Qu'est ce que l'alpinisme à vos yeux ?

Content pour toi. Tu grandiras peut être un jour. Mais continue à troller si c’est ce que tu sais faire de mieux. Il faut des trolls de montagne pour un peu + de fantaisie sur Terre :slight_smile:


Je vais tenter de répondre à ma propre question.

Qu’est ce que l’alpinisme pour moi ? C’est vrai que je pose trop de questions -.-

Ça fait 30 ans que je vais en montagne. Et je n’arriverai même pas à savoir si j’ai vraiment fait de l’alpinisme dans ma vie. Je suis allé sur des glaciers, sur des 4000m. Je sais faire de l’escalade. J’adore la randonnée, le ski, le snowboard. Parfois je dois monter avec les mains, un piolet pour en faire.

Mais je suis une merde. Quand je regarde les grand alpiniste, lis leurs œuvres, je suis comme un enfant. Quand je vois les exploits de certains de vous, je suis admiratif.

Je suis nul pour manier des cordes. J’aime pas devoir suivre des chemins, sur ce point @chihuahua-t3, respect ( mais fait gaffe à ta vie, on en a que une ).

Quand je vois des accidents, je me dis pas forcément « c’est con ». Mais parfois, je me dis, que c’est juste des citadins qui sont en manque de reconnaissance. Ou qui profitent de la montagne quand ils ont du temps. Et c’est bien.

Beaucoup on des familles. Parfois ils laissent des orphelins, des veuves ( veufs de nos jours ). Il y a des alpinistes femmes aussi. J’ai l’impression que c’est + humble. Pas toute.

Je crois en la magie, en montagne, en mer, comme vous voulez. Donc je suppose que sur certains sommets, certains y trouvent de belles sources de « magies ». Je me dis que ça doit être chouette, de se mettre corps et âme dans une ascension technique. Comme d’autre feraient du skate, des course de moto, ou même de la randonnée :wink:

J’ai du respect aussi pour tout l’apprentissage que nécessite l’alpinisme tel que considéré par de nombreuses personnes. Parfois ça me dégoûte.

Mais je ne sais pas si je fais de l’alpinisme. Parfois il me faut un piolet, parfois de l’aide d’autres personnes. J’adore découvrir le vent, qui dessine sur la neige, la glace qui se transforme, les chutes de pierres.

Je suis en extase face aux chamois et bouquetins. Comment ils font ? Bon, ils n’ont pas un cerveau comme le nôtre, c’est sûr. J’aime écouter le son du vent qui tappe je ne sais où, comme des chants, et les oiseaux et parapentistes qui s’envolent. Parfois un planeur, sont fous ces gens je me dis. Ça doit être chouette aussi. Mais c’est cher, et le vol c’est pas pour moi.

Parfois je me demande ce que je fais là, sur cette montagne. La vie me grise à ce point ? Je pense a ma famille souvent. Ce qu’il adviendrait si je glisse. Si je tombe dans les pommes.

Souvent le souffle coupé par la beauté d’un paysage, par l’effort, ou par la peur. Parfois froid, parfois trop chaud. Que c’est beau un crevasse, il y a quoi dedans ? Est-ce que ça va tenir ?

Et l’eau, ça glisse, ça fait du bruit aussi. Mais comme ça passe quand j’ai soif ! Cette même eau qui était glace ou neige, et le reviendra à nouveau. Parfois ça sent le désert même, et même du sable sur la neige. Ça m’émerveille ^^

Mais non, je ne suis pas un alpiniste, je crois. Je n’ai jamais pris les cabines pour aller au dessus de Chamonix, trop cher. Et la flemme de monter à pied. J’ai parfois la flemme. Parfois je me retrouve des jours en montagnes pourtant. J’ai une bonne caisse ( mais pas de caisse - voiture ( jeu de mot pourri )).

Je fais pleins de petits sommets, car c’est joli. J’aime croiser des personnes, leur sourire. J’aime quand l’air se fait plus rare. Et pour cela, il faut de l’altitude. Alors je monte, je monte. Et quand j’ai trop peur, je me dis que je suis idiot, je n’ai pas été dans un club alpin. Je demande parfois a un ami ce qu’il en pense. Quand il y en a un. Car je veux rentrer avec lui.

Je suis en admiration devant ces guides, payés une misère, pour emmener des clients en montagne. Et dire que leurs clients ont un niveau technique bien plus haut que moi. C’est rigolo.

J’aime la montagne du fond de mon coeur. Mais je n’arrive pas a comprendre, ce qui pousse à vouloir chercher la difficulté. En descente oui. Mais en montée, je cherche le plus simple. J’aime sauter de rochers en rochers pourtant. Mais il y a des limites ? Suis-je peureux ? Dur à dire. Par rapport à quoi, par rapport à qui ?

