Qu'est ce que l'alpinisme?

Des techniques de l’escalade sportive ? Mais si d’avance tu mets l’escalade sportive dans l’alpinisme tu vas effectivement avoir recours à des technique d’alpinisme. Mais si au contraire tu exclues comme moi l’escalade sportive de l’alpinisme alors les techniques spécifiques ne sont pas des techniques d’alpinisme. Bref l’escalade sportive est de l’alpinisme si l’escalade sportive est de l’alpinisme et elle ne l’est pas si elle ne l’est pas… :wink: Tu ne peux sans doute pas te baser sur cette règle.

Enfin bon, tout ça dans la mesure où ça peut avoir un intérêt de classer les disciplines.

Ben moi je m’y retrouve, c’est déjà pas si mal ! :cool:

Pas l’altitude mais la température, le climat. faire du TA à 1500m en face sud l’été n’est sans doute pas de l’alpinisme.[/quote]
pour moi le TA c’est de l’alpinisme rocheux,

Posté en tant qu’invité par robocop1664:

un sociologue a proposé une différenciation entre escalade et alpinisme basée sur la différence de rapport au vide et, corrélativement, par une différenciation du plaisir recherché. En escalade on recherche le vide et en alpinisme on l’évite. Un peu simpliste, ce qui induirait le solo, l’artif, le terrain d’aventure … dans la catégorie alpinisme.
ça vaut ce que ça vaut et pour ma part je n’adhère pas vraiment…

Ce sociologue n’a jamais avec moi je crois, 1C+ doit pouvoir confirmer que le vide c’est pas ce que je recherche en escalade. Je n’ai pourtant pas l’impression de faire de l’alpinisme.

[quote=jean marcel]salut,
est ce que quelqu’un sait ce qu’est l’alpinisme? (question qui parait triviale mais qui ne l’est pas tant que ça!)
y a-t-il une différence entre alpinisme et escalade? Où se situe elle?
si quelqu’un peut apporter une réponse ou simplement des éléments de reflexion, je lui suis reconnaissant.[/quote]
Pfff… trop facile.
Tu vas dans le dictionnaire et hop!

ALPINISME, subst. masc.
SP. Sport consistant à faire des ascensions dans les Alpes; par extension en montagne

  1. Ces jeunes Allemands, pour la plupart grands amateurs d’alpinisme, se hasardent souvent dans la montagne sans guides et leur inexpérience leur attire parfois de fâcheuses aventures.
    M. BARRÈS, Mes cahiers, t. 10, 3 avr.-août 1913, p. 89.

  2. … je n’aime point l’alpinisme, mais, explique ça comme tu peux, tout sentier qui grimpe m’aspire, et je monte comme l’eau descend.
    A. GIDE, Journal, 1923, p. 758.

  3. À Comillas, nous trouvons la charmante place à arcades, devant l’église San Salvador, animée par un marché disparate, fruits, légumes, tissus et poteries. Belle occasion d’étudier le type humain de la Montana, nom qui résume ici la chaîne Cantabrique et le massif des Picos de Europa où l’on peut faire de l’alpinisme de juin à octobre, et du ski le reste de l’année.
    A. T’SERSTEVENS, L’Itinéraire espagnol, 1933, p. 302.

Rem. Attesté ds les dict. depuis Nouv. Lar. ill. qui enregistre aussi le sens inus. de « passion pour la montagne, goût des excursions dans la montagne, et, d’une façon générale, tout ce qui se rapporte à ce genre de sport ».

Prononc. : [alpinism].

Étymol. ET HIST. 1877 « sport des ascensions en montagne » (Annuaire du Club alpin, 4e année 1877, p. 587 ds Fr. mod., t. 36, no 4, p. 328 : M. Doga, qui est très versé dans les choses de l’alpinisme […]).
Dér. de alpin* d’apr. le lat. alpinus; suff. -isme*.

STAT. Fréq. abs. litt. : 9.
BBG. BÉL. 1957. GAUTRAT 1970. Lar. méd. 1970.

