Que cherchez vous en montagne

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Jacques a écrit:

Phil, tu as écrit :
« À 33 ans, le Christ n’avait gravi que le Golgotha (sans
oxygène et lourdement chargé il faut dire ».

Hé, ho, je demande le versement de quelques royalties…
Je suis le premier, jusqu’à preuve du contraire, à avoir fait l’analogie calvaire / alpinisme sur ce forum :

Auteur: L’Urbain (—.sauh.upmf-grenoble.fr)
Date: 02 déc 2005 12:21
« Si, lors de la montée au Golgotha, la neige avait été croutée, je pense que les romains auraient renoncé à la crucifiction. »

La prochaine fois, je dépose un brevet.

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Bein moi je cherche ma soeur.
Vous l’auriez pas vu, des fois ?

Posté en tant qu’invité par millepattes:

Salut,
Tout d’abord ton message me fait plaisir car pour moi tu incarnes ce que devrait être un alpiniste : un montagnard dont le plaisir provient avant tout (et donc notamment avant la difficulté) du simple fait d’être en montagne.
Maintenant ton envie de progresser est tout à fait légitime. Pour moi, elle s’inscrit dans la suite logique du randonneur qui petit à petit se met à la randonnée glaciaire puis à l’alpinisme et à l’escalade pour découvrir de nouveaux horizons et toujours aller plus loin dans sa démarche de montagnard.
Quelqu’un a déjà abordé le sujet mais je vais le redire car c’est pour moi primordial : le plus important de loin est de garder la motivation et l’envie d’aller en montagne. Pour cela, il faut pouvoir ressentir la même exaltation, la même joie au sommet que lors de ses premières courses. Poursuivre la difficulté peut devenir vicieux en soi. Il faut surtout éviter de rechercher à tout prix la performance, la difficulté car selon moi, petit à petit une telle démarche conduit à perdre de vue ce qui est essentiel : être en montagne. De plus elle peut amener à faire des erreurs, à négliger la sécurité, à négliger des amis (pour d’autres plus forts notamment) à griller des étapes, à se faire peur, à se fixer des objectifs trop ambitieux et donc au final, à ne plus être heureux dans sa pratique de la montagne.
Privilégie donc la sécurité, l’amitié (esprit de cordée notamment), la beauté des paysages (et leurs caractères sauvages), l’éthique (respect de la nature, des autres et des traditions) car c’est en suivant une telle ligne que tu deviendras, que tout le monde deviendra, un bon alpiniste, qui meurt de sa belle mort avec de nombreuses, très nombreuses années de pratique de la montagne derrière lui.
Maintenant, il est tout à fait normal de vouloir progresser, notamment dans la difficulté, et je pense que l’amour de la montagne notamment lorsqu’on est jeune ou débutant ne peut pas être dissocié de cette envie de réaliser des choses de plus en plus dures. Je pense sincèrement que tu n’auras pas du mal à atteindre tes objectifs mais ne sois pas trop pressé non plus car une fois ces objectifs atteints, tu ne trouveras certainement pas « la paix parmi les fleurs » : il y aura toujours d’autres défis à relever (et c’est normal et preuve d’une bonne santé morale et physique) et donc ta soif de progression ne sera toujours pas étanchée et il y aura ce vide qui te pèse. Prends ton temps et fais toi plaisir.
Pour les stages, j’aurais plutôt tendance à être sceptique mais ce n’est que mon avis personnel (les gens sont très souvent déçus du niveau du stage)…
Pour mon esprit de la montagne, je t’avouerai que je pose beaucoup de questions aussi mais que je m’efforce de suivre les idées que j’ai exposées précédemment et de ne pas ou plus faire les erreurs de jeunesse dont je viens de parler de manière implicite ou explicite (oubli des règles de priorité : 1-plaisir/amitié 2-recherche de la performance et pas l’inverse , vivre longtemps, très longtemps, ne pas faire des choix de vie à la va-vite (comme se délocaliser à tout pris à Grenoble)…)
Pour ce qui est de la distance, mis à part quelques sorties en vacances, la totalité de mes périples en montagne ont commencé par une mauvaise nuit dans le train de nuit paris-cham/modane/bourg-st-maurice et ont terminé par une mauvaise nuit dans le train de nuit retour avec arrivée 06h30 à gare du lyon ou gare de l’est puis à 08h00 en cours après 01h00 de RER et 20min de montée à pieds (des marches vraiment pénibles après un long weekend lorsque le sac est bien lourd (avec les skis et les scarpas…), que l’on est explosé, qu’on a failli rater le train en redescendant le montenvers à pieds !, et qu’on a un exam en arrivant et que la douche dépend du bon-vouloir de la RATP à nous faire arriver à l’heure… ) Bref, bcp de souffrances mais encore plus de bonheur, de plaisir, de joies, d’anecdotes qui donnent envie de recommencer le weekend suivant (pour faire une course plus ou moins dure, selon les conditions, la météo, le niveau de la cordée et l’état physique)
J’ai remarqué que ceux qui sortent le plus en montagne ne sont pas forcément ceux qui sont le plus près des montagnes (du moment que l’éloignement n’entraîne pas des surcoûts importants).
Enfin, 33 ans c encore jeune donc profites-en tout de même pour t’éclater…
Bonnes courses.

