Quel GPS/ logiciel pour s'orienter?

« plus adaptée » ? Qui parle de rechercher une méthode plus adaptée ? Il ne s’agit pas de ça mais de considérer ou non l’orientation par l’observation (carte, boussole, alti) comme faisant partie de nos activités. En général on ne recherche pas les méthodes les plus adaptées. C’est un peu comme quand on veut remonter une pente avec des skis, le plus adapté c’est d’utiliser une remontée mécanique (ou à défaut un hélico) et pourtant beaucoup préfèrent la peau de phoque.

Posté en tant qu’invité par Max421:

Je comprends parfaitement l’intérêt que trouvent certains à s’orienter avec les méthodes classiques (alti, compas, carte), c’est sûr si on est compétent et qu’on ne se trouve pas dans des situations sans visibilité et c’est un jeu amusant qui oblige à développer son sens de l’observation.

Maintenant on peut aussi comprendre que d’autres n’ont pas le même gout pour l’orientation et préfèrent n’y consacrer que le minimum nécessaire. A ce titre le GPS se justifie parfaitement et après tout, c’est un instrument électronique comme l’altimètre (on trouve d’ailleurs maintenant des GPS au même prix qu’un alti). Tout comme l’alti il a ses limites et il peut tomber en panne. Il peut surtout être piégeux de trop s’y fier et il faut donc avoir un minimum de compétence pour la lecture des cartes classiques et garder un sens critique par rapport aux infos GPS. Je pense que le matériel va encore progresser (carto électronique notamment) et cela améliorera en partie la fiabilité.

Avec un usage raisonné le GPS apporte incontestablement un certain confort et il peut contribuer à la sécurité dans des situations imprévues (comme trouver un refuge dans le noir ou le brouillard). Je trouve donc dommage de s’en priver si on en a les moyens mais après tout chacun fait comme il veut. On peut aussi se priver d’altimètre en se disant qu’avec la boussole seulement c’est plus amusant.

D’ailleurs dans un autres domaine, des jumeaux ont entrepris il y a 3-4 ans un traversée de l’Atlantique sans aucun instrument (ni montre, ni compas ni bien sûr GPS) et ils ont fini par arriver de l’autre coté. Est-ce pour autant que tout le monde doit faire la même chose en se privant des nouveautés technologique ? La carte, la boussole et l’altimètre ont d’ailleurs été, à leur époque, des nouveautés technologiques.

Ta comparaison est vraiment totalement à coté de la plaque, ça n’a strictement rien à voir.

Et avant le GPS, qu’en était il de la tangente ?

C’est bien pourquoi je disais que le GPS peut inciter à ces fantaisies et à se retrouver dans des zones délicates alors qu’on n’y serait pas aller sans, dans les mêmes conditions.

Je connais bien l’intérêt du GPS dans certaines pratiques mais il me semble limité en montagne, ce qui n’empêche pas qu’il puisse dépanner dans certains cas qui devraient rester assez rares (mauvaise météo par ex.).
Je verrais donc sa place au fond du sac plutôt qu’au poignet avec le cardio et je ne sais quoi…
Et il ne devrait pas inciter à partir par temps douteux.

Enfin, chacun fait ce qu’il veut et heureusement !

Très juste mais le risque est justement là: ne plus savoir s’orienter sans car c’est un outil qui se banalise.

C’est parfois là que ça devient amusant, enfin… ça dépend de la situation quand même.

Ce n’est pas l’aspect électronique qui me gêne, l’alti électronique n’apporte pas grand chose de plus que sa version mécanique et pour répondre à ce que tu dis un alti tombe quand même bien moins souvent en panne qu’un GPS, pour ce qui concerne les piles on passe d’une bonne année d’autonomie à quelques heures seulement.

C’est tout de même 2 façons bien différentes de s’orienter, l’une par l’observation et des méthodes parfois approximatives, l’autre te situe exactement sur la carte. A mon sens ça fausse le jeu.

