Qu'est ce que l'alpinisme à vos yeux ?

#1

Bonjour,

J’aimerai comprendre la vision globale de l’alpinisme sur ce forum.

Le point de vue de chacun de vous ( voulant bien s’exprimer ).

Je ne crois pas avoir bien compris le(s) concept(s).

Je donnerai ma vision plus tard, mais je suis choqué par certaines approches. Je ne cherche pas à attaquer, juste à comprendre.

Performance, plaisir, mode de vie ?

C’est normal d’éprouver parfois une certaine tristesse vis à vis de l’alpinisme ? Ou de certaines pratiques de l’alpinisme.

Que pensez-vous de l’évolution de l’alpinisme ?

Où sont les limites ?

Pourquoi prendre des risques, essayer d’avoir des niveaux incroyables pour attendre un sommet ?

Pourquoi chercher la sécurité, n’est ce pas vouloir contrôler un environnement parfois ?

Est ce pour certaines personnes une question d’ego, pour en parler au travail, ou juste pour le plaisir de la vue ?

Pour rester en forme ?

Pour le plaisir de l’exploration ? Des formes, de la neige, de la glace, des rochers ?

Que pensez-vous de l’évolution de l’alpinisme a travers le temps, de l’évolution des outils, des disciplines liées à l’alpinisme ?

Pour chercher des pierres, rencontrer des personnes, se faire des amis ?

Voilà quelques questions que je me pose.

#2

bien même si je sais que tu es la pureté incarnée , je la pratique selon mon niveau, donc fitness /franchissement en station de ski, et un peu de tourisme sur sentier pour regarder ce qu’il y a à voir.
pour moi tout ce qui est corde, c’est contre nature, car c’est de l’industrie, et c’est reservé à des gens sofistiqués.

#3

Ça sent la thèse ? :sweat_smile:
Et puis un forum, c’est pas nécessairement représentatif de l’ensemble des pratiquants ; beaucoup ne fréquentent le site que pour les infos.
Au vu de la variété des interventions il doit y avoir un peu de toutes tes interrogations. Faut-il un standard et est-ce souhaitable ?

#4

Performance, plaisir, mode de vie ?
Plaisir

C’est normal d’éprouver parfois une certaine tristesse vis à vis de l’alpinisme ? Ou de certaines pratiques de l’alpinisme.
Tout est possible, nostalgie pour toi? Moi non. Sauf quand je suis au bout de ma vie et que je me demande pourquoi je me suis (encore) fouré dans 1 galère :smiley:

Que pensez-vous de l’évolution de l’alpinisme ?
Que ca suit son cours normal comme le reste: démocratisation, réseau socialisation, monétisation, businessisation

Où sont les limites ?
Nous-même? La connerie humaine (et je met dedans)?

Pourquoi prendre des risques, essayer d’avoir des niveaux incroyables pour attendre un sommet ?
L’adrénaline est une drogue puissante, la fierté aussi, la recherche de reconnaissance sociale?

Pourquoi chercher la sécurité, n’est ce pas vouloir contrôler un environnement parfois ?
Pour éviter de mourir trop tôt et connement? Je ne cherche qu’à limiter les risques (mitigate en anglais). A le gérer. En (haute) montagne, il sera toujours là.

Est ce pour certaines personnes une question d’ego, pour en parler au travail, ou juste pour le plaisir de la vue ?
Sûrement 1 peu des 2.

Pour rester en forme ?
Clairement, oui, c’est chiant la course à pied sur Paris :wink:

Pour le plaisir de l’exploration ? Des formes, de la neige, de la glace, des rochers ?
OUI!!!

Que pensez-vous de l’évolution de l’alpinisme a travers le temps, de l’évolution des outils, des disciplines liées à l’alpinisme ?
C’est bien et pas bien? Genre, ca (me) permet d’accéder à des trucs qui, il y a 50 ans, étaient réservés à une élite. Et c’est aussi de leur faute, fallait pas en parler :slight_smile:

Pour chercher des pierres, rencontrer des personnes, se faire des amis ?
Plutôt passer du temps avec des amis.

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#5

L’alpinisme et la montagne de manière général , c’est avant tout une bonne bouffe entre copains dans des endroits improbables et incroyables.
Le saucisson que tu as porté pendant 10h dans ton sac il a toujours meilleur goût au sommet, que en bas dans la vallée.

L’alpinisme c’est aussi la découverte de coins que tu connais pas, de la nature sous toutes ses formes: les petites fleurs qui poussent sur les petits recoins de falaises, les rencontres avec les bouquetins aussi surpris que toi de se croiser sur cette arête …

Pour moi il y a aussi une grande partie d’histoire, connaitre telle voie faite il y a 200 ans, tomber sur un vieux coin en bois … ou tout simplement voir le nom des copains dans le livre de la cabane.

Défi sportif oui, mais on s’éloigne un peu de l’alpinisme selon moi. A partir du moment où tu n’es plus autonome en cas de soucis, on sors de la pratique de l’alpinisme je pense. Faire ton sommet en 2h depuis la vallée c’est beau, mais si tu portes tes crampons depuis en bas et que tu as un minimum de backup dans le sac si il y a un soucis.

