Que cherchez vous en montagne

Posté en tant qu’invité par jerome:

Performance ou simplement le plaisir d’être là?

En fait je me pose la question car je pratique depuis quelques années (pas très régulièrement car j’ai quand même 4/5 h de bagnole A/R à faire à chaque fois!) et je me demande si un jour j’arriverais à faire des courses de grandes envergures telles que Aiglle Verte, Jorasses (VN), Tour Ronde, etc… A l’heure actuelle je me cantonne dans du PD+ (Gde Casse, Mt Pourri) en alpinisme, et dans du 6a en falaise équipée. C’est vrai que je suis super content quand je vais en montagne, même pour des petites courses, mais y a tjrs un moment ou je me dis que jamais je pourrais envisager de + grandes choses! (sans guide bien sûr).
Alors je vous pose la question, faut il que je me contente de mon niveau, sachant que je prends quand même bcp de plaisir à faire de simples courses ; ou alors chercher à faire des courses + dures?
Quand je parle avec des amis qui pratiquent aussi la montagne, et que l’on compare nos listes de courses, je fais figure de petit débutant…
Faut il obligatoirement passer par des stages pour progresser? Vu les tarifs ça calme un peu quand même…Dois je me résigner? Quel est votre état d’esprit quand vous décidez de sortir? Jolies courses pas très dur, ou au contraire difficiles? Habiter à proximité des montagnes est il un plus dans la progression? Et enfin mon âge serait il un frein? Je pense qu’on ose moins à 33ans qu’20…Non?
Merci de vos réponses, et bonnes courses quand même.

Posté en tant qu’invité par seb:

et les stages ucpa ou montagne de la terre c’est pas si cher et c’est 1 ou 2 semaine de montagne avec des gens bien motivé et une progrssion inévitable…alors je ne sais pas si c’est la solution, mais le cout n’est pas si elevé…
Seb

Posté en tant qu’invité par amateurdarts:

J’ai le meme age que toi, ton niveau en autonomes PD+ et meme mois en escalade 5+.
Et bien ca fais des annees que c’est comme ca, je sais que ma marge de progression est faible mais tant pis, je l’accepte. De toutes facons, la source d’idée dans cette difficulte est enorme alors…
Je prends tjrs plaisir a me rendre en montagne quelques soit la course, et parfois je seconde un pote dans du AD voir D, ca permet de progresser un peu… et ca me laisse plein de reve… c’est cool !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Ben… comment on redescend…

jerome a écrit:

Faut il obligatoirement passer par des stages pour progresser?

Non, en plus de toute l’expérience que tu peux acquérir par ta pratique perso tu peux la compléter par tes lectures. Et puis il y a des clubs.

Quel est votre état d’esprit quand vous décidez de sortir?

Youcaïdi Youcaïda

Jolies courses pas très dur, ou au contraire difficiles?

Ca dépend, enfin je ne fait pas d’alpi au sens propre mais disons qu’en grandes voies j’aime bien faire des voies dans mon niveau (de possibilité, pas dans mon niveau à vue et les doigts dans le nez) mais j’aime bien aussi faire des choses plus simple pour le plaisir d’enchainer tranquillement les longueurs.

Habiter à proximité des montagnes est il un plus dans la
progression?

Evidemment.

Et enfin mon âge serait il un frein?

33 ans c’est quand même pas bien vieux.

Posté en tant qu’invité par pascal:

c’est clair: j’ai fait quelque stage alpi’ ucpa c’est top et c’est pas cher. en moyenne 500 euros par semaine avec un guide ou on fait 2 ou 3 courses nourri logé. je pense que tous seul avec un guide y en a pour 5* plus cher (logement, nourriture, guide).
en plus avec le guide ta la possibilité de grimper en cordée autonome tout en profitant du guide qui montre la route: un bon compromis pour progresser!!!