Le problème que j’ai constaté dans ce cas là c’est qu’on (je) ne prend plus le temps de faire le point aussi bien à partir du moment où on a le GPS dans le sac. Le GPS dans le sac c’est le joker qui diminue l’engagement.

Avant comme après le GPS, la tangeante à la courbe, ça marche très bien avec certains reliefs (une belle montagne bien ronde), mais pas avec d’autres (un grand versant assez uniforme, ou pire un plateau genre Vercors/Glandasse).

Ben t’en connais une autre que le GPS, toi, de méthode d’orientation efficace quand la tangeante à la courbe ne marche plus?

Oui, en fait on est bien d’accord là-dessus!
Après, on peut arguer qu’il vaut mieux quand même l’avoir en marche pour bien voir là où on est passé, mais sur le fond entièrement d’accord ça ne sert pas tous les jours.

Ah si, il y a aussi le petit plaisir de voir sa trace après coup… trace qui vaut mille descriptions d’itinéraires d’ailleurs, mais c’est une autre histoire.

Nimportenawak : avec l’altimètre, tu dépends de l’atmosphère! :smiley:
En pratique, c’est du même niveau de fiabilité (plutôt pire pour la précision) que de dépendre des satellites ricains.
Du point de vue de l’éthique, si tu lis un seul compte-rendu ici sur C2C, j’ai peur que ton argument ne s’effondre… :stuck_out_tongue:

La tangente à la courbe n’est qu’une méthode parmi d’autres adaptée à certaines situations, c’est juste celle qui fait fantasmer et heureusement que j’en connais d’autres même si elles ne portent pas de nom (il y a la méthode de l’erreur volontaire par exemple). Il ne faudrait pas croire qu’avant le GPS, qui est un instrument d’utilisation très récente en montagne, les gens n’arrivaient pas à s’en sortir.

[quote=« Nicolas de Grenoble, id: 966235, post:47, topic:84320 »]Nimportenawak : avec l’altimètre, tu dépends de l’atmosphère! :smiley:
En pratique, c’est du même niveau de fiabilité (plutôt pire pour la précision) que de dépendre des satellites ricains.[/quote]
Mat’hieu parlait sans aucun doute de l’utilisation de tout un système technologique qui n’est pas forcément dans l’esprit de nos activités. Le problème n’est pas la fiabilité, et même celle-ci peut plus facilement être mauvaise avec un GPS qu’avec un altimètre barométrique. Le GPS c’est fiable quand on capte bien mais les situations où on capte mal sont bien plus nombreuses qu’on le croit souvent. Un cas classique est celui de la forêt dans une pente, la pente te masque une bonne partie du ciel, les arbres gênent le GPS et obligent à progresser en zig-zagant et le GPS a bien du mal à t’indiquer une direction à suivre puisqu’elle est relative à ta direction suivie qui elle-même est bien trop fluctuante pour qu’il en fasse quelque chose. Dans ce cas banal tu utilises la boussole et l’alti.

Ah, ben même sans les nommer je veux bien que tu les décrives…
L’erreur volontaire par exemple, c’est bien, mais ce n’est pas si souvent que ça qu’on a de quoi « s’appuyer » dessus, et ça suppose aussi un minimum de précision dans la tenue d’une estime, qui sur terre en terrain « standard » reste problématique.
Edit : si je cite la tangeante à la courbe, c’est que en montagne, ça me semble quand même le meilleur rapport coût/réalisme/efficacité (hors GPS :wink: ).

Dans ce cas effectivement classique, les nouveaux récepteurs représentent un progrès considérable, même sous la pluie : les arbres ne gênent quasiment plus.