Pour résumé l’alpinisme ça serait pour moi la vie simple en montagne. Les copains, la bonne bouffe, les couchers de soleil, lire un bon livre au refuge, les grandes discussions, les rencontres humaines et animales

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#6

il y a probablement autant de réponses que de pratiquants ! et parfois la réponse n’est pas aussi simple à trouver

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#7

L’alpi, c’est vraiment simple; Avant toute chose, il faut une montagne et l’envie d’y aller :grinning:
D’un projet , concevoir avec un partenaire, ou mieux pour moi, une seconde cordée, un objectif en montagne : un sommet le plus souvent, une face, une arête parfois.
Prévoir d’avoir besoin du matériel spécifique et de l’utiliser, entièrement, partiellement, ou pas selon les conditions. S’adapter, avancer et tenir l’horaire
Faire le truc et en revenir, avec du bonheur qui irradie par tous les pores, de la grosse fatigue et d’autres projets en tête.
Partager l’aventure avec un petit compte rendu sur le site du club.

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#8

Aller je me lance! L’alpinisme c’est le courage physique. J’ai lu il y a peu je ne sais plus de qui « à 20 ans je trouvais le courage physique ridicule,
aujourd’hui je le trouve nécessaire ». Quelquechose qui nous rapproche de nos gènes à travers le mouvement dans la nature. L’être humain est fait pour bouger
et nos modes de vie actuels s’en éloignent. L’alpinisme c’est l’air pur, le silence, la nature retrouvée. Et plus spécifiquement, l’alpinisme c’est
l’évolution de l’homme dans un terrain montagneux non aseptisé où il doit trouver ses propres solutions. A ce titre la différence fondamentale entre
alpinisme et escalade serait plus à mon sens l’absence de relais équipés que l’usage ou non de piolets / crampons ou l’absence totale d’équipement en place.

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#9

Faut pas abuser, je veux juste essayer de calmer mon esprit, pas troller ce forum, et je suis malade au fond du lit xD.

Et plutôt que de critiquer, écouter, découvrir.

Je veux pas l’avis du monde entier, juste de ceux de ce forum qui veulent bien exprimer leur avis. Et t’es totalement libre ( dans le respect des autres je suppose ? ), je suis pas flic ! XD

Mais c’est la tienne qui m’intéresse. Je ne cherche pas de bonne ou de mauvaise réponse.

#10

J’aime bcp ta réponse! Et je rajouterais que j’adore fouiller les topos pour choisir la course, lire et relire celui choisi, faire son sac avec tous le bordel étalé dans le salon. Préparer l’aventure c’est déjà vivre l’aventure!

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#11

Pour moi, l’alpinisme, c’est grimper sur les montagnes. Il y en a bien qui voguent sur les océans.
En bonus, on s’éloigne du fisc, des fâcheux (il y en a autant qu’ailleurs mais comme la densité est plus faible, on a moins de chance de les rencontrer) et des ouatures à pétrole.
Une constatation sur le long terme, vu ma soixantaine d’années de pratique: pas de différence fondamentale entre les vieux cons des neiges d’antan et les jeunes cons de la dernière averse.

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#12

L’alpinisme ? C’est peter plus haut que les autres :wink:

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#13

C’est incontestable.

#14

C’est d’ailleurs pour ça que souvent les alpinistes boivent des bières.

#15

L’alpinisme, c’est le moyen d’aller en montagne là où tes yeux et ton envie te porte…

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#18

Bien vu les topos…
Autre considération : l’alpinisme est un très bon décapant de vernis social . Entre La logistique du déplacement , la soirée en refuge, la course et le retour, tu te fais très précisément une idée du gaillard qui s’est encordé avec toi :sunglasses:.

#19

L’alpinisme c’est monter sur les montagnes. Parce que descendre dans un gouffre c’est de ia spéléo. Vous allez me dire la randonnée aussi c’est ça. Ben oui pour moi l’alpinisme c’est le prolongement de la randonnée, quand tes obligé de t’équiper et/ou prendre certaines dispositions pour monter plus haut.

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#20

Tu penses qu’il faut forcément du matériel, devoir s’encorder, poser des spits, des protections, pour arriver sur un sommet ?

Une randonnée à ski par exemple sur un sommet facile d’accès ( même si ça va dépendre des sommets ) - je précise, quand je dis facile je ne parle pas de l’accès en voiture - ne serait donc plus de l’alpinisme ?

Ce n’est pas pour autant de la randonnée ?

Oui, il y aurait beaucoup moins de sommets qui seraient escaladés, c’est sûr.

Mais il me semble que connaissance de la montagne et alpinisme, ça ne va pas forcément ensemble pour beaucoup. Et ça a un côté étonnant ?

Est-ce que l’alpinisme est simplement une forme de tourisme ?

#21

Rétrospectivement, je me dis que le titre « Les conquérants de l’inutile » n’a jamais été aussi vrai. De l’alpinisme, j’en pense tout et son contraire ! Des moments magiques, comme lorsqu’on atteint le sommet d’une montagne que l’on a tant convoitée, adolescent (Aiguillette du Lauzet par la voie Davin). Des cauchemars, comme le Grépon-Mer de glace où je vole en second parce qu’une prise me pète entre les doigts et je me retrouve en quelques secondes assis étourdi au relais précédent puis le guide qui, dans la dernière longueur, me perd toute la collection de coinceurs que je lui avais prêtée…ou au Frendo à l’aiguille du Midi avec des chutes de pierres grosses comme des frigos qui volent à deux cents à l’heure dans une odeur de poudre et la poussière…il faut avoir un ego démesuré pour ne pas en tirer des conclusions et y retourner…l’alpinisme, c’est un sport pour individus à l’ego démesuré. Rappelez-vous cette plaisanterie des alpinistes qui se retrouvent à la Potinière à Cham’ pour raconter leurs exploits…ce n’est pas qu’une légende. Si c’était à refaire, j’opterais pour le golf.

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#22

J’ai justement ajouté pour éviter ce genre d’objection

Tu y mets ce que tu veux

Euh ben non désolé le Buet à ski ce n’est pas plus de l’alpinisme que le Buet à pied