Moi le seul truc qui me titille avec l’ucpa c’est la condition de travail des guides: j’ai quand même l’impression qu’ils sont un peu exploités. Je dit ça au vu des prix des stages , mais bon je connais pas leur salaire… à débattre…

Posté en tant qu’invité par jerome:

En fait j’ai fait un stage UCPA en escalade l’année dernière, c’est vrai que c’était pas trop chère, mais bon pour la progression c’était un peu limite. Le guide n’y était pour rien, c’est l’homogénéité du groupe qui en était la cause. Sur 8, on était 2 à avoir un niv 5c, 1 qui avait « grimpouillé », et tous les autres n’avait jamais approché une falaise. Donc je me dis que si en alpi c’est la même chose…
Le CAF…certes leurs formations sont pas chères, mais alors les formateurs merci! Vous avez autant de chance de tomber sur des types supers qui connaissent bien la montagne (c’est ce qui m’est arrivé sur un stage neiges/avalanches), mais alors y en a d’autres…Il y a 2 ans j’ai fait un WE sécurité sur glacier, j’étais confiant, je me disais que j’allais apprendre plein de choses…la seule chose que j’ai appris c’est que je ne referais aucun stage avec eux! Sur les 4 formateurs y en aucun qui disait la même chose, à un atelier on te disait " tu vois, tu fais comme ça…", tu passais à l’atelier suivant " mais qu’est ce que tu fais, on ne fait jamais comme ça, mais comme ça!"
Je vous laisse imaginer un peu le travail!

Posté en tant qu’invité par marmotte:

.jerome a écrit:

Performance ou simplement le plaisir d’être là?
Toujours garder le plaisir d’être là, c’est ça la performance

Posté en tant qu’invité par Phil:

En fait je crois que ton problème, c’est la distance… Si tu pratiques régulièrement, tu vas augmenter le niveau petit à petit, par envie toute naturelle de te confronter à plus raide, plus sauvage, plus engagé… Evidemment, tu atteindras probablement une limite, mais à un niveau qui te permettra « légitimement » de te considérer comme un alpiniste (et de te dire que ces jours-là, tu n’as pas perdu ton temps!)

Ou alors, tu es un être exceptionnel, tu n’atteindras aucune limite et dans ce cas je te suggère les quatorze 8000 par la face Nord, en hiver et sur un pied, un truc que personne n’a encore fait.

Sinon pour ton âge, que dire… À 33 ans, le Christ n’avait gravi que le Golgotha (sans oxygène et lourdement chargé il faut dire), ce qui est quand même pas terrible comme liste de courses. Donc déjà, il y a pire que toi. C’est toujours un peu une consolation. Si personne ne te crucifie dans les prochains jours, mois, années, tu devrais pouvoir faire mieux. Et ton état d’esprit sera certainement plus serein. Après tout, c’est toi qui planteras éventuellement les clous, pas le contraire.

Le mieux pour progresser est de trouver des potes montagnards, dans l’idéal plus expérimentés que toi, qui te motiveront (« allo, Jérôme, qu’est-ce que tu fais ce we »), t’apprendront (« putain, mais comment tu fais un relais toi?? », te prêteront (le matos).

Pour les trouver, je te conseille pas l’ucpa (trop de débutants, plus nuls que toi), mais le caf, oú avec un peu de persévérance (la vie au milieu d’un grouillement de cafards est parfois difficile, surtout pour l’amateur de silence) et de discernement, tu pourras éliminer l’hallucinant incapable qui sait toujours pas faire un mouflage depuis 27 ans qu’il est inscrit, le pédagogue fou genre JL2H, le chef-de-groupe-depuis-24-ans-qui supporte-pas-qu’on-le-dépasse, etc… et te trouver des bons potes avec qui partir en montagne.

Phil

Posté en tant qu’invité par pascal:

en effet le CAF j’ai fait qq de ski de rando et j’en ait pas garder une super impression…
mais pour en revenir à l’UCPA, les groupe d’alpi ne sont jamais aussi nombreux!!! on est 5 maxi et ils sont plus homogénes. franchement si tu va à la bérarde (par exemple, je parle de ce que je connais…) tu ne sera qu’avec des gens qui sont la pour la montagne (et pas pour dragué ou parce quil y avait plus de place à la mer…) et qui ont souvent déjà un petit niveau…
aprés ya des centres plus ‹ ‹ tourisme de masse › › (ce n’est pas péjoratif!) ou les gens sont plus dans un centre de vacance que dans un stage alpi (ce qui peut etre trés sympa, mais c pas ce que je recherche perso)

Posté en tant qu’invité par Alexis:

jerome a écrit:

Alors je vous pose la question, faut il que je me contente de
mon niveau, sachant que je prends quand même bcp de plaisir à
faire de simples courses ; ou alors chercher à faire des
courses + dures ?

