Quand peut-on skier ces couloirs nord, raides, froid, tout en poudre et sans trop de risques?

Posté en tant qu’invité par lolo22:

La question est dans le titre.
Les couloirs, nord, raides sont toujours présentés comme craignos : attendre que ça purge, attendre que ça serre, attendre que ça se tasse, faire gaffe aux plaques …
Comment faire alors pour skier un couloir tout en poudre, raide et sans prise de risque excessive? Quelles peuvent être les conditions, disons plus favorables?
Merci

tout est question de risque accepté, il y a aussi du risque en versant S…

en neige froide, la methode de réduction de Munter estime que les pentes non orientées NO-N-NE sont statistiquement 2 fois plus sures que ces dernières

mais bon, neige fraîche et pente raide (quelque soit l’orientation) sont déjà un bon cocktail avalancheux. Après toute est question de cohésion (interne à chaque couche et entre les couches) et de profil de pente, mais c’est dur à déterminer sur un forum.

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Un manteau neigeux sain (pas de couche fragile) surlequel vient se déposer 20-30cm de neige fraiche, ça peut le faire.
Un manteau neigeux sain, c’est par exemple de la neige de printemps qui a subi des cycles de gel/degel en profondeur et qui est donc constitué de grains ronds assurant une bonne cohésion du manteau neigeux tant qu’il n’est pas trop réchauffé par le soleil ou la t°>0, ça peut aussi être de la neige « d’hiver » compacte constituée de grains fins assurant aussi une bonne cohésion.
Généralement c’est au printemps que l’on trouve le meilleur cocktail poudre-sécurité, mais il est éphémère…

Il est stupide de considérer comme le fait Munter l’orientation d’une pente comme un facteur de risque à lui tout seul. Il faut obligatoirement faire le lien avec les conditions météo du jour. Même si les pentes Nord sont en moyenne plus avalancheuses que les pentes Sud il arrive très souvent que ce soient les pentes N les plus sûres et si on applique Munter il va nous conseiller les pentes Sud. On peut étudier le problème des avalanches de façon statistique mais attention à ne pas appliquer sans discernement ces statistiques pour le choix d’une course.

Je crois que faire une pente raide c’est aussi quelque part une question de feeling un fois sur place. Chez toi tu as choisi un itinéraire qui semble acceptable, il y a ce couloir qui peut poser problème, si tu sais qu’il risque d’être en poudre il faut prévoir un itinéraire de secours. Sur place tu te rends compte des conditions avec plus de précision, ça peut être en poudre et sans grand risque mais ça tu ne le sauras que sur place.

Par ailleurs qui dit poudre ne dit pas forcément neige récente.

Pas vraiment d’accord, une couche de regel (assez épaisse) peut être saine elle-même mais être un très bon plan de glissement pour de la neige fraiche.

L’orientation (ou le reste) n’est pas un facteur de risque, mais un facteur de réduction du risque.

Souvent les deux sont liées et marchent par paire : à un facteur de risque est lié un facteur de réduction de risque. Par exemple une pente de moins de 30° est un facteur de réduction de risque et une pente à plus de 30° un facteur de risque.

D’une manière générale je trouve les facteurs de réduction de risque plutôt pervers, je préfère considérer en priorité les facteurs de risque.

elles sont plus ou moins avalancheuse ces pentes nord finalement ?

J2LH a écrit :

Et alors ? Si ce sont 20cms de neige récente non soufflés, ou même une bonne vieille couche de gobelets / faces planes, qui est posée sur ta grosse croûte de regel bien solide, où est le problème ? Ca va bien sûr avoir tendance à glisser à chaque virage, mais sans grandes conséquences (pas de profil de plaque dans cette situation)…

Au printemps, j’ai déjà skié plusieurs pentes raides exactement dans ces conditions. On peut d’ailleurs difficilement rêver mieux !

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Bien sûr, il y a tjrs à redire sur des propos à la fois brefs et généralistes sur ce sujet tellement délicat. Mais tu es quand même un peu d’accord puisque comme moi, tu as utilisé le terme « peut » est non le terme « est » car il n’y a pas de certitude.
Dimanche dernier, je suis passé sur des pentes localement à plus de 30° avec 5-10cm de fraiche tombée la veille sur une croute de regel. Ca tenait bien, peut-être que 20-30cm n’auraient pas aussi bien tenu, peut-être que si…

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Et aussi/surtout des jours précédents. Si tu empruntes un versant sud par mauvais temps avec chutes de neige faibles à modérées mais que les jours précédents, il a fait très beau, tu vas te retrouver avec le cas de figure que j’ai cité plus haut.