Donc oui, je me pose toujours cette question : pourquoi l’alpinisme ? Qu’est ce qu’un alpiniste ?

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Bien sûr que c’est une question d’ego. Être alpiniste, c’est donner l’image de quelqu’un qui côtoie le danger voire la mort, qui fréquente des lieux hostiles, le monde de l’altitude, le vide. Il revient bronzé, mal rasé et s’empresse de renseigner des bases de données afin de marquer une page de l’histoire et pour qu’on soit témoin de ses exploits. On lit ici et là que l’alpinisme, ça commence à partir du 6ème degré, le reste, c’est de la zoubia. Je ne parle même pas du solo ! Mais c’est un concept dépassé. Après, il y a eu les trilogies puis l’alpinisme féminin…l’alpinisme, c’est le sport de la surenchère permanente.

Un amateur de tennis fait moins de chichi : après ses deux heures d’échange du fond du court, il rentre chez lui, se douche et basta.

Bien, tu fixes ta limite.
on est tous différent, et si tu ne veux pas aller plus loin, c’est que tu n’en ressens pas la besoin, ou que tu proscrastines (c’est une maladie qu’ont les jeunes)
tu fais bien d’autres choses que les autres ne font pas, ce sont tes gouts , tes envies.
il y en a qui aiment regarder les autres faires (les gens qui regardent les match de foot) et d’autres qui aiment les jouer
et toi tu serpentes entre les deux.
tu es quel signe, c’est marrant …

Quand la montée pure (sur un sentier) n’est plus une difficulté car on a assez de caisse (on pourrait repartir immédiatement pour faire la même rando une fois revenu en bas), il n’y a pas de gros problème à ajouter des difficultés comme un terrain plus compliqué, des techniques plus sophistiquées, etc, permettant d’explorer (pour soi car on est rarement le premier à y passer) des itinéraires qui ne sont pas les plus faciles pour atteindre un sommet ou autre, car le terrain et le paysage sont jolis, et que les gestes sont plaisants.
Bien sûr, si on en chie physiquement, on trouve ça beaucoup moins joli. Le fait que l’effort n’est plus un problème (on n’en chie pas juste pour monter) est essentiel pour trouver une ascension jolie, et pas seulement l’arrivée au sommet. Ainsi on peut trouver beaucoup de plaisir à une ascension, alors qu’on atteint le sommet dans le brouillard. Ce n’est pas la vue du sommet qui rend heureux dans ce cas là.

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Je suis d’accord avec toi :slight_smile:

Ça va permettre de + s’amuser ^^

Mais certains trouveront que la souffrance mène au « nirvana » donc je suis aussi en désaccord en partie. La souffrance peut être très utile et plaisante

Mais je n’ai pas de réponse, j’ai posé des questions ouvertes, pour essayer de mieux comprendre ( et encourager à l’HUMILITE ( ouais, je suis un troll un peu + complexe que @pasinvite, c’est tout ))

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On lit ici et là que l’alpinisme, ça commence à partir du 6ème degré,

C’est plutôt dans des courses de niveau PD/AD où on progresse en assurance en mouvement que l’on « côtoie le danger voir la mort ». C’est le terrain où se pratique l’alpinisme au sens « traditionnel ». Ensuite plus tu augmentes le niveau, plus tu diminues le risque, avec assurage systématique. Je ne parle pas du solo bien sur.

C’était ironique. D’ailleurs ce n’est pas l’alpinisme qui est censé débuter au 6 mais l’escalade en général. En-dessous, ça randonne, enfin, pour certains…

Le degré de difficulté n’a rien à voir avec l’engagement ou l’exposition…des notions différentes mais complémentaires.

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L’alpinisme est une histoire…

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C’est quand c’est trop dur pour être de la rando, et trop dangereux pour être de la grimpe.

Ça fait quoi du coup. A partir de 7b?

Pour moi, je dirais que 80 % de l’alpinisme consiste à être en montagne et à se sentir ( à tort) dans son élément naturel. Le reste se partage entre le challenge, la prise de décision, l’adrénaline, la gestion des risques et l’introspection que cela procure, une sorte de micro-psychanalyse à répétition (on pense beaucoup lorsqu’on grimpe).

Et puis, il y a tout ce qui ne peut être expliqué et qui n’est pas propre à l’alpinisme. Qu’est-ce qui pousse les gens à frapper une balle de tennis pendant des heures ? À se disputer un ballon rond ou ovale ? À tenter d’envoyer une balle dans un trou avec une barre de fer ?

