Pv=nrt

[quote=« Bis47, id: 1583698, post:7, topic:139265 »]Mais j’ai un des très rares réchauds à produire très peu, vraiment très peu de CO …
(Il y a toute une étude sur BPL à ce sujet …)[/quote]
BPL ??? c’est quoi ? ca m’intéresse cette étude…

la dernière fois que j’ai fait chauffer une casserole d’eau dans ma tente, je me suis retrouvée aux urgences !
bon, je suis maladroite, mais maintenant je me méfie :stuck_out_tongue:

[

poire ou prune ? :smiley:

Mes cours de thermo sont un peu loin, et ce n’est pas une matière dont j’étais particulièrement fana …
ceci étant, dans une bouteille de gaz liquide ( car comprimé à la pression nécessaire ),
il s’établit un équilibre de phase liquide / gaz, celui ci étant à une certaine pression
cette pression lui permet de sortir de la bouteille, avec un débit qui est d’autant plus fort que sa pression l’est aussi
imaginons d’ailleurs que l’on chauffe très fort la bouteille et son contenu : la phase liquide finirait par disparaitre au profit d’une seule phase gazeuse,
elle à une très forte pression qui ferait exploser la bouteille bien avant d’arriver au terme de l’expérience !
donc, on a intérêt pour avoir une puissance de chauffe non rachitique, à ce que la pression du gaz soit élevée, donc à ce que la température à l’intérieur de la bouteille le soit aussi
cqfd, ou ai je tout faux ?

ça me rappelle une expérience perso

un WE de début décembre, il doit y avoir 40 ans révolus … bivouac contre un mur de pierre sous l’Albaron - il fait grand beau, mais froid froid …
à cette époque, le matos est assez sommaire - on sort la bouteille de gaz ( butane ), mise en route, seule une flamme de la taille d’un briquet en sort …
tout est gelé, le pain, la viande, le saucisson, la boite de conserve … tout dur comme une pierre …
Même faire fondre un peu de neige est problématique, la petite flamme disparait …
heureusement, nous avions deux bluets, et en les empilant l’un sur l’autre, la petite flamme du dessous activant celle du dessus
en échangeant chaque 5 min, car la flamme du dessous ne tient guère plus longtemps, on arrive à produire 1 lit d’eau pour faire une soupe
que le pote, empêtré dans ses moufles, laisse tomber parterre avant d’avoir consommé …
nuit limite, la course le lendemain dans un air si froid qu’on avait l’impression de se trouver dans un milieu liquide …
retour à Bessans, sans trop de gelures …
au café du coin, le patron s’étonne devant notre balade
oui ou, on a vraiment eu très froid …
je pense bien, le thermomètre devant ma porte est descendu à ( - 26 ° ) cette nuit !!
On a compris pourquoi le gaz préférait rester dans sa bouteille !

C’est ça :slight_smile:

Dans la bouteille, il y à un mélange de combustible sous forme liquide et gaz. La pression dans la bouteille est appellée pression de vapeur saturante, c’est la pression d’equilibre naturel. Cette pression augmente avec la temperature.
L’energie dégagée par la combustion est fonction du nombre de mol de combustile brulé et de l’energie molaire de combustion du combustible. Donc plus on brule de gaz plus on dégage de l’energie. La puissance est fonction du temps de combustion. Plus ce temps est faible plus la puissance est élevée (pour une même energie). Et ce temps provient, entre autres, du débit de gaz (pour une même energie nécessaire). Plus la pression dans la bouteille est élevée plus la vitesse des gaz est grande donc plus le débit est important

Quelques aspects sur les différents gaz:
L’idéal serait d’avoir une pression dans la bouteille élevée, pour avoir une forte puissance et un bon fonctionnement dans le froid. Mais une pression élevée engendre des contraintes importantes sur la bouteille et donc une bouteille plus résistante donc plus lourde.
Le butane présente l’avantage d’avoir une pression de vapeur saturante faible donc il est possible de le stocker dans des bouteilles légères. En revanche, quand il fait froid la différence de pression n’est pas suffisante pour permettre le bon fonctionnement du rechaud.
Le propane permet un bon fonctionnement du rechaud dans le froid mais nécessite des bouteilles résistantes.
C’est pourquoi les fabricants nous proposent des compromis avec leurs mélanges butane/propane :wink:

Posté en tant qu’invité par MATOU ZALEM:

par temps froid, il faut augmenter le rendement du réchaud, et donc la puissance de la flamme.On y parvient en prélevant une partie de l’énergie de la flamme pour : réchauffer la cartouche ( le gaz admis) et l’air de combustion.
Eh bien un paravent très enveloppant en papier d’alu pour l’ensemble casserolle, réchaud et cartouche est excellent; de plus en isolant la cartouche de la neige (par exemple en suspendant le tout)et tout fonctionne bien avec du propane par - 20.Juste un petit coup de briquet (réchauffé dans la main)sous la cartouche pour démarrer.

J’évite de me faire coincer sans réserve d’eau liquide pour commencer …

Cela devrait effectivement intéresser du monde, mais ni les fabricants ni les testeurs ne communiquent beaucoup là-dessus !

BPL : revue des muls américains - Back Packing Light.
Une mine d’informations techniques pointues.

