Qui a lu le dernier livre de L.Daudet?

Posté en tant qu’invité par Fantomas:

qui a lu le dernier Daudet ? La montagne intérieure.
vos avis ?

Posté en tant qu’invité par catherine:

je ne l’ai pas lu, mais en voici un petit extrait :

http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_daudet.htm

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Fantomas:

oui mais je suis plus intéressé par l’avis des lecteurs de c2c chere Catherine de Grenoble …

Posté en tant qu’invité par jeff09:

je l’ai lu 2 mots le qualifierais
aventure
philosophie
bien sur avec toutes leurs accesion attribués
aventures intérieures, philosophie de vie et de mort , etc,…
c’est un livre déroutant par rapport aux aurtre livre de montagne car il pousse la réflexion sur d’autre domaines que le récit d’ascension. il améne le grimpeur dans des détours intérressant sur la nature humaine, bien que le coté mystico ésotérico est ambiant./ mais connasisant la bête rien d’étonnant.
mon passage préféré est son intro sur la souffrance, il parle de sa compgne comme peu en on parlé.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Fantomas a écrit:

oui mais je suis plus intéressé par l’avis des lecteurs de c2c
chere Catherine de Grenoble …

oui oui, j’avais compris, mais c’est pour donner envie de le lire !
tu auras encore plus de réponses comme ça !!!
merci qui ?
:wink:

Posté en tant qu’invité par P’tit Bouchon:

Je l’ai lu.
J’ai un avis assez partagé sur ce bouquin, effectivement il est différent des classiques récits d’aventure, notamment parce qu’il y a une approche philosophique…ça donne un certain charme au livre mais certains passages trainent en longueur (j’ai eu du mal à le terminer car au bout d’un moment ces longueurs m’ont gonflée). Il ne suffit pas d’avoir des choses à écrire pour pondre un « bon » livre (enfin, là c’est très subjectif je sais… mais je prends en compte mes propres critères dans ce cas!)
Voila, c’est juste mon avis…

Posté en tant qu’invité par gaston:

Fantomas veut savoir si c’est de la philosophie ou de la névrose étalée.

Posté en tant qu’invité par Fantomas:

heureusement que t’es là Gaston !!

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Moi et mon chéri (on se l’est refilé), ça nous a emballé à un point tel que depuis, on n’arrive plus à lire de récit de montagne. Ca ne lui arrive pas à la cheville…
Je connais quelqu’un qui a débuté la lecteur avec un a priori (en gros, Daudet est un type qui n’arrive pas à la cheville des « grands » montagnards, qui se la raconte et vous donne des leçons). Nous, ce n’est pas du tout ce que nous y avons lu.
On y a vu au contraire (sur le fond) de l’humilité et une éthique qui nous ont touché. Ca mérite vraiment d’être lu; ne serait-ce que parce que ce type (sur la forme), contrairement aux récits de montagne habituels, a un vrai style d’écriture.
Il y a une poésie et une violence pas possible. Il y a aussi des maladresses dans certains passages - deux pages de trucs splendides à chialer suivis d’un paragraphe de dialogues d’une banalité affligeante). Et bien même ça, ça m’a conforté dans mon appréciation du bouquin. Ce type est un type bien, pas un surhomme, et même son écriture a des moments de faiblesse.
Je me souviens l’avoir acheter pour l’offrir, avoir commencé à le feuilleter… et m’être forcée à m’arrêtéer au bout de 50 pages en me disant qu’à force j’allais casser la tranche du livre et donner l’impression que j’offrais un bouquin d’occasion!

Posté en tant qu’invité par gaston:

allez, encore 3 ou 4 posts ainsi, … et je pourrais ne pas l’achetter, ce bouquin.

Posté en tant qu’invité par Alex:

J’ai lu et je n’ai pas aimé.

D’une part, contrairement à d’autres livres (par exemple Christophe Moulin, Destivelle, etc.), il ne donne pas envie d’aller en montagne…
D’autre part, je trouve des incohérences dans son éthique qu’il nous vante si pure : pas de radio mais utilisation d’un GPS, débauche de matériel en artif, entre autres.

Bref, un personnage qui a du mal à nous exprimer sa cohérence, et qui noie ses idées dans des propos obscurs mêlant souffrance, philosophie, hallucinations, etc.

Il y a aussi des longueurs sur ses aventures (notamment au Canada) qui ne sont vraiment pas intéressantes et servent juste à nous montrer qu’il a passé des jours et jours à se galérer dans la forêt et qu’en plus il en redemande ;o)

Alex

Fantomas a écrit:

qui a lu le dernier Daudet ? La montagne intérieure.
vos avis ?

Posté en tant qu’invité par jc:

Tu m’as devancé d’un jour, Fantomas. J’avais envie aussi de recueillir l’avis des c2cistes. J’ai fini le livre hier !
Je l’ai trouvé assez déroutant. Effectivement, assez hétérogène: des passages hyper réalistes avec des dialogues plutôt au ras des pâquerettes (mais réalistes je crois) qui font vivre l’aventure. De ce vpoint de vue, Desmaison était bien meilleur. Et des passages philo voire loufoques où je me suis demandé si c’est moi le lecteur, ou lui, qui divaguais: des trucs à n’y rien comprendre. Doubles sens? transpositions? Personnifications? Métaphores, allégories, etc??.. des fois faut s’accrocher pour comprendre… s’il y a quelque chose à comprendre… je dirais plutôt ressentir.
Pourtant je garde une sensation globale assez positive, j’ai aimé le style très différent de la littérature alpine « classique ». Faut dire aussi que c’est son premier bouquin. S’il récidive dans le même style j’hésiterai peut-être à replonger pour 300 pages… mais je ne regrette pas de l’avoir lu, c’était original. Respect pour l’aventurier et son éthique: redescendre volontairement la face N des Jorasses en rappel après y avoir passé plus de 10 jours, faut le faire quand-même…

Posté en tant qu’invité par Gros Bill:

Tout pareil. Et ma fiche de lecture est également mitigée.