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Mais tu sais que tu vas en montagne. Et que tu utilises le matériel adapté à ce que tu fais en montagne. Après, est-ce vraiment nécessaire de nommer précisément ton activité pour la faire entrer dans une case promenade, randonnée, escalade, alpinisme, ou autre ?

Bernard

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Effectivement, pas forcément.

Mais je me pose quand même parfois la question, pour ne pas me retrouver dans des situations délicates ( comme ça a pu être le cas dans le passé, et le sera sûrement dans le futur ). Et comprendre ce qui pousse à faire de l’escalade / randonnée / alpinisme. Pour essayer de comprendre aussi l’évolution des disciplines ( ski de rando, ski alpinisme, rando, rando alpine, escalade, alpinisme).

Connaître les ( mes ) limites du faisable pour mon niveau technique, à quel point c’est exposé sans matériel adapté et si ça va relever vraiment d’alpinisme et de méthodes spécifiques à cette pratique, que je n’aurai pas forcément ( si ça a du sens ). Et que ne vais pas forcément chercher à avoir ( manque de temps, de moyen ).

Et essayer de mieux comprendre à quel point un topo m’est accessible ou pas. Et a quel point un topo est plutôt écrit par un alpiniste, ou un randonneur chevronné.

Ou par simple curiosité « philosophique ». Car un simple passage d’alpinisme en F/PD-, peut me bloquer une sortie ( bon, j’essayerai de m’adapter ), l’accès à un sommet. Je n’ai pas toujours su faire preuve d’humilité. Que parfois, ce sera réalisable, sans trop de risques.

J’ai compris par exemple qu’a partir du PD, sans matériel, je n’ai pas les moyens de le faire. Et que parfois, même de la randonnée alpine sans équipements, dans des conditions pas forcément optimales, ce n’est une simple randonnée.

J’essaie de me comprendre peut être, en comprenant aussi la manière de voir d’autres. Et d’éviter de m’énerver face à des situations qui le paraissent lunaires.

Je trouve que sur de la neige, glace, les différences ( en ski de randonnée complexes et « vrai » alpinisme) peut être encore + minime. Et réaliser que certaines montagnes nécessitent une connaissance vraiment spécifiques a l’alpinisme, même au niveau sécuritaire. Même si l’usage de corde n’est pas forcément utile, ou qu’il n’y a pas moyen de me protéger.

Et que certaines connaissances de l’alpinisme, peuvent être utilies en randonnée. Que de l’alpinisme a certains endroits sur terre, peut être de la randonnée , et vice versa.

Désolé de me prendre parfois un peu la tête, d’avoir parfois des a priori. Une envie d’évolution, de compréhension de l’évolution des conditions, de la pratique. Certains itinéraires avec le temps ( métro, fonte des glaciers ). Pas me retrouver sans cordes, seul, sur un itinéraire qui était auparavant facile, mais qui est vraiment devenu de l’alpinisme ( car il n’y a plus de neige ).

Et aussi pouvoir évaluer, si on me propose une sortie, si je peux accepter, ou s’il est préférable de refuser. Ou si je dois juste être patient, prendre le temps de me former un minimum, pour pouvoir faire ce que je considère comme de la randonnée pourtant.

Mais merci pour ton message pertinent.

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C’est quoi la différence ?

Normalement, le terrain et le matériel de progression d’alpi. Ex, sur glacier.
Mais l’appellation a été réservée par la FFME pour qualifier le ski de rando en mode compet.

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En ski alpinisme je pense qu’il y a des passages où tu es obligé de déchausser et chausser crampons piolet non? Et en ski de rando tout se fait ski aux pieds ?

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Selon moi, il faut différencier ski de randonnée et alpinisme. Quand on déchausse les skis pour mettre les crampons par exemple, on passe de la rando à l’alpi. Les deux ne sont pas solubles. On ne met pas les crampons sous les skis.

Donc, effectivement, le ski-alpinisme c’est le ski de rando de compétition mais là aussi cette définition ne correspond nullement à ce sport. En compétition, les skieurs ne pratiquent pas l’alpinisme, ils évoluent dans un cadre bien défini, balisé. Mais quand on sait que c’est l’Académie française qui est à l’origine de ces définitions, on comprend mieux les raisons de la confusion.

La raison de cette distinction complètement artificielle st, je pense, de séparer les pratiquants. Ski de rando fait un peu knicker-chemise, alors que ski alpinisme fait nettement plus sérieux.

Une telle définition serait trop dépendante des conditions de terrain, non ?

Disons en règle générale ? Mais tu sembles dire que dès qu’on est sur un glacier on est en ski alpinisme même sans besoin de déchausser. Ce qui s’entend aussi. C’est de la haute montagne.