Si tu te poses la question, c’est que déjà tu as l’envie de progresser …donc que tu ne veux pas te contenter de ton niveau, tu as répondu à la première question.

Quand je parle avec des amis qui pratiquent aussi la montagne,
et que l’on compare nos listes de courses, je fais figure de
petit débutant…
Faut il obligatoirement passer par des stages pour progresser?
Vu les tarifs ça calme un peu quand même…Dois je me résigner?

Absolument pas. A partir d’un certain degré d’expérience acquise par la pratique de tous les sports de montagne (cascade de glace, grandes voies en terrain d’aventure, grandes voies sportives, artif, courses rocheuses, mixtes et neige, raids en montagne enneigée …), je crois que l’on peut progresser seul (attention niveau d’expérience différent de niveau technique et/ou physique …)

Quel est votre état d’esprit quand vous décidez de sortir?
Jolies courses pas très dur, ou au contraire difficiles?

Tout (plutôt D à TD+) pourvu que ce soit sauvage. Ces dernières années, j’ai considérablement accru mon niveau technique et mon bagage de connaissance. Je pars donc vraiment cool, sans boule au ventre, sans insommnies la veille, sans galérer pour faire mon sac et avoir peur d’oublier quelque chose, sans aucune appréhension du but, etc … Bref, je me suis apercu que mon plaisir d’être en montagne avait cru . Le plaisir, juste le plaisir.

Habiter à proximité des montagnes est il un plus dans la
progression? Et enfin mon âge serait il un frein? Je pense
qu’on ose moins à 33ans qu’20…Non?

Pour moi, c’est l’inverse, j’ose plus à 30 avec une famille que seul à 20 ans !!! Peut-être que mon inexpérience ne me faisait pas voir les dangers que j’encourrais … Enfin, j’ai pris une quantité astronomique de but ! Ca a été frustrant, mais aussi extrèmement formateur.

Alexis

Posté en tant qu’invité par strider:

oui à 33ans tu es en pleine force de l’age et t’es certainement mieux lotis qu’un jeune de 20ans, étudiant, qui rame deux mois pour s’acheter un friend et une broche à glace sans faire le pique-assiette à ses potes plus agés…(je parle de qui à votre avis :wink: )

pour la performance, qu’entends-tu par ça vraiment?

-si tu parles de performance technique (escalade, glace), c’est juste une question de pratique fréquente et de forte impliquation sauf en cas d’handicap perso…on finit par y arriver avec l’entrainement.

  • mais en montagne il n’y a pas que la performance technique et c’est tout à fait ce qui différencie l’alpinisme de l’escalade pure par exemple : la performance c’est aussi le sens du terrain et du jugement avisé des conditions, de la situation, de l’orientation, de la capacité relationnelle etc…

le problème du sentiment d’infériorité par rapport aux « forts »: c’ est une tendance « naturelle », mais ce qui compte en montagne c’est avant tout de pratiquer sans avoir sans arrêt la peur au ventre de l’accident…la performance en montagne c’est aussi de réussir à s’exposer le moins possible aux risques en sachant bien juger des conditions et de l’itinéraire à prendre…en gros de faire une course en bonne condition pour mieux profiter de l’aventure pour que l’alpinisme reste un loisir sain et formateur pour soi, pas une galère stérile…dans une optique de défi, c’est soi qui compte, le niveau technique des forts on s’en fout, car il y a du défi à tous les niveaux…il suffit de trouver quelqu’un qui réponde à tes besoins de défis et qui t’aident (svt plus fort que toi, bien sur, enfin ça dépend pourquoi!!)