[quote=Dani]ALPINISME, subst. masc.
SP. Sport consistant à faire des ascensions dans les Alpes; par extension en montagne[/quote]
Selon cette définition, la randonnée pédestre en montagne ou le ski de rando sont de l’alpinisme… pourquoi pas ?
Selon moi il manque un critère technique…

Si en plus de la définition « officiel » tu veux savoir mon avis, je partage 100% celui du dictionnaire, une définition sans prétentions ni élitismes.

[quote=Dani]ALPINISME, subst. masc.
SP. Sport consistant à faire des ascensions dans les Alpes; par extension en montagne[/quote]
En particulier j’aime aussi ce morceau,

Même celui qui ne peut pas pratiquer mais qui rêve de montagnes, est un alpiniste.
C’est beau, non ?

LE dictionnaire n’existe pas, même celui de l’académie française ne fait que proposer des définitions, aucune définition n’est officielle.

Par rapport a la difference entre « escalade » et « alpinisme »…
allez, je vous épargne le dictionnaire…

l’escalade est un moyen, que l’alpiniste peut utiliser ou pas, pour faire ses « ascensions en montagne »

(et que un qui n’est pas alpiniste peut utiliser ou pas, pour s’amuser en salle, p.ex)

Ta définition date d’une époque où on ne grimpait que pour gravir des montagnes ou s’entraîner à les gravir.
L’escalade s’est émancipée depuis…
Certes, moi je fait parti des anciens qui ont débuté par l’alpinisme, et en sont venu à l’escalade initialement pour progresser en alpinisme.
Mais il faut voir la réalité en face : le mot escalade en 2007 désigne une activité à part entière, qui n’a plus besoin de l’alpinisme pour se définir.

Ce qu’il ne faut pas oublier c’est que l’alpinisme est quelque chose de très large, qui peut utiliser plusieurs moyens de progression,
escalade, ski, raquettes…

Et qui n’a rien à voir avec la « technicité ».
Tu peux monter le Pic Lenin (7140m) sans crampons ni piolet. Simplement en marchant à pied. Ce n’est pas de l’alpi ?
Idem sur l’Aconcagua.
Alberto Iñurrategui est monté qq 8000 simplement avec des bâtons et des crampons. Ce n’est pas de l’alpi ?

Après que des moyens de progressions soient devenus des activités à part entières
je ne le discute pas. Les définitions de escalade, ski et alpinisme sont loin d’être excluantes !!

[quote=Dani]Ce qu’il ne faut pas oublier c’est que l’alpinisme est quelque chose de très large, qui peut utiliser plusieurs moyens de progression,
escalade, ski, raquettes…[/quote]
D’accord.

Ben là, comme je disais, la marche à pied sur sentier en montagne, ou Moïse au Mont Sinaï, je veux bien appeler ça de l’alpinisme, mais on s’éloigne du sens commun.

Historiquement, pourquoi dit-on souvent que l’alpinisme est né en 1492 par l’ascension du Mont Aiguille ?
Parce que 3 conditions se trouvaient réunies pour la première fois (dumoins en France) :

  1. gravir une montagne
  2. sans véritable but utilitaire
  3. avec mise en oeuvre de techniques appropriées (en l’occurrence à l’époque, celles utilisées pour assaillir un château fort)
    Et rebelote 3 siècles plus tard au Mont-Blanc.

Si, car dans ce cas, la technique appropriée est l’acclimatation à l’altitude…

Euh… c’est qui qu’est capable de déceler ce qui est le « sens commun » ?
Je n’ai pas l’autorité pour le faire… ça c’est clair.
Mais c’est justement le boulot de ceux qui écrivent les dictionnaires et il paraît qu’ils ont trouvé que
« alpinisme est le sport qui consiste à faire des ascensions dans les Alpes, et par extension en montagne »
ça doit être la signification que la majorité de francophones sentent, donc le « sens commun »
Mais peut être que ceux qui écrivent les dictionnaires se trompent,
et nous, les « vrais alpinistes » pouvons leur donner des leçons.