L’article dont je parle est malheureusement réservé en lecture aux abonnés (+/- 20 € par an), mais je peux résumer :

Faits expérimentaux (observés et mesurés en labo, aussi rigoureusement que possible …) :

a) Niveau production de CO, les meilleurs réchauds sont ceux dont la tête est en forme de fraise, projetant les flammes latéralement et non directement sur le fond de la popote, comme le font la plupart des réchauds à brûleur « plat ». Un des pires est le célèbre Pocket Rocket de MSR.

b) Avec les réchauds à têtes plates, on réduit considérablement la production de CO en surélevant la popote de un ou deux cm par rapport aux pattes du support standard.

c) La production de CO est souvent considérablement réduite si on réduit un peu la puissance.

Théorie :

La combustion du gaz fournit d’abord du CO, qui se recombine ensuite avec l’oxygène ambiant en CO2.
Bref, la combustion se fait en deux phases. Ça je crois que les chimistes sont d’accord …

Hypothèse émise : si les flammes sont projetées directement sur le fond de la popote, qui est maintenu à une température basse du fait de son contenu (généralement de l’eau à moins de 100°), les flammes se refroidissent au contact du métal relativement froid, et la seconde phase de la combustion reste imparfaite dans cette partie de la flamme. Donc, il reste du CO imbrûlé …

Mon réchaud était autrefois vendu par ArkLight Design. Modèle Ti et UL assez fragile, Peyo a cessé de le distribuer.
L’autre modèle qui sortait du lot n’est malheureusement pas distribué en Europe …
Dommage, un support à quatre branches …
Désolé de ne pas pouvoir fournir plus de références : je ne suis plus abonné moi-même …

En résumé, lorsque la flamme est (très) perturbée cela produit du CO. Les champions du CO de forte émission de CO étant ceux à combustion optimisée, style Reactor.
Mais avec le Reactor, on peut cuisiner tranquille d’esprit dans une tente ouverte. Et avec un autre produisant moins de CO, il ne me viendrait jamais à l’esprit de cuisiner dans une tente fermée.

champion en forte ou en faible production de CO ?

champions de forte émission de CO

Mais ça veut dire que le rendement est plus faible aussi ?
Déjà que c’est une enclume…

Moins de rendement, mais c’est peanut’s par rapport au gain dus au rayonneur et à l’échangeur à ailette. Ce réchaud vaut le coup pour le poids à partir du moment où on doit prendre 2-3 cartouches avec un normal.

Posté en tant qu’invité par jekifflaphysikenmontagn:

Attention attention lâché d’ Ingénieur pseudo montagnard

Ah j’aime bien vous lire les physiciens de la science académique, comme si les mathématiques suffisaient à comprendre
les phénomènes de la Nature.

Or les choses visibles (temporelles) ont été créées par les invisibles (intemporelles),
aussi, vous n’arriverez jamais à expliquer les lois de la physique en faisant abstraction du temps.

Oh! est ce que quelqu’un ici peut me dire d’où vient la notion de temps, comment a-t-elle été introduite et par qui?

amen

Le temps a été créé par une rupture de symétrie, comme pour l’espace, la matière, etc.
Pas besoin de dieu, désolé :smiley: (mais tu peux en mettre un pour faire joli autour).

Posté en tant qu’invité par laster:

Tout à fait d’accord avec toi mai :lol: surtout quand on lit certaines argumentations scientifiques qui reposent sur une expérience et une expertise dont eux seuls ont le secret… :cool:

[quote=« Bubu, id: 1583720, post:11, topic:139265 »]

[quote=« Bis47, id: 1583713, post:10, topic:139265 »][/quote]

Tu pisses souvent 700mL en arrivant au bivouac ? .[/quote]

bon…c’est celui que j’ai…

Et niveau production de CO, quid de l’utilisation en refuge par exemple ? C’est jouable ? Ou il faut faire sa popote dehors ?

[quote=« mai, id: 1583865, post:24, topic:139265 »]Ah j’aime bien vous lire les physiciens de la science académique, comme si les mathématiques suffisaient à comprendre
les phénomènes de la Nature.

Or les choses visibles (temporelles) ont été créées par les invisibles (intemporelles),[/quote]
:lol: :lol: :lol: ou :rolleyes: :rolleyes: :rolleyes: si c’était sérieux

Je crois qu’il y a suffisamment de volume et de courants d’air en refuge pour que cela ne soit pas critique. Du moins pour une utilisation raisonnable d’un ou deux réchauds.

Mais là on quitte le domaine des mesures documentées …

pourtant, il suffirait de mesurer le volume de CO produit par le réchaud à la minute pour pouvoir calculer le volume de CO produit pour faire un repas « moyen ». Ensuite, en se basant sur le volume d’un petit refuge, de voir s’il y a un risque…

Mais si-mais si, « pV=nRT »: à volume constant, quantité de matière identique, R étant une constante, une augmentation de température mène nécessairement à une élévation de la pression, d’où le jet plus fort. .

A ça on peut rajouter l’augmentation de la pression de vapeur saturante avec la température (relation de Clausius-Clapeyron), qui accélère le phénomène.

et comment ? en tenant soi-même la popote en l’air ? :confused: