Posté en tant qu’invité par Clouzis:
Voici quelques éléments que j’apporte au débat :
Le coût d’entrée assez élevé : Achat ou location du matos, formation avec un guide ou un organisme, hébergement quand on habite pas sur place et qu’on pratique pendant les vacances. On peut comprendre que ça décourage les personnes qui ont déjà du mal à boucler leur fin de mois.
Bien sur, par la suite l’activité ne coûte quasiment plus rien à part quelques remplacements de matos à la marge. Mais se sentiment de sport « cher » reste prédominant pour les non-initiés.
Nécessité d’un fort engagement dans la durée : On ne devient pas autonome du jour au lendemain. Le plaisir passe par une longue phase de formation, et d’enrichissement par l’expérience. En clair, ça demande un fort engagement personnel en terme de formation et de pratique. En cela, les étudiants ou les personnes ayant fait des études semblent mieux armées. L’esprit des étudiants est déjà conditionné et entraîné pour acquérir et retenir rapidement tout un tas d’informations techniques. Ces différences d’aptitudes se retrouve aussi dans le monde du travail. Je reprendrais ainsi les propos que m’avait tenu un guide : « je préfère avoir des clients comptable plutôt que artiste-peintre ». Certaines professions nécessitent un esprit cartésien et pragmatique qui sont les fondements de la pratique alpine.
Le lieu d’habitation. Le point ci dessus est d’autant plus vrai si les personnes n’habitent pas dans les régions alpines. Comment demander à un ouvrier parisien de dépenser une fortune en matos, en formation, pour finalement ne faire que 2 sorties par an en moyenne et pendant ses vacances de surcroît.
La pénibilité du travail : Quand on a porté des caisses ou des parpaings toute la journée, le soir ou le we, on aspire qu’à une seule chose : le repos. Et je parle en connaissance de cause. J’ai dans ma famille des ouvriers qui ont une conception tout autre des vacances et des loisirs.
L’image et la notoriété populaire : L’alpinisme est finalement assez peu connu du grand public. Cette activité est majoritairement connue et développée dans les alpes et les pyrennées. Et pour cause : comment pratiquer tout au long de l’année pour les gens qui sont loin des montagnes? Certes il y a les SAE, mais, elles sont finalement assez peu développées comparé aux stades de foot ou aux cours de tennis. Et puis il faut bien dire que la plupart des gens ne voit pas l’intérêt de grimper ou d’aller se geler en montagne, tout simplement. Les idoles populaires ce sont Zidane, Mauresmo. Pas Lafaille ou Rebuffat.