si ils veulent. l’un des 3 a bien accroché et son objectif est désormais d’aller habituer la vallée de l’arve, pour faire de l’alpi, de l’escalade, à loisir…
Franchement j’en sais rien…
Pour l’instant ils viennent avec nous mais grimpent que si ils en ont envie. Sinon ils jouent dans les alentours.
Pour le ski ils adorent la piste et le grand à bien croché pour la rando. Le petit est motivé par le saut à ski… On verra bien ce qui arrivera! Mais au moins ils savent skier.
Si ils ne veulent pas venir ou qu’on va faire un truc de grands, ils profitent d’aller jouer chez les grands parents.
Dans l’absolu ça nous arrange bien de faire comme ça car j’ai aucune envie de passer mes samedis matin au bord d’un terrain de foot… Après le jour où ils seront assez grands pour ne plus « devoir » venir avec nous on verra bien ce qui se passe.
Il me semble que c’était à propos des vêtements à avoir pour se protéger du froid, de l’eau froide. Mais si je cherche bien, je dois en retrouver dans d’autres circonstances, à l’extrême inverse, au soleil d’une plage de Martinique… Ah, elle est dans un album papier, il faut que je cherche et que je numérise, ce sera pour plus tard.
Bernard
bof, excuse un peu bidon : un couple ami faisait des courses alpi à tour de rôle, et éventuellement les nuits de pleine lune (ça a l’air un peu débile comme ça, mais en fait non)
Dans ce domaine: les enfants, pas l’alpinisme, ne surtout pas faire une généralité de l’expérience des autres ! Perso, vu le déficit de sommeil lié à l’arrivé des enfants, ça a fortement freiné ma pratique.
Je souhaite à @Munch et surtout à @hedera que leur petit soit de type marmotte
Même avec une marmotte t’as plus forcément envie, et quand t’arrives à le confier aux grands parents, ben tu te dis juste " cool, du temps libre, je vais pouvoir enfin rien faire de la journée"
en fait, c’était le truc: tant qu’à faire de ne pas dormir à cause du petit, un des deux part (de nuit) faire une course avec un ami (qui accepte de faire nimp’ de nuit)
S’il tient de moi quand j’étais, il sera de type blaireau (qui vit/pleure la nuit )
Bah moi je partirais pas, à tour de rôle, faire une course avec un ami… je partirai dormir ailleurs
Toi t’as pas d’enfants non?
C’est un critère d’admission pour avoir le droit de raccrocher ?
non, mais je suis l’ami du couple en question
On n’a pas complètement raccroché mais l’alpinisme devient vraiment une pratique très occasionnelle pour nous, pour plein de raisons en fait…sachant qu’on adore tout autant la montagne…
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prise de conscience du risque. On est plus peureux, quoi. Même en limitant les risques au max (trucs pas durs, par conditions parfaites, en général en second derrière des gens plus forts…), difficile d’en faire abstraction, à fortiori avec la dégradation actuelle de la montagne estivale. Bon à titre perso je ne me sens pas trop frustré, ayant quand même eu l’occasion de gravir l’immense majorité des grands sommets alpins dans ma période ego-fougueuse, à l’époque ou j’espérais impressionner les filles (sic) ou mes proches (re-sic) comme ça !
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plus de trucs en famille. Nos gamins (17/14) adorent depuis tout petits randonner à pied ou à ski (c’est déjà une chance !), dans les Alpes ou à l’autre bout du monde. Ils acceptent de temps à autre un truc plus ambitieux au bout d’une corde mais on sent bien que leur plaisir est plus de se balader et de découvrir que de chercher l’exploit (en gros ils sont vieux avant l’âge…et aussi trouillards que nous en fait !)
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usure physique : grimpe facile / vélo / ski de rando passent bien, rando et trails sur sentiers aussi, descentes dans la caillasse avec gros sacs de moins en moins. J’ai bien moins mal aux genoux après 30-40km / 2500m de D+/- de trail qu’après la moitié en terrain pourri avec les grosses aux pieds !
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réorientation des plaisirs : on préfère aller découvrir d’autres régions (à pied, à vélo…) même s’il n’y a rien à grimper plutôt que de sempiternellement tourner dans les rares coins dotés de bon caillou. S’il faut garder un coté défi, je prèfère le chercher coté endurance en visant une grosse traversée non technique en mode cerveau débranché (trail, ski de fond, vélo…).
item 3 : ça aurait pu être ça… j’ai mis du temps mais au contraire ça m’a rendu encore plus sensible au critère exposition, peut-être plus sécurit du coup (j’espère).
item 6 : un temps, vraiment marre, marre des sueurs froides sur des rappels sur sangles et pitons pourris… ça aurait pu être ça sauf qu’on voit quand même de plus en plus de rappels « humains » bien équipés alors on continue. Et puis on peut viser plus facilement des courses sans rappels que des courses sans moraines.
item13 : c’est vrai ça que j’en parle de plus en plus tout en en faisant de moins en moins (tout du moins avec un certain engagement/ma compétence).
En fait « ça se passera » si j’ai le sentiment diffus de faire trop d’approximations de jugement ou techniques ou surtout si on me le fait savoir (ça me fait penser à mon père : le jour ou il a brûlé un stop, il a arrêté de conduire… j’étais dans la voiture…). Donc ni extinction de la motivation, ni usure physique (mais ça on sait pas, on touche du bois), plutôt usure mentale.
Quand au « fondement naturiste » il est consubstantiel à l’activité, à la frontale à 4 h du mat avec l’envie de gerber sur une moraine pourrie c’est vrai qu’on a la tête dans le cul…
Deuxième point d’étape. Merci pour les belles réponses muti factirielles et commentées. On se pose tous un peu les même questions ; mais pas dans le même ordre !
Je suis un peu surpris du faible résultat de l’accidentologie ou de la prise de conscience du risque dans la motivation d’arrêt ainsi que, dans un autre registre, que la faible perméabilité de l’alpi aux chants des sirènes du trail . Ou alors, dans ce dernier cas, les anciens alpi reconvertis trailers se sont éloignés de ce forum.
La notion ou plutôt le mot « trail » est certes nouveau, particulièrement dans le vocabulaire employé, mais à la fois par expérience (mon entourage d’alpinistes) et pour ce qui est de ma pratique personnelle, nous n’avons pas attendu l’invention du mot pour courir en montagne, pour faire des chronos sur des sommets, sur des montées en refuges ou sur des portions de sentiers GR.
Donc cette pratique n’a rien de neuf pour les « vieux » alpinistes dont je fait (hélas) partie.
Sauf qu’après 40 ans et plus de pratique des différentes activités de montagne, c’est plutôt la notion de « t’as mal où » qui domine ! Donc même si c’est moins vite et moins long, comme le disait @MMDemont, ce ne sera surtout pas le trail que nos genoux, hanches, dos… ne supporteraient plus !