Yannick Prebay.

Posté en tant qu’invité par strider:

millepattes a écrit:

Quelqu’un a déjà abordé le sujet mais je vais le redire car
c’est pour moi primordial : le plus important de loin est de
garder la motivation et l’envie d’aller en montagne. Pour cela,
il faut pouvoir ressentir la même exaltation, la même joie au
sommet que lors de ses premières courses. Poursuivre la
difficulté peut devenir vicieux en soi. Il faut surtout éviter
de rechercher à tout prix la performance, la difficulté car
selon moi, petit à petit une telle démarche conduit à perdre de
vue ce qui est essentiel : être en montagne. De plus elle peut
amener à faire des erreurs, à négliger la sécurité, à négliger
des amis (pour d’autres plus forts notamment) à griller des
étapes, à se faire peur, à se fixer des objectifs trop
ambitieux et donc au final, à ne plus être heureux dans sa
pratique de la montagne.
Privilégie donc la sécurité, l’amitié (esprit de cordée
notamment), la beauté des paysages (et leurs caractères
sauvages), l’éthique (respect de la nature, des autres et des
traditions) car c’est en suivant une telle ligne que tu
deviendras, que tout le monde deviendra, un bon alpiniste, qui
meurt de sa belle mort avec de nombreuses, très nombreuses
années de pratique de la montagne derrière lui.
étéo, le niveau de la cordée et l’état
physique)

tout à fait, l’alpinisme c’est avant tout un état d’esprit.

J’ai remarqué que ceux qui sortent le plus en montagne ne sont
pas forcément ceux qui sont le plus près des montagnes (du
moment que l’éloignement n’entraîne pas des surcoûts
importants).

en effet Yannick cette année, tu as du nettement plus pratiquer que moi, même si je suis en Savoie et toi à Paris:
là où ça pourrait paraître illogique mais ça peut être très logique suivant le contexte:

-quelqu’un qui vient de loin, vient par besoin et va directement au sujet, à la sensation qui recherche, d’où son choix ciblé et réduit, concentré sur une activité : l’alpinisme ou le ski-alpinisme…le but c’est le sommet, s’évader de la grande ville ou des champs de blés et si possible aller haut et faire fort pour que le voyage en vale la peine.

-quelqu’un qui vient de près, vit dans la thématique montagne et devient en quelque sorte un acteur territorial local : ses activités en rapport avec la montagne sont très diversifiées, cibler paraît difficile et beaucoup d’activités sont courcuircuitées par d’autres.Pas d’enjeux question voyage, tant pis si on revient bredouille etc…

il y a quelques annéesde ça quand j’allais dans les Alpes en été en vacances, la montagne c’était l’alpinisme et la rando alpine pour le préparer.