de plus, tout le monde, je dis bien, tout le monde,même les « forts », sans exception, a au moins une faiblesse en montagne…

ex perso : je n’ai que trop peu d’aisance technique en escalade sportive, c’est mon vrai point faible, point faible qui vient du fait que l’escalade sportive demande une pratique régulière et comme je suis autant passionné de vélo que d’alpinisme, le vélo au quotidien l’emporte à coup sur sur mon emploi du temps par rapport à l’escalade (surtout si on parle de SAE, j’ai des boutons)

ex de faiblesse de gens que j’ai vu en montagne
-le manque de confiance en soi
-une grimpe trop perso (ne communique pas)
-haine radicale du mauvais rocher
-esprit têtu et fermé
-manque d’acclimation à chaque fois
-irrégulier dans la motivation
-trop nerveux, pique une crise de colère pour soi ou pour les autres
-pas de sens de l’itinéraire
-présomption de ses forces, du danger
-pas de jugement perso, les autres « savent toujours mieux que moi »
-« matérialisme » mentalité du bon matos qui fait la course à ta place et qui remplace ton jugement
etc…

et tout le monde, sans exception, a des qualités en montagne:

perso, on me dit que je suis communicatif, que j’ai le sens du terrain, des conditions, de l’itinéraire…(« on me dit » c’est à voir!!!)

des qualités j’en vu ai chez les autres:
-prudence et écoute
-curiosité de l’esprit
-sens de la montagne
-reste calme quand c’est tendu
-sens de la convivialité, amitié (être communicatif)
-aisance technico-sportive
-esprit pratique
-grosse motivation
etc…

…après effectivement la proximité à la montagne qu’est-ce que ça aide!!!

le stage est très formateur mais aussi très concentré : faut être très à l’écoute!!!mais parfois on est peu un peu trop fatigué pour bien écouter, dommage…mais c’est une solution souvent très bonne.

Posté en tant qu’invité par jerome:

Sauf qu’en plus je bosse le WE… je sais je deviens pénible!

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

En montagne, vois-tu, je ne cherche rien…

Et à chaque fois, je trouve…

Amitié, AlbanK

Posté en tant qu’invité par jerome:

merci à tous pour vos conseils.

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Et pourquoi faudrait-il absolument chercher la difficulté ?
Si tu te fais plaisir dans du PD, pourquoi pas ?
Si tu te fais peur dans du D, pourquoi te forcer ?

On peut se faire plaisir :

  • avec la difficulté technique,
  • en absorbat un maximum de dénivelé
  • avec la convivialité,
  • avec l’organisation de raids, ou d’expés
  • à emmener des gens,
  • en faisant plusieurs activités (ski / escalade / spéléo / canyon / rando…), et donc forcément sans exceller partout.
  • en faisant des photos
  • etc, etc…

Finalement, c’est à toi de savoir ce qui te fais le plus envie…

Posté en tant qu’invité par Jacques:

Phil, tu as écrit :
« À 33 ans, le Christ n’avait gravi que le Golgotha (sans oxygène et lourdement chargé il faut dire ».
Après une semaine de boulot et un peu de lecture dans camp to camp… ce trait d’esprit (qui n’est pas le summum de la finesse mais juste ce qu’il faut) m’a bien fait rire.
Merci pour ce micro instant de bonheur…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Phil a écrit:

Sinon pour ton âge, que dire… À 33 ans, le Christ n’avait
gravi que le Golgotha (sans oxygène et lourdement chargé il
faut dire)

Lourdement chargé ? La Cène aurait elle été arrosée ?

Posté en tant qu’invité par Phil:

naaaaaan… C’est sa croix, gros malin, ça pèse 'achement lourd…

Cc’est parce que j’ai dit que t’étais un pédagogue fou que tu fais mine de pas comprendre ma super blague? Tu ferais mieux de faire des compliments, comme Jacques.

Merci Jacques :wink:

Posté en tant qu’invité par unCplus:

en premier le plaisir… un peu la performance également. performance sportive certes mais aussi performence personnelle.

plaisir vertical et aventure conviale mêlés.

je pense que la notion de plaisir doit être primordiale. progresser est humain.

pour ce qui est des stages… à toi de voir. si c’est ta « seule » possibilité c’est certainement une bonne chose. si tu as la chance d’avoir des amis un peu meilleurs que toi c’est bien aussi.

il faut viser l’autonomie et monter graduellement dans la difficulté, ne pas « ajouter » trop de nouvelles choses à chaque fois.

Posté en tant qu’invité par Jacques:

de rien Phil,

Jacques