Sur le style, rien à dire au regard de l’attente, c’est de l’hyper-contemporain bien réaliste et mal écrit, loin du lyrisme de certains grands anciens (GR ou RFR) ou de l’approche virile qui cogne sec (WB ou RD), plutôt long par moment (ambiance cours de 1ère année de DEUG de philo) et trop rapide à d’autres (ambiance Caméra Café pour ceux qui comme moi n’ont pas la TV). Mais comment lui en vouloir vu son cursus, sauf peut-être qu’une plus grande simplicité aurait été de bon aloi…

Sur le fond, déception également : aventures égocentriques et mélodramatiques, mais sans être vraiment sarcastiques ni humoristiques, avec effectivement des contradictions au plan éthique (sponsors, avion, bagnole, clous, etc…) et des « résultats » (sic) pas vraiment convaincants. A la fin je me suis même demandé si ce bouquin n’était pas seulement une vaste tentative d’auto-justification de loupés en série et d’un "palmarès " (re-sic) en berne comparé à d’autres grimpeurs de la même génération (bon là, je prends un gros risque vu mon niveau IIsup de cloporte de la grimpe, mais j’assume ;o-) qui ne colle pas avec le mythe et le personnage. De longues digressions canadiennes font surtout du livre un ouvrage de base sur la rando dans le wilderness…

Pour finir, le plus gonflant : le dolorisme christique passé au papier rose-bonbon qui entourait les petits pastilles à lucie no gène que LD semble avoir consommé sans modération pour pondre ces lignes. Pour avoir accompagné la souffrance de mon père après des amputations, je confirme qu’il ne trouvait pas, lui, matière à siffler du Sydney Bechet (son AC/DC à lui, le pauvre), ni à exhaltation aucune.

En conclusion, même si je suis un peu sévère, Ze Dod aurait gagné à bouffer plus de saucisson que de chichon avant de saisir la plume et à rester plus près de la matière brute (rock & ice) qu’il maitrise malgré tout avec une certaine vista. Peut-être est-il prisonnier de son image de Kurt Cobain des montagnes (sans la fin, hopefully) ; un personnage il est vrai plus attachant nonobstant ses dérives et plantages qu’un François Baroin ou un Lance Amstrong (exemples faciles, je sais, merci, mais bon ça fait marrer mon chat :o-)

Mais comme dirait un teckel à poil ras des médias, tout ça se discute…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bon, je n’ai pas lu le bouquin, mais d’après ce que tu en dis, je vois à peu près de quoi il retourne (j’aime bien le « dolorisme christique »).
Ca fait 40 ans que je fouine dans la littérature alpine et à part quelques rares bouquins dont je ne me séparerais sous aucun prétexte, je suis finalement peu apétent à icelle. Pour tout dire, 90 voire 95% du genre, eh bien pour tout dire, mon bon meussieu, eh bien, ça me fait ch…

Posté en tant qu’invité par jc:

ben dis donc, gros bill, t’en as gros sur la patate… attends aujourd’hui ou demain ppda et gh vont te réconcilier avec l’exploit en montagne, il paraît qu’ils ont des projets d’envergure (!) au mont-blanc. Là ça être de la vraie réussite de grands pros… :-)) je me marre d’avance de peur d’être obligé d’en pleurer.

Posté en tant qu’invité par GLaG:

Tiens François, tu voudrais pas nous donner quelques exemples des 5% qui t’intéressent ? A ce jour, je n’ai pas trouvé un seul récit ou roman que j’aurai fini si le sujet n’avait été la montagne…
Comme je met dans le lit « L’amateur d’abîme » de Samivel, tout Frison-Roche (intéressant témoignage sur l’alpinisme, mais le style et les intrigues, hum…), « Annapurna premier 8000 », qui ont semble-t-il fait réver des générations d’alpinistes, je suis sans doute un cas désespéré.

Posté en tant qu’invité par BC:

Je partage le sentiment de Gros Bill. Le bouquin est tjrs sur ma table de nuit, je suis à la moitié et il me tombe réguliérement des mains. Trés bien pour ceux qui ont des difficultés à trouver le sommeil;-)

C’est peut être une question de goût, mais perso, la souffrance rédemptrice et tout ce pataqués de philo à deux balles, je trouve celà gonflant. Si au moins c’était bien écrit!

Je suis un peu dur, mais c’est à la mesure de ma déception car j’avais un à-priori trés favorable trouvant le garçon et son éthique sympathiques.

BC

Posté en tant qu’invité par poil di gris:

Le fils de l’Himalaya de Lanzmann…(aime bien le loup)

un loup qui passait par là avec son thé noir avec une part de tarte mirabelle (zut je tusse!)

Posté en tant qu’invité par Fantomas:

Le lupus sait donc lire ??? :slight_smile: l’a t-il lu ce bouquin ?

Posté en tant qu’invité par poil di gris:

Gaffe le fantonaze!

UN loup calme dans l’instant