Revers de la médaille digne d’être signalé, la plus grande sensibilité augmente l’imprécision dans les situations en pied de falaises raides, ou pire au fond d’un canyon étroit, car le récepteur accroche des signaux réfléches par les falaises et se croit à l’intérieur de la montagne…
Mais là, l’orientation est beaucoup moins souvent un problème (on est dans le cas le plus simple de l’erreur volontaire, yaka suivre le talweg).

Il y a les méthodes pour se situer : triangulation, tangente à la courbe (la courbe en question n’est pas toujours une courbe de niveau, c’est même rarement le cas), par identification d’un élément du paysage, etc.
Les méthodes de progression : utilisation d’un éclaireur (ou deux) pour suivre un angle de marche, contre-visée, angle de marche en lacets quand on remonte une pente en lacets, ratissage, etc.

[quote=« Nicolas de Grenoble, id: 966998, post:49, topic:84320 »]Revers de la médaille digne d’être signalé, la plus grande sensibilité augmente l’imprécision dans les situations en pied de falaises raides, ou pire au fond d’un canyon étroit, car le récepteur accroche des signaux réfléches par les falaises et se croit à l’intérieur de la montagne…
Mais là, l’orientation est beaucoup moins souvent un problème (on est dans le cas le plus simple de l’erreur volontaire, yaka suivre le talweg).[/quote]
Un bon exercice c’est par exemple de rechercher le pied de la voie « Paëlla de Minuit » au Roc des Boeufs, je peux fournir les coordonnées GPS.

Ca me rassure, quelque part : dans ce que tu cites il n’y en a qu’une utilisable sans visibilité (ie quand on en a besoin)… :stuck_out_tongue:

Par contre, oui, la tangeante à la courbe peut s’utiliser sur tout élément linéaire. En ski, on a souvent une courbe de niveau à portée de main, d’où l’amalgame… J’avoue plus penser au ski sur ces forums, désolé.

Tu oublies que j’avais déjà parlé de l’erreur volontaire, qui est également une méthode pour se situer.

Je suis quand même assez étonné par les arguments des détracteurs du GPS, à croire qu’ils ne savent pas ce que c’est ou ne l’ont jamais utilisé. Pour moi, que ce soit en été ou en hiver (et surtout en ski de rando) mon GPS (etrex summit HCX)est toujours à portée de main. Il me sert d’altimètre également (assez fiable). Il m’a souvent sauvé la mise et la plupart du temps bien plus efficace que les autres méthodes d’orientation. Si on a une carte et quelques notions d’orientation en plus, c’est génial;
Bien sûr, il faut savoir s’en servir et s’entraîner, ce que la plupart des utilisateurs négligent de faire: c’est comme l’ARVA, c’est pas en situation et par mauvaises conditions qu’il faut se poser la question « comment ça marche ». J’ai la chance de randonner été comme hiver avec des « spécialistes » du GPS (dont un navigateur…) qui m’ont appris pas mal de choses.
Je m’en sers de deux façons: utilisation de routes enregistrées précédemment, et recherche de position sur la carte, à partir de coordonnées fournies par le GPS. L’analyse des traces après coup est assez intéressante et instructive, on s’aperçoit souvent qu’on ne passe pas vraiment par les coins prévus…
Pour revenir au sujet du post, j’utilise beaucoup MemoryMap qui est asez simple d’emploi. Les outils disponibles sur le web (sur skitour par exemple) permettent de se passer de logiciel de carto (pratique quand on a pas la carto du coin où on va…). Je pense que c’est l’avenir…

J’en ai un, je sais bien m’en servir mais je l’utilise très rarement, jamais il ne m’a sauvé la mise même si exceptionnellement il m’a parfois aidé. Bilan sur 2009 : il était souvent dans le sac (et même parfois avec des piles chargées :lol:) mais je ne l’ai utilisé qu’une fois (j’avais pris 3 points avant de partir pour une zone délicate en hiver, j’en ai ajouté un 4ème pendant la rando) mais j’aurais pu m’en passer. Qu’importe les possibilités d’un GPS quand on s’en passe très bien.