Honnêtement, ça m’importe très peu la définition du mot "alpinisme " ou « escalade ».
Ceux qui m’embête un peu plus c’est que quelqu’un se disse… « Ah ! moi je suis un vrai alpiniste parce que moi je suis un « technique » »
et l’autre « Ah, non! c’est moi le vrai, parce que je vais en altitude !! En « haute » altitude, attention ! pas n’importe laquelle ! »
et l’autre… « ah! tu n’est pas un alpiniste parce que tu portes des skis dans le pieds !! Pêcheur !!! »

Perso… la définition que me plaît le plus c’est celle du Nouveau Larousse Illustré
« l’alpinisme es la passion par la montagne »
ce n’est peut-être pas le sens commun, mais c’est mon sens.

Le sens commun ne se décèle pas ; il est parfois bien caché ; mais lorsqu’une forte majorité de personnes sont d’accord, au sens propre du mot « commun » (donc partagé par la communauté), on peut dire qu’il est là… Interroge 100 c2cistes, tu n’en trouveras pas beaucoup pour dire que la montée au Pic Blanc du Galibier en été (sente caillouteuse à 2900m) est de l’alpinisme. Ce sont dans ses frontières floues que le sens commun du mot alpinisme nous échappe, mais il reste quand même suffisament de choses dont tout le monde s’accorde pour dire que c’est, ou que ce n’est pas, de l’alpinisime.

[quote=Dani]Je n’ai pas l’autorité pour le faire… ça c’est clair.
Mais c’est justement le boulot de ceux qui écrivent les dictionnaires[/quote]
Personne ne l’a… car une définition intéressante ne peut être qu’une définition communautaire.
Pour le dico, j’ai des réserves… j’ai un peu l’impression que pour les termes techniques, il demandent à un spécialiste… et c’est tout !
Si ça se trouve… c’est à toi Dani qu’ils ont demandé :wink:
Impression confirmée dans un domaine que je connais bien, les maths…

[quote=Dani]Ceux qui m’embête un peu plus c’est que quelqu’un se disse… « Ah ! moi je suis un vrai alpiniste parce que moi je suis un « technique » »
et l’autre « Ah, non! c’est moi le vrai, parce que je vais en altitude !! En « haute » altitude, attention ! pas n’importe laquelle ! »
et l’autre… « ah! tu n’est pas un alpiniste parce que tu portes des skis dans le pieds !! Pêcheur !!! »[/quote]
Je suis d’accord pour ne pas tomber dans la dérive vue en escalade (« l’escalade commence au 6a, non au 7a… » :mad:)
N’empêche que l’escalade commence quand même au 3a (ou au II en cotation alpinisme)… Il y a quand même un minimum… l’idée d’un apprentissage nécessaire, aussi minime soit-il…
Mais rassure-toi, pour moi l’alpiniste débutant qui vient de faire le Dôme des Ecrins est un alpiniste !

[quote=Dani]« l’alpinisme es la passion par la montagne »
ce n’est peut-être pas le sens commun, mais c’est mon sens.[/quote]
Oui, l’essentiel est de se retrouver dans ce que l’on pratique.

Alors la cascade de glace c’est quoi?
c’est froid et en altitude pourtant

une des différences entre l’alpiniste et le grimpeur, c’est que l’alpiniste ouvre une bouteille de vin avec une broche à glace, alors que le grimpeur décapsule sa bière avec le grigri
ce qui n’empêche pas de faire les deux

plus sérieusement, j’avais lu une fois un article selon lequel la chute était interdite en alpiniste, alors qu’en escalade, elle faisait partie intégrante du jeu

C’est plutôt la différence entre TA et escalade sportive, non ?
Et puis c’est bizarre… pourquoi qu’ils ont une corde les alpinistes, dis, papa ? :wink:

c’est vrai!!

pour faire joli sur la photo, non, assortie aux chaussettes rouges, non?

plus sérieusement, en escalade, ma corde m’est souvent très utile.
en alpi, même si je l’utilise pour autre chose que la photo, elle ne m’a jamais été utile (sauf pour me rassurer…)
par contre, en TA (que je ne pratique pas trop) ou en cascade, c’est vrai que la chute est déconseillée

Pourrait on dire qu’un itinéraire d’alpnisme existe indépendament de son équipement alors qu’un itinéraire d’escalade sportive n’existe que par son équipement ?