si je regarde cette année, toutes mes activités de montagne se sont complément courcuitées entre elles de tous les côtés : j’ai recherché plein de facette de la montagne, des facettes que je prêtais guère attention car avant, quand j’étais point alpin, fallais faire de la montagne à tout prix car le temps était réduit et qu’il fallait revenir loin…par exemple cette année, l’escalade a été largement courcuitée et souvent mise de côté par ma passion du vélo de route de montagne et la motiv’ des tours et des cols, la spéléo a commencé à beaucoup m’ intéresser et falait faire un choix entre ça et la cascade ou la course d’alpi ou le skirando, sans compter que le skirando peut courcuiter la cascade (du coup j’ai rien foutu en cascade!) etc…sans compter les explorations de recoins de massifs, les missions pour voir l’état d’enfrichement des alpages, les missions pour la reconnaissance des sites ébouleux ou torrentiels présentant des risques pour les infrastructures, l’état des torrents, des sites ou stations touristiques, tout ça demande pas mal de reconnaissance sur le terrain…etc…tout est courcuité!!

bref quand t’es ou que tu deviens un « local » tu découvres d’autres visions qui courcuitent tes acquis sur la montagne, et où l’alpinisme, bien qu’activité-reine de la montagne pour moi, reste une activité parmi d’autres.

Posté en tant qu’invité par Dani:

100% d’accord.
(je me rends compte que je ne cesse de dire ça dernièrement…
vous parlez trop bien dans ce forum !! :slight_smile: )

ça me rappel les 3 règles de base de l’alpiniste,
que quelcun m’a dit une fois:
(par ordre d’importance)

  • retournez vivants
  • retournez amis
  • arrivez au sommet.

Posté en tant qu’invité par jerome:

Je te remercie Yannick pour ce post encourageant!
Je te rassure je ne cherche pas la perf à tout prix, comme je le dis avant, mon bonheur est d’être déjà en montagne, c’est presqu’une drogue pour moi!
C’est vrai aussi que je ne pratique pas qu’une activité en montagne (alpinisme, escalade, et ski de rando) ainsi qu’un peu de vélo et de blocs quand je suis chez moi.
Je ne veux absolument m’ôter cette notion de plaisir que j’ai d’aller en montagne, je souhaite simplement progresser pour pourvoir m’ouvrir de nvx horizons.

Jérôme.

Posté en tant qu’invité par mike:

strider a écrit:

-quelqu’un qui vient de loin, vient par besoin et va
directement au sujet, à la sensation qui recherche, d’où son
choix ciblé et réduit, concentré sur une activité : l’alpinisme
ou le ski-alpinisme…le but c’est le sommet, s’évader de la
grande ville ou des champs de blés et si possible aller haut et
faire fort pour que le voyage en vale la peine.

-quelqu’un qui vient de près, vit dans la thématique montagne
et devient en quelque sorte un acteur territorial local : ses
activités en rapport avec la montagne sont très diversifiées,
cibler paraît difficile et beaucoup d’activités sont
courcuircuitées par d’autres.Pas d’enjeux question voyage, tant
pis si on revient bredouille etc…

Personnelement, j’ai un peu vécu le contraire.

Quand j’habitais loin des montagnes, quelque soit la course, le voyage en valait la peine : j’étais en montagne et ça me suffisait.
Maintenant que j’habite au pied des montagnes, et que je les vois tous les jours, je suis devenu plus exigeant. Si je me lève tot et si je fait des kilomètres en voiture, c’est forcement pour une course importante, et seulement si la météo est bonne.

A tel point que depuis que j’habite Grenoble, je fais moins d’alpinisme qu’avant. Par contre, quand j’en fait, c’a envoi !

Posté en tant qu’invité par jo:

si tu aimes la montagne que tu pratiques alors tu es heureux. pas la peine d’avoir fait tte les classiques pour etre un alpiniste.par contre pourquoi ne pas aller avec une ou deux personnes qui ont deja fait la verte les jorasses pti dru ou autre tu seras second ou toisieme, un role deja trés important.
bye.

Posté en tant qu’invité par gaoxing:

je cherche :

  • à cracher le goudron
  • à être peinard
  • à ne penser qu’à l’endroit où je mets les pieds … et les mains!
  • à croire que je suis sur une autre planète genre Hoth
    j’ai bon?