Munter lui-même dit que sa méthode est destinée à des personnes experimentées sachant faire la part des choses.

En moyenne elles le sont mais une moyenne ne rend pas compte d’une situation en particulier.

Je vais prendre un exemple : à un endroit donné un jour de l’année donné la température moyenne est de 15°C et il fait le plus souvent sec. Tu te bases là dessus, tu ne regardes pas la météo ni le temps qu’il fait dehors et tu sors sans imperméable, tu ne te couvres pas trop, tu sors et tu te rends compte… qu’il neige. Et bien pour les pentes avalancheuses c’est pareil, une tendance moyenne ne rend pas compte d’une situation en particulier.

Tout à fait, j’ai écrit « peut être » et c’est pour ça que ce genre de situation est difficile à juger de chez soi.

Oui, tout à fait, quand je parle de situation météo du jour je veux parler de la situation météo-nivo donc pas seulement du ciel mais également de l’état du manteau neigeux donc de ce qui s’est passé les jours, voire les semaines précédentes.

Pareil ; statistiquement, il y a pas mal plus souvent des couches fragiles en nord qu’en sud (où le manteau est plus facilement transformé en profondeur) et c’est bien ce que dit Munter qui lui-même dit bien que ça ne fait pas tout (si même lui le dit…).
Du coup, on dit souvent qu’il est plus sûr de chercher la neige transfo en hiver et la poudre au printemps… c’est une généralisation mais elle ne me semble pas débile.
Et surtout, vu la difficulté à estimer le risque en local avant que ça parte, des généralisations sensées peuvent parfois bien valoir un pifomètre local trop souvent illusoire.

Après, pour la pente vraiment raide (50 et plus), j’en fais pas et il se pourrait bien que ça ne se passe pas pareil.

plus ou moins ?

Plus

AU delà de 40° le risque baisse parce que la neige tient moins sur les pentes, les pentes les plus dangereuses en terme d’avalanche ne sont pas les pentes vraiment raides mais les pentes entre 35° et 45°, c’est à dire des pentes accessibles au plus grand nombre.

Posté en tant qu’invité par Le jouy:

Cher J2LH, il faudrait que tu prennes le temps de lire Munter « dans le texte » http://livre.fnac.com/a1809722/Werner-Munter-3-x-3-avalanches avant d’ouvrir ta bouche pour nous arroser de ta science condescendante et faire dire à Munter ce qu’il ne dit pas.

Je maintiens, de la façon dont Münter utilise l’orientation dans sa méthode de réduction il l’utilise comme facteur de risque à lui tout seul. Sans corrélation avec la météo dire face N = danger c’est débile.

Posté en tant qu’invité par Lejouy:

Tu es vraiment pénible… Quand tu aura compris le propos de Munter tu arrêteras de dire des bêtises.
Munter raisonne d’un point de vue statistique afin de contrer l’impossible connaissance exacte du manteau neigeux d’une part et d’autre part la perfectibilité de l’expérience personnelle. Il parie sur des « économies d’échelles » en basant ses facteurs de réductions sur des études statistiques poussées d’accidents. De ce point de vue il travaille « au filet », pas à « la ligne ». Toi tu le critique sur « la ligne », tu es hors sujet.
Si tu critiques la justesse de considérer comme « généralement beaucoup plus dangereux » une face nord qu’une face sud, tu t’inscris en faux contre des faits avérés. Cependant il ne dit jamais qu’une face Nord donnée dans des conditions données à un moment donné ne sera pas moins dangereuse qu’une face sud. Il met en doute sérieux la capacité à un individu à évaluer avec justesse les conditions nivologiques dans la durée et offre une grille rationnelle pour diminuer le risque à grande échelle, sans pour autant fermer les yeux sur les conditions du moment, quitte à enfreindre ses guide-lines, mais en connaissance de cause.

Maintenant je ne vais plus te répondre car te suivant en pointillés depuis de nombreuses années je sais que ça ne finira pas et que tu voudras toujours avoir raison. Je prends la peine de pondre ces textes, non pour te convaincre, mais simplement pour informer les autres lecteurs.

C’est exactement ce que je lui reproche, donc tu vois qu’on est d’accord (au moins sur ce point)

Bien sûr qu’il le dit, tu devrais essayer de comprendre sa méthode de réduction [modéré]

[modéré]


[modération forum] : merci de rester COURTOIS dans vos échanges

ouh ben , j2 qui devient grossier c’est pas habituel !