Posté en tant qu’invité par strider:
millepattes a écrit:
Quelqu’un a déjà abordé le sujet mais je vais le redire car
c’est pour moi primordial : le plus important de loin est de
garder la motivation et l’envie d’aller en montagne. Pour cela,
il faut pouvoir ressentir la même exaltation, la même joie au
sommet que lors de ses premières courses. Poursuivre la
difficulté peut devenir vicieux en soi. Il faut surtout éviter
de rechercher à tout prix la performance, la difficulté car
selon moi, petit à petit une telle démarche conduit à perdre de
vue ce qui est essentiel : être en montagne. De plus elle peut
amener à faire des erreurs, à négliger la sécurité, à négliger
des amis (pour d’autres plus forts notamment) à griller des
étapes, à se faire peur, à se fixer des objectifs trop
ambitieux et donc au final, à ne plus être heureux dans sa
pratique de la montagne.
Privilégie donc la sécurité, l’amitié (esprit de cordée
notamment), la beauté des paysages (et leurs caractères
sauvages), l’éthique (respect de la nature, des autres et des
traditions) car c’est en suivant une telle ligne que tu
deviendras, que tout le monde deviendra, un bon alpiniste, qui
meurt de sa belle mort avec de nombreuses, très nombreuses
années de pratique de la montagne derrière lui.
étéo, le niveau de la cordée et l’état
physique)
tout à fait, l’alpinisme c’est avant tout un état d’esprit.
J’ai remarqué que ceux qui sortent le plus en montagne ne sont
pas forcément ceux qui sont le plus près des montagnes (du
moment que l’éloignement n’entraîne pas des surcoûts
importants).
en effet Yannick cette année, tu as du nettement plus pratiquer que moi, même si je suis en Savoie et toi à Paris:
là où ça pourrait paraître illogique mais ça peut être très logique suivant le contexte:
-quelqu’un qui vient de loin, vient par besoin et va directement au sujet, à la sensation qui recherche, d’où son choix ciblé et réduit, concentré sur une activité : l’alpinisme ou le ski-alpinisme…le but c’est le sommet, s’évader de la grande ville ou des champs de blés et si possible aller haut et faire fort pour que le voyage en vale la peine.
-quelqu’un qui vient de près, vit dans la thématique montagne et devient en quelque sorte un acteur territorial local : ses activités en rapport avec la montagne sont très diversifiées, cibler paraît difficile et beaucoup d’activités sont courcuircuitées par d’autres.Pas d’enjeux question voyage, tant pis si on revient bredouille etc…
il y a quelques annéesde ça quand j’allais dans les Alpes en été en vacances, la montagne c’était l’alpinisme et la rando alpine pour le préparer.
si je regarde cette année, toutes mes activités de montagne se sont complément courcuitées entre elles de tous les côtés : j’ai recherché plein de facette de la montagne, des facettes que je prêtais guère attention car avant, quand j’étais point alpin, fallais faire de la montagne à tout prix car le temps était réduit et qu’il fallait revenir loin…par exemple cette année, l’escalade a été largement courcuitée et souvent mise de côté par ma passion du vélo de route de montagne et la motiv’ des tours et des cols, la spéléo a commencé à beaucoup m’ intéresser et falait faire un choix entre ça et la cascade ou la course d’alpi ou le skirando, sans compter que le skirando peut courcuiter la cascade (du coup j’ai rien foutu en cascade!) etc…sans compter les explorations de recoins de massifs, les missions pour voir l’état d’enfrichement des alpages, les missions pour la reconnaissance des sites ébouleux ou torrentiels présentant des risques pour les infrastructures, l’état des torrents, des sites ou stations touristiques, tout ça demande pas mal de reconnaissance sur le terrain…etc…tout est courcuité!!
bref quand t’es ou que tu deviens un « local » tu découvres d’autres visions qui courcuitent tes acquis sur la montagne, et où l’alpinisme, bien qu’activité-reine de la montagne pour moi, reste une activité parmi d’autres.